Il est…
Il est
Tu es Seishiro Sakurazuka. Tu es né le ... 1964
à Tokyo. Tu es vétérinaire.
Je suis Seishiro Sakurazuka. Je suis né le
...1964. Je suis assassin.
Tu es Seishiro-San. Tu es celui qui a perdu un
il pour moi. Tu es « spécial » pour moi.
Je suis Sakurazukamori. Je ne suis pas né à
Tokyo. Je suis celui qui a détruit ta vie, Subaru-kun. Je suis
celui qui a tué ta sur.
Non ! Tu es Sei-chan, comme t'appelait
Hokuto-chan, tu es celui que j'
Regarde-moi. Je suis le Sakurazukamori. Une
entité parasitaire. J'existe depuis que la haine existe. Ce
corps que tu appelles Seishiro n'est qu'un hôte comme
le fut sa mère.
Seishiro, regarde-moi ! Sakurazukamori, ne
me mens pas, je sais qu'il est là ! Je le vois.
Je suis Seishiro, celui que tu aimes. Je suis
mort à 15 ans.
Il est celui que tu aimes. Il n'existe plus.
Son existence n'avait aucun intérêt sinon celui de me
procurer un corps.
Je n'existe pas moi non plus. Je ne suis
qu'une absence de sentiment, de vie. Je n'existe
qu'à travers le regard de ceux que je tue. De ceux qui
connaissent mon nom.
Mais, je vois Seishiro !
Ceux qui me connaissent m'assimilent à la
mort. Je suis un miroir sans teint. Je reflète leur sentiment
pour mieux me fondre dans la foule.
Ils ont peur de moi. Je les tue :
j'accomplis ce qu'ils attendent du Sakurazukamori. Je
suis le miroir déformé de leurs peurs.
Je ne vois que l'amour que j'ai placé
en toi
Mais toi. Tu connais mon nom. Tu connais mes
mensonges. Tu connais celui que j'ai été. Tu connais le
sang qui coule sur mes mains.
Et tu aimes. Pour la première fois, je vois
autre chose que la terreur. Devant toi, j'existe par reflet
des sentiments contradictoires qui t'habitent et que je
m'approprie.
Sakurazukamori, regarde-moi. Pourquoi ne suis-je
pas mort comme tous ceux qui t'ont craint ?
Parmi ces sentiments qui me sont tellement
étrangers et que je me contente de reproduire comme un élève
appliqué, il y en a un qui semble irradier de ta personne.
Il me réchauffe alors que je m'aperçois à
quel point j'avais froid.
Mais il est tard, je dois partir.
Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment,
mais je ne te tuerais pas. Ce sentiment qui émane de toi
ne semble pas vouloir rester à fleur de peau comme le font les
autres. Il s'introduit par tous les pores de ma peau.
C'est pourquoi, je te laisserai partir
cette fois encore.
The Double Chan