En entrant dans ses appartements, Drago faillit rater une marche. La soirée mensuelle de sa maison avait été bien trop arrosée. La chaleur du feu qui grésillait dans l'âtre du salon des appartements des Préfets-en-Chefs contrastait avec les courants d'airs des couloirs du château, et fit chavirer l'esprit embrumé d'alcool. Il retira sa robe avec quelques difficultés tout en marchant vers sa chambre quand il fut intrigué par un bruit venant de la chambre de sa collègue rouge et or.

« Etrange, la porte de Granger est entrouverte », pensa Drago en se retournant vers l'origine du bruit. Il abandonna au sol sa robe et s'attaquait à sa cravate tout en s'approchant à pas de chat vers la porte. Les bruits se précisaient : des gloussements, de fortes respirations…. et des gémissements de plaisirs. Les sens du Serpentard se mirent en alerte en l'espace de quelques secondes. L'idée de Granger en train de s'envoyer en l'air excitait Drago beaucoup plus qu'il ne l'aurait pensé. Bien sûr il avait remarqué les charmes de sa colocataire, bien que son sang et son caractère de cochon gâchent le tableau, mais de là à ressentir une envie irrépressible de voyeurisme à cet instant… C'était gros. L'héritier de la noble maison Malefoy mit son comportement sur le compte de l'abus d'alcool et se concentra sur son nouvel obstacle : la porte.

Il mourrait d'envie d'entrouvrir le voile qui le séparait du plaisir de Granger. Mais il risquait son courroux et l'humiliation s'il était découvert. Il se planta alors devant la porte, alors qu'un « oui ! » de plaisir émanant de quelqu'un d'autre se fit entendre, et ce quelqu'un était vraisemblablement une femme. L'érection déjà bien visible du serpent se durcit d'une manière si soudaine que Drago passa une de ses mains sur son bas ventre, pendant qu'une autre étouffait son grognement. Mais les deux jeunes femmes ne remarquèrent rien. Après s'être remis de ses émotions, il ouvrit son pantalon et commença à se masturber. Il espérait au fond de lui-même que le feu qui venait de s'allumer en lui allait s'éteindre rapidement, mais il en doutait. Les gémissements continuaient, et Drago était maintenant à deux centimètres de la porte, une main hésitant à ouvrir pendant que l'autre caressait sa verge. Il était dévoré de curiosité. Après quelques minutes qui lui parut comme des heures de réflexions, il poussa le plus doucement possible la porte et laissa entrer un œil. Il ne voyait que son bureau et le tapis qui ornait le sol de sa chambre, un lion sur fond rouge sur lequel gisait deux bouteilles de Vodka Givrée. Les deux amantes devaient donc être dans un état similaire à celui de leur voyeur. Il poussa un peu plus loin son exploration et découvrit d'abord deux paires de jambes fines, l'une un peu plus bas que l'autre. Il ne pouvait toujours pas déterminer qui donnait un plaisir si débridé à Granger. Elles ne semblaient toujours pas avoir remarqué les mouvements de la porte, alors il continua son geste. Il put enfin apercevoir une longue chevelure de feu. Granger était l'amante d'un Weasley, mais pas de celui que tout le monde pensait. Cette idée redoubla le plaisir de Drago, dont la main caressait avec de plus en plus d'intensité son membre. Ginny Weasley, entre les cuisses de sa meilleure amie, caressant avec la langue et les doigts le centre du plaisir de la lionne, l'idée fit lâcher un gémissement incontrôlé au vert et argent, qui se figea soudait.

Il entendit un rire et quelques chuchotements indistinguables. Elles avaient sûrement compris ce qu'il se passait, sûrement une partie en tout cas. Soit il se révélait et affrontait les conséquences, soit il disparaissait dans sa chambre, tel un serpent entrant dans sa tanière. Il n'eut pas le temps de faire un choix avant que la voix de Granger, plus rauque qu'à l'habitude, résonne dans la pièce : « Bah alors Malefoy, ne fais pas le timide. » Un sourire carnassier recouvrait le visage de Drago lorsqu'il finit de pousser la porte. Il découvrir enfin les deux lionnes, Ginny allongée sur le bas ventre d'Hermione, la tête tournée vers leur nouvel invité, un sourire pervers sur le visage. L'autre lionne détaillait avec intérêt un Malefoy dont le sourire caractéristique n'était plus mauvais mais sensuel, la cravate défaite et le pantalon ouvert laissant apparaitre son membre déjà dur aux veines gonflées par l'excitation. Elle lui lança un regard de défi et laissa apparaitre un sourire carnassier que Malefoy ne lui connaissait pas. Elle croisa le regard de Ginny et cette dernière se leva, se dirigeant vers le vert et argent. Elle lui sourit avant de poser ses lèvres sur les siennes et ses mains sur sa verge. Surpris un instant, Drago lui rendit son baiser, brisant la barrière des lèvres. Il laissa échapper un grognement en se reculant, et il ouvrit les yeux pour voir qu'Hermione s'était aussi approché. Elle se planta devant Malefoy, passa une main dans la chevelure argentée et fondit à son tour sur ses lèvres fines, déjà rougies par le baiser de la jeune Weasley. Ce baiser n'était pas chaste, bien au contraire, il était enflammé, passionné et expert. Alors qu'il savourait les lèvres d'une lionne, celles de la seconde venaient d'effleurer son intimité. Il ne pouvait pas y croire. Il pensait sincèrement rêver, ou halluciner. Les lèvres de Ginny qui promenait sur la hampe du jeune Serpentard lui provoquait un plaisir intense, sublimé par les baisers de son acolyte.

Au bout de quelques minutes de ce traitement divin, Drago se retira et observa ses deux nouvelles compagnes de jeu. Merlin qu'elles l'excitaient ! Il hésitait à se pincer pour vérifier qu'il n'était pas entrain de rêver dans un des canapés de la Salle Commune des Serpentards. Il les entraina vers le lit à baldaquins rouge et or, et entreprit de découvrir leurs corps. Sa main gauche et sa bouche parcourait Hermione tandis que sa main droite titillait la poitrine de Ginny. Mais cette dernière se dégagea rapidement et entreprit de se positionner à califourchon au niveau des lèvres de sa camarade. Drago la regardait s'installer avec un regard de braise pendant qu'il partait explorer les cuisses d'Hermione. Cette dernière titillait le mont de plaisir de Ginny alors qu'elle commençait à ressentir une excitation frustrée alors sur Drago se faisait un plaisir à caresser tout sauf la zone chaude et humide qui n'attendait que ses doigts et sa bouche. Au bout d'un temps qui parut une éternité pour la lionne, sa torture prit enfin fin. Elle sentit la langue de son serpent caresser son vagin de bas en haut, ce qui lui arracha un gémissement rauque. Drago leva les yeux lorsqu'il sentit le corps de son amante commença à épouser ses propres mouvements, le spectacle était divin. Ginny avait les yeux fermés, la bouche entrouverte d'où émanait une respiration haletante, les mains sur sa poitrine, son corps se tordant sous le plaisir. Lorsqu'il sentit qu'Hermione était sur le point de jouir, il se releva et approcha sa verge en érection de l'entrée d'un paradis qu'il pensait introuvable, surtout pour lui. Il se frotta à elle, faisant monter la pression avant d'entrer en elle, complètement et d'un seul coup de rein. Il se sentit transporter sur un nuage de sensualité et de plaisir, il commença son vas-et-viens doucement, savourant la sensation de remplir quelque chose en elle. Surtout elle, cette héroïne de guerre, destructrice d'Horcruxe, première de sa classe, meilleure amie de son rival de toujours. Ironiquement, cette idée augmenta encore plus son plaisir et il augmenta la cadence, surtout qu'il avait la meilleure amie et la – supposée – petite amie de Potter, nues, s'offrant à lui sans artifices et sans retenue. Il ouvrit les yeux et avança sa poitrine pour saisir avidement les lèvres de la rousse, elle lui rendit avec une avidité similaire. Il se détacha et planta ses yeux semblables à de l'acier en fusion dans les pupilles saphir en face de lui. C'est à ce moment-là qu'il sentit le corps d'Hermione se contracter en dessous de lui, et son vagin se resserrer frénétiquement.

Il eut du mal à ne pas jouir au même moment que la lionne, qui laissait échapper des gémissements étouffés. Il ne se retira que quand Hermione avait pu en retirer tout le plaisir qu'elle pouvait. Ginny rendit le visage d'Hermione accessible et Drago se serra contre elle, goutant à ses lèvres mouillées par le plaisir qu'elle avait donné, et reçu. Elle finit par le pousser pour laisser la place à la cadette des Weasley, qui se mit à quatre pattes entre eux : Drago derrière et Hermione devant. Elle fit s'allonger la brune, les jambes écartés, tout en présentant son somptueux fessier au blond. Ce dernier ne se fit pas prier et entra dans un vagin déjà gorgé, et ne fut pas aussi tendre avec elle. Il entrait et sortait par à-coups secs et contrôlés. Mais ce traitement dut être changé pour que Ginny puisse rendre à Hermione l'orgasme qu'elle lui avait donné quelques minutes plus tôt. Il opta alors pour des vas-et-viens plus rythmés mais qui ne l'empêchait pas d'enfoncer ses doigts dans le vagin de la lionne alors que sa langue titillait son clitoris. Drago ne ratait pas une seconde de la vision de la chevelure de feu entre les jambes élancées d'Hermione. Il croisa alors le regard de cette dernière, ses yeux marrons avaient pris des reflets incandescents, emplis de plaisir et de désir. Elle se mordit les lèvres jusqu'alors entre-ouvertes lorsqu'elle fut submergée par son deuxième orgasme. Cette vision fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase de Drago, terrassé par un orgasme indéfinissable. Il avait oublié, où il était, qui il était, et ce qu'il faisait là. Il ne ressentait rien d'autre que plénitude. Il n'en pouvait plus, tout son corps était en feu.

Il se retira en douceur et s'affala à côté de Ginny, rapidement suivi par Hermione. Il était là, comblé, toujours ivre, avec deux femmes dont la peau brûlait encore de plaisir dans ses bras. Il doutait de jamais revivre quelque chose de semblable, il doutait encore de la réalité de ces sensations. Il savait qu'il devait bouger, éventuellement, retourner vers sa chambre, quitter le rouge et or pour le vert et art, retourner à sa vie d'héritier de la famille déchue des Malefoy. Mais pour l'instant, il voulait que le temps s'arrête, pour qu'il puisse demeurer à jamais sur ce nuage qu'il venait de créer avec les deux dernières personnes auxquelles il aurait pensé.