Bonjour, j'ai fais une petite retouche sur chaque chapitre déjà poster. Ce n'est rien de sérieux, mais ça aide un peu mieux à la compréhension de certain détails et au chapitres suivants.

Et comme indique dans le résumé, j'ai poster ma fic sur Archive of own sous le nom de : Un chemin opposé. ( donc pour ceux qui l'on vu sur le site avec un titre et un résumé différent, c'est bien moi ! Je ne pense pas être assez doué pour qu'on me vole mes histoires ^^' )

Disclamers pour tout les chapitres de cette fic : Je ne possède pas les personnages de D Gray Man, ils appartiennent – et appartiendront toujours – à Katsura Hoshino.

Bref, excellente lecture !


PROLOGUE :

Un cri perçant déchira le silence religieux qui présidait dans la demeure des défunts, témoins seuls de la tragédie qui se déroulait en ces lieux, et s'éteignit immédiatement. L'atmosphère sombre qui pesait sur le cimetière sembla disparaître avec.

Dans un tapis de neige gisait le corps d'une femme. Son expression gravée dans une terreur sans pareille et ses yeux écarquillés obscurcis par un voile l'indiquait comme morte. À quelques pas d'elle se tenait une grande silhouette inhumaine, mieux connue sous le titre du Comte Millénaire.

La satisfaction pouvait être vue dans ses yeux mordorés, son regard se posant sur la nouvelle machine qu'il avait pu créer grâce au désespoir de cette femme.

-Porte sa peau et rejoint la ville en tant que cette âme malheureuse, Ordonna-t-il d'un ton sans appel.

Son plus récent Akuma s'introduisit dans le cadavre, se releva et s'inclina devant lui avant de quitter le cimetière pour la ville. Il fredonna la chanson de son précieux rêve en le regardant s'éloigner, puis disparaître de son champ visuel.

Son travail était terminé pour ce soir, il pouvait enfin rentrer au manoir où pour le moment ne résidaient que les troisièmes et neuvièmes apôtres. Peut-être aurait-il le temps de jouer avec la deuxième plus âgée...

Un sourire jovial étira ses lèvres en pensant à la joie que la fillette éprouverait. Sûrement, elle l'étreindrait dans sa fameuse accolade, dont il se sentait toujours reconnaissant de porter un costume à plusieurs couches, en criant qu'il était le meilleur.

Un pic soudain de désespoir l'arrêtera cependant dans sa marche, ses rêveries écartées pour plus tard en ressentant cette source proche de sa position actuelle. Il ferma les yeux et parcourut mentalement les environs avant de les rouvrir, regardant une petite colline.

Je ne devrais pas mettre bien longtemps.

Il est apparut sur la branche du seul arbre établi sur cette colline et observa la figure, endormie, pelotonnée à moitié sur une tombe récente : de ce qu'il pouvait apercevoir, c'était un enfant ne dépassant pas la dizaine d'années. Il possédait de courts cheveux bruns gras et paraissait bien trop petit et maigre pour être en bonne santé.

Ses vêtements étaient déchirés, sales, par endroits et le gant de cuisson vert qu'il portait à une main semblait étrange sur sa petite silhouette.

Descendant de son perchoir, il se posta à côté du garçon et se pencha pour étudier son visage pâle et rouge, preuve qu'il était là depuis un bon moment. Des petits gémissements presque inaudibles sortaient parfois de sa bouche, lui apprenant qu'il était en plein cauchemar.

Le Comte se redressa et soupira, bien embêté par ce fait. Un regard au ciel obscur lui fit se demander si une machine supplémentaire valait les efforts qu'il devrait faire pour réconforter ce gamin avant d'espérer pouvoir faire son travail.

Il plongea dans ses pensées sans remarquer que l'enfant reprenait conscience, des larmes coulant silencieusement sur ces joues saupoudrées de rouge.

Il força son corps engourdi à s'asseoir quand il remarqua l'être imposant et bizarre se tenant à ses côtés.

Il essuya rapidement ses larmes, reniflant, ne voulant pas être vu en train de pleurer par un étranger. Son prochain geste l'étonna autant que l'individu ; des yeux mordorés se baissèrent pour regarder la main qui tirait sur un bout de son manteau beige.

Rencontrant le regard de l'adulte, il lâcha prise en se recroquevillant inconsciemment pour cacher sa main emmitonnée et lutter contre le vent hivernal. Il soutint l'adulte dans les yeux, l'incertitude lisible dans les siens.

-Bonsoir, jeune enfant. Puis-je savoir qui demeure dans cette tombe ? Formula l'homme gentillesse.

Le garçon resta silencieux, ses orbes ternes le fixant simplement dans une lassitude qu'aucun enfant ne devrait avoir. Jetant un coup d'œil sur le nom gravé dans la pierre, il poursuivit avec solennité :

-Dieu est un être bien cruel pour avoir arraché un être cher à un si jeune enfant... Ne voudrais-tu pas ramener ce Mana Walker parmi les vivants ?

Son souffle se bloqua dans sa gorge quand l'espoir naquit chez l'enfant, la couleur grisâtre de ses iris vibrant désormais d'un argent liquide. La même nuance déroutante qu'avait possédée le bien-aimé frère du Comte.

Avant de se perdre dans ses pensées, le garçon ouvrit la bouche et parla enfin d'une petite voix :

-Vous pourriez faire ça ?

Son sourire s'élargit en présumant qu'un nouvel Akuma allait bientôt exister, pourtant son cœur se contracte curieusement de douleur. Il était bien dommage que cet humain accepte sa proposition. Oui, bien dommage.

-Je le peux (Il claqua des doigts : un squelette en métal se matérialisa au-dessus de la pierre tombale.) Il suffit de prononcer son nom pour que je puisse ramener son âme ici-bas.

Le brun acquiesça en se recroquevillant davantage sur lui-même, un triste sourire aux lèvres, le Comte resta perplexe de ce développement. N'était-il donc pas surpris par l'apparition soudaine. Et pourquoi paraissait-il si triste.

-Quelque chose ne vas pas, tu ne veux pas revoir cet homme ? Lui demanda-t-il d'une voix qu'il espérait douce et exempte de curiosité.

-Ce n'est pas ça (Il secoua la tête, relevant assez celle-ci pour voir le large sourire de son interlocuteur) Je serais heureux si vous pouviez me rendre Mana, mais je sais que ce ne serait pas son cas ( Il déglutit, luttant clairement contre les larmes qui voulait tomber) Il a enfin retrouvé son frère, je ne veux pas le rendre malheureux en les séparant.

Le Comte en resta stupéfait un moment, son cerveau traitant les paroles de l'enfant avec peine. Qu'un humain, surtout un enfant, décline son offre était tout bonnement impensable ! Les humains étaient égoïstes de nature ; ne pensant qu'à leur petite personne. Ce garçon avait cependant l'air différent.

-Dis-moi : quel est ton nom ?

Bien qu'évidemment surpris par cette question, il a néanmoins répondu :

-Allen Walker, monsieur, et vous ?

En entendant la courtoisie dans son ton, le Faiseur, agréablement surpris, sourit derrière son déguisement. Il était rare qu'un humain lui montre une quelconque forme de politesse, surtout quand il était en service.

-Je suis le comte millénaire autrement connu sous le nom de Faiseur d'Akuma. (Il glousse en voyant la confusion sur son visage) Mais tu peux m'appeler Millénie si tu préfères, Ajouta-t-il avec entrain.

-Mil-Millénie ? Testa Allen dans un murmure hésitant.

Une chaleur le réchauffa de l'intérieur en entendant son surnom, affectueusement donné par Road, sortir de sa bouche. Il le regarde avec une certaine tendresse et s'accroupit pour être à son niveau.

-Que dirais-tu de rejoindre ma famille ?

Cette fois ce fut au tour du garçon d'être choqué. Il ne s'attendait visiblement pas à ce qu'il lui propose une place dans sa famille et, franchement, lui non plus.

Il fronça les sourcils quand Allen montra des signes de rejeter sa proposition. Et effectivement, quelques secondes après, il refusa poliment.

-Pourquoi ?

Allen se mordit les lèvres, clairement hésitant à en expliquer la cause, ses yeux fuyant les siens.

-M-mon bras gauche est...( Il se pinça plus fort la lèvre, des larmes jaillissant de ses yeux) vous ne voudriez de toute façon plus de moi si vous le voyiez, Murmura-t-il d'un air résigné.

-Oh ? Et puis-je voir ce fameux bras qui me fera ainsi changer d'avis ? Réclama l'homme d'un ton inquisiteur.

Le garçon se déroula un peu et ôta avec lenteur le gant surdimensionné, ses yeux résolument attachés au sol. Il ne voulait pas voir le regard de dégoût que lui lancerait inévitablement cet étranger.

Le Comte ne pouvait pas décrocher son regard de la main de l'enfant. La peau noueuse colorée d'un rouge profond et les ongles peints en noir ne l'intimidaient nullement, il avait vu bien pire, en revanche la croix verte incrustée dans son dos ne pouvait qu'être le cristal divin : Innocence.

Réprimant la colère qu'il sentait monter en lui à sa vue, il plaça une main gantée sur la tête du garçon, fronçant les sourcils quand il le sentit se tendre, et gâcha légèrement les mèches graisseuses.

-Mon offre est toujours valable si tu le souhaites, Finit-il par dire calmement.

Allen releva lentement sa tête, ses yeux écarquillés au maximum le dévisageant sans vraiment y croire.

-Vv-vous êtes sérieux ?! S'exclama-t-il finalement avec espoir et doute, les larmes prêtes à couler s'il s'agissait d'une blague cruelle.

Elles tombèrent de toute façon quand il ne put voir que la sincérité chez son interlocuteur, des yeux mordorés le regardant avec chaleur et gentillesse. Des émotions que seul Mana lui avaient montrées en connaissant sa difformité.

Il mordit l'intérieur de sa joue pour tenter de contenir les sanglots qui voulaient sortir quand une main fut tendue devant son visage. Quelques hoquets s'échappèrent quand l'homme l'entoura de ses bras.

Le Comte fredonnait un air apaisant, sans jamais relâcher une seule fois son emprise sur le petit corps tremblant - d'émotion ou du froid ambiant il ne saurait le dire. Il sourit tendrement quand il le sentit finalement se détendre contre lui, une respiration régulière sonnant bientôt à ses oreilles.

Il se redressa aisément, déplaçant l'enfant dans ses bras de sorte à ce qu'il repose au creux de son bras, l'autre servant à le protéger du vent, prenant le temps d'admirer le visage presque serein du garçon. Il était assez mignon maintenant qu'il pouvait mieux le voir

Il est temps de rentrer à la maison...Road, ouvre-moi une porte veux-tu...

Les recoins du costume se soulevèrent plus haut, élargissant ainsi le sourire effrayant, à l'apparition d'une porte en forme de cœur très familière.

Il gloussa sous son souffle, marchant dans sa direction avec un léger rebond dans sa démarche. Il s'y engouffra sans crainte, ne laissant derrière lui qu'un cimetière quelconque avec comme pour seul élément singulier un gant de cuisson vert abandonné près d'une tombe solitaire.


Voilà, n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez. Savoir mon histoire apprécier me motive à écrire et m'aide à trouver la force nécessaire pour forcer l'inspiration à venir à ma rencontre.

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