Hello !
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse et excitée d'enfin publier cette nouvelle histoire !
J'ai commencé à l'écrire à la fin du mois de juin dernier et j'ai travaillé dessus tout l'été. Autant vous dire que c'est un projet qui me tient beaucoup à cœur et qui, j'espère, vous plaira tout autant que je me suis plu à l'écrire.
Je souhaite à tout prix remercier toutes les personnes qui me suivent sur ce projet, en tant que bêta mais aussi en soutien moral : LyRaverin, BlueBellvineTea, Damelith, KathyMagda, Genny, Choixpeau_de_fic, VMarsTrek, MissKatieLyn313, miss_mary_mac8212, Shreya, et tous ceux qui m'ont apporté leur soutien par message !
Maintenant, petit point important sur cette histoire. Je tiens à ce qu'il soit bien clair que cette fic sera centrée sur la santé mentale, la dépression et particulièrement le Syndrome de Stress Post-Traumatique (PTSD). Il y aura évidemment de la romance (en même temps, je suis incapable de ne pas en écrire !), sans pour autant qu'elle soit en premier plan tout le long de l'histoire. C'est un slow burn, un slow, slow burn. L'histoire est longue et se base sur les émotions et vécus des personnages, j'ai voulu la rendre la plus réaliste possible, ne soyez donc pas étonnés que cela soit long.
Cette histoire comporte de nombreux Trigger Warning : dépression, pensées suicidaires, suicides, mort, violence psychologique et physique, drogue, alcool et cigarettes. Ce sont les seuls qu'il y aura dans cette fic, mais je tiens tout de même à vous prévenir qu'ils seront présents.
Pour finir, cette histoire a une grande importance pour moi, puisqu'elle traite de la santé mentale, qui, à mes yeux, est un sujet primordial. Si vous vous retrouvez dans certains de ces comportements, ou que vous avez besoin de parler de l'un d'eux, mes MP sont grands ouverts. Ne restez pas seuls face à cela.
J'espère sincèrement que cette histoire vous plaira. Les chapitres seront postés tous les dimanches, pour le moment. Lorsque j'aurai terminé d'écrire l'histoire (ce qui n'est pas encre le cas), j'accélèrerait le rythme de publication.
Bonne lecture et merci de vous arrêter par ici !
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L'atmosphère était lourde et le silence régnait. Les murs et le sol de la petite cellule étaient humides et froids. Tout était sombre et aucune lumière ne passait à travers la porte de la pièce, tant et si bien que Drago se demandait parfois s'il n'était pas devenu aveugle.
Toutes les cinq heures – car il avait calculé mentalement – une carafe d'eau, un verre et un plateau de nourriture apparaissaient à sa droite. C'était fade, sans goût et sec la majorité du temps. Il savait que c'était à peine suffisant pour le nourrir convenablement. Il était affaibli et n'avait pas besoin de passer ses mains sur ses côtes pour savoir qu'elles ressortaient sous sa peau.
Une fois par jour, un auror entrait dans sa cellule et lui lançait quelques sorts de diagnostic – c'était ce qu'il avait fini par comprendre au fil des jours – puis le forçait à le suivre. Il l'emmenait toujours au même endroit : le quartier des surveillants. Du moins, c'était ainsi que Drago l'avait nommé dans son esprit. C'était ainsi qu'il avait compris qu'il n'était pas aveugle.
Il avait mis un certain temps à analyser le chemin et ce qui l'entourait. Il mettait environ dix minutes à s'habituer à la lumière magique des couloirs. Pendant ce temps-là, il marchait à l'aveugle, uniquement guidé par la baguette de l'auror pointée entre ses omoplates. Ils tournaient deux fois à droite, puis une fois à gauche, avant d'avancer pendant trois minutes jusqu'au quartier des surveillants.
C'était à ce moment-là que Drago recouvrait la vue. Du moins, la lumière devenait moins agressive et il pouvait distinguer quelques formes à travers le flou lumineux qui l'entourait.
Une fois arrivés, le garde le plantait sur une chaise et les rires gras de quelques hommes atteignaient les oreilles de Drago. Son corps se recroquevillait sur lui-même dès qu'il les entendait.
De là, son enfer quotidien commençait.
Il n'avait jamais réussi à identifier à qui appartenaient ces voix, du moins, il était certain de ne pas les connaître. Ils étaient toujours cinq. Malgré sa vue défaillante, il avait réussi à délimiter leurs silhouettes. Deux d'entre eux étaient plutôt grands et fins. Un autre était de taille moyenne, avec une corpulence enrobée. Les deux derniers étaient plus petits, sans autre caractéristique précise.
Il restait sur la chaise pendant une heure. Il comptait chaque seconde dans sa tête, comme pour échapper à ce qu'il vivait. Il ne les entendait même plus l'insulter et le moquer. Il était ailleurs. Il comptait.
1, 2, 3, 4…
516, 517, 518, 519…
867, 868, 869…
Il aurait aimé pouvoir en faire de même avec les jours. Pouvoir les compter, les répertorier et se repérer dans le temps. Cependant, il avait rapidement perdu le décompte et sans lumière pour voir ce qu'il faisait, ni quelconque objet pour s'aider, il n'avait rien pu faire.
Il avait songé à l'inscrire quelque part sur son corps, à se griffer ou se blesser, mais il n'avait pas trouvé la place de le faire.
Lorsqu'il revenait dans sa cellule, il s'allongeait sur le sol froid et humide – probablement fait de pierre – et s'endormait presque immédiatement. Les cauchemars qui l'assaillaient ensuite l'empêchaient de dormir très longtemps. Il n'était jamais suffisamment reposé.
Une fois réveillé, il se plongeait dans les couloirs de sa mémoire, luttant pour qu'ils ne s'éteignent jamais. Il catégorisait ses souvenirs sans arrêt. Les visages de ses proches, les lieux qu'il connaissait, les moments qu'il avait passés dans sa jeunesse… Il avait peur d'oublier.
Il ne savait pas combien de jours étaient passés, ni combien il lui en restait. Il n'avait plus aucune notion du temps, mais décidait de travailler chaque jour à ce que rien de ce qu'il avait vécu ne lui échappe.
La seule et unique chose qu'il savait était qu'il serait là pour quinze ans.
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Le portoport* était plein de monde lorsque Hermione apparut. Elle se tint immobile au milieu du hall pendant de longues minutes, tentant de contrôler sa respiration, avant de finalement bouger. Elle étouffait déjà.
Les sorciers et sorcières se bousculaient, couraient, criaient après leurs enfants et se débattaient avec leurs affaires. Les annonces pour les prochains portoloins résonnaient dans le hall. Les voix et les cris se confondaient.
Les doigts d'Hermione se contractèrent d'eux-même alors qu'elle traversait la foule, tête baissée. Sa respiration était hachée et elle sursautait violemment chaque fois qu'elle entrait en contact avec quelqu'un.
Elle levait la tête à intervalles réguliers, uniquement pour vérifier qu'elle marchait dans la bonne direction et que sa destination était de plus en plus proche.
Ses oreilles s'étaient bouchées d'elles-même, l'isolant du bruit de fond du grand hall français.
Elle évita de justesse un sort qui venait de traverser la pièce et crut défaillir. Elle s'immobilisa sur le coup et lutta pour ne pas se recroqueviller dans un coin et se cacher. C'était un cauchemar. Il y avait trop de monde, c'était risqué.
Elle pourrait mourir à tout instant, écrasée sous les pieds des passants ou prise d'assaut par des terroristes. Elle était en panique.
Elle faisait une erreur. Elle en était désormais certaine. Elle n'aurait pas dû sortir de chez elle. Elle aurait dû rester en Écosse, dans l'ancienne maison de ses parents, cloîtrée dans son lit à sursauter au moindre bruit suspect.
Les battements de son cœur résonnaient dans tout son corps et elle fut soudainement prise d'acouphènes violents. Elle serrait tellement fort le poing autour de sa baguette qu'elle songea qu'elle allait finir par la briser. Elle luttait pour ne pas lancer de sorts aux passants qui osaient la toucher et qui risquaient de la blesser.
Une main se posa sur son épaule et elle sursauta brusquement. Son regard se chargea de terreur et croisa celui inquiet d'une femme agée. Elle recula vivement et vit les lèvres de la femme se mouvoir, sans comprendre un seul mot de ce qu'elle lui disait.
Elle n'entendait rien. Sa tête tournait.
Avant même de pouvoir reprendre ses esprits pour écouter la vieille femme, son corps prit les devants. Elle courut à en perdre haleine vers le point de transplanage le plus proche.
Cette fois-ci, elle entendit au loin des cris de protestation, mais ne s'arrêta pas une seule fois pour s'excuser d'avoir bousculé quelqu'un. Elle y était presque. Plus que quelques pas. Quelques pas et elle serait de nouveau seule.
Elle tendit la main pour atteindre plus rapidement sa destination. Une fois entrée dans la zone, elle transplana sans attendre.
Aussitôt eut-elle mis un pied à terre qu'elle regurgita le contenu complet de son estomac sur le sol. Soit presque rien, si ce n'était des sucs gastriques. Si elle était parvenue à ne pas se désartibuler, son anxiété – cumulée à sa fatigue de ces derniers mois – ne l'avait pas préservée des effets secondaires.
Elle dut s'appuyer contre un mur pour ne pas s'écrouler au sol. Sa tête tournait violemment et elle était prise de vertige. Elle avait à peine mangé le matin-même et avait loupé le dîner la veille. Elle n'avait pas besoin de se regarder dans un miroir pour savoir qu'elle ressemblait à un cadavre.
Elle fit de son mieux pour longer le mur sur lequel elle s'appuyait, afin de rejoindre le siège le plus proche. Elle faillit s'évanouir deux fois en chemin, mais parvint tout de même à atteindre un fauteuil, dans lequel elle s'écroula sans attendre.
Sa vision était trouble, mais lui permit tout de même de savoir qu'elle était arrivée à destination : la grande ferme qui avait un jour appartenu à ses grands-parents paternels, située en pleine campagne française. Elle aurait de quoi s'occuper.
Hermione n'eut pas à attendre longtemps avant de s'endormir, près de la cheminée éteinte de la pièce.
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*Crédit LyRaverin
Merci pour votre lecture ! On se retrouve dimanche prochain pour la suite !
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