Hi ! Je vous remercie pour vos reviews qui m'ont fait vraiment plaisir. Ce chapitre est très long, j'ai hésité à le couper pour en faire deux, mais je me suis dit que vous seriez sûrement heureux de pouvoir apprendre autant d'informations en une fois. Après ce chapitre très riche, il restera quelques chapitres afin de finir l'histoire sans la bâcler. J'espère que vous aimerez et me laissez un avis. Bonne lecture.
Chapitre 17
Narcissa ouvrit les yeux et fût étonnée de se retrouver dans sa chambre alors qu'elle s'était endormie dans la bibliothèque. Elle ne ressentait que peu de douleur, et ses côtes semblaient déjà guérit. La médicomage semblait avoir pris grand soin d'elle et en fut reconnaissante. La sorcière essaya de se redresser un peu lorsqu'elle sentit une présence à ses côtés. Son étonnement fut complet lorsqu'elle vit Hermione assoupie près d'elle. Rassurée de la savoir en vie et en sécurité au Manoir, Narcissa se demanda ce qu'il avait bien pu se passer pendant son sommeil et si tout le monde allait bien. Elle caressa les cheveux d'Hermione qui se réveilla instantanément et s'assit lentement en silence. Narcissa s'étonna de voir les yeux rougis de son amie dont les larmes coulaient en continue sans même qu'elle ne semble s'en apercevoir tant son chagrin semblait immense. L'angoisse prit la blonde aux tripes.
Hermione lui résuma sa situation, à elle et celle du bébé. Narcissa encaissa avec horreur la signification de ces simples paroles.
Hermione éclata en sanglot, en se blottissant dans les bras de la blonde. Elle lui laissa vider son cœur et attendit qu'elle reprenne une respiration normale pour pouvoir en savoir davantage. Hermione prit la main de Narcissa dans la sienne.
« Merci d'être venue me sauver, Cissy. Tu as risqué ta vie pour nous et je ne l'oublierai jamais. »
C'était la première fois qu'elle utilisait ce surnom, cela fit chaud au cœur de la blonde.
« Tu fais partie de cette famille, je ne laisserai rien t'arriver. » Affirma-t-elle « Où sont les autres ? »
« Probablement en train de questionner et torturer l'autre garce. Severus m'a interdit de sortir de cette pièce tant que Sharona n'est pas revenu avec les résultats de ma prise de sang. Elle m'a ausculté cette nuit après t'avoir soigné, elle n'a rien vu de particulier sur moi, et je crains que le pire ait été destiné au bébé. Elle doit assurer ses visites aux patients ce matin pour ne pas éveiller les soupçons, elle revient dès que possible. »
« Comment va Severus ? »
« Mal j'imagine. Tu le connais, entre silence et regards évités… Quand il l'a ramené ici, qu'il a su pour le poison et fait le lien avec la grossesse, il a changé. Tu l'aurais vu Narcissa, on aurait dit une autre personne, empli de haine et sans pitié. J'ai vu beaucoup de choses pendant la guerre, mais jamais une telle noirceur, un tel désir de vouloir tuer le plus atrocement possible. Il n'entendait plus rien, ne voyait plus rien que sa proie. »
« Il doit regretter que tu l'aies vu ainsi. Severus a toujours eu une part d'ombre assez tenace. Il peut être sombre, violent et radical, je l'ai vu à mainte reprise durant le règne du Lord Noir et les différentes missions qu'il devait exécuter, souvent contre son gré. Mais s'il y a bien une chose dominante chez Severus, c'est la profondeur de son amour. L'amour est la plus grande puissance de cet Univers, il nourrit la lumière mais aussi, il peut nourrir les ténèbres. La fureur de Severus est d'autant plus effroyable et impitoyable car il agit par amour pour toi, pour nous tous. Il est un ennemi redoutable lorsqu'on touche à ses proches, pour ça qu'il ne s'ouvre à personne, à part à nous. Le connaissant, il doit t'éviter pour cela, pour ne pas basculer encore plus dans la noirceur. »
« C'est tout ce que je vais lui inspirer lorsqu'il va me regarder ? » Souffla-t-elle, peinée
« Non, bien sûr que non. Laisse-lui le temps de réussir à gérer cette part de ténèbres et il reviendra à toi. Tu s ce qu'i plus précieux au monde pour lui. »
Elle hocha la tête doucement. Les deux sorcières gardèrent le silence, chacune en pleine réflexion et angoisses pour la suite des événements.
Francesca Parkinson était attachée à une chaise, souffrant de plusieurs hématomes et contusion dû aux mauvais traitements qu'elle avait subi par Severus, puis Lucius. Elle savait encaisser la torture, ce n'était pas sa première. C'est pourquoi les méthodes d'interrogatoires habituelles étaient inutiles : elle supportait la douleur, son esprit était entraîné à être fermé, imperméable à toute attaque de legilimancie, et rien de l'intimidation ou des menaces n'avaient d'effets sur elle. Avoir été aux ordres de Lord Voldemort pouvait être un avantage, il fallait le reconnaître.
Cependant tout le monde avait une faille, il suffisait de la trouver. Pour le moment, pour Francesca, le plus contraignant était la douleur infligée par la veritaserum au plus profond de ses veines, habituellement sans douleur, plus elle y résistait, plus c'était douloureux. Elle se trouvait dans une pièce à peine éclairée avec pour seule présence, Lucius Malfoy. Ses yeux aciers étaient empli de fureur et il en était d'autant plus beau.
« Tu peux résister autant que tu veux, tu finiras par parler par toi-même. » Dit-il
« Mais ça peut prendre du temps, et c'est exactement ce qu'il te manque, Lucius » Sourit-elle méchamment « Comment va ta femme ? Toujours inconscience ? »
Lucius ne céda pas à la provocation, il garda son calme malgré sa colère et tenta une autre technique.
« Narcissa va très bien, même dans son état tu n'as pas été fichue de la tuer »
« Ce n'est qu'une question de temps. Je ne sais pas comment elle a tenue deux ans, mais ça va arriver, elle va mourir sous tes yeux. Cette pauvre parfaite Narcissa ne sera qu'un souvenir. »
« Exactement, un souvenir mémorable là où toi tu ne seras plus rien. Tu es consciente que tu ne peux pas te sortir de cette situation. Tu finiras à Askaban, à moins qu'on ne te tue avant. »
« Vous ne le ferez pas sans remède, or je suis la seule à savoir comment le trouver, et je ne compte pas vous le révéler. On dirait que nous sommes dans une impasse, mon cher Lucius. » Sourit-elle « Soit vous me laissez en vie, obtenir ce que je veux et peut-être que je vous donnerais le remède ou bien vous me tuez et vous perdrez aussi Narcissa et la Sang de bourbe. »
« Et que veux-tu ? »
« Tout. Je veux Severus, peut-être toi aussi à l'occasion. Je veux que le nom des Parkinson soit synonyme de toute puissance. Un mariage avec Severus Prince Snape va me propulser au sommet, je veux aussi que Drago épouse ma fille afin d'être certaine, avec un Malfoy dans la famille ça serait parfait. Severus et toi êtes des hommes particulièrement attrayant, c'est un bonus non négligeable. »
« Tu es complément dérangée, Parkinson. »
« Je sais simplement ce que je veux. »
« Tu n'auras rien de tout cela. »
« Très bien, alors j'aurais la satisfaction d'avoir pu me débarrasser de ces deux espèces de… »
Severus entra en furie dans la pièce, à son regard on devinait aisément qu'il écoutait derrière la porte. Il attrapa la sorcière à la gorge avec force.
« Sev...rus tu es si…séduisant…quand tu es…furieux » Peina-t-elle à dire en manquant d'air
« Severus ! Laisse-la, elle n'en vaut pas la peine. » Intervint Lucius « Viens »
Le brun la relâcha avec un air mauvais. Les deux hommes sortirent de la pièce et s'éloignèrent un peu afin d'être sûr que la prisonnière ne les entendrait pas.
Severus soupira et passa une main sur son visage pour tenter de se calmer. Il avait interdiction d'entrer dans cette pièce tant qu'il ne se maîtrisait pas, visiblement il y avait une bonne raison à cela.
« Je n'en peux plus, Lucius. Je vais la tuer. »
« Je sais Sev, mais j'arrive à la mettre en confiance, croire qu'elle a le pouvoir. Tu sais comme moi que sa vanité finira par parler à sa place, elle a déjà admis être à l'origine de tout et qu'il y a bien un remède et en sa possession. Tu as pu refaire du veritaserum ? »
« Oui, c'est en cours de préparation. Il me manque quelques ingrédients étant donné que j'ai dû en faire une grande quantité pour qu'elle en ait en continue. Par chance Drago m'a dit qu'il avait ce qu'il me fallait, il est parti chez lui avec Harry récupérer le tout. A leur retour, il resta une heure de préparation et ça sera prêt, le sérum sera plus concentré et j'espère que cette garce parlera davantage. »
« Parfait. » Soupira Lucius, soulagée « Comment vas Hermione ? »
« Je ne sais pas, j'attends les résultats d'analyse que Sharona doit nous apporter. »
« Ce n'est pas ce que je veux dire, Sev »
« Je sais. »
« Tu dois lui parler »
« Elle est avec Narcissa. »
« C'est de toi qu'elle a besoin. Ne la fuit pas, maintenant plus que jamais tu dois être là pour elle »
« Je ne sais pas si je peux me contrôler, la voir dans cet état me rend fou de rage, je perds tout sens des réalités et je ne veux pas l'effrayer. Elle a suffisamment peur comme ça »
« Severus… Tu es tout aussi terrifié qu'elle. Crois-moi je connais ce chagrin, je… » hésita-t-il « Je l'ai vécu »
« Pardon ? » S'étonna Severus
« Narcissa a perdu un enfant il y a des années. »
« Comment je peux ignorer cela ? Quand ? » S'exclama le sorcier, confus.
Lucius raconta le même récit que Narcissa avait raconté à Hermione sur la fausse couche que la blonde avait subi, la stérilité qu'ils s'étaient tous les deux imposés dans l'horrible contexte passé du règne de Voldemort. Severus était stupéfait d'être passé à côté de cet événement, de cet immense chagrin. Il comprenait qu'ils aient voulu le préserver, mais il aurait aimé être là pour les soutenir. Difficilement, Severus encaissa ce récit, le transposant sur a situation actuelle avec douleur.
Drago ouvrit la porte de son appartement et se figea aussitôt. Quelqu'un était rentré ici, il le sentait. Harry dut à avoir le même avis car il sortit sa baguette, à l'affut. Harry referma la porte doucement et s'avança, suivant le blond, vers le salon où l'on devinait la lueur de bougies allumées.
Soudain, Drago arrêta Harry, qui baissa sa baguette. Il reconnaissait ce parfum, il l'aurait reconnu entre mille, et savait aussi qu'il ne courrait aucun danger immédiat. Dans le salon, une femme était assise, effrayée, en voyant enfin le propriétaire des lieux ici.
« Pansy » Dit Drago, froidement
La sorcière se leva et garda le silence. Alors que le jeune Malfoy était très calme, Harry repointa sa baguette vers la sorcière avec colère.
« Qu'est-ce que tu fous ici ? » S'énerva Harry, menaçant
« Je suis désolée, il fallait que je vienne. Je dois parler à Snape. »
« Ok, donc je répète ma question, qu'est-ce que tu fous ici ? » S'impatienta Harry Potter avec agacement
« Je ne pouvais pas aller directement au Manoir, ils m'auraient tué sans me laisser parler. »
« Et pourquoi ça serait différent de nous, après tout ce que tu as fait ? »
« Je n'ai rien fait ! » S'énerva Pansy
« C'est justement le problème, Parkinson, tu as laissé faire ! » Cria le Survivant « Tu es tout aussi coupable ! »
La sorcière encaissa cette terrible vérité et baissa ses yeux, plein de larmes. Drago, qui était resté silencieux jusqu'ici, vit que la jeune sorcière semblait perdue, cherchant comment s'y prendre pour prouver sa bonne foi.
« Pansy » Dit-il calmement « Que veux-tu ? »
« Je veux que tout s'arrête. Je me rends, je vais vous dire tout ce que vous voulez, je veux juste que… » Renifla-t-elle, retenant un sanglot « je veux juste que ça s'arrête. »
« Et tu penses qu'on va te croire ?! » S'exclama Harry
« Drago » Continua Pansy en ignorant le brun « Tu me connais, mieux que personne. Après tout ce qu'on a traversé ensemble, Voldemort, nos familles défaillantes, ton père, ma mère, la pression sur nos épaules, les ordres à suivre. Tu me connais. Jamais je n'aurais fait tout ça, me taire oui, agir non. »
Drago réfléchit en silence. Elle avait raison. A cette époque sombre, tous étaient très différent sur beaucoup de point. Drago et Pansy avaient subi de plein fouet les ordres et comportements qu'on exigeait d'eux et de leurs parents sous le règne de Voldemort. Après la guerre, Lucius avait changé il était redevenu l'homme aimant qu'il avait été un jour, un père présent et fier de son fils, un homme plus tolérant tentant de se racheter. Francesca n'avait, elle, pas changée. Drago et Pansy étaient les mêmes, mais il avait eu de la chance, pas elle.
Il se repassa ses années à Poudlard, sa complicité avec Pansy, leur relation hors normes, leur amitié contrairement à ce qu'ils devaient montrer aux autres.
« Drago, j'ai besoin de ton aide. Si je peux me rattraper pour ma complicité à n'avoir rien dit de ce que ma mère faisait, je veux le faire. Je parlerais sous sérum de vérité si vous voulez, mais laisse-moi une chance de me racheter, je t'en prie. »
A la surprise de Harry, Drago accepta. Les deux hommes échangèrent un regard. Drago comprit que son compagnon n'était pas ravi mais lui faisait confiance. Le blond rassembla les ingrédients qu'il avait promis à son Parrain et ils retournèrent à Manoir Malfoy, tous les trois.
Severus et Lucius discutaient du type de questions qu'ils allaient devoir poser de façon que la prisonnière en dise le maximum sur ce qui pouvait leur être utile, dans un couloir adjacent au salon.
Hermione de son côté, était assise dans le salon, malgré la demande de Severus de rester dans la chambre de Narcissa jusqu'au retour de la médicomage. Une fois la blonde endormie, Hermione avait filé discrètement.
Assise sur un fauteuil placé vers une fenêtre avec vue sur le jardin glacé par l'hiver, elle avait replié ses jambes contre elle-même et laissait ses larmes couler. En silence, sans sanglot ni ressenti, elle sentait ses larmes couler involontairement, inlassablement, éternellement, se demandant dans combien de temps elle n'aurait plus de larmes.
Une agitation finit par attirer son attention. Harry entra dans le salon avec Drago et Pansy accroché à son bras. Le blond indiqua à son amant d'aller chercher Severus et Lucius. Hésitant en voyant Hermione dans la pièce, Harry finit par obtempérer et se hâta de quitter la pièce à contre cœur. Il n'eut cependant pas loin à aller pour trouver les deux hommes.
« Hermione » Commença prudemment Drago « Laisse-moi t'expliquer avant que… »
« Qu'est-ce qu'elle fiche ici ? » Tonna Lucius « Drago, tu as perdu l'esprit ? »
Lucius, Severus et Harry venait d'arriver rapidement, furieux.
« Non père, je… Elle veut nous parler »
« Tu as du culot de la ramener ici après tout ce qu'elle a fait. » Ragea Lucius
« Ecoutez, je peux vous expliquer » Commença Pansy avec courage
Sa voix eut le don de faire réagir Severus qui contenait sa colère, il s'avança furieusement avec sa baguette dans le but de la pointer contre la gorge de la jeune femme. Cependant, Drago s'interposa et ce fut lui qui se retrouva menacé. Le blond cacha Pansy dans son dos, ses bras la maintenant derrière lui avec fermeté. Il déglutit en sentant la baguette de Severus contre sa gorge, mais ne flancha pas.
« Parain, écoute-moi. » Insista-t-il avec prudence
« Severus » Lança Lucius, soudain calmé à la vue de Severus menaçant son fils
« Parle » Dit Severus, les dents serrées
« Pansy veut vous parler, elle accepte être sous veritaserum. C'est terminé, elle se rend. » Expliqua le blondinet
Severus garda le silence et Lucius s'approcha. Il posa sa main sur celle de Severus pour l'inciter à baisser sa baguette. Comme Severus ne bougeait pas, Lucius regarda son fils.
« Drago, tu es sûr de toi ? »
« Oui. Vous savez tous les deux que vous pouvez me faire confiance…et j'ai confiance en Pansy à cet instant. »
« Je veux juste que tout se termine enfin, je vous le promets » Dit doucement Pansy, cachée dans le dos de Drago
« Bien » Dit soudainement Severus en libérant les deux jeunes sorciers « J'en ai assez. Wophy ? »
L'elfe de maison apparut immédiatement, surpris par la tension régnant dans la pièce.
« Maître Snape ? »
« Je vais devoir te laisser continuer la potion seul, tu t'en sens capable ? Il y a juste à bien suivre les notes que j'ai laissé en ajoutant les ingrédients que Drago a ramené. »
« Bien entendu, Monsieur. Wophy s'en charge immédiatement. »
« Merci, préviens-moi dès qu'elle est prête. »
Wophy s'éclipsa avec ce que le jeune Malfoy avait rapporté et Severus s'éloigna du groupe, fatigué de ce bordel, et découvrir sa belle sorcière sur le fauteuil près de la fenêtre, complétement désintéressée de la situation. Elle semblait perdue à regarder le paysage, des larmes coulant sans fin sans qu'elle ne s'en rende compte. Il s'avança vers elle et caressa ses cheveux, le cœur lourd de culpabilité de l'avoir laissé seule avec son chagrin.
« Viens, mon cœur »
Hermione le regarda et prit sa main. Severus l'aida à se lever pour s'assoir à sa place et attirer la sorcière contre lui. Le fauteuil était assez large pour accueillir Hermione à côté de lui à condition qu'elle se blottisse contre lui, ce qu'elle fit sans réfléchir. Il passa ses bras autour d'elle avec douceur et parla tout bas.
« Je suis tellement désolé, je suis là maintenant mon amour. »
Hermione hocha la tête avec un sourire triste et se cala dans les bras de son amoureux. Severus embrassa son front, caressait sa sorcière, de ses cheveux à son dos et ainsi de suite avec lenteur et tendresse. Il leva les yeux vers le groupe qui le regardait. Drago et Harry semblait toujours aussi étonné de voir Severus se comporter ainsi avec leur amie, Lucius les regardait ave tendresse et Pansy, quant à elle, resta stupéfaite de cet amour incroyable qui se dégageait d'eux, un amour comme elle pensait qu'il n'existait que dans les romans, et pour quelques rares personnes dont elle ne ferait jamais partie.
« J'écoute. » Dit-il fermement
Drago soupira de soulagement et indiqua à Pansy de s'assoir sur le canapé. Lucius sortit une fiole de sa poche et la tendit à la jeune sorcière qui hésita, apeurée. Elle jeta un regard à Drago qui, contre toute attente lui pris la main.
« Je suis là, Poupée, ça va aller » Dit-il affectueusement avec un surnom qu'il avait toujours l'habitude de lui donner en secret à Poudlard, ce qui laissa tout le monde perplexe.
Pansy se détendit et avala la potion d'une traite. Le temps de quelques instants que le sérum fasse effet, et les révélations allaient pouvoir commencer. Drago était assis près de Pansy, Harry à sa droite sur l'accoudoir et Lucius sur le fauteuil en face d'eux.
« Je n'ai empoisonné personne ni demandé à ce que cela soit fait » Commença Pansy « Je ne sais rien sur les deux premières femmes qu'elle a tuées, elle m'a juste dit qu'elles le méritaient, forcément. »
« Et tu n'as rien demandé, pas même pour Erine ou ma mère ? » Demanda Drago
« Bien sûr que non, Erine était mon amie la plus proche, et j'ai toujours respecté et apprécié Narcissa, pourquoi j'aurais fait ça ? »
« Voyons » Lista Lucius « Mon fils qui t'a rejeté ce qui t'a rendu folle de rage à ce qu'on dit, puis ton second prétendant dont le nom m'échappe, qui t'a aussi laissé pour une autre personne ? »
Pansy le regarda les yeux ronds. Ce fut à ce moment que Lucius remarqua sa femme qui venait d'entrée dans la pièce discrètement. Elle fit signe à Lucius et Severus de ne rien interrompre ni signaler sa présence aux autres qui lui tournait le dos. Elle écouta en silence, adossée au mur, resserrant son châle en cachemire autour d'elle.
« Alors c'est ce qu'elle a raconté ? » S'étonna Pansy, scandalisée « Ce n'est pas ce qu'il s'est passé. »
« Viens-en aux faits dans ce cas » S'agaça Harry, d'autant plus à cran de voir cette femme tenir la main de son amant. « Drago ne t'a jamais apprécié d'après mes souvenirs, contrairement à toi qui bavait devant lui. Pourquoi devrions-nous te croire ? »
« Drago et moi avions un rôle à jouer. Tout le monde s'attendait à ce que nous finissions mariés un jour, notamment car ma mère le criait sur les toits. Elle ne m'a jamais demandé mon avis, elle avait décidé qu'il était le meilleur parti et que son amitié avec Narcissa accorderait une garantie pour accéder à cette union. La rumeur a vite fait le tour de Poudlard et des Mangemorts comme vous le savez. Ma mère avait même parlé de cela au Seigneur des ténèbres au cas où, qu'il puisse l'ordonner si le mariage était refusé. Je ne l'ai su que bien plus tard.
Pour être franche, je n'étais pas contre car plus jeune j'avais eu un petit béguin pour Drago, et surtout pour la vie merveilleuse que ma mère m'avait mis dans la tête. Elle m'a élevé pour être mariée à un Malfoy. Cependant au fil des années à Poudlard, quand le Lord est revenu, tout a changé. Vous étiez intransigeant avec Drago, Monsieur Malfoy, Drago devait tenir une certaine réputation, un pouvoir à imposer, des ordres à suivre, la marque à prendre. Pareil pour moi. C'était trop pour nous alors un jour on s'est caché dans la Salle sur demande et on a parlé. Ouvertement et franchement. Aucun de nous deux ne voulait ce mariage, mais quitte à y être forcé un jour, autant essayer de s'entendre. » Expliqua-t-elle
Drago prit à son tour la parole, avec gravité.
« Notre amitié a commencé là. Bien sûr, personne ne devait s'en douter, je devais sembler impitoyable aux yeux de tous pour assurer mon autorité chez les Serpentard, alors devant les autres j'ai traité Pansy de façon misérable. J'ai fait ce qu'on attendait de moi, j'ai donné l'illusion qu'elle n'était qu'un jouet, que je me servais d'elle et la baisais de temps en temps mais qu'elle n'était qu'une de mes conquêtes parmi d'autres. Le chagrin et la colère qu'elle affichait sans cesse rendait cela crédible et me rendait meilleur aux yeux des connards qui me servaient d'amis et rapportaient mes faits et gestes à leurs parents ou même Voldemort. Pansy passait pou une idiote énamourée mais comme j'y revenait toujours, on donnait l'illusion qu'elle avait malgré tout un certain pouvoir sur moi. »
« Les rares fois où nous étions ensemble » Reprit Pansy « Nous étions nous-même, amis, à essayer de trouver la force d'affronter le jour suivant. Drago a toujours été là pour moi, il m'a protégé, soutenue et a veillé sur moi toute notre scolarité. Je l'aimais, amicalement, et je ne lui aurais jamais fait de mal, ni à lui et ni à sa mère. Narcissa a toujours été mon modèle, bien que je ne l'aie jamais avoué à qui que ce soit, elle représente la sorcière parfaite, forte, gracieuse, distinguée. Elle m'a beaucoup soutenu discrètement quand ma mère me rabaissait devant ses amies, ou quand elle voyait Drago être faussement méchant avec moi. Je tenais beaucoup à elle. »
Derrière elle, sans qu'elle ne puisse le deviner, Narcissa eut un sourire attendrit. Il était vrai qu'elle avait toujours eu de la peine pour cette jeune fille qui avait beaucoup de potentiel mais était éclipsée et éclipsée par sa mère.
Sous sérum, elle ne pouvait être que sincère. Lucius s'apaisa un peu et l'ambiance de la pièce changea. Ils avaient tous eu tout faux sur Pansy que finalement personne ne connaissait vraiment mis à part Drago. Dans une atmosphère plus calme et douce, elle continua son récit.
« Ça a été un soulagement lorsque Drago s'est officiellement mis avec Harry. Nous n'étions plus forcés à rien, nous pouvions être libre de choisir nos vies, du moins lui le pouvait et j'étais heureuse pour lui. Je n'ai pas fait de crise, ma mère oui en revanche. Elle s'est déchaînée sur moi, m'a frappé jusqu'à ce que je ne puisse plus me relever, car je n'avais pas été fichue de garder Drago. Tout était ma faute, pas assez jolie, pas assez intelligente, et pas assez compétente pour l'avoir eu dans mon lit et qu'il ne veuille pas y rester au point qu'il avait préféré un homme à moi. Le genre n'avait aucune importance pour Drago, et je me suis souvent amusé à la taquiner car il regardait trop souvent Harry, je savais ce qu'il éprouvait avant qu'il le comprenne lui-même. Bref, elle m'a dit que je ne valais rien. Elle a tenté de plaider ma cause, du moins la sienne, auprès de Narcissa qui a suivi le choix de Drago, comme une véritable mère le ferait. Elle était furieuse contre elle mais n'a rien laissé paraître, elle a continué à être son amie, l'inviter pour le thé… Jusqu'à ce qu'elle m'avoue ce qu'elle faisait vraiment. Elle ne m'a pas tout dit, j'ignorais les conséquences, je pensais qu'elle mettait quelque chose pour la rendre un peu malade, pas qu'elle la tuait à petit feu. Je ne l'ai compris que lorsque les rumeurs sur la maladie rare de Narcissa ont fait le tour de la haute société. J'ai compris ce qu'elle avait fait tous les mercredis quand elle l'invitait pour le thé. »
Les larmes débordèrent des yeux de la sorcière qui continua courageusement son discourt.
« Je me suis disputée avec elle, dis qu'elle devait lui donner un remède, que je la dénoncerais sinon. Elle m'a dit que le remède ne suffirait pas, car elle y avait ajouté quelque chose de particulier que personne ne pourrait détourner. Elle m'a dit que Narcissa le méritait et que par heureux hasard ça me vengerait aussi de Drago. Elle m'a dit que je ne la dénoncerais pas car elle finirait à Askaban par ma faute et que j'étais aussi complice qu'elle. Elle a réussi à me faire culpabiliser, porter la faute avec elle et j'ai gardé le silence. Je n'ai pas eu le courage et j'ai choisi d'être lâche. »
Drago serra sa main avec compassion. Il se revoyait à l'époque de son adolescence, si écrasé pour son devoir, une vie imposée contre son gré, choisir la lâcheté au lieu de se battre.
« Puis il y a eu Aaron. Il faisait partie des rares amis que j'avais à ce moment-là car nos mères se côtoyaient et Erine était ma meilleure amie. Ma mère avait décidé qu'il était raisonnablement un bon parti pour moi et que j'avais intérêt à être à la hauteur cette fois. Je ne l'aimais pas comme cela et il aimait Erine. Le même schéma s'est produit, il s'est fiancé à Erine. J'ai dû jouer mon rôle, devenir distante avec Erine pour que ma mère puisse être crédible lorsqu'elle irait confronter la faille News, et aussi pour protéger mon amie d'elle, si elle ne venait plus chez nous elle serait en sécurité, du moins je le pensais. J'ignore comment elle s'y est prise, mais un soir ma mère est rentrée en me disant qu'elle avait arrangé les choses et qu'en laissant passer quelques mois durant lesquels je devais faire profil bas, je pourrais me marier avec Aaron. Le lendemain j'ai appris l'hospitalisation de mon amie. J'étais dévastée et coupable de n'avoir rien fait encore une fois. Par procuration c'était comme si c'était moi qui l'avais empoisonné, lors j'ai fait comme tous les coupables, j'ai fait comme si de rien n'était. »
Pansy inspira profondément. Elle ravala ses larmes avec dignité et continua.
« Il y a quelques mois, une amie, enfin plutôt la fille d'une amie de ma mère, est entrée dans la cuisine et a vu la boite en bois où ma mère rangeait les sachets de poison, elle m'a demandé ce que c'était comme variété de thé. J'ignorais pourquoi la boîte était restée ici, habituellement elle était bien cachée. J'ai aussitôt rangé la boîte en lui disant que c'était pour résoudre tous les problèmes. C'était ironique, une blague sombre pour moi-même. J'ignorais qu'elle avait déjà volé un sachet et allait interpréter cela comme si c'était une bonne chose. Quand ma mère m'a dit que ce sachet avait fini à Poudlard et touché une jeune fille, elle m'a littéralement tabassée et m'a juré que s'il arrivait quoique ce soit pour remonter jusqu'à elle, je tomberais avec elle. En parallèle, elle a développé une obsession contre Hermione. »
Severus resserra sa fiancée inconsciemment contre lui par réflexe de la protéger.
« Lorsqu'elle vous a vu au bal de Poudlard danser avec Hermione, Professeur, elle a changé immédiatement et vous a voulu. Plus elle vous voulait, plus elle haïssait Hermione. » Dit-elle à l'adresse de Severus « Elle ne parlait que de l'opportunité que votre statut représentait pour notre famille et rattraper mes erreurs de mariages ratés, selon elle, vu que vous n'étiez finalement pas fait de marbre et ça a toujours était son fantasme que vous la baisiez. » Pansy se couvrit la bouche de ses mains « Désolée, je ne voulais pas dire ça comme ça, c'est le sérum. Hum. Pour le bal, elle m'a dit qu'elle allait enfin se débarrasser d'Hermione. C'était la goutte de trop, je n'en pouvais plus et je me suis opposée à elle. Elle m'a lancé un Doloris et m'a dit qu'elle avait de quoi me faire plonger seule, passer ma vie à Askaban, qu'elle s'était arrangée pour que tout me retombe dessus. »
« Alors encore une fois tu n'as rien fait » Dit Harry, gravement « Tu avais une chance de sauver Hermione mais tu ne l'as pas fait. Tu l'as laissé l'empoisonner et ruiner sa vie »
« Pardon ? » S'étonna Pansy, qui ne s'attendait pas à cette information
« Hermione est malade, et non pas que ça te regarde mais elle n'est pas la seule victime » S'énerva Harry « En plus d'empoissonner ma meilleure amie tu as empoisonné son… »
« POTTER ! » Tonna Severus « Ferme-là ! »
Hermione se leva et s'éloigna vers la fenêtre suivante, le souffle lui manquant, la main posée sur son ventre. Severus envoya un regard noir à Harry avant de se lever à son tour mais arrêté d'un geste par Hermione qui avait besoin d'air. Seule Narcissa sortit de l'ombre et réussi à la prendre dans ses bras. Drago, Pansy et Harry furent surpris de voir Narcissa, prenant conscience qu'elle devait être là depuis le début.
« Je ne comprends pas… Quand ? » Demanda Pansy, perdue
Tout le monde s'étonna de l'ignorance sincère de la sorcière toujours sous sérum de vérité. Se pouvait-il qu'elle ne sache rien de cela ?
« Au bal, vous avez trinqué, ta mère, toi et Hermione. » Dit Lucius « Elle avait empoisonnée la coupe d'Hermione, tu le savais ? »
« Oui » Dit-elle avec prudence
« Mais tu sembles étonnée ? » Dit Drago rapidement avant que quiconque ne s'énerve davantage
« En effet oui, car j'ai échangé son verre. » Avoua-t-elle « Elle avait uniquement du champagne. Je ne pouvais plus supporter cela, je cherchais une solution et mon elfe de maison qui est la seule amie qu'il me reste m'a averti de la potentielle grossesse d'Hermione, qu'elle n'était pas sûre mais dans le doute… J'ai dû agir vite, alors j'ai échangé les verres pour qu'elle ne boive rien de dangereux. Ma mère l'ignore, sinon elle m'aurait probablement tué, elle doit croire que tout a fonctionné selon son plan. »
Un silence régnait dans le salon où chacun tentait d'intégrer ces informations. Narcissa sourit en parlant doucement à Hermione, qui commença à réaliser la situation. Elle n'avait pas bu de poison, donc elle allait bien, n'est-ce pas ? Et si elle allait bien, alors le bébé aussi. Cherchant un point d'ancrage dans la réalité, elle chercha Severus du regard qui accouru vers elle.
« Sev ? Je… Le bébé… » Commença Hermione
« Le bébé va bien, vous allez tous les deux bien mon cœur. » Souffla-t-il, soulagé « C'est fini, tout va bien »
Severus soupira de soulagement et passa sa main sur le ventre d'Hermione, avec tendresse.
« Tout va bien » Répéta-t-il « Tout va très bien mes amours »
Hermione fondit en larmes, rassurée, chamboulée, épuisée. Elle posa sa main sur son ventre, sur la main de Severus et ils savourèrent ensemble ce moment miraculeux. Lucius et Narcissa se rejoignirent pour s'enlacer, remerciant Merlin tout Puissant d'avoir épargné leurs amants. Harry et Drago échangèrent un sourire.
« Donc cette harpie de Francesca s'est fait prendre à son propre jeu » Déduit Harry, plus heureux soudain
Pansy garda le silence, baissa les yeux et tortilla ses doigts. Drago le remarqua, comme tout le monde. Tous les regards étaient maintenant posés sur la sorcière.
« Pansy ? » Insista le blond
« Elle mérite de payer pour tout ce qu'elle a fait mais… C'est ma mère, Drago » Dit-elle doucement et douloureusement, les yeux brillant de larmes.
« Par Merlin, c'est toi qui a bu le verre. » S'horrifia-t-il
Il était inutile de lui demander pourquoi, malgré toutes les atrocités commises par sa mère et d'avoir été battue et maltraitée, Pansy ne pouvait pas trouver le courage de tuer sa propre mère.
« Je devais faire vite, Hermione était enceinte je ne pouvais pas avoir ça sur la conscience aussi… » Voulu-t-elle se justifier
« Mais tu aurais bu ce verre pour la sauver, même si elle n'avait pas été enceinte, n'est-ce pas » Intervint Narcissa, avec douceur et assurance
« Oui c'est vrai » Admit Pansy à cause du sérum. « Hermione ne m'avait rien fait de mal et contrairement à moi elle a agi, aidé Erine. J'étais reconnaissante qu'elle soit si courageuse, si déterminée et pas intimidée face à ma mère. Je voulais que tout se termine, quitte à ce que la dernière victime ce soit moi. Et avant que vous ne me demandiez pour le remède, je sais qu'il y en a un, mais je ne sais ni ce que c'est, ni où il est, elle n'a jamais rien dit à ce sujet. Elle n'en dira jamais rien, même pour me sauver moi, je le sais. »
« Merci, Pansy » Dit finalement Hermione « Je suis désolée de t'avoir accusé sans chercher à avoir ta version. Tu t'es sacrifié pour te racheter, tu m'as sauvé la vie et surtout celle de notre bébé. »
« Nous ne l'oublierons pas. » Affirma Severus
« Et maintenant ? Vous allez me livrer à Askaban ? » S'enquit la jeune femme
Drago serra à nouveau sa main et regarda autour de lui, inquiet. Narcissa s'avança vers eux en brisant le silence pesant et angoissant.
« Maintenant, je pense que tu devrais te reposer. Je pense que tu as suffisamment subit et payé pour les absurdités de ta mère, il est temps quelqu'un s'occupe de toi. Nous prendrons une décision te concernant ensuite. » Dit Narcissa « Nous avons une chambre disponible et une médicomage qui devrait arriver sous peu. Je vais t'accompagner. »
Reconnaissante, Pansy hocha la tête et suivit Narcissa, jetant un dernier coup d'œil à Drago qui lui indiqua qu'il la rejoindrait juste après. Elles montèrent à l'étage et Drago soupira de soulagement. Il se tourna vers Harry qui fixait l'endroit où Pansy avait disparu de leur champ de vision. Le blond sentit que son amoureux semblait confus sur la situation. Il lui prit la main et l'entraîna avec lui dans le couloir et l'embrassa passionnément.
« Tout va bien ? » S'enquit Drago
« Oui… Hermione va bien, son bébé aussi… Tu… Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu étais proche de Parkinson ? » Lança Harry
« Je n'en voyais pas l'utilité sous le moment, on ne se côtoyait plus elle et moi. »
« Donc c'était vrai votre relation, tu couchais avec elle, tu l'aimais aussi ? » S'enquit Harry, jaloux
« Pas comme tu l'entends. Tu avais Hermione comme meilleure amie, j'avais Pansy. Tu couchais avec Ginny Weasley et j'avais Pansy…entre autres c'est vrai. Elle compte pour moi, comme Hermione pour toi, rien de plus. Comme elle l'a dit tout à l'heure, elle a compris avant moi que je t'aimais toi. C'était notre secret, elle a été la première à me féliciter pour notre couple. »
« Je vois. Excuse-moi » Dit Harry, sincèrement
« La jalousie te va bien, Chéri » Rit Drago
« C'est ça, moque-toi » Sourit Harry « Il y a d'autres choses que j'ignore ? Une autre personne qui avait plus de place dans ta vie que je le pensais ? »
« Dans ma vie, non. Dans mon esprit en revanche… Tu veux vraiment avoir cette conversation maintenant ? Je n'ai pas envie qu'on se dispute. »
« Je vois…qui ? » Insista Harry
« Il y a bien une personne, autre que toi dont j'étais déjà amoureux, qui m'attirait et me trottait dans la tête pour plusieurs raisons, mais jamais je ne l'ai approché. Tu n'as pas eu un crush pour une autre que Weasley ? »
« En réalité si, Luna » Rit-il devant le regard choqué du Serpentard « Je sais ce que tu vas dire elle est complétement barrée et loufoque, mais je l'ai toujours trouvée brillante à sa façon, drôle et farfelue mais souvent plus censée que nous tous réunit. Elle était jolie, attendrissante et j'aimais particulièrement la… »
« La blondeur polaire ses cheveux » Termina Drago
« Euh, oui, comment est-ce que tu… » S'étonna Harry avant de comprendre « C'était elle ? Tu avais un faible pour Luna Lovegood ? »
Eh bien… » Commença Drago, un peu embarrassé « Oui »
Harry explosa de rire, il n'aurait jamais deviné qu'en plus d'être secrètement amoureux l'un de l'autre, ils avaient eu le même crush à Poudlard.
« Je veux TOUT savoir, Drago » S'amusa Harry « Dès que tout ça sera finit, je veux absolument tout savoir »
Drago s'amusa à son tour et enlaça Harry avant de l'embrasser
« Très bien, on en reparlera. » Dit-il en levant les yeux au ciel avant de reprendre son sérieux « Nous devions monter voir Pansy et ma mère »
« Je te suis. » Dit-il, un lueur amusé persistant dans son regard
« Ferme-là, Potter » S'exclama Drago avec un faux agacement
Harry en rit de plus belle.
Dans le salon, Hermione qui était dans les bras de Severus, tendit un bras vers Lucius pour qu'il les rejoigne. Tous les trois s'enlacèrent, heureux et soulagés que le pire leur soit épargné. Hermione retrouvait son énergie, son essence comme si le soleil venait à nouveau de se lever en elle.
Enivrée par l'odeur des deux hommes contre elle, elle s'enflamma de désir. Ravagée par tant d'émotions différentes, elle écrasa ses lèvres contre celles de Lucius, passa ses bras autour de son cou et se colla à son corps, sachant que Severus la tenait par la taille et ne la lâcherait pas. Elle se retrouva collée entre les deux hommes sont les mains se firent très baladeuses.
Ils finirent par s'écarter les uns des autres avec regrets, la réalité revenant rapidement à eux.
« Bientôt » Promis Severus « Très bientôt, tu nous auras ma douce sorcière »
Hermione et Lucius lui sourirent.
Ce fût à ce moment que Wophy fit son apparition, suivit de Sharona Rudy qu'il venait sans doute d'inviter à entrer.
« Miss Granger, Hermione je veux dire, j'ai une merveilleuse nouvelle et une autre bonne nouvelle ! » S'exclama-t-elle « La merveilleuse nouvelle est que ni vous ni votre enfant n'avez ingurgité de poison »
« Oui nous venons de l'apprendre aussi à l'instant » Intervint Severus « C'est un vrai soulagement »
« Oh ! Très bien, dans ce cas l'autre bonne nouvelle : j'ai trouvé un dossier contenant des lettres de Francesca Parkinson dans le bureau directeur de St Mangouste. »
« Comment ? » S'enquit Lucius, étonné de cette trouvaille curieuse.
« J'ai dit que j'avais besoin de son bureau pour remplir mes dossiers au calme car les infirmières jacassaient comme des pies, il a accepté. Il me prend pour une vieille chouette, il ne m'aurait pas soupçonné de fouiller. Oui j'ai fouillé, ne me fixait pas ainsi, allons bon ! Nous avons donc ici présent… » Dit-elle en leur tendant un dossier jaune « Des lettres de menaces. Madame Parkinson aurait eu une liaison avec le directeur et aurait menacé de le dire à sa femme et même d'empoisonner celle-ci s'il laissait cette maladie être médiatisée ou que qui que ce soit de son personnel médical ne s'y intéresse de trop près. Cela doit expliquer le refus que vous avez eu, faussement en mon nom, pour aider votre femme, Monsieur Malfoy. »
« Je ne suis même pas étonné » Soupira Lucius « Mais appelez-nous par nos noms, Sharona, vu la situation vous en savez plus sur nous et nos vies que le reste du monde magique. »
« J'en conviens, c'est vrai. Attendez car il y a mieux » Continua-t-elle « Certaines de ces lettres sont plus formelles, avec les mêmes consignes de ne pas ébruiter la situation au risque de propager une panique inutile et des recherches infructueuses pour le corps médical… signées par le Ministre chargé de la santé, lui-même. C'est un scandale sans nom ! »
« Cela va nous donner matière à la faire parler, merci infiniment Sharona » Remercia Hermione
« Monsieur Snape ? » S'approcha discrètement l'elfe de maison en tendant une fiole au liquide d'un violet sombre « La potion est prête à être utilisée »
« Parfait, merci Wophy, je prends la relève. »
« Si c'est du veritaserum ultra concentré, vu la couleur » S'étonna Sharona
« En effet, vous avez l'œil. Elle n'aura pas la force de lutter contre ça. »
Severus se tourna vers Hermione.
« Tu devrais te reposer un peu, si tu le souhaite bien entendu, cela fait beaucoup d'émotion en si peu de temps, vous avez, tous les deux, besoin de repos. Je te rejoins dès que possible, ok ? »
« Très bien » Répondit Hermione qui était honnêtement trop fatiguée émotionnellement pour le contredire.
Elle embrassa Severus et effleura le bras de Lucius.
« Sharona, si vous voulez bien me suivre, j'aimerais que vous auscultiez Pansy si vous être d'accord » Dit Hermione
« Pansy Parkinson ? Mais… » S'étonna la médicomage
« Elle a bu le verre à ma place, volontairement pour nous épargner le bébé et moi. Je vais tout vous raconter, Narcissa est avec elle. »
« N'oublie pas de t'allonger un peu, mon cœur » Insista gentiment Severus
« Je te le promet Chéri. » Sourit-elle
Lucius se tourna vers Severus une fois qu'ils furent seuls. Le maitre des potions sembla retirer son masque et les traits de son visage reflétèrent tant de sentiments contrastés que son ami posa sa main sur son épaule.
« Hermione va bien » Dit doucement Lucius
« Il s'en est fallu de peu pour que je la perde. Si Pansy n'avait pas été là, n'avait pas agir pour une fois, j'aurais perdu Hermione et notre enfant. Jamais je n'aurais espéré autant de la vie, et pourtant maintenant ça me paraît impossible de me passer d'eux. »
« Je vois ce que tu veux dire. Je suis heureux pour toi Sev, que tu obtiennes enfin tout ce que tu méritais. »
« Pas tout. Il reste Narcissa à guérir. Allons parlez à la harpie »
« Tu te sens prêt ? » S'enquit Lucius
« Hermione et le bébé sont hors de danger, je saurais me contrôler. » Assura-t-il
« Bien, allons-y » Décida Lucius en s'éloignant, pressé d'en finir
Il fut retenu soudainement par le bras et attiré avec force vers l'arrière, il se retourna pour s'écraser contre le torse de Severus qui le prit dans ses bras et écrasa ses lèvres contre les siennes. Il l'embrassa avec avidité et faim pendant quelques instants, il ne l'avait jamais embrassé de cette façon. Au fil des années, ils s'étaient embrassés bien souvent, mais jamais avec une telle passion. Ils s'écartèrent et se regardèrent, surpris par leur propre élan.
« A quoi dois-je cet étonnant baiser ? » Sourit Lucius
« Pour te remercier, de tout, d'avoir était là pour moi toute ma vie, de m'avoir intégré dans ta famille, dans votre lit à vous deux, attiré Hermione dans le mien, l'aimer également si fort et prendre soin d'elle. Je t'aime Lucius. Je vous aime tous, tellement. »
« Je t'aime aussi. Alors voilà ce qu'on va faire, on va faire cracher le venin de l'autre vipère jusqu'à ce qu'on sache où est le remède, on guérit ma femme et je te promets qu'on passera une nuit mémorable tous les quatre. Une nuit comme jamais tu ne l'aurais imaginé. » Affirma Lucius, une idée déjà derrière la tête
Severus lui sourit avec envie et acquiesça. Il était temps de passer aux choses sérieuses maintenant. Peu importe comment, il allait faire parler cette garce et trouver ce remède. Il était près à faire n'importe quoi pour retrouver sa famille au complet et pouvoir passer les années suivante à les aimer.
Toujours attachée à sa chaise, Francesca Parkinson fut ravie de voir que Severus allait enfin se joindre à l'interrogatoire. Les deux hommes s'assirent face à elle, impassibles. Un silence régna quelques secondes avant que Severus attrape la sorcière par les cheveux et lui fasse avaler la fiole contenant la nouvelle potion.
« Qu'est-ce que c'était que ça ? » S'énerva-t-elle, méfiante
« De quoi te faire parler. Dans quelques instants tu seras une vraie pipelette. » Ricana Lucius « L'attente est terminée, il est tant qu'on en finisse. »
Elle le regarda l'air mauvais.
« Commençons » Dit Severus « Où est le remède ? »
« Je ne vous dirais…rien…je… Bordel c'est quoi cette potion ? » Cria-t-elle, surprise d'avoir tant de mal retenir la vérité qui sortait de sa bouche.
« Pendant que tu pensais contrôler la situation, être si forte à résister à la torture et aux questions de Lucius, en réalité il gagnait du temps pour que je puisse améliorer le veritaserum à ma façon, une version plus concentrée. »
« C'est… Comment ? »
« As-tu oublié à qui tu parles, Francesca ? As-tu oublié que je suis un maître en potion réputé ? As-tu oublié qui j'ai dû servir et m'a forcé à améliorer et inventer les pires potions ? Tu t'en es pris à la mauvaise personne. Maintenant, où est ce remède ? »
Elle garda le silence, dévastée par la douleur que cela engendrait, mais jamais elle ne dirait où était ce fichu traitement, hors de question.
« Même si tu arrivais à me faire parler pour trouver le remède, ça ne suffira pas. » Dit Francesca qui se força avec acharnement à ne rien avouer de plus
« De la magie elfique et l'intention, n'est-ce pas ? » Sourit Severus, moqueur
« Comment diable es-tu au courant ? » S'effara la femme avec colère « Je refuse que ça se passe comme ça ! Hors de question que… »
« Ferme-là, Parkinson » Intervint Lucius
« Maintenant raconte-nous ton histoire, comment as-tu obtenu ce poison ? »
« Le Maître me l'a offert. »
« En quel honneur t'aurait-il fait ce privilège ? Le Lord Noir n'accordait pas de faveur gratuitement. »
« Il…Nous…Il savait que je voulais me venger »
« Ce n'est pas ce que tu allais dire. Vous quoi ? »
« Nous avions une liaison » Dit-elle avec fierté
« Avec Voldemort ? » S'étonna Severus, dégoutée « Je croyais qu'il n'y avait que Bellatrix qui avait ses faveurs ? Je croyais qu'elle était la seule assez dérangée pour jouir sous la torture que ce monstre pouvait affligea en couchant avec une sorcière. »
« Ne prononce pas le nom de cette trainée devant moi ! » Hurla Francesca
Severus et Lucius se regardèrent, stupéfait. Encore une faille intéressante et répugnante à la fois.
« Quand t'a-t-il donné accès à ce poison et pourquoi ? » Lança Lucius
« Il a été impressionné par mon esprit de vengeance, il a perçu ma colère et il l'a trouvé justifiée. » Dit-elle
« Maenia Stord ? » Demanda Lucius « Ta première victime, l'une des sœurs irlandaises, c'est ça ? Qu'a-t-elle fait pour mériter son sort ? »
Francesca hésita, elle devait éviter de parler mais la brûlure infligée par le sérum à force d'y résister l'affaiblissait. Il lui fallait garder de la force pour la suite. Raconter son histoire lui ferait gagner du temps, reprendre un peu d'énergie car en disant la vérité elle n'aurait aucune douleur et surtout distraire les sorciers. Feignant d'y être forcée, elle commença enfin à parler.
« Ma famille avait organisé un mariage entre moi et Andrew Ridgen. J'étais promise à lui et la haute société, et cette emmerdeuse avec ses grands yeux vert s'est arrangé pour le retourner contre moi. Ils se sont fiancés et je l'ai vu prendre sous mes yeux la vie que j'avais rêvé. Elle a eu le culot de m'inviter à leur soirée de fiançailles et c'est là que je l'ai empoisonnée. Sa sœur Rinna l'a ramené en Ireland pour tenter de la soigner. J'ai laissé passer quelques jours et j'y suis allée en prétendant une visite amicale afin de m'assurer de sa bonne santé. C'est Rinna qui était à l'origine de ce poison, je savais qu'elle finirait par s'en rendre compte, je devais agir. »
« Seconde victime. » Compris Severus
« Le Lord était particulièrement fière de moi d'après ses dires, il était le seul au courant, c'est depuis ce moment précis que notre relation a commencé. Il exigeait que je sois discrète, contrairement à Bellatrix avec qui il ne faisait que satisfaire des pulsions. Avec moi c'était différent, il était sombre et violent certes mais j'étais importante pour lui. »
« Epargne-nous les détails, merci bien. » Intervint Lucius, révulsé « Les deux sœurs mortes, tu n'as pourtant pas eu ton fiancé. »
« Le Lord a tué son frère lorsqu'il a échoué à une de ses missions, sa famille a rapidement baissée dans l'estime de tous lorsque c'est arrivé, ça ne valait plus la peine. J'étais encore jeune, je pouvais trouver mieux. »
« Tout ça pour rien donc. Pourquoi t'en être prise à Narcissa ? Car elle était la sœur de Bellatrix ? » Demanda Severus
« Ça n'a pas joué en sa faveur c'est certain. Narcissa était trop parfaite que s'en était indécent. Elle avait jeté son dévolu sur toi, Lucius. Toi qui te tapais tout Poudlard sans le moindre attachement à qui que ce soit, un jour elle a claqué des doigts et tu as rampé devant elle. Elle était passée de la plus faiblarde des sœurs Black à Madame Malfoy et les plus hautes sphères de l'élite sorcière. Elle a tout eu sur un plateau d'argent : le prestigieux Lucius Malfoy, un héritier mâle… »
« Et quoi ? Tu voulais Lucius ? » Ricana Severus
« Si cela c'était présenté je n'aurais pas dit non et pas que pour son statut » Dit-elle avec un regard explicite en détaillant le corps de Lucius.
« Tu as épousé Wilson Parkinson, il n'était pas n'importe qui. » Reprit Severus
« Certes » Admit Francesca « Je ne m'en suis pas trop mal sortie, j'aurais pu m'en contenter si Pansy avait été à la hauteur et avait épousé Drago comme prévu ! »
« Drago n'était promis à personne » S'énerva Lucius
« Le Lord l'avait exigé ! » Cria-t-elle « Quand il a été vaincu, vous avez tous retourné votre jolie veste pour sauver votre peau. La plupart des Mangemorts ont fini a Askaban ou exécuté, les réputations des plus grandes familles ont chuté et qui s'en est sorti sans encombre ? Severus devenue le grand héros et traître contre le Lord, Lucius avec sa légère peine de prison à Askaban, Wilson avec son obsession à être bon comme s'il s'était acheté une conscience…Et pendant que j'étais l'épouse de cet imbécile à essayer de me refaire un nom parmi les femmes sorcières les plus en vue car lui s'en fichait royalement, qui a encore tout raflé ? Narcissa, devenue l'héroïne qui a sauvé Harry Potter…Le retour de la grande Madame Malfoy » Cracha-t-elle « Entre elle et cet imbécile qui me servait de mari et qui souhaitait se racheter, dilapider notre fortune et pour aider à réparer les dégâts de la guerre, aider les Sang-de-Bourbe… Par chance il est mort avant. Non je n'y suis pour rien, inutile de me regarder comme ça, ce crétin a bien disparu en pleine montagne probablement mort de froid ou enseveli sous la neige, qui sait. Il ne nous a rien laissé à par un testament que personne ne peut ouvrir, un autre manoir où personne ne peut entrer… Notre fortune s'épuise et il ne restait que deux options : marier Pansy à un bon parti ou bien que je me remarie. »
« Pansy n'a pas pu avoir Drago, ni Aaron news » Continua Severus « Tu as empoisonné Erine donc. »
« Elle me faisait penser à Maenia ou Narcissa, elles pensent que leurs jolis petits culs seraient en droit d'obtenir tout ce qu'elles désirent même promis à une autre. Pansy n'allait pas subir les mêmes obstacles que moi. J'ai empoisonné Erine en lui faisant boire un latte vanille que Aaron lui faisait envoyer tous les jours à la même heure, l'heure où elle revenait de la boutique de couture où elle apprenait Merlin sait quoi, comme si elle avait besoin de travailler vu sa fortune mêlée à celle des News. J'ai intercepté la livraison et livré moi-même en prétextant venir m'acheter de nouvelles tenues. »
« Bien. » Dit Lucius « Pour la jeune Lauren c'était un accident, Pansy a témoigné, donc je pense qu'on a tout pour t'envoyer à Askaban. »
Francesca eut un regard furieux et se mit à réfléchir rapidement.
« Pansy est aussi complice que je suis coupable, c'est même elle qui a empoisonné votre sorcière impure. » Dit-elle
« Hermione va très bien, Francesca. Les verres ont été échangés, sans que tu ne t'en rendes compte. »
La sorcière écarquilla les yeux, essayant d'évaluer son état de santé.
« Hélas, tu vas bien aussi. Pansy en revanche… » Dit Lucius « Elle a sauvé notre sorcière mais n'a pas eu le courage de s'en prendre à sa mère. Comme quoi, il reste de l'espoir pour le nom des Parkinson.
« Jusqu'à bout elle m'aura prouvé qu'elle est une incapable, une idiote ! » Se moqua la sorcière
« Assez » Coupa Severus « On a tout ce qu'il nous faut. »
« Tu crois ça, Severus ? Tu n'as ni le remède, ni anticipé le fait que j'avais toujours un plan B. J'ai peut-être échoué à empoisonner ta Sang-de-Bourbe, mais j'ai bien mieux pour l'achever. »
« Severus… » Prévint Lucius qui sentait l'orage arriver.
Severus se leva et attrapa la sorcière à la gorge, l'obligeant à se lever de son siège. Il la claqua contre le mur avec fureur qu'elle ose menacer Hermione, et elle gémit puis sourire de satisfaction.
« Enfin, te revoilà Sev… » Souffla-t-elle, ravie « J'ai bien cru que cette noirceur en toi avait bien disparu, mais elle est tout près n'est-ce pas, prête à surgir, à te posséder… »
Severus garda le silence, conscient de sa part de ténèbres réagissant à ces paroles.
« Qu'est-ce que tu veux vraiment, Francesca ? » Dit-il d'une voix sensuelle « Pourquoi t'en prendre aux femmes des plus puissants sorciers sur ta route ? Ça t'excite, c'est ça ? La noirceur, la violence, la torture, c'est pour lui que tu fais tout ça ? Le Lord ? C'est sa noirceur à lui qui te manque, pourtant tu veux réveiller la mienne. »
« J'aurais pu être sa reine. Personne n'aurait été plus puissante que moi » Avoua-t-elle « Mais il a choisi la mauvaise femme, il a écouté cette névrosée de Bellatrix et ils sont morts. Or toi, je te pensais assez puissant et sombre pour prendre sa place, mais j'avais tort. Tu es bien plus puissant, ta réaction en apprenant que tu allais perdre cette idiote, cette haine, cette fureur, ces ténèbres qui t'ont possédées… Cette noirceur en toi ne demande qu'à exploser et je suis là pour l'accepter. »
Francesca, appuyé au mur, en profita pour enrouler ses jambes sensuellement à celle de Severus qui la fixait étrangement.
« Tu as besoin de moi et tu le sais » Souffla-t-elle, aguicheuse
Lucius s'étonna du manque de réaction de son meilleur ami et s'en inquiéta même un peu. A quoi jouait Severus ?
« Sev, ne la laisse pas te provoquer » Tenta le blond
« Si je cède à ces ténèbres, il n'y aura pas de retour. Ça va me ronger, m'aveugler, c'est ce que tu veux, Francesca ? Subir un homme complétement hors de contrôle ? Je pourrais te blesser, te tuer… »
Severus murmura ces paroles en approchant son visage du sien, fermant les yeux. Il posa son front contre le sien.
« Je prends le risque. Avec moi, tu pourras être enfin toi-même, sans limites. »
Severus soupira, plongeant ses lèvres contre le cou de la sorcière déposant quelques baisers, quelques morsures légères…
« Bon sang, à quoi tu joues Severus ? Qu'est-ce qu'il te prend ? » S'insurgea Lucius
« Sors d'ici, Lucius. » Répondit Severus en continuant de caresser le corps de la femme qui sourit avec machiavélisme face à sa victoire.
« Tu es sérieux ? » S'exclama le blond
Severus le regarda enfin, les yeux noirs d'un froid infini ne reflétant rien d'autre que du vide. Lucius connaissait ce regard, il savait ce qu'il signifiait. Prenant un air vaincu, il finit une grimace de dégoût avant de quitter la pièce en claquant la porte derrière lui.
Le sorcier reprit où il s'était arrêté, explorant le corps de Francesca avec fermeté. Elle fut envahie de sensations, celles qui lui avait tant manquées. Il mordit son corps, la faisant gémir, la plaquant plus fort contre le mur. La douleur du choc la rendait fébrile, alors il continua. Il lui murmura son nom, ses faibles tentatives pour lui résister, la noirceur qui circule dans ses veines… Francesca haleta, et le pressa de la prendre.
Elle était enivrée par cet homme, par la façon dont il soumettait son corps avec autorité. Elle avait l'impression de le sentir partout sur son corps, si près de son esprit. Au moment où elle allait se demander pourquoi elle avait cette sensation e le ressentir dans sa tête, il lui tira les cheveux avec force et lui remonta sa longue jupe de sorcière jusqu'à la taille.
« Dis-moi que tu me veux » la distrait-il
« Je te veux » dit-elle, le souffle court
Etourdit, Francesca pensa qu'il devait être un amant formidable et que c'était une honte qu'il ait été souillé par cette Sang-de-Bourbe, par chance cette idiote ne ferait pas le poids contre elle pour avoir Severus, elle n'avait pas pu l'empoisonner mais il y avait toujours cette victoire de la mort prochaine de Narcissa. Pourquoi pensait-elle à Narcissa ? Elle ne serait qu'un souvenir, c'est elle que Severus allait prendre maintenant et elle s'arrangerait pour finir par avoir Lucius aussi. Sans ce remède, ils n'étaient plus rien, elle avait bien fait de le cacher. Francesca commença à trouver cela un peu étrange, un tel fil de pensées alors qu'elle avait Severus caressant ses cuisses dénudées. Le doute allait l'envahir lorsqu'il la retourna, plaquant sa poitrine contre le mur, cambrant son corps pour mieux presser son érection contre ses fesses, ce qui lui coupa le souffle de plaisir.
« Francesca… » Souffla-t-il, sensuel « C'est ça que tu veux ? Me sentir en toi, te prendre à même ce mur ? »
« Oui. » Répondit-elle, quémandeuse et confuse par sa difficulté à réfléchir,
Severus tira ses cheveux en arrière avec force et lui parla avec autorité
« Plus fort ! C'est ce que tu veux ? Pourras-tu seulement encaisser ce dont je suis capable de te faire ? »
« Oui ! » Cria-t-elle, en extase, toute rationalité perdue « Oui prend moi, aussi fort que tu le peux, je t'en supplie »
Il tira encore plus fort ses cheveux pour qu'elle soit suffisamment cambrée pour pouvoir tourner la tête afin qu'il puisse l'embrasser, se dit-elle.
« Regarde-moi ! » Exigea-t-il
Elle obéit, confuse et soumise à ses sensations procurées par son autorité dominante, et plongea son regard dans le sien.
« Legilimens » Dit-il
Francesca n'eut ni le temps de comprendre ni de se défendre, Severus ravageait son esprit, fouillant partout, remontant le fil de pensées qu'il avait réussi à instaurer en elle quelques minutes avant, remontant jusqu'à Narcissa, au poison, à sa cachette, découvrant enfin où il se trouvait.
Severus s'écarta violemment de la sorcière, afin de reprendre ses esprits et laisser la sorcière s'écrouler au sol. Francesca, furieuse et blessée le regarda avec haine
« Tu m'as dupé ! »
« Et si facilement » Ricana-t-il
« Pourtant tu semblais le désirer autant que moi, tu bandais contre mon corps »
« Ce n'est pas à ton corps que je pensais, mais à celui Hermione. Un peu à celui e Narcissa aussi. Tu me dégoûtes, ta haine, ta jalousie et ta cupidité te rendent laide, Francesca. Tu as passé ta vie à envier les autres, les tuer au lieu de voir que c'était simplement toi le problème. »
« Je te hais » Hurla-t-elle
« Tu pourras me haïr autant que tu voudras, tu auras le temps à Askaban, trainée. »
Sur ces mots et les hurlements de rage de la sorcière, il quitta la pièce avec colère, lançant un sort pour qu'elle ne s'échappe pas en attendant que les Aurors viennent la chercher.
Hermione, Lucius et Narcissa attendait avec angoisse dans le salon, près de la cheminée. Lorsque Severus arriva enfin à l'autre bout de la pièce, il jaugea les visages de chacun. Hermione se leva et couru jusqu'à lui pour lui sauter dans les bras. Il la serra contre lui avec force, humant son odeur avec avidité puis plongea son visage dans son cou.
« Je suis désolé, mon cœur. J'ai dû… Je ne suis pas allé jusqu'au bout mais j'imagine ce que tu dois penser de moi » Dit-il, navré
« Lucius m'a expliqué. Il m'a parlé de cette façon dont tu peux bloquer la moindre émotion pour pouvoir faire quelque chose qui te révulse, comme tu le faisais pour tes missions au service de Voldemort. Qu'il a vu ton regard changer et se vider, qu'il a compris que tu avais trouvé une faille à exploiter. Je ne vais pas te dire que je suis ravie à l'idée que tu aies pu la… Enfin tu vois »
« Je n'en ai pas eu besoin, je te promets. Je n'ai pensé qu'à toi, à Cissy pour essayer d'être crédible, que mon corps le soit du moins. J'ai réussi à briser ses défenses, Hermione, je sais où est le remède. »
« Je... Quoi ? » S'exclama-t-elle « Tu le sais ? »
Hermione se retourna, euphorique, vers Lucius et Narcissa qui avait un air confus.
« Severus ? » Demanda Lucius
« C'est terminé, Lucius. Je sais où est le remède, j'ai envoyé Wophy le chercher, il devrait être là dans peu de temps. Ça va aller, tout va rentrer dans l'ordre. »
Lucius prit la tête dans ses mains, des années de douleur et de chagrin tombant enfin de ses épaules, le libérant d'un poids colossal. Narcissa caressa les cheveux blonds de son mari en lui répétant combien elle l'aimait. Il l'enlaça, les yeux emplies larme de joie. Ensemble, ils savourèrent ce moment, ce miraculeux moment où ils pouvaient enfin mettre la mort de côté et bientôt reformer la famille qu'ils étaient. Severus et Hermione les regardèrent, dans les bras l'un de l'autre, avec tendresse et soulagement.
A suivre…
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