Heyo, désolée pour le temps d'attente, j'avais comme qui dirait... le bon vieux syndrome de la page blanche. Je savais pas comment commencer ce chapitre ni ce qui allait s'y passer, j'ai écris la moitié de ce chapitre puis j'ai arrêté parce que je savais pas comment continuer... puis voilà... des bisous.
Guest : Merci à toi
Pims10 : En effet, il l'est (galant). Merci pour ta review
Kccb : Contente que tu le sois également. Merci.
JulieKHN : Merci beaucoup.
Chapitre 9
Bella ne reconnaissait pas la majorité des étudiants déjà installés dans l'amphi quand elle balaya la salle où elle avait cours. Même si elle faisait rarement attention à ses camarades habituellement, il y avait quelques têtes qu'elle reconnaissait parce qu'ils suivaient l'une ou l'autre de ses options. Le professeur était déjà derrière son bureau, occupé à égaliser un tas de papiers. Il releva la tête au moment où elle était sur le point de passer devant, elle le vit froncer les sourcils à son attention.
« Mademoiselle, c'est le cours de maths des premières années de sciences infos, vous vous êtes trompée de cours.
Bella ne pensait pas que les profs faisaient attention aux têtes à qui ils enseignaient mais visiblement, lui l'avait fait.
« Je ne me suis pas trompée, je suis en première année de sciences infos.
« Vraiment ? Fit-il sans la croire. Quel est votre nom ?
« Isabella Swan.
Il ouvrit un classeur et tourna le premier intercalaire et parcourut la liste de la première feuille du doigt.
« En effet, se rendit-il compte.
Il releva le visage de sa liste sur Bella et lui lança un regard réprobateur.
« Vous n'irez pas loin à sécher les cours, mademoiselle, asséna-t-il.
Il fit un geste vers la salle pour lui signifier que l'échange était terminé. Il distribua ses copies en déposant un petit tas devant un élève de chaque rangée pour que chacun prenne sa copie et la passe aux autres. Bella commença à remplir les feuilles, calculant les diverses opérations de tête sans avoir besoin d'utiliser sa calculatrice. L'examen devait être réalisé en 1h30 sur les 2h30 du cours mais Bella termina à la moitié du temps imparti et s'ennuya le reste du temps jusqu'à ce que le prof indique que le temps était terminé. Les devoirs furent regroupés pour chaque rangée et un élève ramassa tous les tas pour les passer au prof.
« Bien, vous aurez vos copies notées lundi prochain, annonça le prof.
Le reste du cours fut un ennui mortel pour Bella qui n'apprenait rien et pour la première fois, elle regretta d'avoir suivi les cours en avance. Faire les exercices que le prof donnait pour mettre en pratique ses explications aurait été beaucoup plus amusant si elle venait juste d'apprendre ces choses-là.
Quand elle rentra à l'appart le soir, Jasper n'était pas encore rentré, elle profita donc de ce moment de calme pour se détendre. S'ennuyer pendant les cours prenait beaucoup plus d'énergie que les gens le pensaient, de son avis. Elle alluma son ordinateur et mis un documentaire sur l'espace et l'univers qu'elle avait mis de côté pour les moments de creux où elle avait envie de ne rien faire de productif. Elle se dit que commencer une nouvelle série avec Jasper serait une bonne idée pour ce soir.
Comme Jasper ne rentrait toujours pas, elle se fit à manger puis comme à son habitude, se rendit à la bibliothèque pour son heure de lecture habituelle. Quand elle revint à l'appart, Jasper était finalement présent, discutant avec Alice. Son arrivée interrompit leur conversation, Jasper prenant un air à mi-chemin entre la surprise et l'effroi.
« Chérie, c'est pas ce que tu crois ! S'écria-t-il avant qu'elle n'aie le temps de refermer la porte.
« Je peux tout expliquer, enchaîna-t-il.
Bella soupira en accrochant son sac à main sur le porte-manteau mais sourit en entendant le rire d'Alice. Au moins, il y en avait une qui appréciait ses scènes de théâtre absurdes.
« Et bien, j'écoute, lança Bella, essayant de jouer le jeu.
« Hum, et bien, chercha Jasper. Finalement je ne peux rien expliquer, c'est exactement ce que tu crois.
Bella leva les yeux au ciel puis sourit à Alice.
« Salut Alice.
« Salut, répondit celle-ci d'un ton amusé avant de se tourner vers Jasper. Je dois vraiment y aller, cette fois, on se voit demain.
« Ok ma belle, à demain.
Alice déposa un bref baiser sur les lèvres de son copain puis se dirigea vers Bella pour l'enlacer.
« N'hésite pas à le frapper s'il t'embête trop ! Lui conseilla-t-elle.
« D'accord, sourit Bella. À demain.
Une fois Alice partie, Bella se tourna vers Jasper.
« On devrait commencer une nouvelle série, proposa-t-elle. Mon exam de maths a été d'un ennui mortel et je ne te parle pas du cours qui a suivi.
« Je ressens la même chose pour les maths, confia Jasper. Sauf que je m'ennuie parce que je décroche du cours mais c'est pareil, hein ?
« Je peux t'aider, lui rappela-t-elle.
« Tu veux me tuer ?
« N...
Bella plissa les yeux en comprenant que c'était ironique. À la place, elle lui offrit un sourire énigmatique.
« Et merde... attends que je dorme, ok ?
Bella leva les yeux au ciel. Jasper lui indiqua qu'il avait une série en tête, ils passèrent la soirée à regarder plusieurs épisodes de la première saison de How I met your mother.
-§-
Il n'était que 10h du matin quand on tambourina à la porte de leur appartement d'étudiants. Jasper grogna en se levant pendant que Bella tenta de se fondre dans son oreiller. Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler que c'était samedi et que ce qui provoquait ce bruit infernal n'était qu'Alice qui venait la chercher. Elle entra dans la chambre si brutalement que Bella l'assimila à une tornade plus qu'à un être humain. Jasper qui lui avait ouvert la porte lança un regard d'excuse derrière elle pendant qu'Alice la grondait d'être toujours au lit à cette heure-là. Après une douche rapide et un petit-déjeuner pris sur le pouce, Alice embarqua Bella pour leur journée entre filles.
Elle ne savait pas comment c'était possible mais vers 13h, quand Alice décréta qu'il était l'heure de manger, Bella avait déjà deux sacs remplis de vêtements de plusieurs boutiques différentes et s'était découvert une haine profonde pour les essayages interminables.
« Alors, Edward et toi, hein ? Demanda Alice entre deux morceaux de burger.
Bella comprit que c'était le moment dont Edward lui avait parlé, à propos de parler de leur copain respectif.
« Et Jasper et toi, répondit Bella.
Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle était censée répondre à cette question qui, selon elle, n'était pas vraiment une question.
« En effet, rit Alice. Je trouve ça génial que tu sortes avec mon frère et moi, avec ton meilleur-ami, ça donnera quelque-chose comme notre propre groupe parmi notre entourage.
« Jasper, Edward et toi êtes mon seul entourage, en fait, avoua Bella.
« Vraiment ?
Bella hocha la tête.
« Il y a mes parents, peut-être aussi, mais je ne les vois pas souvent, même quand je vivais chez eux, ils ont toujours beaucoup travaillé, j'ai eu beaucoup de baby-sitter quand j'étais petite et quand j'ai été assez âgée, et bien, je me débrouillais.
Alice sembla être désolée pour elle aussi, Bella ajouta :
« Mais ça m'allait très bien, tu sais, les gens ont toujours été comme un mystère pour moi, je ne sais pas vraiment les déchiffrer ou les comprendre quelques fois. Jasper m'a beaucoup aidée pour ça même s'il est quelqu'un de très... perturbant.
« Perturbant ?
« Et bien, tu sais, il fait toujours des blagues et il est très expansif, il parle beaucoup. Pour mieux visualiser, la vie est un lac, je suis une branche qui flotte dessus et lui, c'est le caillou qui fait des ricochets.
« Je comprends, je ne dois pas beaucoup aidée, je suis assez hyperactive.
« Le poisson qui nage partout, acquiesça Bella.
« Et Edward, qui est-il dans cette métaphore ?
Bella prit le temps d'y réfléchir.
« Le rivage.
Il avait ce côté calme et rassurant sur lequel elle pensait qu'elle pouvait s'accrocher. Et au vu de sa matinée, elle pensait qu'elle aurait bien besoin d'un rivage pour se laisser porter et suivre le mouvement qu'Alice lui imposait.
Cependant, Alice avait pris en compte leur conversation et ralentit le pas après le déjeuner, aussi Bella lui en était reconnaissante et apprécia mieux de seulement traîner dans le centre commercial.
Quand Edward les rejoint, Bella et Alice étaient assises sur un banc près de l'entrée ouest du centre, il entendit sa sœur parler d'une anecdote qu'il savait concernait James, son ex-petit-ami. Bella le repéra la première et se leva pour l'enlacer.
« Tu as survécu, remarqua-t-il.
Elle hocha la tête.
« Il ne faudrait jamais enfermer ta sœur et Jasper dans la même pièce, ils parleraient sans arrêt, ils n'auraient pas le temps de se nourrir.
« Hé, s'offusqua faussement Alice.
« Ils ne feraient pas que parler, si tu veux mon avis, rit Edward.
« Je pense que... oh, j'ai compris. Tu as probablement raison.
« Vous n'avez rien acheté ? S'enquit Edward avec surprise.
« Tout est dans la voiture, bien sûr, contredit Alice. Tu me connais, non ?
« Comme si j'avais grandi avec toi, sourit-il.
Edward prit la main de Bella et guida les filles vers la boutique de glaces.
« Comment était le shopping ?
« Génial, assura Alice.
Edward se tourna vers Bella.
« Épuisant, souffla-t-elle. Mais c'était bien, du moins, mieux cet aprem que ce matin. Alice a eu pitié de moi, je crois, elle a ralenti l'allure.
« Comment est-ce possible ? Nargua-t-il sa sœur.
« Je sais faire preuve de compassion, se défendit-elle faussement outrée.
« Ne t'inquiète pas, Bella, je te sauverai plus vite des griffes de ma sœur, les prochaines fois.
« Hé !
Bella lui sourit, ignorant la révolte d'Alice. Bien sûr qu'il le ferait, il était son rivage. Pensant à cela, elle se demanda ce qu'elle pourrait être pour lui et le doute s'insuffla en elle. Elle ne pensait pas qu'il aie besoin d'être rassuré pour quoi que ce soit, il semblait confiant pour à peu près tout et puis, elle ne pensait pas être capable d'être un rivage. Elle n'était juste qu'une branche qui flottait et comme ça, elle sentit une certaine anxiété à l'idée qu'Edward l'abandonne parce qu'elle n'avait rien à lui donner en retour.
Bella se renferma sur elle-même pour réfléchir à comment être une meilleure petite-amie ou une meilleure personne en général. C'était une question qui ne s'était jamais imposée à elle, elle avait toujours été elle et s'en était toujours contentée. Elle ne savait pas vraiment pourquoi tout à coup, elle se sentait mal à propos d'elle-même, de ne pas être suffisamment bien. Edward lui prit la main, la voyant arrêter de manger sa glace et caressa le dos de sa main avec son pouce.
« Tu n'as plus faim ? Demanda-t-il.
Bella le regarda puis sa coupe de glace mangée aux trois-quarts et secoua la tête.
« Bien, je pense qu'on devrait juste rentrer, maintenant. Tu es toujours d'accord pour manger à la maison ?
« Oui, répondit-elle.
« Ça te dérange pas de nous laisser notre soirée à deux, Alice ? S'enquit-il auprès de sa sœur. Je sais que ce n'était pas ce qui était prévu mais, et bien, tu l'as eue pour toi toute seule et je pense que c'est mon tour, maintenant.
Le regard appuyé d'Edward fit comprendre le message à Alice qui assura qu'elle n'y voyait pas d'inconvénient. Edward et Bella récupérèrent les sacs appartenant à cette dernière avant de laisser Alice filer. Edward conduisit Bella chez lui, il avait vu le changement d'humeur de Bella mais il préférait attendre un peu avant d'en parler avec elle, premièrement pour voir si elle lui en parlerait d'elle-même et deuxièmement au cas où elle avait besoin de réfléchir à propos de ce à quoi elle pensait. Quand ils arrivèrent, elle n'avait toujours pas dit un mot, alors quand elle s'assit sur le canapé, il s'installa à ses côtés et demanda :
« Qu'y a-t-il ?
Elle lui sourit tristement.
« Tu arrives toujours à voir quand quelque-chose me tracasse, fit-elle remarquer.
« J'arrive assez bien à cerner les gens, avoua-t-il.
« C'est pour ça que tu as changé les plans de ce soir.
Elle sourit et lui souffla un ''merci''. Il lui caressa la joue.
« Je me suis sentie inquiète, tout à coup, à propos d'être une meilleure personne... et une meilleure petite-amie.
Edward fronça les sourcils mais ne dit rien pour ne pas l'interrompre tout de suite.
« On a eu cette discussion avec Alice à propos de Jasper, puis d'elle et de toi. Du fait qu'ils soient expansif ou hyperactif. J'ai fait cette métaphore où Jasper est le caillou qui ricoche et perturbe le calme de l'eau, d'Alice qui est un poisson qui nage partout et de toi, qui est le rivage.
« Le rivage ?
Bella détourna le regard et hocha la tête.
« Tu es calme et rassurant et c'est ce que tu m'apportes entre autres et moi, et bien moi, je suis une juste une branche qui flotte. Et je me demande si je suis bien, tu vois, je ne sais pas ce que moi, je t'apporte. Tu n'as pas besoin d'être rassuré et je ne pense pas que je saurais le faire, de toute façon.
« Ça ressemble à un manque d'estime de soi et tu n'as vraiment aucune raison de manquer d'estime de toi, trésor. Parce que tu es comme un trésor pour moi. Tu penses qu'être calme et rassurant est ce que je t'apporte sauf que ce n'est pas moi, c'est ce que tu ressens quand tu es près de moi. Et bien, je ressens ces mêmes choses quand je suis avec toi. Tu sais, il n'y a pas besoin de savoir dire des choses ni comment les dire pour être capable d'être rassurant. C'est aussi par la présence, juste être là, être toi. Et être en couple, ce n'est pas d'apporter quelque-chose à l'autre, ce sont des choses inhérentes à la relation, bien sûr mais c'est surtout être bien ensemble. Et je suis bien avec toi et tu m'apportes autant que l'inverse.
« Vrai ?
« Vrai.
Edward appuya ses dire en l'embrassant.
« C'est beau, tout ce que tu as dit.
« J'ai réussi à te rassurer ?
Bella hocha la tête.
« Désolée d'avoir doutée comme ça, c'est la première que je m'inquiète de pas être assez bien, ça m'a fait vraiment bizarre.
Elle grimaça ne sachant pas comment mieux expliquer.
« Pourquoi est-ce arrivé, tout d'un coup ? Et pourquoi tu voulais être mieux ?
« Je ne sais pas, c'est la première que j'ai un copain et je tiens à toi. Je voulais pas que tu me tournes le dos parce que... je voyais pas ce que je pouvais apporter.
« Je tiens à toi, moi aussi, tu sais ? Confia-t-il. Mais je comprends maintenant, c'est la première fois que tu as l'impression que tu peux perdre quelqu'un mais non, Bella. On est bien ensemble et ce n'est qu'un début, on fera ce qu'il faut pour que ça soit toujours le cas.
« Qu'est-ce qu'il faut faire ? Je ne sais pas, moi.
« Rester nous-même, se soucier l'un de l'autre, être là, simplement. Ça sera probablement pas toujours facile parce qu'on n'est pas dans un film romantique ni chez les bisounours mais ça sera quand même bien.
