Bonsouer à tous !

Le chapitre 28 vous ayant laissé sur votre faim, voici le chapitre 29 mais aussi le chapitre 30 !

Alors… Les Juges sont-ils désespérés au point de vendre des terres de Hadès ? ) Comment va se défendre la bande ?

darkacuario : thank for your review ! Aaah you're right. We'll see...

Bonne lecture à vous !


Aphrodite et Shura étaient installés dans le petit salon. Deux sbires leur avaient apporté le petit-déjeuner. Ils en avaient conclu que c'était le matin. Pourtant aucun n'avait faim. Aphrodite se dit que depuis qu'ils étaient arrivés sur les terres de Baron Samedi, ils ne faisaient que manger. Le chevalier des Poissons se mit à imaginer qu'ils étaient comme Hansel et Gretel : ils mangeaient jusqu'à devenir bien dodus pour être ensuite dévorés. Enfin… il ne l'espérait pas. Mais il est vrai que cela le dérangeait d'être dans les terres de Baron Samedi : il n'aimait pas les environnements dans lesquels il n'y avait aucune plante. Généralement, c'était un moyen pour lui de savoir si la situation était dangereuse ou pas. Là, en l'absence de ce repère, il était un peu perdu.

Lui et Shura pensaient à leur frère d'armes, qui ne s'était toujours pas nourri et qui était toujours enfermé dans sa chambre.

- On devrait l'aider Aphro… finit par dire Shura.

- Et comment ?

Ce dernier avait pris une tasse de thé et humait une rose, geste qu'il faisait souvent quand il réfléchissait. Face à cette question, le Capricorne ne sut quoi répondre car Aphrodite avait raison : comment l'aider ?

Soudain, Aphrodite eut un sourire en coin :

- Tu te souviens de la mission que Saga nous avait attribuée à tous les trois et qui se déroulait en Iran ?

- Et comment… C'est comme ça que notre amitié a débuté entre toi et moi.

- Tu te souviens du surnom que nous avait trouvé un des serviteurs de Saga ?

- Hum non ?

- Le "trio infernal".

Shura eut un sourire en entendant ce nom.

- Sympa…

- Ça serait bien que ce trio existe tu ne penses pas ?

Le Capricorne leva son regard vers le Poisson et approuva par un mouvement de tête. Étonnamment, ils avaient passé un bon moment lors du trajet vers les terres de Baron Samedi. Deathmask montrant qu'il pouvait être, comme l'avait dit Shun, protecteur, sensible et loyal. Quel dommage qu'ils aient pu passer à côté pendant toutes ses années !

- Écoute Aphro… Je ne sais pas si nous pouvons l'aider personnellement mais il y a quelque chose que j'aimerai faire : le réhabiliter auprès des chevaliers.

- Et s'il ne veut pas revenir dans l'ordre ?

- Peu importe. Je souhaiterai que les autres chevaliers aient une autre vision de lui, comme nous, nous avons pu en avoir une. Je souhaiterai… que ce soit de Mattéo que l'on se souvienne plutôt que Deathmask…

- C'est un beau projet Shura…

Shura pris une tasse de café, alla vers la fenêtre et regarda la baie :

- Tu veux que je te dise quelque chose qui te surprenne ?

- Vas-y ?

- Je le pense digne d'être chevalier du Cancer…

- Tu n'es pas le seul à le penser.

Shura sourit alors.

Soudain, ils entendirent une mélodie s'élever dans les couloirs du palais.

OoOo

Shun venait de se réveiller. Il papillonna des yeux et sentit un poids sur lui. Il se tourna et vit que c'était le bras de Johann. Ce dernier était dans son dos et dormait encore. Shun sourit et souleva délicatement le bras.

Il s'assit sur le lit et passa ses mains sur son visage. Il repensa à la nuit qu'il venait de passer.

C'était sa première fois. Mais surtout : c'était la première fois qu'il se laissait complètement aller. Les portes du désir s'étaient ouvertes et il s'y était engouffré sans se poser de questions, sans peur, sans honte, sans peur du rejet. Et il avait lâché le contrôle dans les bras de Johann. Il rougit en repensant à ce qu'il lui avait demandé : il l'avait presque supplié d'y aller plus fort.

Il se leva, enfila ses vêtements et regarda la baie des morts.

Lâcher prise.

Laisser aller.

Cela lui faisait toujours peur. Notamment avec ses nouveaux pouvoirs.

S'il se laissait complètement aller… S'il laissait le chaos faire… Se pardonnerait-il s'il blessait quelqu'un ? Il secoua vivement la tête.

Non il ne faut pas que je pense comme ça… Aller vers la lumière… aller vers la lumière… même si je suis entouré de ténèbres…

Il regarda à nouveau Johann qui dormait toujours et eut un regard tendre. Puis il sortit de la chambre.

C'est là où il entendit une mélodie qui attira son attention.

OoOo

Aphrodite, Shura et Shun marchaient chacun de leur côté vers la source de cette musique. Ils se retrouvèrent en face de la chambre de Deathmask. Celle-ci était entrouverte… comme une invitation. De la chambre, s'échappait une musique. Une musique douce avec un homme et une femme qui chantait.

- Deathmask a activé le 33 tours qu'on lui a laissé ? chuchota Shura

Ils en avaient demandé un à Baron Samedi sur conseil de Shun, histoire de contrecarrer une attaque de Rhadamanthe si cela se reproduisait (bien que le fait d'être sur les terres de ce dieu était déjà une protection)

- C'est West Side Story, dit Aphrodite.

Shun poussa doucement la porte.

Ils virent Deathmask allongé sur son lit, en train de regarder le plafond, un coussin dans ses bras. Il semblait plongé dans ses pensées et murmurait les paroles de la chanson :

There's a place for us, a time and place for us.

Hold my hand and we're halfway there.

Hold my hand and I'll take you there.

Somehow, someday, somewhere.

- Deathmask… tenta Shun. Tu as besoin de quelque chose ?

Ce dernier ne tourna pas la tête.

Mais il se mit à parler :

- La première fois que j'ai vu West Side Story, c'était l'été de mes 7 ans, avant qu'on ne parte pour le village de ma grand-mère avec ma mère. Le prêtre de l'église du quartier avait organisé une projection cinématographique en plein air pour les familles. Comme ma mère était une prostituée, elle était mal vue et elle savait qu'on la dévisagerait si elle venait. Mais le prêtre nous trouva un coin dans lequel on pouvait regarder le film sans se faire embêter, ma mère et moi. Et c'est comme ça que j'ai vu West Side Story. J'ai adoré ce film. Le soir, je n'ai pas arrêté de danser et de chanter dans tous les sens. Avant de me coucher, j'ai dit à ma mère que je serai acteur à Broadway quand je serai grand. Elle ne s'est pas moquée de moi et m'a plutôt dit qu'elle serait très fière et qu'elle serait la première à venir me voir danser sur scène. Avant de m'endormir, elle m'a murmuré ces paroles à l'oreille : Somehow, someday, somewhere.

Il prit une inspiration :

- L'Espagne… ce n'était qu'une étape. L'objectif de ma mère était de se rendre à New York. Elle savait qu'elle avait une cousine là-bas qui pourrait l'accueillir le temps qu'elle trouve un travail. C'était ça son but ultime : aller vivre à New York, loin de Naples, loin du conteur et faire en sorte qu'elle et moi ayons une autre vie. Une meilleure vie, où j'aurai pu faire du théâtre, chanter et danser. Mais rien de tout ça n'est arrivé.

Il se redressa, dos à la bande, le coussin toujours entre ses bras, comme si cela le raccrochait à la réalité.

- J'ai cru pendant longtemps que ma place était au-dessus d'une pyramide de faibles, dans un Sanctuaire fort et puissant. Dans lequel personne ne m'agresserait. Au contraire, c'est moi qui agresserait, qui me défendrait. Et puis… en fait non… ça n'a jamais été une place pour moi… Ça m'a tué.

La bande sentait que les larmes lui montaient aux yeux :

- Je… Je ne savais pas quoi faire quand je suis revenu à la vie. J'étais face à mes crimes, à ce que j'avais prétendu être. Alors j'ai… je me suis enfui… Je me suis juste enfui… et j'ai planté mon armure. Je voulais simplement trouver un endroit, une place dans laquelle je ne serais pas rejeté. Dans laquelle rien ne s'effondrerait. Dans laquelle je ne serai pas agressé. Même la maison de ma grand-mère ne m'a pas fourni ça…

Et puis, toujours dos à la bande, le dénommé Mattéo lâcha tout. Des larmes se mirent à rouler sur ses joues, larmes qui n'avaient pas coulé depuis ses 7 ans, et c'est avec la voix hachée par un sanglot qu'il parla :

- Est ce qu'il y a une place pour moi dans ce monde ? Une place dans laquelle je serais bien ? Une place dans laquelle… je n'aurai pas honte de moi ? Où je n'aurai pas peur en permanence d'être agressé ?

Touché par ses paroles, Shun s'avança, s'agenouilla sur le lit, mis ses bras autour du cou de Deathmask et l'enlaça.

- Je ferai en sorte que tu la trouves. Tu es mon ami et je ne te laisserai pas tomber. Jamais.

Pour toute réponse, Deathmask saisit l'avant-bras de Shun et le serra, laissant les larmes dégouliner sur ses joues.

Shura et Aphrodite rejoignirent Shun et comme lui, enlaçèrent leur ami.

- Moi aussi je ferai en sorte que tu la trouves, déclara Shura

- Idem, je le jure sur mes roses.

Les pleurs de Mattéo redoublèrent de plus belle.

- Merci…

Shun… dit-il mentalement. Ne fais pas comme moi. Ne change jamais par désespoir. Promis ?

Shun fut surpris de cette conversation mentale, ne comprenant pas où voulait en venir Deathmask.

Promets- moi que tu ne restera toujours le même, lui répéta la voix mentale de Mattéo.

Je te le promets, répondit alors Shun.

OoOo

Pour la première fois en quelques jours, Deathmask sortit de sa chambre, sous l'œil préventif de Shura. Il tangua légèrement car il n'avait pas bougé ses jambes depuis un moment. Shura arriva immédiatement et le tena pour qu'il ne tombe pas.

- Deathmask, ça va ?

- Oui… oui ça va… répondit ce dernier un poil énervé par l'attitude du Capricorne.

Il arriva au petit salon où le jeune avait été servi. Aphrodite était déjà là, buvant son thé ainsi que Shun qui buvait son café.

Deathmask les salua d'un revers de main et alla se servir un verre de jus d'orange, épié comme un rat en cage par Shura. Souci, la nappe de la table était un peu trop grande et il se prit les pieds dedans, ce qui renversa son verre de jus d'orange sur son t-shirt.

- Ah flûte…

- Attends je vais t'aider ! Dit Shura en lui servant un autre.

Ce fut la goutte d'eau pour Deathmask qui le regarda d'un air blasé :

- Bon c'est quoi la prochaine étape Shura ? Tu me torches le cul ?

- Hein ? Mais non… Pourquoi ?

- Alors lâche moi ! Je peux me débrouiller !

Et furibond, il partit de la pièce se changer.

- Mais Deathmask, je… tenta Shura.

Il sentit une poigne sur son épaule et se tourna : c'était Johann

- Règle n°1 : ne jamais infantiliser. Ça ne sert à rien. Pire que ça, ça énerve, dit-il avec un sourire compatissant.

- Mais je n'infantilisais pas, je voulais juste…

- L'aider ? C'est parfaitement compréhensible. Tu es son ami. Tu t'y prends juste mal. Traite-le normalement et connaissant Deathmask tu peux même te foutre un peu de sa gueule s'il fait une connerie.

Et il lui conclut en lui donnant une petite tape amicale sur l'épaule avant de se servir une assiette de tacos et partit pour enfiler le reste de sa tenue de travail, non sans avoir lancé un regard complice à Shun. Ce qui n'échappa pas au radar de Aphrodite.

- Toujours avec tes instincts de grand frère Shura ? demanda ce dernier

- Mais ta gueule Aphro, répondit le Capricorne dans un demi sourire.

Il avait un peu honte d'avoir agi de la sorte. C'est vrai que Deathmask n'était plus un bébé. Mais… il avait envie de le protéger c'est tout.

Stupide syndrome du grand frère, pensa-t-il

Voyant que Johann était parti, Aphrodite sortit son plus grand sourire et se tourna vers Shun.

- Bien dormi cette nuit ?

- Oui oui… et toi ?

- Oh parfait. La literie est confortable chez Baron Samedi, qui l'eut cru ? Seulement à un moment dans la nuit, je ne sais pas ce qui s'est passé mais j'ai entendu comme des cris de plaisir. J'aurai jamais pensé ça dans un royaume de mort.

Shun s'étrangla avec son café.

J'ai tapé juste, se dit Aphrodite.

- C-comment ça des cris de plaisir ?...

Shura, qui voyait où voulait en venir Aphrodite, retint un rire en voyant la face cramoisie de Shun.

- Ça provenait de ta chambre je crois… Shun ? Demanda alors innocemment Aphrodite

- Euh…. Je….

Puis il craqua.

- Bon oui ça venait de chez moi….

Aphrodite éclata de rire.

- Yes ! Je t'ai fait cracher le morceau. En fait, je n'ai rien entendu du tout.

- Hein ? Quoi ? !

- Ça se voyait gros comme une maison zodiacale qu'entre toi et Johann il s'était passé quelque chose. Depuis quand ça dure entre vous deux ?

- Euh… et bien… pas longtemps je dirai ?

- Ah c'est encore tout frais ? Mes félicitations !

- M…merci…

Shura éclata de rire face à la situation et leva sa tasse de café :

- Mes félicitations également.

Shun murmura un "merci". D'un côté, il était affreusement gêné. Mais d'un autre, il était content que deux chevaliers d'or acceptent sa situation sans aucun problème, comme s'il n'y avait aucun cas particulier. Et cela le rendait heureux.

Deathmask revint avec un autre t-shirt. Shun le regarda discrètement. Il semblait aller mieux. Bien que le chemin pour gravir la colline était encore long.

- Vous pensez qu'on devrait prévenir le Sanctuaire de ce que Rhadamanthe m'a montré ? demanda ce dernier

- Absolument mais ça les rendrait hystériques je crois… Vu comment tu décris le Shun que tu as vu… dit Shura

Shun ne put qu'acquiescer en silence. Cette vision que DM avait vue l'inquiétait au plus haut point. Quel danger représentait-il pour les autres ? Il vit Johann arriver dans le salon, dans un bâillement sonore. Il avait remis sa tenue de travail et ne sembla pas surpris de voir Deathmask debout.

- Rebonjour tout le monde. Vous comptez faire quoi ?

Le reste de la bande parut réfléchir. Puis, Shura eut une idée :

- Et si on demandait à Baron Samedi de nous prêter main forte Johann ?

Ce dernier se gratta la joue :

- Il serait peut-être motivé pour empêcher le retour d'Hadès oui… Dès que ce dernier ressuscite, il lorgne sur les terres de Baron Samedi et du potentiel d'âmes qui circulent. Autant vous dire qu'à chaque guerre sainte, Baron Samedi est préparé. De plus, j'ai cru entendre, je ne sais pas si c'est une légende ou si c'est vrai, qu'il pouvait nous emmener vers une armée de 100 hommes. Une des plus grandes armées du Bénin qui avait exercé dans les temps mythologiques je crois.

- Bah ça serait déjà pas mal.

Ils acquiscèrent et se rendirent dans la salle du trône accompagnés de plusieurs sbires. Johann se demanda un moment pourquoi.

Arrivés dans son bar, ils virent Baron Samedi sur un trône composé de crânes et de masques. Toujours tiré à quatre épingles, il fumait son cigare et buvait son rhum, la canne à la main.

- Vous en voulez ? dit-il en tendant son verre vers la bande. C'est du rhum de Tortuga, lo mejor que hay !

Johann fronça les sourcils. Généralement, quand Baron Samedi proposait de boire du rhum, c'est qu'il tramait quelque chose.

- Pourquoi tu nous en propose ?

Baron Samedi tourna son visage squelettique vers Johann et eut un sourire énigmatique. Puis, il se leva, passa devant eux et alla remplir son verre.

- Mon cher Johann… j'aimerai célébrer quelque chose.

- Quoi ?

Il se tourna lentement et leva son verre :

- L'expansion de mon royaume.

Au moment même où Johann allait parler, les sbires leur tombèrent dessus, les bloquant d'une force surhumaine. Ils allaient réagir quand ils sentirent leur tête devenir lourde, très lourde… Entre deux images brouillées, ils virent la fumée du cigare de Baron Samedi devenir plus épaisse.

- Et oui… On a tendance à croire que ce n'est qu'un simple cigare de Cuba mais en réalité, c'est bien plus que ça… et je vous ai maintenant.

- Connard… pourquoi ?... grinça Johann entre ses dents.

Baron Samedi sourit et se dirigea vers Shun dont il prit délicatement le visage dans sa main :

- En échange de ce garçon… J'obtiens des terres d'Hadès, ce n'est pas compliqué ?

Johann commençait vraiment à être dans les vapes, mais cela ne l'empêcha pas de ressentir de la colère :

- Fils de pute… si tu touches à un seul de ses cheveux, je te…

Il eut à peine le temps de finir qu'il reçut un coup de pied très violent dans la mâchoire :

- Modère tes propos petit effronté… Alala, qu'est ce qui m'a pris de vouloir te sauver bébé ? J'aurais dû te laisser crever dans ce puits.

Puis il ordonna à ses sbires d'amener la bande hors de son bar.

OoOo

Ils étaient devant les ports du royaume de Baron Samedi. Les sbires les maintenaient à genoux. Ils virent alors arriver, depuis un portail, Rhadamanthe, Minos et Eaque. Ces derniers s'avancèrent, l'air solennel.

- Bonjour les moches, leur dit Baron Samedi dans un sourire.

Il reçut comme réponse un grognement guttural de Minos.

- Oh vous en faites pas ! Vous n'en n'avez plus pour longtemps. Dans quelques instants vous retrouverez vos belles gueules grâce à la résurrection de votre cher seigneur.

Et il demanda à un de ses sbires de lui amener Shun qui ne pouvait se débattre. Toutefois, alors qu'il fut mis à genoux devant Rhadamanthe, il sentit un changement en lui comme si la fumée du cigare se dissipait. Il tourna légèrement la tête pour voir la tête de ses compagnons.

Visiblement… il n'était pas le seul.

En effet, de leurs côtés, les chevaliers d'or et le sorcier sentirent les effets du cigare se dissiper. Ils se regardèrent alors.

- C'est une chance non ? On ferait mieux d'agir ? Demanda mentalement DM

- Non attends ! Dit Johann. Y'a un truc qui cloche.

- Quoi ? Demanda Shura.

- Je me demande ce que cache Baron Samedi. S'il n'y avait que Shun qui les intéressaient, il nous aurait éliminé depuis longtemps.

Puis il tourna son visage vers eux :

- Alors pourquoi on est là avec eux ? Et surtout complètement réveillés ?

Il marque un point, se dit Aphrodite

- Tenons-nous prêt alors, dit-il

Rhadamanthe fixa d'un regard mauvais Baron Samedi puis saisit doucement Shun par la mâchoire pour l'examiner.

- Très bien, nous pouvons partir.

- Et sinon ce que nous avions convenu ? demanda Baron Samedi dans un sourire naïf

La Wyvern se tourna vers lui.

- Vous deviez me donner des terres d'Hadès vous vous en souvenez j'espère ?

Rhadamanthe ne répondit pas. À la place, il lui tendit un parchemin lié par une corde rouge.

- Les termes sont là-dedans.

- Très bien… très bien…. Juste une chose avant de se quitter.

Les trois juges prirent leur mal en patience pour écouter ce que ce dieu avait à leur dire.

- Vous avez vraiment cru que j'allais signer un tel contrat ?

Minos, Rhadamanthe et Eaque le regardèrent sans trop comprendre.

- Vous avez vraiment cru que j'allais me faire duper ?

Avant même qu'ils ne puissent répondre, Baron Samedi fit un signe du doigt. Du haut de la muraille, des milliers de flèches fantomatiques pourfendèrent le ciel et atterrirent derrière les juges, brisant le sort d'invisibilité sur les spectres d'Hadès ressuscités qui avaient été amenés au combat ainsi que quelques diegans. Ces derniers n'eurent même pas besoin d'un ordre pour se mettre en combat et foncer vers le royaume du Baron Samedi.

- Non mais… ça fait des siècles que votre seigneur ne peut pas m'encadrer, c'était certain qu'il n'allait jamais respecter les termes du contrat. Il lorgne trop sur mes terres pour ça.

Et pour contrecarrer l'attaque, il prit sa canne et la balança contre un groupe qui partit dans les airs sous l'impact.

La bande fut délivrée des sbires qui se joignèrent à leur dieu pour l'aider. Seulement, les trois juges se mettèrent directement devant eux.

Minos devant Johann.

Eaque devant les trois chevaliers d'or

Et Rhadamanthe devant Shun.

Ces derniers se préparèrent pour le combat qu'ils allaient mener.


La suite du combat au prochain chapitre )

J'espère que le chapitre vous aura plu ^^