Heya ! Nouveau chapitre !

Oui, je sais ce que vous allez dire : "C'est pas le 15 du mois !"

En effet. Mais c'est l'anniversaire d'un ami qui est aussi un lecteur, et comme je suis une mauvaise amie et que je n'ai pas pu lui faire de cadeau, j'improvise avec un chapitre bonus ! Voilà U.U

Joyeux anniversaire Mathieu !

Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne lecture~~!


- Qu'est-ce qui se passe ici ?

Attiré par les cris de Malefoy, Argus Rusard se fraya un chemin dans la foule des élèves. Lorsqu'il vit Miss Teigne, il recula, horrifié, en se couvrant le visage de ses mains.

- Ma chatte ! Ma chatte ! Qu'est-ce qui est arrivé à ma chatte ? hurla-t-il.

Ses yeux exorbités se posèrent alors sur Potter.

- Vous ! cria-t-il d'une voix stridente. C'est vous qui avez assassiné ma chatte ! Vous l'avez tuée ! Et maintenant, c'est moi qui vais vous tuer ! Je vais...

Emerald, toujours cachée derrière la porte des toilettes, sortit sa baguette pour intervenir si nécessaire, mais elle n'en eut pas besoin.

- Argus !

Dumbledore venait d'arriver dans le couloir, suivi de plusieurs professeurs. Un instant plus tard, il avait détaché Miss Teigne de la torchère.

- Venez avec moi, Argus, dit-il à Rusard. Vous aussi, Mr Potter, Mr Weasley et Miss Granger.

Lockhart s'avança d'un air empressé.

- Mon bureau est juste à côté. Monsieur le Directeur. Si vous souhaitez l'utiliser...

- Merci Gilderoy, dit Dumbledore.

Les élèves silencieux s'écartèrent pour les laisser passer. Lockhart emboîta le pas de Dumbledore, suivi par les professeurs McGonagall et Rogue. La demoiselle attendit que les curieux ne repartent avant de sortir de sa cachette pour aller examiner le message de plus près. En faisant attention à l'odeur et la texture du liquide en train de sécher, elle put avoir confirmation, il s'agissait bien de sang. De qui ou de quoi, cependant, elle n'en avait aucune idée.

Elle baissa le regard pour voir la flaque d'eau et remarqua un détail curieux. La demoiselle s'accroupit pour mieux voir ce qui s'avérait être des traces de brûlure…


Le lendemain, dans l'après-midi, Potter vint retrouver Emerald à la bibliothèque.

- Ron n'aime pas trop que tu te sois cachée hier soir, dit-il avant même de la saluer.

- Bonjour Potter. Navrée si je vous ai donné l'impression de vous abandonner, mais vous savez que je préfère rester anonyme pour ce genre de choses. Répondre à un élève qui s'en prend aux autres passe encore, mais de la cruauté animale couplée à un message de racisme ?

- Oui, je comprends, t'en fais pas, assura le Gryffondor. Miss Teigne va… "bien", plus ou moins, elle n'est pas morte, elle a été pétrifiée, mais on ne sait pas comment.

- Pétrifiée ?

- Dumbledore a dit qu'il fallait être un expert en magie noire pour faire ça, répondit le Survivant.

La Serpentard se laissa le temps de la réflexion.

- Les malheurs vous poursuivent depuis que vous êtes arrivé à Poudlard, Potter. Parfois ce sont vous qui les trouvez, comme avec l'incident de la voiture volante, et d'autres fois, ce sont eux qui vous trouvent. commenta-t-elle avec un sourire blasé. Je commence à croire qu'il y a une malédiction qui vous a été infligée, il vous arrive quelque chose de grave à chaque Halloween.

- Je commence à me demander aussi…

Emerald referma son manuel pour le pousser sur le côté avec le rouleau de parchemin sur lequel elle rédigeait les propriétés d'un ingrédient de potion et sortit à la place un petit carnet qu'elle se mit à feuilleter.

- J'ai profité que les professeurs soient occupés avec vous trois, une fois que tous les élèves sont repartis vers les dortoirs, je suis allée examiner le mur. Le message a été écrit avec du sang, je ne pense pas que ce soit celui d'un humain, la disparition d'un élève aurait fait le tour du château. Cependant les marques laissées font penser que le coupable a peint avec ses doigts, donc c'est très probablement un humain qui est responsable. La flaque d'eau provenait des toilettes des filles, celles qui sont hantées par Mimi Geignarde.

- Tu connais Mimi ?

La Serpentard lança un regard appuyé au Survivant.

- Je suis une fille et j'ai déjà eu cours au deuxième étage, Potter.

- Euh, oui, pardon. Et pour le message, tu as une idée de ce que ça veut dire ?

- Je vais faire des recherches sur mon temps libre pour savoir qui est le fameux héritier, ou ce qu'est la Chambre des Secrets, assura la demoiselle. Comme l'année dernière, je vais vous aider, mais je ne me mettrai pas en avant.

- Merci Emerald. Je te revaudrai ça.

- Si vous le dites, répondit-elle avec un haussement d'épaules.


Après entre deux et trois semaines, avec l'approche des vacances de Noël, ni Emerald, ni Granger n'avait réussi à obtenir quoi que ce soit sur la Chambre des Secrets, encore moins sur un quelconque héritier qui pouvait être n'importe qui tant qu'elles n'avaient pas plus de détails.

Ce fut la raison pour laquelle, au détour d'un couloir, lorsque la Serpentard aperçut le Baron Sanglant, elle s'en approcha. Ce fantôme était parmi les plus secrets et les moins faciles à trouver de tout le château.

- Bonjour monsieur, le salua-t-elle.

- Ah, la jeune fille qui ne manque pas de mordant, sourit le spectre avec amusement en se tournant vers elle. Vous avez laissé une sacré impression aux invités lors de la soirée de Nicholas.

- Ravie d'avoir pu vous divertir.

- Vous vouliez me voir pour une raison ? demanda-t-il en reprenant son sérieux.

- En effet, monsieur. J'essaie depuis des semaines de trouver des réponses, mais aucun livre ne semble pouvoir m'aider, alors je me tourne vers vous.

- Je vous écoute.

Emerald prit quelques secondes avant de finalement poser la question.

- Que savez-vous de la Chambre des Secrets ?

L'expression du Baron Sanglant se fit vague l'espace d'un instant.

- C'est une très vieille légende… Elle date de la période où Salazar Serpentard a quitté le château.

- Pourriez-vous… me raconter cette légende, s'il vous plaît ?

Le fantôme sembla peser le pour et le contre, avant de finalement acquiescer.

- Poudlard a été fondé il y a plus de mille ans, par les quatre plus grands mages et sorcières de l'époque. Les quatre maisons de l'école portent leurs noms : Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et Salazar Serpentard. Ils ont bâti ce château ensemble, hors de la vue des Moldus, car en ce temps-là, les gens du peuple avaient peur de la magie et les sorciers subissaient de terribles persécutions. Pendant quelques années, les fondateurs de l'école travaillèrent ensemble dans une parfaite harmonie. Ils recherchaient les jeunes gens qui montraient des dons pour la magie et ils les faisaient venir au château pour assurer leur éducation.

Le fantôme tourna son visage vers une fenêtre proche qui donnait sur le parc en contrebas, l'air plongé dans ses souvenirs.

- Mais peu à peu, des désaccords apparurent. Un conflit éclata entre Serpentard et les autres. Serpentard voulait qu'on se montre plus sélectif dans le choix des élèves admis à Poudlard. Il pensait que le savoir magique devait être réservé aux familles de sorciers et à elles seules. Il ne voulait pas prendre d'élèves nés de parents moldus car il estimait qu'on ne pouvait pas leur faire confiance. Au bout d'un moment, une grave dispute à ce sujet opposa Serpentard à Gryffondor, et Serpentard finit par quitter l'école. Peu après son départ, la rumeur commença à courir. Serpentard aurait aménagé une salle cachée dans le château, une salle dont les autres ne connaissaient pas l'existence. Il aurait ensuite scellé l'entrée de la Chambre des Secrets de telle sorte que personne ne puisse l'ouvrir jusqu'à ce que son authentique héritier arrive à l'école. Seul l'héritier de Serpentard aurait le pouvoir d'ouvrir la Chambre et d'utiliser la chose horrible qu'elle contient pour chasser de l'école ceux qui ne seraient pas dignes d'étudier la magie.

Emerald attendit d'être certaine qu'il ait terminé son récit, avant de poser une autre question.

- Qu'est-ce que vous entendez par "la chose horrible" contenue dans la Chambre ?

- De ce que l'on dit, ce serait un monstre dont seul l'héritier de Serpentard pourrait se faire obéir.

La demoiselle hocha lentement la tête, recommençant à réfléchir. Décidément, ce n'était pas étonnant que Serpentard ait aussi mauvaise réputation.

- Merci de m'avoir raconté tout ça, monsieur, dit-elle avec une légère révérence polie.

- Je vous en prie.


- J'ai toujours su que ce Salazar Serpentard était un vieux fou complètement tordu, dit Weasley à Potter et à Granger, alors qu'ils allaient en direction de la Grande Salle pour dîner. Mais j'ignorais que c'était lui qui avait inventé ces histoires de sang pur. Même si on me payait, je refuserais d'étudier chez les Serpentard. Si le Choixpeau magique avait voulu m'y envoyer, j'aurais repris le train et je serais rentré à la maison.

Emerald s'approcha d'eux alors que la brunette hochait vigoureusement la tête.

- Je suis flattée, Weasley.

Les Gryffondor firent volte-face alors qu'elle croisait les bras.

- Euh… bonsoir Emerald… salua Granger, le visage écarlate.

- Bonsoir. J'imagine que vous avez entendu la légende de la Chambre, vous aussi.

- Hermione a posé la question au professeur Binns, confirma Potter.

- Parfait. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai un estomac vide, et une place à la table des tordus qui m'attend.

Sur ces mots, Emerald les dépassa pour rejoindre la Grande Salle.


Depuis le désastreux épisode des lutins, le professeur Lockhart n'avait plus amené de créatures vivantes en classe. Emerald aimait à penser que le message que le professeur Chourave avait fait remonter à Dumbledore en était la cause et ne contenait pas sa satisfaction. Cependant, maintenant le professeur se contentait de lire des passages de ses livres à ses élèves en reconstituant les scènes qui le mettaient le mieux en valeur. Souvent, il demandait à Potter de jouer le rôle d'une créature féroce qu'il avait terrassée, délivrant ainsi tout un village d'une menace mortelle. Chose que Drago Malefoy et le reste des Serpentard semblaient trouver hilarante, n'hésitant pas à ponctuer l'histoire à coups d'éclats de rire.

Ce jour-là, Potter jouait le rôle d'un loup-garou à qui le héros du roman de Lockhart avait rendu forme humaine, mettant fin à la terreur que le monstre faisait régner sur les paysans du coin. Emerald, elle, prenait de l'avance sur ses devoirs. Comme ces cours étaient inutiles, elle avait trouvé un compromis.

Lorsque la cloche sonna pour annoncer la fin du cours, la Serpentard regarda le trio de Gryffondor qui chuchotaient au fond de la classe. Visiblement, ils avaient une idée derrière la tête.

- Prêt ? murmura Potter.

- Allons-y, dit Granger.

Elle s'approcha du bureau de Lockhart, un morceau de papier serré dans sa main. Ses deux amis se tenaient derrière elle.

- Heu... professeur Lockhart, balbutia la brunette. J'aurais voulu prendre ce livre à la bibliothèque. Simplement pour ma culture générale.

La main un peu tremblante, elle lui tendit le morceau de papier.

- L'ennui, c'est qu'il se trouve à la Réserve. Alors, j'aurais besoin d'une autorisation écrite d'un professeur... Je crois que ce livre m'aiderait beaucoup à mieux comprendre ce que vous avez écrit dans Vadrouilles avec les goules, au sujet des venins à action lente...

- Ah, Vadrouilles avec les goules ! s'exclama Lockhart en prenant le papier avec un large sourire. C'est peut-être mon livre préféré. Il t'a plu ?

- Oh, oui, répondit la Gryffondor avec enthousiasme. J'ai adoré le chapitre où vous racontez comment vous avez attrapé une goule avec une passoire à thé...

- Je suis sûr que personne ne m'en voudra de permettre à la meilleure élève de l'école d'accroître ses connaissances, dit chaleureusement Lockhart en prenant une énorme plume de paon.

Emerald retint un sourire en voyant l'air scandalisé de Weasley, mais Lockhart semblait un peu trop obnubilé par sa célébrité pour l'interpréter correctement.

- Elle est jolie, n'est-ce pas ? lui dit-il. D'habitude, je m'en sers pour dédicacer mes livres.

Il griffonna une énorme signature en lettres rondes sur le papier que lui avait donné Granger et le lui rendit.

- Alors, Harry, dit Lockhart tandis que Granger repliait fébrilement le papier et le fourrait dans son sac, demain, c'est le premier match de Quidditch de la saison, je crois ? Gryffondor contre Serpentard, c'est ça ? J'ai entendu dire que tu étais un joueur efficace. J'ai moi-même joué au poste d'attrapeur. On m'a proposé d'entrer dans l'équipe nationale, mais j'ai préféré consacrer ma vie au combat contre les Forces du Mal. Si jamais tu as besoin de quelques conseils, n'hésite surtout pas à m'en demander. Je serais ravi de faire profiter de mes connaissances un joueur encore débutant...

Le Survivant laissa échapper de sa gorge un bruit indéfinissable, puis il sortit de la classe derrière ses amis.

- Je n'arrive pas à y croire, dit-il.

Sur le chemin de la bibliothèque, tous trois contemplaient d'un air ébahi la signature sur le papier.

- Il n'a même pas lu le titre du livre qu'on voulait !

- C'est vraiment un parfait crétin, dit Weasley. Mais on s'en fiche, on a eu ce qu'on voulait.

- La question qui se pose est donc "qu'est-ce que vous comptez faire avec Les Potions de grands pouvoirs ?", intervint Emerald en lisant le titre par-dessus l'épaule de la brunette.

Les trois Gryffondor sursautèrent violemment avant de faire volte-face pour la regarder.

- Allez, crachez le morceau, dit la demoiselle. Qu'est-ce que vous comptez faire ?

- Euh… en fait… balbutia Granger.

- On veut faire du Polynectar, répondit franchement Potter.

- Harry ! s'indigna Weasley.

- Et la raison pour laquelle vous voulez faire une potion qui permet de changer d'apparence ? insista Emerald, ignorant l'intervention du rouquin.

Potter regarda Granger, l'incitant à répondre.

- O-on veut se faire passer pour des élèves de Serpentard pour savoir si Malefoy est l'héritier de Serpentard.

Emerald fut incapable de retenir un soupir exaspéré.

- Je commence à croire que vous cherchez volontairement les ennuis, tous les trois, dit-elle ensuite. Ou alors vous cherchez à battre un record de stupidité. L'un ou l'autre.

- Mais…

- Je suis à Serpentard. Au lieu de concocter une potion qui pourrait avoir des effets désastreux s'il y a la moindre erreur, vous auriez pu me demander directement.

Granger et Weasley semblèrent embarrassés, les joues rougies et détournant le regard.

- Disons que… La dernière fois qu'on s'est parlé…

- Vous aviez insulté ma maison, donc vous aviez peur que je refuse de vous aider si vous m'en parliez, comprit la demoiselle.

- Ouais…

- Je vais vous aider, mais ce sera en échange du livre que vous voulez emprunter.

- Mais… Pourquoi ? s'étonna Granger.

- Il m'intéresse.

Les Gryffondor échangèrent un regard, avant que le Survivant ne prenne une décision.

- C'est d'accord.


La semaine suivant le marché entre Emerald et les Gryffondor, la demoiselle passa ses journées à rester à proximité de Malefoy sans se faire remarquer, écoutant ses conversations pendant qu'elle travaillait en cours ou à la bibliothèque. La nuit, dans son lit à baldaquins avec les rideaux fermés, elle lisait et prenait des notes sur Les Potions de grands pouvoirs. Les concoctions qui se trouvaient dans le livre étaient tout à fait fascinantes, mais rien qu'elle ne puisse utiliser en ayant un sens moral. Ou du moins, pas sans une bonne raison.

Et bien que le blondinet adore se vanter de tout et n'importe quoi, généralement en amenant son père dans la conversation, aucune de ses paroles ne disaient quoi que ce soit sur l'héritier de Serpentard. Néanmoins elle jugeait que cela ne ferait pas de mal de prolonger la surveillance, il valait mieux prévenir que guérir.

Le samedi, il y avait le premier match de Quidditch de la saison, et Malefoy étant l'attrapeur de l'équipe de Serpentard, Emerald informa Potter le matin même qu'elle prendrait un peu de temps pour elle. La demoiselle n'était au départ pas très sociable, et avoir pratiquement collé sa cible une semaine toute entière l'avait fatiguée. Le Survivant lui assura que cela ne lui posait pas de problème, alors après le petit déjeuner, elle put rejoindre son dortoir avec toute la tranquillité du monde.


Quand la fin du match fut déclarée par le commentateur, dont la voix résonnait jusque dans les cachots, Emerald referma le vieil ouvrage et prit à la place son carnet de note et un crayon qu'elle avait emmené depuis l'orphelinat. Les plumes allaient quand il s'agissait d'écrire sur un parchemin, mais pour griffonner dans un calepin, c'était mieux d'avoir une mine en graphite.

Elle s'installa sur un fauteuil de la salle commune encore déserte, près du sofa où Malefoy et ses larbins avaient l'habitude de s'asseoir, et attendit. Pour s'occuper, elle se mit à réaliser un croquis des chevaux squelettiques qu'elle avait vu tirer les diligences à la rentrée. Ils lui étaient sortis de la tête avec la reprise des cours, mais depuis quelques jours elle recommençait à y penser. Quand elle aurait fini sa "mission", il faudrait qu'elle en parle à Hagrid, lui qui connaissait si bien les créatures magiques.

Il fallut peut-être une demi-heure avant que sa cible et ses gorilles n'arrivent, l'air dépité. Ce n'était pas étonnant, le blondinet venait tout juste de perdre son premier match face à une équipe entièrement composée de gens qu'il méprisait. Voilà qui allait peut-être le remettre à sa place.

Tout le reste de la journée, cependant, elle n'entendit que des plaintes et des insultes de la part de Malefoy envers les Gryffondor, plus particulièrement sur Potter et les jumeaux Weasley. Apparemment la remise en question attendrait, l'héritier de la très ancienne et noble famille de sang-pur voulait d'abord faire son caprice.

- C'est pas grave, Drago, dis-toi qu'avec ce que lui a fait Lockhart, il pourra plus faire le malin.

- C'est vrai, approuva Malefoy avec un sourire mauvais. Je n'ai peut-être pas gagné, mais moi au moins je ne me suis pas ridiculisé devant toute l'école avec un bras mou.

La demoiselle haussa un sourcil depuis son fauteuil. Ce qu'il entendait par "bras mou", elle n'en savait rien, mais Potter avait de nouveau eu des ennuis, et apparemment, Lockhart y avait mis du sien. Elle retint un soupir pour ne pas se faire remarquer.

Cet imbécile…


Le lendemain, au petit déjeuner, la demoiselle accueillit Hel avec joie. Voir la chouette était toujours un moment agréable et celle-ci semblait adorer d'avoir droit à des morceaux de viande quelconque chaque matin. Emerald profiterait peut-être du prochain match de Quidditch pour rester dans la volière ou aux alentours, cela lui ferait prendre l'air en bonne compagnie.

Quand elle sortit de la Grande Salle, elle aperçut Potter en haut du grand escalier de marbre qui lui fit signe de le suivre.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle lorsqu'elle l'eut rejoint. J'ai entendu dire que vous aviez été blessé.

- Oh, euh, un cognard fou m'a cassé le bras, et Lockhart a fait disparaître mes os, alors j'ai passé la nuit à l'infirmerie.

Emerald cligna des yeux.

- Très bien… finit-elle par dire. Ravie de voir que vous allez mieux.

- Merci. En fait je voulais te prévenir qu'il y a eu une deuxième attaque.

- Comment ?

- Cette nuit, je me suis réveillé et j'ai vu Dumbledore et McGonagall ramener Colin Crivey dans le lit d'en face. Il a été pétrifié.

La demoiselle sentit un frisson lui parcourir le dos. C'était complètement différent de l'affaire Miss Teigne.

- Laissez-moi deviner, Crivey est un né-moldu ?

- Oui, confirma Potter avec un léger malaise. On dirait que l'héritier de Serpentard s'est mis au travail…

Si l'attaque s'était déroulée en pleine nuit, Emerald ne pouvait pas avoir pu surveiller Malefoy pendant ce laps de temps. Bien qu'elle doutait que ce puisse être lui, l'attaque sur un "Sang-de-Bourbe" n'arrangeait rien. Elle continuerait à espionner le blondinet par acquit de conscience.