Hello,

Me revoilà pour un nouveau chapitre, désolé pour l'attente ! Chapitre assez clame pour poser les choses.


Chapitre 21 - Atterrissage


Samedi soir - Aéroport de Los Angeles

Taïga tenait fermement la main de son compagnon alors que l'atterrissage était en train de s'effectuer. Il avait vu à quel point Daiki semblait paniqué à l'idée que l'avion ne réussisse pas à sortir les roues à temps, qu'il ne soit pas à la bonne hauteur pour atterrir, ou qu'il n'ai pas la bonne vitesse pour réussir, ou encore que les turbines prennent feu en plein vol.

"Dai, arrête de stresser, j'ai pris ce vol un million de fois, et je ne suis jamais mort."

"Ouais, bah on dirait bien que n'as pas vu ce film là, où l'autre voit sa mort dans l'avion, et qu'il arrive à sortir avec ses potes juste avant que ça arrive en vrai ! Eh bah tu sais quoi ? La mort le poursuit après, et c'est pas joli joli !"

"Parce que tu as rêvé de ça, peut-être ?"

"Non mais ..."

"Ouais, j'me disais aussi ! Vu comment tu bavais pendant ta sieste !" Le coupa t-il!

"Hey !" S'insurgea l'autre.

Taïga rit de bien-être, le vol avait été long et ils arrivaient enfin en Californie. Il n'avait qu'une envie, pouvoir se dégourdir un peu les jambes et pouvoir enfin se mouvoir comme il en avait envie. Les sièges n'étaient vraiment pas adapté pour les personnes dépassant le mètre soixante-dix. Daiki lui broya littéralement la main lorsque les roues touchèrent le bitume et il ne ou retenir un sourire moqueur. Son brun faisait toujours le fière et pouvoir trouver une faille chez lui était plaisant, il savait qu'il pourrait le charrier un moment avec ça. Cependant un nœud à l'estomac le rappela à l'ordre.

Lui aussi commençait à stresser, mais pas pour la même raison. Si tout se passait comme prévu, son père l'attendait à la sortie de l'aéroport et compte tenu de leur dernière discussion, il n'avait aucune idée de comment leurs retrouvailles allait se dérouler. Il avait beau retourner la situation dans tout les sens, il ne savait pas comment aborder son père en le voyant, et encore moins comment leurs règlements de compte allait se passer. Il avait beau se dire que ce n'était pas quelque chose à préparer en amont, il n'aimait pas foncer vers l'inconnu. Il aimait que les choses soit carrées, programmées et aillent comme il l'avait prévu, mais avec son père, c'était chose impossible.

"On y est enfin, bordel de merde !"

Daiki avait le chic pour le sortir de ses tourmentes, et il l'en remercia silencieusement. Son homme lui lâcha enfin la main, et ils attendirent un moment que les passagers récupèrent leurs affaires avant de se lever à leur tour. Il grimaça en se levant tant ses jambes étaient engourdit, et à voir la tête de son amant, il n'était pas le seul dans cette situation.

Ils récupérèrent rapidement leurs bagages à main et suivirent le reste de passagers pour récupérer leurs valises. Daiki regardait partout autour de lui, découvrant petit à petit son nouvel environnement. Taïga le couvait des yeux, appréciant sa curiosité presque enfantine. Il attrapa rapidement leurs biens et il intima à son homme de le suivre vers la sortie, regardant au passage son téléphone. Plusieurs messages apparurent sur son écran d'accueil, mais il ouvrit en premier celui de son père, lui indiquant que ce dernier l'attendait. L'angoisse monta d'un cran et il se racla la gorge pour reprendre contenance.

"Hey, ça va ?"

Il tourna un regard intrigué vers son home qui l'observait l'air inquiet. Il soupira et haussa les épaules.

"Ouais, ça va le faire. C'est juste que ... l'idée de le voir me ravi pas vraiment. J'appréhende un peu..."

"Ca va aller Taïga, vous devez juste parler tout les deux, et je serais là, ok ?"

Daiki passa un bras autour de ses épaules et la chaleur de son corps le détendit un peu. Oui, il était là, à ses côtés, et c'est ce qui comptait le plus en cet instant. Il lui lança un regard déterminé et rassurant.


Daiki suivait son homme sans se poser de question, envoyant au passage un message à Alex pour la prévenir du changement de plan. Taïga avait l'habitude d'être ici et ça se voyait, tout comme la pression dans ses épaules. Il avait clairement peur de revoir son père et connaissant son histoire, il ne pouvait s'empêcher de le comprendre. Le sujet était sensible pour l'un comme pour l'autre, et les années de silences entre les deux n'avaient rien arrangé. Elles avaient au contraire créées un fossé les séparant durement.

Malgré cela, il avait hâte de voir à quoi ressemblait le père de Taïga. Il voulait connaitre cet homme, mais aussi l'environnement dans lequel il avait grandi et évolué. Il voulait voir sa chambre, les lieux où il avait trainé, les gens qu'ils avaient fréquenté. Il voulait connaitre toutes les choses liées à lui. C'était sa manière à lui de s'attacher encore plus à ce qu'ils avaient construit.

Ils passèrent les portes coulissantes de l'aéroport et une chaleur étouffante l'accabla. Il savait que le climat était différent de celui du Japon, mais il ne s'attendait pas à une chaleur si forte, bien que les températures aient été annoncée dans l'avion, le ressenti était bien différent. Il grimaça et passa un doigt dans le col de son sweet qui lui collait déjà à la peau.

Il reporta le regard sur son homme qui venait de s'arrêter à quelques mètre de lui, le regard braqué au loin. Il suivit son regard, cherchant à déchiffrer les pensées de Taiga et la révélation se fit rapidement.

Un homme en costume se tenait appuyé contre la portière d'un 4x4 blanc monstrueux. La ressemblance avec Taïga était frappante et il ne pouvait se tromper sur les liens qui les unissait. Il passa une main dans son dos, comme pour le pousser à avancer.

"Je ne pensais pas qu'il te ressemblait autant..."

Taïga décrocha momentanément son regard pour plonger dans le sien et lui souri faiblement.

"Ouais, on a au moins ça en commun, j'ai juste hérité de la couleur de cheveux de ma mère, et de son caractère ..."

Il hocha la tête et après un soupire, son homme se dirigea vers son paternel. Il le suivit, légèrement en retrait, observant silencieusement l'homme à la carrure imposante dont il se rapprochait. Il semblait aussi grand que son homme, et tout aussi bien bâtit pour son âge plus avancé. Il avait cependant la mâchoire plus carré, les traits plus dures et fatigués. Ses yeux étaient semblables à ceux de Taïga, mais plus éteint maintenant qu'il ne se tenait qu'à un petit mètre de lui. A en juger par sa prestance et son aura, son père semblait être un homme d'affaire accomplis à qui on ne disait rarement non.

Il vit son homme s'arrêter, et lui tendre la main tandis qu'il les observa, restant près de son homme.


Taïga tendit la main, le regard ancré dans celui de son père. Il s'était dit qu'il devait faire un pas en avant s'il voulait tenter une approche envers lui, et un simple signe de tête aurait pu être trop froid, après tout son père avait fait l'effort de se libérer pour venir.

"Dad..."

Son père empoigna fermement sa main, lui rendant un regard qu'il ne su déchiffrer sur le moment.

"Taïga. How was the flight?"

"It was still long but fine, Thank you."

Son père hocha simplement la tête mais il s'étonna déjà d'avoir pu échanger de telles banalités avec lui. Il se tourna légèrement vers son homme et lui fit signe d'approcher pour qu'il puisse le présenter.

"This is Daiki, my friend. Can he stay home?"

"Yes, of course."

Il vit Daiki se courber légèrement et se présenter avec un accent qui lui tira un sourire.

"Hello Mister Kagami. I'm Aomine Daiki."

"Enchanté, je suis Kagami Akira, le père de Taïga." Répondit son père en japonais.

Daiki se redressa, souriant et il reporta son attention sur son père, étonné de la tournure des événements. Il ne s'attendait pas à ce que ce dernier parle en Japonais. Depuis le décés de sa mère, cette langue avait été bannie de leur maison. Akira n'était pas du genre à faire des efforts pour les autres généralement, ou alors, il ne le connaissait pas aussi bien qu'il aurait voulu le croire. Est-ce que son père faisait des efforts, ou bien c'était lui qui le diabolisait systématiquement?

Daiki semblait ravi de pouvoir communiquer avec son père, et il n'hésita pas une seconde à reprendre la parole.

"C'est un plaisir Monsieur, merci de m'accueillir chez vous."

"Pas de problème, la maison est grande. Montez."

Sans autre forme de cérémonie, son père grimpa dans le 4x4 et il mit leurs valises à l'arrière du véhicule. Il invita Daiki à monter avec lui derrière mais le brun le foudroya du regard.

"Monte devant, idiot."

"Pas envie." Grogna Taïga.

"Ne commence pas, tu as dit que tu ferais des efforts, bah ça commence maintenant !"

Taïga soupira mais Daiki avait raison, il devait arrêter d'agir comme un gamin. Il devait se faire violence s'il voulait crever l'abcès avec son paternel. Après un soupire, il laissa son homme monter, fermant la portière derrière lui et il grimpa à son tour coté passager. Il sentit aisément le regard de son père sur lui mais il préféra se concentrer sur sa ceinture. Il se tourna vers son amant pour lui parler et camoufler le silence qui risquait de prendre place dans quelques instants.

"Tu verras, on en a pour une vingtaine de minute. On habite à Santa Monica, sur les bords de mer, tu vas adorer."

"J'en doute pas, Tai. J'ai hâte de voir la mer !"

Taïga se réinstalla confortablement dans son siège, le sourire aux lèvres. Il était vraiment heureux que son homme soit dans cette voiture, à ses cotés. Ca rendait les retrouvailles moins inconfortable. Son père se racla la gorge, attirant son regard alors qu'il démarrait le pick-up.

"Je vais passer le long de la jetée, ça te donneras un aperçu Daiki."

"Ah, super, merci."

Taïga resta figé sur le regard de son père qui observait son homme par le biais du rétroviseur. Il savait plus que bien que cette route était souvent blindée de monde et qu'il détestait emprunter ce chemin, bien que l'heure soit tardive. Il le dévisagea au point que son père tourna son regard vers lui, étirant un semblant de sourire avant de s'engager.

"Je suis étonné que tu prennes cette route..." Lâcha Taïga plus froidement qu'il ne l'aurait souhaité.

Son père lui jeta un coup d'œil avant de lui répondre, cherchant probablement ses mots.

"C'est plus calme à cette heure-ci, et puis, je peux faire un effort pour ton ami."

Taïga se sentit mal à l'aise. Son père faisait réellement des efforts et ça lui montrait à quel point il était stupide de réagir si vivement dès que ça le concernait. Il détourna le regard, gêné de son comportement et lâcha dans un soupire un remerciement peu perceptible. Il n'était pas certain que son père l'ai entendu mais la réponse de ce dernier lui confirma.

"Je peux bien faire ça..."


La route se fit dans un silence pesant et Daiki remua dans son siège, ne sachant comment rompre ce malaise. A l'arrière, il voyait aisément les regards en coin du père de Taïga sur son homme, et ce dernier s'évertuant à regarder le paysage par la fenêtre. Il comprenait parfaitement le comportement de son amant, et il était heureux de réussir à le dérider un peu pour qu'il s'ouvre un peu plus, qu'il soit moins sur ses gardes, mais il était surtout heureux de voir que son père ne semblait pas si fermé que ça. Peut-être que Taïga avait fini par se faire une idée fausse de cet homme. Peut-être que la distance avaient fait d'eux des étrangers au point que tout souvenir heureux soit effacé, modifié.

Il pouvait sentir d'ici le stress des deux hommes et il reporta son attention sur le paysage monotone devant lui. La route qui défilait sur les yeux à la sortie de l'aéroport ne faisais pas rêver, mais le paysage changea rapidement à l'intersection qu'il venait d'emprunter. Il se colla presque à la vitre en apercevant enfin la mer et les palmiers gigantesques qui bordaient la route.

Taïga dût sentir son engouement car il le vit se tordre pour le regarder et rire.

"Tu es sur la route de Vista del mar, on va la longer jusqu'à la maison. La vue est encore plus belle après."

"Sérieux ?"

Devant ses yeux et malgré la pénombre, Daiki voyait enfin la mer et la lune se reflétant calmement sur l'immensité de l'océan. Quelques palmiers bordant la route lui coupait partiellement la vue mais il absorba autant d'image qu'il pu, mémorisant dans sa tête ce nouvel environnement, puis ils s'enfoncèrent de nouveau dans la ville, passant dans des endroits presque désertiques. Taïga lui présenta chaque quartier où ils passèrent, mais la pénombre ne lui permettait pas de découvrir les lieux comme il le voulait.

"On arrive à Venice Beach, je t'y emmènerais. C'est vraiment sympa."

"Genre, comme en Italie ?"

"Ouais, c'est pleins de petits canots c'est assez coté par ici."

"C'est stylé !"

Effectivement, Taïga n'avait pas menti. Ils passèrent dans des quartiers résidentiels où les maisons étaient plus somptueuses les unes que les autres. Les rues étaient propres et bien éclairé, laissant voir les façades des pavillons et leurs allées bien entretenues. Il avaient l'impression de se croire en plein dans un film Américain où tout semblait impeccable et à sa place. Petit à petit, ils reprirent la route longeant la plage où les palmiers étaient de plus en plus présents, laissant juste place à l'imagination pour imaginer les étendues de sable juste derrière. Rapidement Santa Monica et sa grande roue firent leurs apparitions dans son champs de vision, laissant les néons et la foule faire preuve de l'attractivité du lieu et cinq minutes plus tard, le père de Taïga stationna devant une maison en béton blanc qui paraissait très étroite mais sur trois étages. Le garage s'ouvrit et il se gara rapidement.

"Welcome home ..." Soupira Taïga.


Lorsque son père se gara, son cœur loupa un battement. C'était tellement étrange de se retrouver de nouveau là, devant la maison de son enfance... Les souvenirs se bousculèrent et il descendit rapidement pour ne pas pas se laisser submerger par ces derniers. Ce n'était pas le moment de faiblir. Il descendit rapidement et ouvrit la portière arrière pour laisser descendre son homme. Daiki lui lança un sourire compatissant et il passa maladroitement une main dans son dos pour le remercier silencieusement. Il attrapa les valises et l'invita à le suivre, le faisant visiter par la même occasion.

Sa maison d'enfance était sur trois niveaux, le premier étant ce garage immense dont une buanderie était attenante avec la machine à laver, le sèche linge et autres outils ménagers. Il passa devant sa planche de surf et s'arrêta un moment, la caressant du bout des doigts.

"C'est la tienne ?" Demanda Daiki.

"Ouais, je crois qu'elle m'a manquée en vrai ..."

Daiki pouffa derrière lui et lui passa un bras autour des épaules, chuchotant au creux de son oreille.

"J'ai hâte de te voir en combi, chevauchant cette planche ..."

Taïga lui lança un regard courroucé, le rouge aux joues et regarda vivement le dos de son père, un peu plus loin, leur tenant la porte sans leur prêter réellement attention.

"Imbécile ..."

Il reprit sa marche, Daiki sur les talons, et ils passèrent la porte, donnant sur un salon d'été avec de larges baies vitrées avec kitchenette et une salle de bain. Il se râcla la gorge et se tourna de nouveau vers son homme.

"Tu verras, c'est un peu atypique mais on se sert pas mal de cet endroit quand on surf. Tu as la douche, de quoi manger rapidement et te poser. C'est comme un petit studio. La haut tu as le salon, la cuisine une chambre t une douche, et au dernier étages deux autre chambre, un bureau et une autre salle de bain."

"Ouah, c'est immense, j'ai hâte de voir."

Taïga s'amusa de le voir si enthousiaste de découvrir sa nouvelle demeure et il lui fit visiter rapidement. Le style de la maison était simple et sobre, bien que le mobilier choisis par son père soit hors de prix. Peu de choses inutiles trainaient sur les meubles, hormis quelques œuvres d'arts contemporaines. Tout était dans les tons blancs, crème et bois. Aucune photo n'habillait les murs et n'importe qui aurait pu vivre ici tant c'était impersonnel.

"Je monte nos affaires et on arrive." Informa Taïga à l'attention de son père.

"Ok. Pizza c'est bon ? Je n'ai pas eu le temps de préparer quoique ce soit."

"Ouais, c'est ok."

Taïga monta les escaliers et Daiki le suivit sans un mot, observant son nouveau chez lui. Il s'arrêta devant la porte de sa chambre et posa sa main sur la poignet. Il redoutait toujours cet instant. Celui où il retrouvait ses racines, sa vie d'avant, ses souvenirs. C'était toujours une étape compliquée pour lui, mais aujourd'hui c'était différent parce que son amant était avec lui. Il n'était pas seul à affronter ça, et ça avait une autre signification. Celle d'un nouveau départ.


Daiki regardait le dos de son homme, plus vouté qu'à l'accoutumé. Il semblait hésitant et il préféra lui laisser le temps d'ouvrir cette fameuse porte. Taïga lui avait rapidement fait faire le tour des lieux mais cette porte cachait la caverne d'Ali Baba pour lui. La chambre d'enfance de Taïga renfermant tout ses secrets. Il espérait que cette dernière ne soit pas aussi froide que le reste de la maison.

La petit studio aménagé du bas était bien plus conviviale et vivant que le reste de la maison. Il avait été étonné de voir le changement d'ambiance et de décoration entre les deux étages, et il devinait sans mal que son homme ait passé plus de temps là-bas qu'avec son père ici.

Taïga ouvrit enfin son antre et il se hâta d'y jeter un coup d'œil. La pièce était rangée impeccablement mais cela ne l'étonnait pas compte tenu de la maniaquerie de son amant. Le pan de mur contre lequel était son lit immense et sa table de chevet était en bardage bois gris et blanc et le mur opposé avec son bureau, dans les tons bleu gris. Le reste des murs était blanc mais divers objets et posters de basketteur décoraient la pièce. Il en fit rapidement le tour après avoir déposé sa valise dans un coin et il sentait le regard de Taïga dans son dos, le laissant finir son tour.

Il toucha du bout des doigts des coupes, des médailles, puis prit en main une photo dans un cadre. Il observa un couple dont il reconnus parfaitement de père de Taïga beaucoup plus jeune et souriant. L'homme avait son bras passé autour de la taille d'une très jolie femme, brune aux yeux vert. Son visage était sympathique, joviale et maternel. Elle couvait des yeux un enfant entre eux qu'il reconnu comme Taïga, qui devait avoir cinq ans tout au plus. L'enfant souriait à pleine dent et il aurait voulu vivre cet instant pour voir son homme ainsi, aussi heureux et insouciant.

"Ta mère était magnifique."

"Ouais, elle l'était."

"Tu étais très mignon aussi ..."

"Arg, ne regarde pas ça, sérieux !"

"Tu plaisantes, je ne suis venu que pour ça moi ! Trouver pleins de dossier sur toi !"

Taïga lui souri et vint dans son dos, l'envelopper de ses bras, posant sa tête sur son épaule. Il resta un moment silencieux puis déposa un baiser dans son cou avant de reprendre la parole.

"C'est étrange de te voir ici, mais j'aime ça... je crois."

"Comment ça, tu crois ?"

Taïga rit dans son cou, lui procurant une vague de frisson.

"Je te l'ai dit, je n'aime pas vraiment être ici, mais avec toi, je crois que ça va. Je suis moins ... mal à l'aise."

Il se tourna comme il put dans l'étreinte de son homme après avoir reposé le cadre à sa place initial puis entoura le cou de son amant, posant son front contre le sien.

"C'est toi et moi maintenant, il va falloir t'y habituer."

"Ouais, moi qui pensait être enfin tranquille ..." Le provoqua Taïga.

"Tss, tu parles ! Tu ne voulais pas me laisser là-bas !"

"Evidement, idiot. Je t'aime trop."

"J'espère bien."

Il se pencha pour capturer les lèvres de son homme qui lui avait tant manqués. Il avait rêvé de ce moment depuis que Taïga s'était assis dans ce foutu avion, et vu comment ce dernier lui répondit, il ne devait pas être le seul. Les mains de son homme se faufilèrent sous son tee-shirt et il se colla à lui inconsciemment. Il glissa ses doigts dans la tignasse rouge et approfondit le baiser, cherchant de sa langue sa jumelle. Très vite la température de la pièce grimpa, il avait besoin de se toucher, de se sentir, mais la réalité les rappela bien vite.

"Les pizzas sont là !" Entendirent-ils d'en bas.

Taïga grogna contre lui et il soupira pour la forme.

"Je crois qu'on doit descendre..."

"Hm, rien que pour ça, j'étais bien chez moi ..."

Daiki sourit et lui mis une claque sur les fesses.

"Allez beau gosse, on va manger, et puis tu dois prendre des forces pour après."

"Ouais, merci de me le rappeler"


Le repas commença dans un clame olympien, mais Daiki semblait ne pas vouloir qu'il se déroule ainsi. Son père avait commandé tout un tas de pizza différentes et après quelques parts englouties, son amant commença à questionner son père sur son travail, sa vie ici. Etonnement, son père lui répondit avec un naturel déconcertant, posant même à son tour des questions à Daiki sur ses études, ses envies. Ainsi son père appris qu'ils n'étaient tout les deux pas du même lycée, qu'ils s'était rencontrés sur un terrain de basket, bien que Daiki ait volontairement tût les circonstances de cette rencontre, et qu'ils avaient joué ensemble bons nombre de fois.

Il observa les deux hommes parler un moment, et ils tenaient une vraie conversation, sans blanc, sans gêne. Lui qui n'arrivait même pas à aligner plus de trois phrases à la suite avec lui se trouvait devant un spectacle des plus étranges. Si on lui avait raconté, il n'y aurait pas cru une seconde. Son père ne semblait pas si odieux que ça vu de l'extérieur. Peut-être que leur conversation se déroulerait bien finalement.

Il les laissa un moment discuter puis l'air de rien, son père posa indirectement des questions sur lui et Daiki profita de ce moment pour l'inclure dans la conversation.

"Seirin était une bonne équipe, je dois l'avouer, pas vrai Taïga ?"

"Hm, on a gagné contre toi."

"C'était un sacré coup de chance !"

"Une chance, tu parles !"

"Le seul qui peux me battre ..."

"C'est moi, tu l'as dit toi même ! J'ai même encore ton message pour preuve."

"Je n'aurais jamais dû t'envoyer ça, ma parole ! Bref, c'est parce Taïga à un effet positif sur les gens que l'équipe c'est améliorée."

Il se mis à rougir et détourna son attention sur une part de pizza devant lui.

"N'importe quoi, ils sont tous fort, et on avait un bon coach."

Le repas se déroula finalement dans cette ambiance légère, jusqu'à ce que Daiki se lève.

"Je vais vous laisser, je vais aller prendre une douche et me coucher. Le voyage m'a épuiser. Merci monsieur Kagami, j'ai hâte de discuter une nouvelle fois avec vous."

"De même Daikin mais tu peux m'appeler par mon prénom. C'est normal ici."

"Ah euh ... ok, je vais essayer."

Taïga voyait l'air gêné de son homme et ça le fit sourire, puis leurs regards se croisèrent et il compris tout ce que Daiki voulait lui transmettre. Du courage, de l'amour, et toute la confiance qu'il avait en lui. Il hôcha la tête, comme pour lui montrer que ça irait, puis il regarda son homme grimper les marches jusqu'à leurs chambres. Il se leva pour débarrasser rapidement et son père en fit de même, rangeant le peu de vaisselle utilisée.

Il vit son père attraper deux bière et les poser sur la table du salon, l'un en face de l'autre avant de lui jeter un regard, et il hocha une nouvelle fois la tête. C'était le moment de se parler à cœur ouvert.


A suivre ...