Chers/chères lecteurs et lectrices, le premier chapitre que vous avez pu découvrir il y a un mois avait été écrit il y'a plusieurs années et publié sur un autre site. En le republiant récemment sur cette plateforme, j'ai commencé à réfléchir à une suite que voici. Je travaille sur une troisième partie mais je ne promets pas qu'elle aboutira un jour.

Avant de vous laisser à votre lecture, un petit disclaimer : j'ai ajouté à la narration une chanson de Taylor Swift (Wildest Dreams) qui n'était clairement pas sortie en 1998 mais qui a joué un rôle important dans mon inspiration pour cette suite.

J'espère que cette suite vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez et si vous souhaitez voir cette "histoire" continuer.


Le lendemain, Drago se réveilla dans un lit qui n'était pas le sien et avait l'impression qu'un concert de rock avait lieu dans sa tête. Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler de comment il avait atterri là. Les images de la veille défilaient dans sa tête, comme dans un rêve. Par Merlin, ce n'en était pas un et il se trouvait dans le lit de son homologue de Gryffondor. Il était vide, mais les draps portaient encore les odeurs entremêlées des trois amants. Il se leva et rassembla ses affaires, éparpillées dans leurs appartements mais ne remit pas la main sur sa cravate. Après quelques minutes, il abandonna et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une potion contre le mal de tête et une douche. L'eau qui s'écoulait sur son corps réveillait les sensations de la veille mais aussi son cerveau. Il n'arrivait toujours pas à y croire, dans quel monde Granger et Weasley fille s'adonnaient à des plaisirs saphiques et le laissait les rejoindre ? Il s'étonnait aussi de l'expertise des jeunes femmes. Il ne les connaissait pas aussi ouvertes. Mais à vrai dire, il ne les connaissait pas vraiment et ils avaient tous tellement changé. La guerre les avait fait grandir beaucoup plus vite et Drago avait vu les principes même avec lesquels il avait été élevé partir en fumée. L'honneur de sa famille trainée dans la boue, à raison et son père envoyé en prison pour les cinq prochaines années. Malgré la déchéance, Drago se sentait libéré d'un poids. Cette huitième année à Poudlard après un été tumultueux avait permis à l'ancien prince des Serpentard de tenter de reconstruire sa vie. Une vie qu'il pourrait mener selon ses choix.

Mais qu'est-il arrivé à la courageuse mais pas téméraire Miss-Je-Sais-Tout aux cheveux ébouriffés ?! La jeune femme était ressortie de la guerre en héroïne, considérée comme un élément fondamental dans la chasse aux Horcruxes, son histoire avait été retracée avec avidité par la presse. Pourtant, elle ressemblait toujours à Granger. Elle passait son temps à la bibliothèque, était première de toutes les classes et faisait parfois du tutorat avec les plus jeunes élèves. Cette année supplémentaire avait été instaurée afin de rattraper les dégâts laissés par les Carrow dans l'éducation des jeunes sorciers. C'est justement pour aider les jeunes nés-moldus de première année (deux fois plus nombreux qu'à l'accoutumé étant donné qu'ils n'avaient pas pu accéder à l'école pendant le règne de Voldemort) qu'Hermione avait aidé la Directrice à créer ce système de tutorat pour alléger la charge des professeurs. Et malgré toutes ces activités, elle avait le temps de faire l'amour à sa meilleure amie dans son lit à baldaquin aux tentures rouges cousus d'or après avoir un peu trop bu.

En sortant de la douche, il inspecta le reste des appartements à la recherche de Granger mais il n'y avait aucune trace d'elle. Il quitta alors les appartements pour prendre son petit déjeuner. En ce dimanche de février, le château était glacial. Arrivé devant la Grande Salle, Drago ne put résister et jeta un œil à la table des Gryffondors. Elles étaient attablées avec leurs « petits amis » et discutaient comme à l'ordinaire. D'un point de vue extérieur, personne n'aurait pu remarquer le clin d'œil de Granger lorsqu'elle croisa le regard de son homologue. Elle se rappelait tout et n'avait pas l'air gênée le moins du monde. Désarçonné, Drago conserva néanmoins son masque habituel et rejoint la table de sa maison. Il prit place à côté d'un Blaise Zabini dans le coltar. La plupart des septièmes et huitièmes années semblaient se remettre de leur soirée plus lentement que leur préfet. L'ambiance n'étant pas très intéressante, il laissa traîner ses yeux jusqu'à la table des Gryffondor. Potter et la belette venaient de se lever et de quitter la salle et les deux amies se dirigeaient vers la table des Serdaigle pour saluer Luna. C'est à ce moment-là qu'il remarqua que quelque chose dépassait du sac rempli de livres de Granger : sa cravate. Il avala de travers son jus de citrouille mais par chance, personne ne s'en était rendu compte, sauf Granger qui affichait un sourire en coin étrangement similaire au sien puis se retourna vers Luna. Il reprit contenance et finit son petit déjeuner. Il croisa le regard des deux jeunes femmes alors qu'elles quittaient la salle, la cravate avait disparue, tel un mirage. Il les vit se séparer à la sortie de la Grande Salle.

Drago fut pris d'une impulsion et quitta la table des Serpentard. Il avait une idée d'où trouver Hermione Granger un dimanche matin sans ses amis. Lorsqu'il franchit les portes de la bibliothèque, il l'a repéra immédiatement. Elle était, comme toujours, entourée d'une pile de livres et grattait sur un rouleau de parchemin qui avait l'air déjà conséquent. Alors qu'il allait s'avancer vers elle, il se retint. Mais qu'allait-il lui dire ? Ils n'étaient pas seuls et même si cela avait été le cas, il ne voyait pas ce qu'il y avait à dire. Qu'il avait adoré ? Qu'il se demandait comment elle en était arrivée à se taper la petite Weasley ? Certainement pas. Il était toujours un Malefoy, sa famille déchue lui avait tout de même inculqué retenue et noblesse. Il se repris, et après avoir affiché à nouveau son masque impénétrable, il s'avança vers elle pour finir par se planter à côté d'elle :

« Granger », finit-il par l'appeler alors qu'elle ne semblait pas avoir remarqué sa présence. « Tu devras te débrouiller ce soir, je fais un double entraînement à mon équipe. »

Elle ne répondit pas tout de suite, finissant consciencieusement sa phrase. Elle leva ses yeux vers lui. Il chercha dans les reflets couleur miel de ces yeux une trace de cette flamme qu'il avait découvert, mais en vain. Elle le regardait comme elle l'avait toujours fait, avec froideur même s'il ne décela pas l'habituel pointe de dégoût :

« Très bien », finit-elle par répondre d'un ton neutre. « Je ferais ma ronde seule, une fois de plus. Mais si tu ne veux pas assumer tes devoirs de Préfet-en Chef, fais-le savoir histoire qu'on m'assigne un partenaire figé de ce nom. »

« Oh mais Granger », répondit-il d'une voix légèrement plus rauque tout en se baissant pour être à la hauteur de son visage. « Je ne voudrais pas te priver du plaisir de ma compagnie. »

Il crut voir une lueur de surprise dans ses yeux, mais elle disparut si vite que Drago doutait de son observation. Elle resta quelques secondes à soutenir son regard. Il lui offrit un de ses sourires légendaires avant de se relever et de quitter la pièce. Au moment de passer la porte, il se retourna et l'observa rapidement. Elle s'était replongée dans son travail, mais une couleur familière attira son attention. Elle était à nouveau là, dépassant du sac posé à terre, ses rayures argentées scintillant sur le fond émeraude à la lueur d'un rayon de soleil timide. En relevant les yeux, elle vit à nouveau un petit rictus se dessiner sur le profil de la jeune femme, dont le regard était toujours rivé sur son parchemin.

Alors qu'il était attablé dans le salon des Préfets pour préparer l'entraînement, son esprit était parasité par les images de la veille. L'équipe de Quidditch des Serpentard, dont il était devenu capitaine cette année, devait disputer un match contre Poufsouffle dans les prochaines semaines et Drago était déterminé à reprendre la coupe à Potter. Beaucoup de choses avaient changé, mais leur rivalité sur le terrain de Quidditch n'en faisait pas partie. Il devait donc s'assurer d'un parcours sans faute de son équipe afin d'arriver face aux Gryffondors avec le plus de points d'avance. Pourtant, les courbes de Granger remplaçaient celles des balais et du terrain dans sa tête. Il jeta sa plume de rage et secoua la tête. Il n'était pas dans ses habitudes de manquer de concentration, qualité indispensable pour un Occlumens et un préparateur de potions. Il revoyait également la chevelure de feu de la petite Weasley, mais son esprit semblait se fixer particulièrement sur Granger. A bout de quelques minutes de divagation, il finit par se remettre au travail. Lorsqu'il enfourcha son balai quelques heures plus tard, l'air froid et la sensation de liberté qui accompagnait chacun de ses vols l'aidèrent à se vider l'esprit. La plupart de ses coéquipiers semblaient avoir repris du poil de la bête et ils firent fi du froid jusqu'à ce que l'obscurité les empêche de continuer. En remettant pied à terre, Drago se sentait revigoré. Il était confiant dans les chances de son équipe. Mais à peine avait-il jeté un œil vers le château que la jeune Gryffondor refit surface dans son esprit. Il se demandait comment leur première confrontation en tête à tête allait se dérouler. Elle devait sûrement avoir fini sa ronde.

Lorsqu'il entra dans leurs appartements, il remarqua une mélodie qui émanait de la salle de bain, il remarqua également que la porte de cette dernière était entrouverte. Sur la poignée trônait une petite culotte en dentelle rouge… Il vit ce geste comme une invitation et poussa la porte. Juste à côté de la douche fumante se trouvait une boîte en métal dont sortait la mélodie. Sûrement un truc de Moldus. Sur le sol de la salle de bain, un chemin avait été tracé pour lui avec les vêtements de la jeune femme. Sa culotte était suivie par sa jupe d'écolière, puis sa cravate et sa chemise. Enfin, le soutien-gorge de la jeune fille se trouvait sur la poignée de porte de la douche. La vitre floutée ne laissait apparaître qu'une ombre du corps de Granger. Au moment où Drago se mit à enlever ses propres vêtements, la voix d'une jeune femme qui n'était certainement pas Célestina Moldubec commença à retentir dans l'écho de l'immense salle.

He said, "Let's get out of this town
Drive out of the city, away from the crowds"
I thought Heaven can't help me now
Nothing lasts forever
But this is gonna take me down

Lorsqu'il commença à défaire les lacets de son pantalon de Quidditch, il put constater que la simple ombre de ce corps avait déformé son caleçon. Même sobre, Malefoy n'avait aucun doute : il avait envie d'elle. Une envie sauvage, bestiale. Alors qu'il ouvrait la porte de la douche, elle jeta un coup d'œil vers lui sans se retourner. Un sourire mutin se dessinait sur son visage, confirmant ce que Drago avait déduit.

He's so tall and handsome as hell
He's so bad, but he does it so well
I can see the end as it begins
My one condition is…

Il s'approcha d'elle, tel un prédateur de sa proie et se colla à son dos sans aucune douceur. Sa verge déjà tendue trouva sa place entre ses fesses pendant que sa bouche fondait sur sa nuque. Ses mains empoignèrent la poitrine de la jeune femme. Elle se cambra afin d'approfondir ses caresses et laissa échapper un gémissement alors que le Serpentard explorait ses seins. Il n'avait pas eu l'occasion de les découvrir dans le détail la veille et fut ravi de constater que l'alcool n'avait pas déformé sa vue. La poitrine de la Gryffondor était généreuse et ferme. Elle passa une main dans ses cheveux mouillés et laissa sa tête retomber sur son torse. Lui qui n'aimait pas que ses conquêtes touchent à sa chevelure n'y prêta aucune attention.

Say you'll remember me
Standing in a nice dress
Staring at the sunset, babe
Red lips and rosy cheeks
Say you'll see me again
Even if it's just in your wildest dreams, ah-ah, ha
Wildest dreams, ah-ah, ha

L'une des mains de Drago quitta ses seins pour s'aventurer de plus en plus bas. Il la sentit gigoter, augmentant encore plus son érection tout en lui arrachant un grognement. Il arriva alors vers cette zone qui l'avait tant fasciné hier soir et entrepris de caresser tout sauf son clitoris. Elle émit un grognement de frustration et amplifia le mouvement de ses fesses.

I said, "No one has to know what we do"
His hands are in my hair, his clothes are in my room
And his voice is a familiar sound
Nothing lasts forever
But this is getting good now

Lorsqu'enfin, il consentit à toucher ce point si sensible, il sentit la jeune lionne se tendre et agripper ses cheveux. Plus Drago augmentait le rythme de ses caresses, plus le volume de ses gémissements augmentait. Lorsqu'il introduit deux doigts en elle, les légères secousses du corps d'Hermione se muèrent en tremblements incontrôlés.

He's so tall and handsome as hell
He's so bad, but he does it so well
And when we've had our very last kiss
My last request is

Say you'll remember me
Standing in a nice dress
Staring at the sunset, babe
Red lips and rosy cheeks
Say you'll see me again
Even if it's just in your wildest dreams, ah-ah, ha
Wildest dreams, ah-ah, ha

Après quelques minutes de ce traitement divin, il la sentit se contracter et pousser un cri. Il avait souvent entendu Granger crier, majoritairement de colère et souvent après lui. Mais jamais il n'aurait cru entendre un cri de plaisir de cette insupportable mais oh combien excitante petite Miss Je-Sais-Tout. L'écho de ses cris se mêlait aux paroles de la chanteuse. Alors que les tremblements baissaient d'intensité, il retira doucement ses doigts. Elle en profita pour se retourner et planter son regard dans celui du jeune homme.

You'll see me in hindsight
Tangled up with you all night
Burning it down
Someday when you leave me
I bet these memories
Follow you around

Ses yeux bruns avaient perdu toute trace des leurs reflets miel. Ils étaient assombris par le plaisir. Bien qu'il sût conserver son air impassible, il ne pouvait pas cacher le désir dans ses propres prunelles. L'eau qui ruisselait le long du corps de la jeune femme mettait en avant les courbes de son amante. Il était tellement absorbé par sa contemplation qu'il ne remarqua pas qu'elle s'approchait de lui. Elle leva la tête vers lui tout en mordant sa lèvre inférieure et attendit tout en dévorant Drago des yeux.

You'll see me in hindsight
Tangled up with you all night
Burning it down
Someday when you leave me
I bet these memories
Follow you around

C'était à lui de prendre les devants, à lui de prendre la décision. Cette fois-ci, c'est en toute connaissance de cause et en ayant l'esprit totalement clair qu'il approcha ses lèvres de celles de la lionne. Après avoir dégagé une mèche de cheveux humides du visage d'Hermione, il posa ses lèvres sur les siennes. C'est à ce moment précis qu'il sut qu'il était perdu. Les baisers échangés la veille n'étaient rien comparés aux sensations que provoquaient les lèvres de la lionne à cet instant précis. Il n'avait pas les mots pour décrire ce qu'il ressentait mais il savait qu'il ne ressentirait jamais pareille fièvre, pareil désir avec une autre. Il l'attira contre le mur sans décoller leurs lèvres, sentant ses mains parcourir son torse. Elle semblait vouloir toucher chaque parcelle de son corps. Alors qu'il empoignait ses cuisses, elle s'accrocha à son cou tout en l'enlaçant de ses jambes.

Say you'll remember me
Standing in a nice dress
Staring at the sunset, babe
Red lips and rosy cheeks
Say you'll see me again
Even if it's just pretend

Il entra en elle d'un mouvement lent, se laissant envahir par le plaisir. Plaisir qui redoubla quand il l'entendit gémir contre sa bouche. Il brisa enfin le contact de ses lèvres pour plonger son regard dans le sien. Il voulait voir son visage se tordre, sentir ses muscles se contracter à mesure que ses coups de reins s'accéléraient. Elle lui laisserait sûrement des marques dans le dos mais il s'en fichait. Il voulait sentir ses doigts s'agripper à lui comme si sa vie en dépendait. Alors qu'il tapissait son cou de baisers, il l'entendit murmurer son prénom entre deux gémissements. En près de huit ans, elle n'avait jamais prononcé son prénom. A présent, elle le psalmodiait à mesure qu'elle s'approchait de son deuxième orgasme. Le nom de la lionne était sur le bout de ses lèvres mais il ne put se résoudre à le prononcer à voix haute. Au lieu de cela, il reprit possession de ses lèvres. Il ne tarda pas à la sentir à nouveau trembler, et les contractions de son amante autour de son membre l'achevèrent. Il se sentit partir et ce fut à son tour de gémir contre les lèvres d'Hermione.

Say you'll remember me
Standing in a nice dress
Staring at the sunset, babe
Red lips and rosy cheeks
Say you'll see me again
Even if it's just in your wildest dreams, ah-ah, ha
In your wildest dreams, ah-ah, ha
Even if it's just stayed in your wildest dreams, ah-ah, ha
In your wildest dreams, ah-ah, ha

Reprenant petit à petit sa respiration, il déposa la Gryffondor sur le sol, rompant définitivement le contact avec ses lèvres. Il la regarda se replonger quelques secondes sous le jet d'eau puis ouvrir la porte de la douche. D'un simple geste de la main, elle fit venir sa serviette à elle. Elle se sécha et amorça un mouvement pour sortir mais finit par se retourner vers Drago et pour la première fois de sa vie, elle lui sourit. Un vrai sourire, de ceux qu'il avait déjà vu sur son visage lorsqu'elle regardait ses amis, mais jamais lorsque ses yeux se posaient sur lui. Elle le regarda une dernière fois : « Bonne nuit », elle avait murmuré ces paroles d'une voix douce avant de quitter la salle de bain, laissant un Drago ruisselant et décontenancé. Il chercha quelque chose à lui dire, quelque chose pour la retenir mais ne trouva rien et la porte se referma.

Le lendemain matin, il découvrit sa cravate sur le pas de la porte de sa chambre. Il comprit instantanément en la voyant. Aussi magique qu'avaient pu paraître les dernières 24 heures, l'alignement des étoiles avaient changé et l'univers originel avait repris sa place. Un univers dans lequel Hermione Granger, l'héroïne de guerre, destructrice d'Horcruxe, première de sa classe, meilleure amie de son rival de toujours, le méprisait et ne lui adressait la parole que lorsque cela était strictement nécessaire. Un univers dans lequel il allait devoir trouver sa place.