Bonjour tout le monde !
Voilà le chapitre 16 !
Bonne lecture !
Review :
kdevillers141 chapter 15 . Jul 18
Pas cool la coupure, mais c'est une très bonne histoire.
Je sais que les cliffhangers sont vraiment frustrant parfois, malheureusement je crains bien que je vais en faire plusieurs à la suite dans les prochains chapitres. Désolé d'avance. :)
Et merci beaucoup :D
Je suis relativement fatigué. Plus à cause d'un manque d'horaires de sommeil régulier que d'autre chose. Je viens de passer 8 jours à faire le rat de bibliothèque. Grayfia m'a apportée leur Codex, comme les démons l'appellent, avant le lendemain matin. Question efficacité, je lui tire mon chapeau...
Elle m'a mise en garde que c'était un exemplaire original et que la punition, si jamais je l'abîmais, serait mémorable. Je l'ai remercié, de façon légèrement sarcastique, et elle est partit sans dire quoi que se soit d'autre. J'espère que le gars qui tombera réellement amoureux de Buchou sera plus patient que moi, sinon il va pleurer...
Je me suis aussitôt mis au travail après avoir avalé une grande tasse de café noir bien serré, et prit une douche. Je remercie d'ailleurs la fonction des Evil Pieces, qui permet de connaître toutes les langues et écritures du monde... Par ce que celle des Démons ressemble davantage à celle d'un docteur dyslexique qu'autre chose...
Au départ, Mash lisait avec moi, mais elle a finit par abandonner au bout d'une dizaine de pages. Je lisais trop vite pour elle. Du coup, elle a jouée le rôle de secrétaire dans un sens. Elle m'assistait et me donnait tout ce dont j'avais besoin, lorsque je lui demandais.
Au bout de deux jours, j'avais lu ce pavé en entier. Ce bouquin fait plus de 1500 pages, écrit en tout petits, avec deux colonnes par page... J'avais la tête de travers. Ça faisait très longtemps que je n'avais pas été obligé de rester autant concentré, sur une durée aussi longue. Avant d'aller dormir une nouvelle fois pour digérer toute cette lecture, j'ai demandé à ma kohai si elle pouvait recopier les articles que j'avais sélectionné avec des marques pages. Elle a acceptée avec le sourire.
Le lendemain, en me réveillant, je l'ai trouvée endormie dans le fauteuil, la tête sur le Codex. J'avais oublié qu'il y a avait plus d'une centaine d'articles en tout. Pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de ce genre de travail, c'est abrutissant. J'ai prit les copies et j'ai recouvert Mash d'une couverture pour qu'elle n'ait pas froid.
J'ai commencé mon travail de synthèse et de liaison, pour mettre en rapport touts les articles. Je pensais être juste au niveau temps. Mais par chance, leurs lois sont beaucoup plus simples que les nôtres. Sans doute par ce que leur système est encore très féodal dans l'ensemble. Le Patriarche, ou la Matriarche, qui dirige la Maisonnée a pratiquement touts les pouvoirs.
Ce qui signifie que ce qui se passe à l'intérieur d'un même clan, reste à la discrétion du dirigeant. Ce n'est que lorsque des atteintes sont portées contre un autre Pilier, ou l'Underworld, que des actions sont possibles. Du coup, il y a beaucoup de détails et de vocabulaire qui n'existent pas dans le codex, mais qui se trouvent dans le Code civil. Ce qui m'arrange. Pour beaucoup de raisons.
Le troisième jour, une fois la gêne de Mash passé, Lancer est venu me parler. Elle m'a dit que les efforts investis dans cette tâche, ne valaient pas les récompenses éventuelles. Au regard froid et menaçant que je lui ai lancé juste après sa déclaration, elle a répondu que ce n'était que d'un point de vue pratique. Dans le sens ou, si un homme ne choisit d'utiliser son potentiel de combat que pour avoir des concubines, alors il sera insensible à un argumentaire légal. Qu'il chercherait forcément à utiliser la force d'une manière ou d'une autre.
J'ai répliqué avec un sourire féroce, que c'était bien ce que j'espérais. Elle a alors fermée les yeux l'espace d'une seconde. Puis en les ouvrant de nouveau, ma professeure a simplement dit que je ne comprendrai ses mots que trop tard. Elle est partit juste après, me laissant prit au dépourvu par son absence de réaction.
J'imagine qu'elle a déjà eu à faire à des hommes dans ce genre là. Le bon vieux fantasme masculin de ''dompter la jument sauvage''... Vu sa force, je ne sais même pas si je peux plaindre le pauvre taré qui a voulu essayer...
Il y a des limites à la pitié que l'on peut avoir face à la bêtise de certaines personnes...
Les cinq jours qui ont suivis n'ont été que de la préparation. J'ai été dispensé de cours grâce à l'influence de Buchou, même si ça n'a pas plus au conseil étudiant apparemment. Je me demande d'ailleurs comment elle a réussi à faire ça... Sa famille doit vraiment avoir de l'influence sur l'Académie pour faire ça.
L'avant veille, j'ai demandé à tous mes camarades de venir me voir. Nous avons tenu une grande réunion avec tout le monde. Une fois mon idée exposée et après avoir répondu aux multiples questions, c'était tout bon. J'ai eu droit à un de ces gloussements effrayant dont Himejima-sempai est spécialiste à la fin...
Pitié, faites que je ne sois jamais la cible de ses désirs tordus...
La veille, j'ai dormis presque toute la journée. Il fallait que je récupère pour cette rencontre. J'avoue que je ne pensais pas dormir plus de 17h d'affilée, mais dire que ça ne m'a pas fait du bien, serait mentir. Caster m'a fait un sermon sur ma façon irresponsable d'abuser de mon corps et de mon esprit en plus...
Nous voilà dans la salle du club a attendre qu'arrive ce fameux Riser Phenex. Tout le monde est tendu, je peux le sentir. Même si celle qui a le plus les nerfs à fleur de peau est Buchou, bien sûr. Avant même que son fiancé n'arrive, Grayfia nous informe que la famille Phenex a bien reçu le document que j'ai créé spécialement pour cette occasion. Et que, comme nous l'avions espéré, cet abruti, croyant que ça allait forcément dans son sens, a signé sans même chercher à le lire. En dépit des protestations de sa famille sur le moment...
Nous sommes en train de discuter des derniers détails quand un sceau que je ne connais pas, se forme sur le sol. Il est jaune orangé, et le symbole au milieu correspond à celui que l'on m'a décrit. Dans une gerbe de flamme d'un jaune solaire, une seule personne se matérialise.
« Le monde des humains... » Dit-il, comme s'il regardait un truc qui traîne sur le sol. « Voilà longtemps que je ne me suis pas rendu ici-bas. »
Si je ne le jugeait qu'à sa tronche, il a pas l'air si horrible que ça. Il pourrait avoir environ 25 ans, il est relativement grand et a des cheveux d'un blond brillant. Il porte un ensemble de costume rouge vif avec une chemise blanche, ouverte au niveau du col. C'est un peu prétentieux comme habillage mais ça reste classe dans un sens. Ce qui casse tout, c'est sa façon de parler...
« Riser... » Fait Buchou, de la même façon que si elle regardait une blatte, alors qu'elle tient une bombe d'insecticide dans la main.
« Ma chère Rias. » Continue le nouveau venu en se dirigeant vers elle dans une démarche assurée. « Je suis vraiment ravi de te revoir. Tu ne peux imaginer à quel point recevoir ce contrat de mariage de la part de ta famille, était une agréable surprise. » Il lui prend la main comme si elle était un objet qui lui appartient déjà. « Tu as enfin accepté de devenir ma femme. »
« Certainement pas Riser. » Réplique la démone, dégoûtée, en retirant sa main. « Ce n'était qu'une formalité nécessaire pour poser proprement les bases de cet accord. » Explique-t-elle froidement. « Je suis toujours libre de rester dans le monde des humains jusqu'à l'obtention de mon diplôme. Tu n'as aucun droit de me ramener par la force. »
« Ne sois pas si capricieuse ma chère Rias. » Répond Riser sans se démonter, ni même être gêné. « Tu ne pourras pas me fuir indéfiniment. »
« Je ne serai pas un autre trophée à ajouter à ta collection ! » Rétorque Buchou, venimeuse. « Je vivrai ma vie comme je l'entends ! »
Bon, ben... C'est encore pire que je croyais... Ce mec est encore plus pourri que l'image que je m'en faisais... Qui n'avait pourtant rien de glorieuse, c'est le moins que l'on puisse dire... Mash a un regard mauvais braqué droit sur lui. Elle qui est si gentille et ouverte d'habitude, ça en dit long sur son état d'esprit. Et elle n'est pas la seule. La seule chose que l'on peut voir dans les yeux de touts mes camarades, c'est le mépris. Même Koneko s'est arrêtée de picorer dans son sac de bonbons...
« Quelle pathétique farce. » Commente mentalement ma professeure avec dédain. « Ont-ils vraiment autorisés cette union dans le but d'assurer la survie de leur espèce ? »
{On ne peut pas deviner comment évoluera une personne lorsqu'elle vient au monde.} Dit Gudako, se faisant l'avocat du diable.
On sent bien au ton de sa voix qu'elle n'est pas spécialement convaincue de son propre argument. Ce qui n'empêche pas Scàthach de le dégager d'un revers de main froid et dépourvu de pitié.
« L'éducation laxiste des parents est à blâmer dans ce cas. » Affirme-t-elle, méprisante. « Être spectatrice d'un tel gâchis ne me fait ressentir, au mieux, que de la gêne pour ceux et celles avant lui. »
Je sens un frisson me parcourir. Je savais déjà qu'elle déteste vraiment qu'une personne gâche son potentiel. Mais pour qu'elle en vienne à exprimer sa pensée d'une manière aussi directe, il a dû toucher un nerf sensible. Je réalise encore une fois à quel point j'ai de la chance de ne pas être un de ses ennemis...
Au moment où je me demande si Altera a déjà eue ce genre de problème, je réalise à quel point cette question est débile...
Qui serait assez attardé pour essayer de forcer au mariage au femme élue par un Dieu de la guerre, qui manipule une épée divine, et peut facilement tuer un homme qui fait deux fois sa taille et trois fois son poids, à mains nues ?
Quant à maître Sanzang, j'imagine qu'elle a toujours refusée ce genre d'union, rien que pour l'aspect sexuel, à cause sa religion. Quoique je vais pas aller lui demander. La dernière fois que l'on a abordé le sujet m'a suffit...
Dans la maison, la moniale éternue bruyamment, sans comprendre pourquoi.
Riser va se poser sur une banquette et sourie largement. Il fait alors une remarque sans-gêne sur le fait qu'on ne lui a toujours rien servit à boire, alors que c'est un invité. Si mon père était là, ce mec aurait déjà pris un coup de boule. J'ai hérité mon comportement sanguin de lui, je le sais bien.
Akeno lui apporte donc une tasse de thé, avec un sourire en plastique. Je sais même pas comment elle se retient de ne pas l'électrocuter sur place. Koneko ne le regarde même pas, quant à Kiba, on dirait un de ces mannequins au visage neutre... Mais lui, il ne remarque absolument pas la tension dans la pièce... il est là, avec ses gros sabots... Il reprend la parole après avoir complimenté son thé.
« Aurais-tu oublié l'importance de notre future union Rias ? » Demande Riser, changeant d'angle d'attaque. « Il y a trop peu de démons de sang-pur encore vivant pour te permettre ce genre de conditions. »
« Je connais bien la situation ! » Réplique Buchou. « Je me marierai et je perpétuerai le nom de ma famille. »
« Pourquoi me rejettes-tu alors ? » Demande son ''fiancé'', qui s'impatiente. « C'est ton devoir en tant que Gremory de m'épouser. »
« J'épouserai un homme que j'aimerai ! » Répond Rias, inflexible. « Certainement pas toi Riser ! »
Le concerné lâche un soufflement d'agacement. Il pose sa tasse et se lève, une expression mauvaise sur le visage. La température augmente d'un coup dans la pièce. Mettant ses mains dans se poches, il se tourne pour faire face à sa promise.
« Toujours cette même raison... » Dit-il entre ses dents. « Je suis un démon portant le glorieux nom de Phenex, Rias ! Tu m'obliges déjà venir dans ce monde répugnant, dans ce misérable taudis, et je devrais en plus céder à tes caprices !? » Des ailes enflammés sortent de son dos. « Je vais te ramener dans l'Underworld, même si je dois brûler vifs touts tes serviteurs ! »
Tout le monde se met en garde, prêt à se défendre contre une attaque. Mais Grayfia intervient rapidement. Sans élever la voix, ni même paraître plus menaçante que ça, elle le calme aussitôt.
« Riser Phenex-sama, je vous rappel que votre visite est informelle et en avance sur la date prévue. » Dit calmement la domestique. « Si vous employez la force, je me verrai contrainte d'intervenir. »
Il se raidit l'espace d'une courte seconde, puis il reprend son attitude nonchalante.
« Si la plus puissante des Reines me menace de cette façon, » commence-t-il, souriant et détendu. « alors même-moi je dois obéir. Je n'ai pas envie de me battre contre un des membre du Peerage d'un Maou. Surtout celui de Lucifer-sama. »
{Gremory-san est donc la sœur d'un Maou.} Fait Gudako, impressionnée.
[Nous nous en doutions, c'est vrai... Mais c'est autre chose de l'entendre.] Termine Gudao.
« Pas étonnant qu'elle ne s'en vante pas. » Je dis, impressionné aussi. « Elle est trop fière pour qu'on la traite pour une privilégiée. »
Ses ailes disparaissent et tout le monde se détend un peu. Lui, il n'attend pas pour relancer la conversation.
« Nous devons donc nous départager dans un Rating Game, ma chère Rias. » Dit-il, condescendant. « Je suppose que se sont tes serviteurs ? » Demande son prétendant avec dédain.
« C'est exact. » Réplique fièrement la démone.
« Quelle pitié ! » Ricane-t-il, carrément méprisant cette fois. Il fait un geste pour montrer quelque chose derrière lui. « Admire mes servantes Rias ! Toutes les 15 ! »
Dans un embrassement encore plus violent que celui dans lequel il est arrivé, toutes ses Pièces arrivent. Lorsque le rideau de flammes s'en va, j'ai du mal à suivre. À part des jumelles, elles sont toutes complètements différentes l'une de l'autre. Il n'y a pas une taille, pas un âge et pas une seule nationalité qui soit la même...
Puis, j'en remarque une en particulier. Elle est jeune et a de magnifiques cheveux blonds qui bouclent, coiffés en tresses. Ses habits me font penser à ceux d'un oiseau, surtout les trois traînes qui semblent faites dans des espèces de perles...Son aura ressemble à celle de Riser, et elle a comme un air de famille avec lui...
Je prends une profonde inspiration pour rester calme, vu qu'il a choisit ses servantes pour des fantasmes sexuels, c'est peut-être juste une ressemblance fortuite... J'espère... Car s'il a vraiment sa propre sœur dans son petit harem, il ne verra pas le jour se lever... Heureusement, Mash a remarqué mon état et fait, discrètement, tout son possible pour me permettre de garder la tête sur les épaules.
Pendant ce temps, Riser est retourné auprès de sa future ''propriété'' et l'a saisit par une main.
« Ne vois-tu pas que tu vas perdre si nous combattons, ma chère Rias. » Dit-il, comme s'il venait de montrer une preuve absolue. « Cesse donc de faire l'enfant et suit moi. Il faut que tu fasses des essais pour ta robe de mariée. »
Il tente de la tirer, mais à sa seule surprise, elle ne bouge pas d'un pouce. Une expression de dégoût est bien visible sur son visage.
« Je te le répète une dernière fois Riser : je ne t'épouserai pas. » Affirme-t-elle, catégorique. « Nous réglerons ce différent pendant un Rating Game non officiel, un point c'est tout. » Elle se libère de sa main précipitamment. « Pour l'instant, je reste ici. »
Une colère noire déforme le visage de Riser et il commence un geste pour reprendre le poignet de Buchou. C'est le moment que nous attendions. Au moment il la prend sans la moindre douceur, comme s'il prenait un objet récalcitrant, j'avance dans sa direction tandis que Kiba, Himejima-sempai, Koneko et Mash, se placent entre son Peerage et nous trois. Elles m'ont vu avancer vers leur maître et ont commencées à bouger pour m'intercepter.
Je saisis son propre poignet avec ma main et il tourne la tête, très surpris de voir quelqu'un s'interposer. Ses yeux se rivent sur les miens. Sans attendre, je prends la parole. Ferme, mais poli.
« Veuillez m'excuser Seigneur Phenex, mais il me semble que Buchou vous a déjà donnée sa réponse. »
« Qui est-tu toi, minable démon de bas-étage !? » Dit-il, menaçant, dégageant beaucoup de chaleur.
« Un Pion de Rias Gremory. » Je réponds, en gardant mon ton d'avant.
« N'as-tu pas entendu ce que je viens de dire, Pion ? » Insiste-t-il sur le dernier mot, véhément. « Je suis le l'époux de ta maîtresse. Ton maître aussi. »
« Merci de ton aide Arthur. » Dit la première concernée avec douceur. « Mais je voudrai que tu le lâches. »
« À vos ordres Buchou. » Je fais en prenant un air réticent.
« Au moins tu as appris l'obéissance à ce moins que rien. » Rigole Riser, moqueur. « Mais pourquoi ne lui as-tu pas dit qui je suis ? » Demande-t-il, plus sérieux.
« Par ce que ce n'était pas utile. » Répond Rias, féroce, car elle n'a pas aimé sa façon de m'appeler. Ce qui fait grimacer l'intéressé. « De plus, tu n'es pour l'instant que mon futur époux. Et cela changera définitivement, une fois que mon Peerage et moi auront gagné le Rating Game. »
« Tu penses sérieusement pouvoir gagner avec eux Rias !? » S'esclaffe-t-il méchamment. « J'ai à peine sentit ce pathétique démon tellement il est faible ! » Affirme Riser en montrant du doigt.
« La force de mes serviteurs est plus que suffisante. » Répond la démone, dédaigneuse. « Maintenant, laisse nous tranquille Riser. Nous nous reverrons lorsque la date du combat sera fixée. »
« Tu crois vraiment que je vais accepter de laisser ce petit Pion sans punition alors qu'il a osé me toucher !? Moi, le grand Riser Phenex !? » Vocifère le prétendant, au bord de l'emportement.
« Il ne faisait que me défendre, comme le feraient tes propres serviteurs. » Réplique Rias, glaciale, en soutenant son regard.
« J'exige qu'il soit puni ! » Insiste Riser. « Je te l'ordonne Rias ! »
« Je ne suis pas une de tes servantes Riser ! » Rétorque la jeune femme, en colère à son tour.
« Très bien ! » Rugit-t-il. « C'est moi qui le ferai ! »
Il forme une grande boule de feu et commence son geste pour me la lancer dessus, quand tout se fige dans la pièce. Il fait d'un coup très très froid. Au point que les carreaux se sont recouverts de givre. Grayfia est arrivée dans le dos de Riser et a saisit sa main dans la sienne, gelant son attaque sur place. Le fils Phenex se retourne avec la lenteur d'un escargot et se met à trembler de terreur, en voyant le regard meurtrier de la domestique braqué sur lui.
« Tout va bien Arthur !? » Me demande ma maîtresse, à moitié paniqué.
« Je vais bien Buchou, merci. » Je réponds, n'arrivant pas à décoller mes yeux de Grayfia.
Je ne l'ai pas vu bouger, et l'aura qu'elle émet maintenant est infiniment plus menaçante que celle à la maison... Elle est vraiment très puissante...
Plus un seul membre du Peerage de Riser n'ose bouger le moindre petit doigt. Même mes camarades ne sont vraiment pas à l'aise devant ce spectacle. Finalement, sa voix froide et protocolaire se fait entendre.
« Riser Phenex-sama, vous avez sciemment attaqué le Pion d'Ojou-sama après qu'il n'ai fait que son devoir envers elle. » Dit-elle, comme si elle lisait un document officiel. « Pour avoir tenté de porter atteintes aux possessions de Rias Gremory, en dépit d'un avertissement, je vous ordonne de vous retirer immédiatement. » Elle le lâche et il recule de plusieurs mètres, pour aller se coller dans les jupons de son Peerage, terrorisé. « Soyez assuré que cet acte aura des conséquences. »
Il bégaye quelque chose pour essayer de se défendre, mais un autre regard menaçant de Grayfia le fige de nouveau sur place. Résigné, il s'en va. Non sans poser sur moi des yeux qui me promettent que ça ne va pas en rester là. Je sourie de façon arrogante, alors qu'il disparaît comme il est venu. La domestique en chef se tourne alors vers nous.
« Je dois prendre congé Ojou-sama. » Dit-t-elle, protocolaire. « Cet incident doit être rapporté au plus vite auprès des Maous. »
« Bien sûr Grayfia. » Fait Rias en souriant, soulagée. « Merci encore de ton intervention. Je ne pensais pas que Riser irait aussi loin... » Avoue-t-elle.
« Je partage votre surprise. » Reconnaît la puissante femme. « Sur ce, veuillez m'excuser. »
Elle disparaît dans un cercle de de téléportation et la tension dans la pièce redescend presque aussitôt. Mash serre mon bras, profondément inquiète.
« Tout va bien sempai ? » Me demande-t-elle.
« Oui, merci. » Je répond avec un sourire réconfortant. « Je m'étais préparé à ce qu'il fasse ça, mais je ne pensais pas qu'il partirait au quart de tour de cette manière... »
« Fu, fu,fu, peut-être par ce que tu l'as touché sans sa permission ? » Glousse encore une fois Himejima-sempai. « Il est connu pour son arrogance tu sais. »
« C'est moi qui devrait me plaindre. » Je dis en frottant ma main sur ma manche. « Il m'a sans doute refilé une saloperie. »
« Je ne crois pas que l'orgueil s'attrape comme un rhume Sadler-san. » Rigole Kiba de bon cœur.
« Vu le personnage, je serai pas si sûr. » Je répond en rigolant à mon tour.
« Tu veux un bonbon Sadler-sempai ? » Demande Koneko en me tendant son sac d'une main et en tenant sa sucette de l'autre.
« Tout est raison pour manger des bonbons pour toi Koneko-san ? » Je fais en souriant, « Mais oui, je veux bien. Tant que ce n'est pas une guimauve. »
Un éclat de rire généralisé résonne dans la pièce. Même Mash ne m'arrête pas alors qu'elle est toujours très stricte sur ma façon de parler des gens, puisqu'elle se joint à nous.
Une heure plus tard, une fois que nous avons reçu la confirmation de Grayfia que la plainte a bien été déposé devant ce qui leur sert de tribunal, nous mettons au clair la suite. Même si c'était probablement le plus dur, Buchou est encore loin d'être débarrassé de lui.
Notre réunion se termine bien plus tard. Ma maîtresse me remercie encore une fois et je lui demande de garder ça pour plus tard. En même temps que le gâteau, qu'elle aurait fait elle-même, ajoute Akeno. Elle hurle alors le nom de son amie en devenant rouge de gêne. Un nouvel éclat de rire se fait entendre.
Une demi-heure plus tard, nous sommes dans la rue Mash et moi. Cela fait trop longtemps que je ne suis pas sortit. Je me suis donc dis que j'allais profiter de la douceur printanière pour rentrer à pieds. Ce qui est vraiment une bonne idée.
Il ne fait vraiment pas froid, la lune éclaire notre route, alors que les étoiles tapissent le ciel. Le seul point négatif, c'est l'horrible lumière jaune immonde des lampadaires... Mais bon, tant pis...
« Tu aimes vraiment beaucoup les étoiles sempai. » Dit Mash, légèrement moqueuse, en m'empêchant encore une fois de trébucher sur un banc.
« Je les trouve belles. » Je réponds, en baissant les yeux, un peu embarrassé. « J'ai l'impression que peu importe à quel point il pourrait faire noir, elles seraient toujours là... » Je m'arrête pour lever la tête aux ciel encore une fois. « Ça va peut-être te paraître bête... Mais j'ai l'impression qu'elles me guident dans un sens... »
« Ce n'est pas bête du tout sempai. » Affirme Mash, sûre d'elle. « Les humains ont toujours cherchés des réponses dans les étoiles, et ce depuis l'aube de la civilisation. » Elle me rejoint dans la ma contemplation. « Sir Francis Drake s'en servait pour naviguer sur les vastes océans... Même le Roi Gilgamesh cherchait parfois ce qu'il lui manquait parmi elles... »
Je pousse un petit rire amusé.
« Je... J'ai dis quelque chose de bizarre !? » S'exclame presque ma kohai, devenant plus rouge qu'une tomate.
« Pas du tout Mash. » Je lui répond en la regardant. « J'étais juste en train de réaliser encore une fois combien notre situation est bizarre... Tu as déjà vu tant de choses, rencontrée tant de personnes... Moi j'ai à peine 18 ans, et je ne comprends rien à la moitié de ce que l'on me dit... Alors que toi, tu es déjà bien plus mature et adulte que je le suis... Pourtant c'est moi le Master... » Je rigole de manière un peu forcé.
« Tu ne dois pas penser comme ça sempai. » M'assure Mash en souriant de façon réconfortante. « Pour moi, c'est sans importance que tu ne sois pas cette perfection que tu voudrais être. J'ai eue la chance de rencontrer deux Master qui m'ont acceptés alors que je ne suis qu'une demie-Servant. » Dit-elle, ravie. « Mais plus que tout, ils m'ont donnés le droit et les moyens d'être celle que je suis. En temps que personne, c'est la seule chose que je désirai. »
« Pouvoir vivre... Tout simplement... Hein... ? » Je sourie encore un peu plus. « Je connaissais quelqu'un avec laquelle tu te serais vraiment bien entendue... »
Je pense à Laetitia quand une étrange intuition me fait me stopper sur place. Mash sent aussi que quelque chose ne va pas, et s'arrête dans la même foulée que moi. Regardant chacun d'un côté, nous cherchons la cause de ce malaise. C'est alors qu'une Barrière se dresse en moins d'une seconde. Nous enfermant à l'intérieur.
Ma kohai matérialise aussitôt son bouclier et son armure, puis se met devant moi. Nous continuons à chercher des yeux le ou les responsables de cette prison. Je parie sur ce fameux Franck Black. Il doit sans doute en avoir marre d'attendre ou de jouer son rôle de mec sympa. Mais en fait je me trompe du tout au tout...
Une personne arrive vers nous en volant lentement. Je le reconnais en moins de quelques secondes, surtout à cause de sa tenue... C'est Riser Phenex...
« Quel hasard... » Susurre-t-il d'une voix sadique. « N'est-ce pas le petit Pion qui m'a humilié tout à l'heure ? »
Aucun de nous deux ne répond quoi que se soit, par ce que nous sentons bien qu'il n'est pas seul. Je n'arrive pas à dire où elles sont exactement, mais je sais que ses servantes ne sont pas loin.
« Répond moi vermine ! » Crache-t-il, venimeux. « Un démon de Haut-Rang te l'ordonne ! » Il nous fixe avec l'intention claire de nous tuer, si jamais nous restons silencieux.
« Beugle autant que tu veux. » Je finis par lui répondre sur un ton méprisant. « Si tu crois que tu nous fait peur, tu te fais des films. »
Ses ailes enflammées sortent de son dos. Même à cette distance, je sens la chaleur sur mon visage. Pourtant, ni Mash ni moi, nous ne bougeons. Nous restons concentrés sur ce qui nous entoure. Il se met à sourire. Mais on dirait plutôt un rictus effrayant qu'autre chose.
« Oh, mais ça va venir. » Affirme-t-il, glacial. « Vois-tu, je n'ai jamais été aussi ridiculisé de toute ma vie. Moi, le grand Riser Phenex, me suis fait chasser comme un vulgaire plébéien par une simple servante ! »
Une ''simple'' servante qui aurait pu te tuer sans trop forcer... Je pense si fort que je manque de le dire à voix haute. Heureusement que les jumeaux Fujimura me retiennent.
« Non seulement, je passe pour un faible, mais en plus, je viens d'apprendre que mon mariage, celui qui aurait dû me permettre de devenir Maou un jour, est remit en question ! » Crie-t-il, à moitié comme un dément. « Peux-tu seulement l'imaginer, déchet sans valeur !? »
{Pathétique...} Commente Gudako, si méprisante que j'en ai des frissons.
[Il n'a rien à envier à un Demon God Pillar...] Ajoute Gudao de la même manière.
« Comment osez-vous !? » S'exclame Mash, dégoûtée au plus haut point. « Gremory-sama est quelqu'un qui mérite le respect et le bonheur ! Pas une vie de femme-objet ! »
Il ne le sait pas, mais ces mots, dans la bouche de Mash, ont vraiment un sens particulier. Cependant, en bon idiot arrogant et ignare, il crache dessus.
« La ferme bonne a rien ! » Rugit-t-il. « Qu'est-ce qu'une minable démone à peine ressuscité pourrait comprendre à la grande noblesse !? Tu n'auras jamais la moindre valeur à mes yeux ! Même en temps qu'esclave sexuel ! »
« Ferme ta gueule pauvre sous merde ! » Je crie, plein de haine, à laquelle s'ajoute celle des deux Rituska, en l'entendant parler de Mash de cette manière. « C'est tout ce que sont les femmes pour toi !? Des trous à boucher !? »
« Pour la plupart, oui. » Admet-il sans la moindre honte, avec un sourire carnassier. « Et ta maîtresse en fait partie. »
« Elle va t'écraser les couilles avant que tu ne puisses poser le plus petit doigt sur elle, connard ! » Je réplique, féroce.
Il éclate d'un rire complètement débridé.
« Elle finira par écarter les cuisses. » Assure-t-il en affichant le même sourire. « Comme toutes celles qui ne sont bonnes qu'à servir de tremplin aux autres ! »
Je vais répliquer quelque de chose de terriblement grossier quand une voix calme et posée m'arrête. C'est celle de Altera.
« Calmez-vous Master. » Me dit-elle de son ton flegmatique. « Il vous provoque. »
Sa phrase me fait le même effet qu'un électrochoc. Ma colère redescend d'un seul coup et je me rends compte que j'ai mes doigts qui sont complètement blanc, tellement je serre les poings. Mash semble s'adoucir aussi, comme si ma colère l'avait entraînée. Une autre voix résonne alors dans ma tête.
« Les mots sont inutiles Preantas. » Fait ma professeure, posée. Presque détachée. « Cet homme ne comprend que la violence. Tu ne pourras le blesser avec des paroles. »
Ce qu'elle m'a expliqué plus tôt dans la semaine me revient en mémoire. J'ai un arrière goût amer dans la bouche en m'en souvenant. Elle m'a prévenue, mais moi j'ai fais la sourde oreille... Encore une fois...
« Désolé professeure Uanaind... » Je réponds, la honte bien présente au milieu de ma colère.
« Excuses acceptées. » Dit-elle, toujours calme. « Je suis parfaitement consciente de ta nature à progresser principalement par l'expérience, » reconnaît Scàthach. « néanmoins, cela ne te dispense pas de prêter attention à mes paroles. » Elle ne dit rien pendant un court moment. « En conséquence, malgré que ta faute soit pardonnée, tu assumeras la punition. »
« Je vous écoute. » Je fais en ne quittant pas Riser des yeux.
« Ni Altera, ni moi-même, ne te porteront assistance tant que Riser ne sera pas le dernier debout. » Dit-elle, le plus sérieusement du monde.
Je manque de m'étrangler. Je n'ai rien contre une bonne baston, peu importe mes chances... Mais là, c'est carrément du suicide ! On serait 2 contre 15 !
Je me calme en essayant de comprendre le pourquoi. Je pense qu'elle veut tester ma capacité à rester calme en permanence. Même lorsque je suis débordé par le nombre. J'ai bien envie de répliquer quelque chose, mais je sens que ça ne ferait que m'enfoncer.
Je pousse un soupir de frustration. De toute manière, ce n'est pas comme si elles allaient nous laisser mourir, Mash ou moi.
« À vos ordres Professeure. » Je dis le plus calmement possible. Je ne sais pas pourquoi, mais je la sens presque sourire dans mon dos. « Peux-tu rester en retrait jusqu'au dernier moment Altera s'il te plaît ? » Je demande à mon autre Servant.
« Oui Master. » Répond-t-elle mécaniquement.
Pendant ce temps, Riser sourie allégrement. On dirait un prédateur qui regarde une proie, en se demandant comment il va jouer avec avant de la tuer.
« La peur te fait perdre l'usage de la parole, minable ? » Demande-t-il, provoquant.
« Ta gueule sale con. » Je réplique, glacial. « Ne gaspille pas ta salive à me parler, je m'en balance de ce que tu peux bien me sortir. De toute façon, je parie que tu veux me tuer pour faire peur à Buchou. » Je devine. « Une façon de lui dire : ''regarde ce qui attend tes serviteurs, et toi aussi, si jamais tu oses me résister''. »
« On dit que les animaux sentent venir la mort. » Fait Riser, impressionné dans un sens. « On dirait que c'est vrai. »
« Mash. » Je m'adresse à ma kohai, sans prêter attention à lui. « Nous allons devoir nous défendre touts seuls jusqu'à qu'il n'y ait plus que Riser en état de se battre. » Je lui dis tout bas.
« Je le sais sempai. » Répond-t-elle, calme et confiante. « Je suis prête au combat. »
« Hein !? » Je m'exclame. « Mais comment !? »
« J'ai entendu ta conversation avec Lancer et Saber. » Explique-t-elle, le regard braqué sur notre ennemi principal. « Notre entraînement pour pouvoir communiquer par télépathie via notre lien avec toi, semble avoir porté ses fruits. »
Je reste un moment sans réagir. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Surtout maintenant. Nous n'avions jamais réussi avant. Peut-être que la colère ou l'adrénaline ont fait que ?
« Désolé de t'embarquer là dedans... » Je lui dis, la voix pleine de regrets.
« Aucune importance sempai. » M'assure-t-elle. « Je serai toujours à tes côtés pour te protéger. Je te l'ai promis. »
« Merci Mash... » Je réponds en souriant de joie et de soulagement. « Bon... Et si on lui faisait ravaler son caquet à ce salaud ? » Je lui demande, impatient.
« À vos ordre Master ! » Répond-t-elle, enthousiaste.
Fin du chapitre 16 !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
