– Potter, si tu n'arrêtes pas de gigoter ainsi, je t'assure que je te lance un Stupéfix, grommela Blaise.
Harry soupira et cessa d'agiter sa jambe. Il se prit la tête dans les mains. Il n'avait jamais autant stressé de sa vie, il en était certain. Il aurait presque préféré affronter à nouveau le Magyar à Pointes du Tournoi des Trois Sorciers. Presque.
– Ils sont en retard, grommela-t-il en se levant pour marcher dans le petit couloir où ils patientaient. Si ça continue, notre plan va tomber à l'eau.
– Respire, tout ira bien. Shacklebolt nous a promis que ça fonctionnerait. Il faut lui faire confiance.
Faire confiance. Harry se retint de rire à cette phrase. Cela faisait bien longtemps qu'il ne faisait plus confiance à personne. Il avait vu tant de gens lui tourner le dos après la guerre, comme si la victoire avait révélé les personnalités de certains. Comme si la Résistance n'avait été qu'une excuse à leur survie.
Il avait vu tant de haine dans le regard des anti-pardons, tant de rancœur et de dégoût. Il se demandait parfois comment les choses avaient pu autant déraper. Comment des êtres humains pouvaient être si insensibles envers leurs pairs ?
Kingsley était, certes, de leur côté, mais il ne perdait pas pour autant son statut politique. Harry avait rapidement appris ce dont les politiciens étaient capables pour leur ascension. Il ne leur faisait pas confiance. Il se servait presque d'eux.
Il était parfaitement conscient que sans l'aide de certains membres du Magenmagot, ou encore celle du ministre, il n'en serait pas là. Cependant, il n'oubliait pas à quel point ce milieu était plein de perversions, de trahisons et de mensonges.
Il décida d'écouter Blaise. De toute manière, il n'avait aucunement la main sur la situation. Il n'avait pas d'autre choix que d'attendre. Attendre. Patienter. Attendre. Patienter.
Il se répéta ces deux mots une bonne vingtaine de fois pour faire passer le temps. Il compta le nombre de lettres qu'ils contenaient, puis chercha mentalement les acronymes qui existaient. Il faisait tout pour ne pas réfléchir. Il ne pouvait pas laisser son cerveau ruminer. Ce serait la goutte de trop. Il ne tiendrait pas.
Alors il comptait. Il réfléchissait au sens des mots. Il écrivait mentalement. Il récitait l'alphabet. À l'endroit, puis à l'envers. Il comptait jusqu'à deux cents. À l'endroit, puis à l'envers.
Cela dura près d'une demi-heure. Il tournait en rond dans le couloir du ministère et faisait la sourde oreille lorsque Blaise lui demandait de s'asseoir.
Lorsque la porte de la salle d'audience s'ouvrit enfin, toutes les interrogations qu'il avait tenté d'enfouir dans un coin de son esprit semblèrent lui retomber sur les épaules et l'abattre au sol.
Son sang battait rapidement à ses oreilles. Tant et si bien qu'un musicien aurait pu s'en servir comme percussion pour l'une de ses compositions. Sa conscience lui chuchota qu'il aurait aimé apprendre le piano.
C'était son instrument préféré. Il y avait tellement de touches, de possibilités, de résonance, de sons différents…
– Monsieur Harry Potter et Monsieur Blaise Zabini, les apostropha le greffier, qui les attendait à la porte de la salle.
Blaise sauta sur ses pieds derrière Harry qui, lui, se tenait immobile. Il déglutit. Il sentit une goutte de transpiration se former sur sa tempe gauche. Il n'arrivait pas à lâcher des yeux l'ouverture qu'il avait vers la salle d'audience. Ce rendez-vous serait décisif. Il n'y aurait pas de retour en arrière.
Blaise l'attrapa soudainement par le bras et se rapprocha de son oreille.
– Pète un coup, Potter, tout ira bien. Tu as avec toi le meilleur avocat de toute la Grande-Bretagne, se vanta-t-il en le tirant à l'intérieur.
Harry était ailleurs. Il avait l'impression de ne plus être dans son corps, ou du moins de ne plus le contrôler. Blaise le faisait avancer sans même qu'il n'ait à faire ou dire quoi que ce soit. Il suivait simplement le mouvement.
Il aurait pu être sous Imperium sans même le remarquer.
Blaise le fit s'asseoir au centre de la salle d'audience et se plaça à sa droite, une main sur son épaule.
– Respire, ça va commencer, lui chuchota-t-il avant de se redresser.
Harry déglutit et hocha la tête. Il avait l'impression de jouer sa vie, ce qui n'était pas si faux quand il y réfléchissait. Cette audience serait décisive pour son avenir et pour son bonheur, de même pour Théo.
Il entendit les bavardages des membres de l'assemblée se faire de plus en plus fort et revint doucement à la réalité. Comme ils l'avaient prévu, aucun des membres "anti-pardon" n'étaient présents. Ils pourraient tout perdre si ceux-ci apprenaient qu'ils avaient volontairement décaler l'audience sans les prévenir.
Ainsi, il ne resterait plus qu'à convaincre les conservateurs et, pour cela, Blaise était plutôt confiant.
Kingsley se racla bruyamment la gorge et les discussions se turent petit à petit.
– Audience du 24 septembre 2004, treize heures trente-deux, début des discussions, annonça-t-il avant de frapper un grand coup de marteau sur sa tablette en bois. Maître Zabini, la parole est à vous.
Blaise hocha la tête avec professionnalisme et avança d'un pas, les mains dans le dos. Il prit le temps de regarder dans les yeux les différents membres haut-placés de l'Assemblée, avant d'enfin prendre la parole.
– Merci, Monsieur le Ministre. Comme beaucoup d'entre vous le savent, je lutte depuis la fin de la guerre pour faire valoir les droits de nos citoyens enfermés à Azkaban par erreur.
Quelques chuchotements se firent entendre, mais cela n'arrêta pas Blaise.
– Après six ans de combat, la loi que beaucoup d'entre nous attendaient est enfin passée, promettant à nous autres, avocats de mangemorts innocents, de pouvoir nous battre réellement et concrètement.
Il se baladait devant l'assemblée, les mains toujours serrées dans son dos.
– Cependant, malgré les possibilités que cette loi nous offre, je me retrouve, moi, avocat de deux mangemorts innocents, dans une situation quelque peu complexe. Et je suis certain de ne pas être le seul.
Il s'arrêta face au Ministre, le menton fièrement levé. Harry intercepta le clin d'œil discret que lui envoya Kingsley. Il se retint de sourire.
– Mes clients, Drago Lucius Malefoy et Théodore Oswald Nott, remplissent les conditions légales pour une libération en mai 2005. Cependant, seul l'un d'entre eux, considérant leurs entourages, pourra être libéré en épousant une née-moldue. Si certains autres prisonniers ont trouvé chaussure à leur pied, grâce aux archives du ministère ou à leurs connaissances respectives, cela ne peut être le cas de mes clients. En effet, dans l'hypothèse où, en tant qu'avocat, je cherchais parmi les archives mises à disposition par le ministère, des noms de cracmols, de nés-moldus ou encore de moldus reconnus comme ayant connaissance de l'existence de notre monde, aucun d'entre eux, et je peux vous l'assurer, n'accepterait d'épouser l'un de mes clients.
D'autres chuchotements résonnèrent.
– Pourquoi me direz-vous ? poursuivit Blaise en reprenant sa marche autour de la salle. Tout simplement car leurs noms, tous deux issus de leurs paternels, ont été tant de fois traînés dans la boue et souillés par la communauté anti-pardon, qu'il leur serait impossible que quiconque accepte de les épouser et encore moins d'effectuer un Serment Inviolable.
Il y eut un léger raclement de gorge dans l'assemblée et toutes les têtes se tournèrent vers son origine. Harry croisa alors le regard tant détesté de Muriel Prewett.
– Suggérez-vous que la loi, qui a pourtant été votée par la majorité des membres du Magenmagot, soit modifiée pour s'adapter aux cas particuliers de vos clients ? demanda-t-elle de sa voix criarde.
Harry serra les dents. Il détestait cette femme. Il se demandait parfois de quel côté elle était réellement, malgré le fait qu'elle revendique n'appartenir à aucun des partis existants. Elle avait pourtant souvent tendance à pencher vers les choix des anti-pardon. Elle avait complètement tourné le dos à la famille Weasley après la guerre, à croire qu'elle les avait aidés uniquement pour parfaire sa réputation d'après-guerre. Harry n'avait jamais réussi à la cerner.
Blaise, lui, se retint de sourire. Muriel venait de lui donner la meilleure ouverture possible pour la suite de son discours.
– Je comprends vos inquiétudes, Madame Prewett, croyez-moi, répondit Blaise avec un sourire poli. Cependant, ma demande n'est nullement celle-ci. Qui suis-je pour aller à l'encontre des décisions faites par notre Assemblée législative ?
Harry vit Muriel rougir sous le regard charmeur et taquin de Blaise. Il en eut presque envie de vomir. Elle devait avoir plus de 110 ans.
– Non, mon objectif aujourd'hui, en me présentant devant vous, est de vous proposer une légère alternative qui, en plus de permettre à l'un de mes clients d'être libéré d'Azkaban, renforcera l'image du ministère à propos de la loi qui a été votée.
Il se tut quelques secondes pour laisser le temps à tous les membres présents de lui prêter attention.
– Comme vous avez dû le remarquer, je ne suis pas venu seul aujourd'hui, déclara-t-il en se tournant vers Harry.
Ce dernier sentit les regards de toute l'assemblée se diriger vers lui et déglutit discrètement. Blaise lui avait promis qu'il n'aurait pas besoin de parler, ou du moins très peu, et il espérait qu'il ne s'était pas trompé.
– Harry James Potter, communément appelé le Sauveur, l'Élu, ou encore le Survivant, est aussi mon client, lança Blaise en le désignant de la main.
Harry se retint de lever les yeux au ciel face à tant d'éloges.
– Notre proposition est la suivante. Monsieur Potter, ici présent, remplirait les exactes mêmes conditions qu'un cracmol, un né-moldu, ou un moldu, et épouserait Monsieur Théodore Oswald Nott, afin que celui-ci puisse être libéré.
Aussitôt, un concert de chuchotements hâtifs retentit dans la partie conservatrice de l'assemblée.
Blaise sourit discrètement, fier de son petit effet.
– Imaginez-le, reprit-il avec foi. L'annonce dans les journaux du mariage d'Harry Potter et Théodore Nott, entraînant la libération de ce dernier. La population sorcière serait hystérique. Quoi de mieux que le Sauveur pour prouver à notre monde que votre loi est bénéfique pour nous autres, sorciers ! Ce serait aussi un parfait moyen de raccourcir la période de deuil et de grande peur que nous vivons toutes et tous depuis des années, en prouvant que vous, membres du Ministère, prêtez une grande attention à la sécurité de vos citoyens. En permettant de libérer les prisonniers innocents, tout en promettant qu'ils ne risqueront plus de mettre en danger qui que ce soit, vous prouvez que la sécurité est un point primordial dans vos décisions et cela ne vous sera que bénéfique. Comment croyez-vous que le peuple accueillera vos prochains décrets s'il sait vous faire confiance ?
Plus personne n'osa ouvrir la bouche lorsqu'il se tut. Il se contenta de reculer de quelques pas pour se tenir à droite de Harry.
Les membres du Magenmagot se jetaient quelques regards stupéfaits. Il avait réussi. Il en était certain.
Finalement, après plusieurs longues minutes de silence, qui parurent interminables aux yeux de Harry, Blaise tourna les yeux vers le Ministre, qui hocha la tête discrètement pour le féliciter.
– Ceux qui sont pour une création de jurisprudence, déclara ce dernier en levant la main.
Pour le plus grand bonheur de Harry, la majorité des membres de l'assemblée levèrent la main. Un poids gigantesque se retira de ses épaules. Blaise avait été excellent. Théo serait libéré. Il pourrait l'épouser.
Les larmes lui montèrent aux yeux alors que Kingsley annonçait la création officielle de la jurisprudence.
oOo
Il était encore très tôt lorsque Hermione mit les pieds dehors. Albert sur ses talons, son petit sac en cuir accroché à son épaule et sa baguette serrée dans sa main droite, elle sortit par les portes vitrées de sa cuisine pour se rendre dans la prairie qui se trouvait derrière la serre.
La lumière du soleil illuminait les alentours avec perfection. Les rayons étaient encore doux et orangés, faisant presque sourire Hermione avec bonheur.
Pieds nus dans l'herbe, elle se dirigea vers la rivière située à quelques minutes de son terrain. Elle tira un grand drap de son sac et le secoua pour qu'il s'étale parfaitement sur l'herbe près de l'eau.
Aussitôt installé, Albert s'y allongea, la tête posée sur ses pattes avant, comme il en avait l'habitude. Hermione l'y suivit rapidement et s'assit contre lui avec un soupir satisfait.
Elle se sentait en sécurité. C'était pourtant si rare.
Là, installée dans l'herbe à quelques mètres de la rivière, allongée contre son ami à quatre pattes, Hermione Granger se sentait en sécurité.
Elle retira son sac de son épaule et le déposa à sa droite. En récupérant un paquet de lettres qui s'y trouvait, elle renversa maladroitement une partie de son contenu. Une petite fiole de potion bleue glissa sur le drap. Elle ne prit pas la peine de la ramasser. Il s'agissait d'une potion de sommeil sans rêve et Hermione ne savait pas encore si elle comptait faire la sieste plus tard dans la journée. Le temps y était propice.
Elle se concentra à nouveau sur les lettres qu'elle tenait entre ses mains et les fixa durant de longues minutes.
Elle savait parfaitement ce qu'elles contenaient. Pratiquement mot pour mot. Et pourtant, elle les avait amenées avec elle afin de les lire une nouvelle fois. Pour être sûre.
Il y en avait huit. Quatre de la part de Harry. Quatre de la part de Blaise. Toutes abordaient le même sujet : Drago Malefoy.
Si, au départ, Hermione avait été complètement fermée à la proposition de Zabini, les choses avaient fini par changer. Elle était perplexe, perdue. Une part d'elle, qu'elle avait pourtant souhaité enterrer depuis longtemps, ne pouvait s'empêcher de vouloir aider les autres et de rendre justice aux innocents. Néanmoins, une autre part d'elle prédominait, celle qui avait besoin de solitude, qui avait peur de l'inconnu, qui ne voulait plus aider qui que ce soit, ni participer à une quelconque cause.
Mais les faits étaient là. Drago Malefoy était innocent et elle le savait parfaitement. Elle se rappelait encore très bien des discours que Blaise avait servis à la suite des différents procès de mai 1998. Il le lui avait répété dans chacune de ses lettres, mais aussi chaque fois qu'il était venu la voir. Et il était venu plusieurs fois.
Ce furent ses lettres qu'elle relut en premier.
"C'est un homme bien, Granger, il n'est plus le même qu'au début de ses années à Poudlard."
"Il se fera discret, vous ne vous croiserez même pas. Le temps qu'il se remette de ces années de prison, ce sera comme s'il n'existait pas. Tu n'auras pas à t'en occuper."
"Il n'a personne d'autre, Granger. Si nous ne le soutenons pas, personne ne le fera."
"Je t'assure que tu n'auras pas à te soucier de lui. Ta ferme est assez grande pour que vous ne vous croisiez qu'à peine. Je suis sûr qu'il pourra même t'aider avec tes chevaux !"
"Vous pourrez divorcer, ce n'est pas définitif, Granger. Il se comportera bien, je le connais, il ne ferait pas de mal à une mouche."
Elle mit de côté les lettres de Blaise et sortit son paquet de cigarettes de son sac. Elle avait commencé à fumer l'année précédente, après une crise de panique plus puissante que les autres. Elle avait tellement mal vécu la mort de sa voisine, qu'elle avait cauchemardé pendant plusieurs nuits.
Étrangement, les cigarettes avaient aidé à cela.
C'était le facteur du village qui lui en avait proposé une, alors qu'elle fermait sa boutique. Elle n'avait pas pu refuser. L'interdit la tentait bien trop. Et elle avait cédé.
Depuis, chaque fois qu'elle stressait, elle avait le choix entre une potion calmante et une cigarette. Parfois même les deux. Souvent.
Et les lettres de Blaise lui brisaient le cœur, alors elle inspira une longue bouffée.
Celles de Harry étaient encore plus touchantes. Il savait où appuyer pour qu'elle craque, il l'avait déjà fait lorsqu'il lui avait rendu visite.
"Justice sera rendue, Hermione. Qui sait ce que cela engendrera comme mouvement ? D'autres suivront, d'autres innocents seront libérés. Pense à toutes ces vies gâchées."
"Tu as vu comme moi qu'il avait changé après sa sixième année. Il n'était pas lui-même dans ce rôle de mangemort, il haïssait son père, tu as toi-même lu les lettres que Théo m'envoyait à ce propos. Tu ne risquerais rien en jurant qu'il ne commettra jamais de crime."
"Ce n'est pas un vrai mariage. Ce n'est pas un mariage d'amour, Mione. Et puis, tu répétais toujours à Ron que tu ne pourrais jamais te marier, c'est bien pour ça que vous vous êtes séparés, non ? Du moins en partie… Ce n'est que pour la forme, tu n'auras aucune obligation envers lui et lui non plus."
Elle laissa retomber les lettres de son meilleur ami et soupira. Elle commençait à flancher. Elle le sentait.
Elle avait tourné et retourné le problème dans sa tête une bonne centaine de fois.
Quelqu'un d'autre viendrait vivre chez elle. Ce quelqu'un serait Malefoy, une personne avec qui elle n'avait absolument aucune affinité. Ce qui, au final, n'était pas plus mal. Elle ne l'appréciait pas particulièrement, mais elle ne le détestait pas non plus. Il lui était… indifférent.
Elle devrait l'épouser. Ce détail l'embêtait quelque peu. Bien que, comme Harry l'avait dit, ce ne serait pas un mariage d'amour et que cela n'aurait pratiquement aucune incidence, ce n'était tout de même pas anodin. Elle devrait prendre son nom. Hermione Malefoy. Rien que cette pensée lui donna des frissons. Peut-être pourrait-elle demander à ce qu'elle puisse seulement rajouter son nom au sien. Hermione Malefoy-Granger. Hermione Granger-Malefoy. Elle grimaça.
Au moins, ils pourraient divorcer, se disait-elle.
Elle devrait faire un Serment Inviolable. C'était déjà bien plus dérangeant. Bien qu'elle fasse confiance à Blaise et Harry concernant la bonne foi de Malefoy, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle mettrait sa vie en danger en faisant cela.
Elle réfléchit à ce point pendant quelques secondes, tout en soufflant une longue fumée blanche.
Serait-ce si grave ?
Non. La réponse était non et elle le savait. Elle aurait pu mourir le lendemain, sans que cela ne l'effraie.
En somme, rien ne l'en empêchait. Seule sa panique lui barrait la route. Elle se promit de la surmonter.
Elle grogna de frustration et se plaqua les mains sur les yeux.
Ils avaient réussi à la convaincre. Après ces mois d'acharnement.
Alors ? Vous l'avez remarqué ?
Eh oui ! La dernière scène est celle du fanart de couverture ;)
Merci à Lyra, Damelith, Akhmaleone, Kat, Genny et BBTea !
