Tous arrivent sur l'île. Lune et Varek font les guides et les amènent à l'entrée menant au temple souterrain. Ils descendent et fatalement, un des dragons fait la même réflexion qu'Alvin.
- C'est vraiment curieux. On croirait que l'entrée a été faite pour nous, dit Qibli. Regardez, même la reine Esterre et Stoïk peuvent marcher cote à cote sans problème.
- C'est parce que c'est le cas, Qibli, lui répond Lune.
La confusion gagne le rang de tous. Ils finissent par arriver au couloir. Une fois sortit, tous peuvent observer la fresque centrale. Harold la regarde et ne peut qu'être consterné par les sept dragons représenté sur la fresque. Il n'est pas le seul à le remarquer. Puis, il attarde son regard sur l'écriture et il a l'impression de rêver.
- C'est moi qui suis fou ou j'arrive à lire cette écriture ?
- Tu ne l'es pas Harold. Je peux également la lire, admet Gloria.
Les deux se regardent, ne comprenant pas l'étrangeté de ce qui se passe. Ils regardent Lune et Varek. Ils se regardent et décident de s'expliquer.
- Lune et moi allons vous expliquer ce que nous avons appris grâce à l'empereur Nogare.
- L'empereur Nogare ! s'exclament Harold et Gloria.
- Vous le connaissez ?
- Nous l'avons rencontré dans le corps de Sintharia, commence Gloria.
- Enfin rencontré est un bien grand mot. On a surtout rencontré une projection de son esprit.
- Il vous a donc expliqué les derniers moment de l'île avant sa chute, dit Lune.
Les deux répondent par l'affirmative. Néanmoins, avant de poursuivre, une dragonne s'impatiente.
- Ou se trouve ma fille ? s'impatiente Corail. Si vous faite gagner du temps pour cacher qu'il lui est arrivée quelque chose, vous le payeriez.
- Je vais bien mère, se montre Frégate en pleine forme. Je dormais contre l'Aile de Sable Sunny. Falaise se réveille également.
Le dragonnet se montre en train de bailler légèrement. Puis, il voit sa mère et se jette sur elle. Les deux sont contents de se retrouver. Corail est heureuse de voir sa dernière fille. Une fois fait, tous attardent leur attention sur Lune et Varek.
- Comme dit, il nous a expliqué les origines de l'île, bien avant qu'elle devienne ce que nous connaissons maintenant. Cependant je pense que plusieurs ont reconnu les sept dragons peint sur la stèle centrale. Il s'agit bien des représentant des sept clans et surtout des sept premières reines de Pyrriah.
L'annonce fait l'effet d'un choc pour les dragons. Pourtant, Lune et Varek continuent de parler.
- Pour commencer, reprend Lune, le clan vivant ici se nommait Dragoon et l'île Dragonica qui se traduit dans notre langue par ''Le Jardin des Dragons''. L'histoire du peuple Dragoon est retranscrite sur les fresques. L'empereur Nogare nous les a expliquées.
Ils leur expliquèrent les fresques, même si pour Harold et Gloria le fait de pouvoir comprendre les textes, les facilitent grandement. Les deux ne comprennent aucunement ce fait plus qu'étrange. A chaque dessin, les révélations sont toujours plus grandes pour les Pyrrienhs. Pourtant, ni les humains et ni les dragons ne sont au bout de leur surprise.
- C'est inconcevable ! s'exclame Corail. L'origine de nos clans viendrait d'eux ?
- Pas totalement, admet Lune. Les sept premières reines avaient déjà une idée similaire. L'empereur Naror n'a fait que la rendre concrète.
- Pourtant, c'est assez difficile à avaler que des humains nous ai aidé, continue Ruby.
- Ils ne devaient pas avoir trop le choix à mon avis, s'exprime Requin. Nous savons que les humains de notre monde peuvent être dangereux.
- Requin a raison, continu Six-griffes. S'ils avaient des connaissances encore plus grande que les vikings, il ne serait guère surprenant qu'ils puissent nous chasser.
- Surtout que nous n'étions pas unis à ce moment, fini Condor.
- Pourtant reste un détail important, s'exprime Epine. Pourquoi le portail s'est-il de nouveau ouvert s'il n'y avait plus assez de magie dans ce monde pour le faire fonctionner ?
- La reine Epine a raison, cela n'est pas logique, continue Esterre.
- Je pense que nos amis présent savent les raisons, je me trompe ? demande Stoïk à Lune et Varek.
- Oui, nous le savons. Nous savons aussi pourquoi Harold et Gloria peuvent décrypter le dragoon. Il reste une dernière fresque à vous montrer, dit Varek.
- Destiny, Comète, c'est à vous, parle Lune.
Les deux Ailes de Nuit comprennent et utilisent leur souffle contre deux trous dans le mur. Une fois fait, une lumière traverse le mur, montrant petit à petit la fresque.
- Un instant, s'exclame Astrid observant le côté gauche du dessin. C'est notre village qui est montré et avec nous en train de combattre les dragons.
- Et pour nous, c'est notre vie dans la grotte pour la prophétie, s'étonne Tsunami.
Les lumières continuent de s'avancer, dévoilant encore plus de choses.
- Cette fois, c'est notre combat face à la Mort Rouge et le début de paix avec les dragons, continue Rustik.
- Et là, c'est notre périple après notre sortie : la rencontre avec Scarlet, le royaume de mer, les Ailes de Pluie, la conspiration des Ailes de Nuit et la conclusion de la guerre.
Les dragonniers et dragonnets sont plus que confus en observant la fresque qui continue à se révéler à eux.
- Je rêve où c'est nos combats contre les Exilés et Dagur, s'exclament Krane et Kogne
- Et que devons-nous dire alors ? répond Qibli outré. C'est le début de notre vie dans l'académie jusqu'à l'accident.
- Suivi de notre voyage chez les Ailes de Pluie et même dans mon royaume, continue Winter.
Toujours autant surpris par le fait que la fresque retranscrit parfaitement les aventures des deux groupes, les révélations continuent.
- Cette fois, ce sont nos combat acharnés contre les chasseurs, parle Ingrid.
- Exact ma sœur, avec en prime une image de Viggo et Ryker.
- Pour nous, c'est mon combat avec moi-même et le combat entre Scarlet et la reine Ruby, poursuit Péril.
- Et enfin la libération de Spectral et sa tentative de prendre le contrôle de Pyrriah, stoppé par nous, dit Kinkajou.
La fresque continue montrant tout autre chose. Un cercle se montrent et dévoilent des individus sur des dragons sur le côté gauche et deux groupes de dragons sur le côté droit.
- Attendez, mais c'est nous ! s'exclame Astrid. En plus en train de monté nos dragons.
- Et c'est nous, pour notre part, reprend Tsunami. Mais par les trois lunes qu'est-ce que cela signifie.
- Attendez ! Il y a deux individus que l'on n'a toujours pas vue sur la fresque remarque Qibli.
- Exact, Harold et Gloria n'ont jamais été montré, reprend Ingrid.
- Vous allez comprendre, répond simplement Varek.
La fresque continue et fini par révéler un dernier dessin, celui au centre de la fresque. Harold et Gloria ne savent comment interpréter ce qu'ils voient. Le dernier dessin révélé montre un humain montant un furie nocturne chacun ayant une prothèse. Et de l'autre une Aile de Pluie avec derrière elle un Aile de Nuit semblant la protéger. L'humain et l'Aile de Pluie touchent leur main.
- Euh, c'est moi où ces dessins ressemblent bien trop à Gloria et moi ? demande Harold.
- Je rejoins Harold. Que signifie-t-il ? demande Gloria.
- Un texte est écrit au-dessus de celui-ci. Harold et Gloria le lisent et semblent encore plus sidéré. L'empereur Nogare nous l'a décrit. Je vais l'annoncer : ''Ceux dont le destin a voulu leur donner un rôle qu'ils ne comprenaient pas. Ceux qui ont prouvé par leur volonté qu'ils étaient capables. Qu'ils aient montré que le destin n'était jamais écrit, qu'ils sont les seuls à pouvoir l'écrire de par leur volonté. Ils seront les élues, ceux reconnectant nos deux mondes.''
Harold et Gloria restèrent sans voix et mirent un petit moment à comprendre et à le faire le tri des informations qu'ils ont reçu. Finalement, Harold fini par s'exprimer.
- Donc, si je comprends bien. Gloria et moi ont été destiné se rencontrer, dit-il en désignant Gloria et lui-même. Non, mieux, nous les dragonniers et eux les dragonnets du destin et l'équipaille de Jade étions destiné à nous rencontrer.
- A peu de chose, oui c'est l'idée, admet Varek.
- Il faut le voir comme une prophétie, réplique Lune.
Une plainte résonne à l'entente de ce mot.
- Non ! s'exclame Tsunami. Ne me dite pas que l'on a fait une prophétie depuis tout ce temps et sans s'en être rendu compte ? Non je ne veux pas le croire !
- Euh, qu'arrive-t-il à Tsunami, demande Astrid à Sunny.
- Disons qu'elle a mal supporté de savoir notre prophétie fausse et encore plus quand Lune lui a expliqué celle qu'elle a eu.
- Je crois que je peux comprendre Tsunami.
Alors que Tsunami se lamente, Harold et Gloria se regardent, sourient, puis se mettent à rire.
- Même si maintenant nous savons cela. Entre nous, est-ce que cela aurait changé quelque chose ? demande Harold à ses amis dragonniers.
- Aucunement Harold, lui répond sur le coup Astrid. J'aurais agi de la même manière.
- J'aurais fait mon travail habituel : soigner les dragons et en apprendre sur eux.
- Moi de même, continue Rustik.
- Je rejoins mon frère.
- Moi aussi.
- Nous aussi, disent en même temps les jumeaux.
- Et pour vous mes amis ? demande Gloria.
- Pour rien au monde cela aurait changé quelque chose pour moi, répond Tsunami. Je me suis amusée comme jamais et fait des amies irremplaçable.
- Je rejoins Tsunami, dit Comète. Nous avons appris beaucoup de chose sur eux et vice-versa.
- On sait fait de nouveau amis que nous n'aurions jamais pensé, dit Kinkajou en prenant une teinte rose et jaune.
- On a vécu des moments difficiles chacun et on les a surmontés ensemble, disent Qibli et Winter.
- On s'est éclaté comme jamais, répond Péril joyeuse.
Chacun donne son avis et tous admettent que malgré la révélation, rien n'aurait changé.
- Bon, il est temps que les élus fassent ce qu'ils doivent faire, dit Harold sur un ton amenant l'humour.
- Je te rejoins Harold, lui répond Gloria avec le sourire.
Ils posent leur main/patte sur le cercle les représentant. Un déclic résonne. Ils retirent leur main/patte. Le cercle les représentant s'écartent, comme pour ouvrir un loquet. Puis la fresque s'écarte, dévoilant une pièce secrète. Une poussière plus que millénaires fait tousser les deux élus. Ils remarquent deux objets : une stèle en pierre dont y écrit du dragoon et un œuf en pierre. Krokmou et Gloria s'avance et Harold et Gloria commencent à lire les inscriptions sur la stèle. Leur visage ne cache aucunement la surprise, attisant la curiosité de tous.
- Alors soit on a affaire à une sérieuse plaisanterie, dit Harold.
- Ou alors le destin aime se moquer de nous, fini Gloria.
- De quoi parle la stèle, demandent Varek, Comète et Lune les yeux remplit d'étoiles.
Les deux hésitent un moment, puis Harold parle le premier.
- Moi, l'empereur Naror écrit ces quelques phrases. Nous léguons pour les générations futures de notre monde un héritage. Il a été conçu pour nous permettre de mieux nous comprendre. Nous les humains de notre monde et les dragons venant d'un autre monde. Puisse cet héritage perdurer par le temps.
- Mais bien sûr, s'exclame Varek. Cette stèle est l'objet ensorcelé qui nous permet de nous comprendre. Voilà pourquoi depuis le début nous pouvons communiquer.
- Cela n'explique pas pourquoi Harold et moi avons compris le dialecte des humains de Pyrriah, demande Dagur.
- Peux être un effet non prévu par les sages, répond Lune.
- Le texte continue encore ? demande Comète.
- Oui. Je prends le relais, dit Gloria. Nous les sept premières reines de notre monde que nous nommerons Pyrriah jurons de garder le secret entre nous et les dragoons. Nous jurons de garder le respect et l'hospitalité qui nous a été donné sans aucun retour qu'une amitié intemporelle.
Puis Gloria se tut.
- Quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ? demande Winter plus qu'intéressé.
- Comment dire, les noms des sept premières sont écrits.
- Qu'attendez-vous pour nous les dire ? demande Corail soudain curieuse.
- C'est-à-dire, dit difficilement Harold en regardant les reines.
Comète réfléchit et semble comprendre l'hésitation d'Harold et de Gloria. Il regarde rapidement les reines, puis les regarde à nouveau.
- Non, ne me dites que le noms des reines soient bien ceux auxquels je pense ? s'exclame Comète. Les deux le regardent et lui répondent par l'affirmative. J'en étais sûr ! Je comprends mieux les remarques de l'empereur Nogare.
- Dite le nous. C'est historique. Nous allons connaitre le nom des fondatrices des clans, parle Destiny.
- Très bien, finit par s'exprimer Gloria. Nous les sept premières reines :
· Esterre des Ailes de Boue
· Avalanche des Ailes de Glace
· Ruby des Ailes du Ciel
· Epine des Ailes de Sable
· Corail des Ailes de Mer
· Gloria des Ailes de Pluie
· Somptueuse des Ailes de Nuits
- Nous jurons de garder notre amitié envers notre premier ami humain, l'empereur Naror.
L'annonce fut comme un choc. Les principales intéressées sont plus que perdue ou confuses. En fait, aucun mot ne peut traduire ce qu'elles ressentent à ce moment.
- Nous portons…les noms…des premières reines, dit difficilement Avalanche.
- Non, c'est même plus que ça, admet Gloria. Nous faisons plus que porter leur nom, nous avons également leur apparence et peut être même leur caractère.
- Cela explique pourquoi Sintharia nous confondez, dit Ruby.
- C'est quand même presque étrange voir même effrayant, vous ne trouvez pas ? demande Corail.
- Oui, seulement nous devons nous montrez fières de notre héritage, répond Epine.
- Y-a-t-il encore des inscriptions ? demande Esterre.
- Oui, elles nous concernent, Gloria et moi. Je cite : ''Pour vous les élus, nous vous léguons l'œuf des mondes. Celui-ci s'activera pour que vous puissiez vous rencontrez. Faite en bonne usage. Je vous souhaite une paix durable, signé empereur Naror''
- Cet œuf est donc l'objet ensorcelé permettant de joindre nos deux monde, dit Ingrid.
- Oui, mais je ne comprends pas l'intérêt d'en faire prendre la forme d'un œuf, encore plus un œuf de dragon, se demande Qibli.
- Il faut comprendre la philosophie des dragoons pour cela, explique Varek. Pour eux, l'œuf de dragon représente une nouvelle vie et par conséquent une nouvelle chose. Ici, il s'agit de l'ouverture entre nos deux mondes.
- Bon, il semblerait que c'est à nous deux de savoir quoi faire de cet objet. Tu as des idées Gloria ?
- Oui et elle devrait te plaire Harold.
Elle le lui murmure dans les oreilles et ce dernier acquiesce. Ils touchent l'œuf et ce dernier se transforme sous leur yeux, prenant la forme d'un nouvel objet. Content d'eux, ils le prennent. Alors qu'ils contemplent l'objet, le sol se met à trembler comme jamais.
- Par les dunes ! s'exclame Six-griffes. Qu'est ce qui se passe.
- On…On dirait un tremblement de terre, dit Astrid.
- Mais pourquoi diable il arrive maintenant ? demande Roseau.
- Cela me revient. L'empereur Nogare a dit que le temple avait encore un rôle à jouer. Et si c'était de dévoiler ses deux objets ?
- D'accord, mais pourquoi un tremblement de terre arrive ? demande Naufrage.
- Pour que l'île disparaisse, dit Lune.
- Oh génial ! se plaint Tsunami.
- Un instant ! s'exclame Rustik. Si je comprends bien, ce temple est juste en-dessous de l'arène. Je ne me trompe pas ?
- Non, Rustik, lui répond Sunny. Pourquoi ?
- Il y a quoi entre l'arène et ce temple ?
Les reines se regardent et un profond dégout les atteints. Pas qu'elles, mais également les dragonniers. Le plafond se fissure et un bruit caractéristique plus fort que le tremblement de terre subvient. Les dragons des dragonniers deviennent agressifs. Puis des créatures cauchemardesques en sortent.
- Des Murmures Mortelles ! s'exclame Harold.
Les anguilles monstrueuses se jettent comme des affamées sur les dragons. Ces derniers ripostent, utilisant leur souffles, griffes, crocs et queues. Néanmoins le danger représenter par l'arrivé de ces dragons est moins important que ce qui se passe autour.
- Oublions les Murmures Mortelles. Si on reste ici, on meurt tous, rugit Stoïk.
Tous les dragons se replient dans le couloir. Harold prend la stèle et la donne à Varek qui en prend le plus grand soin. Alors qu'ils arrivent dans le couloir, des cris de stupeur se font entendre.
- La sortie est bloquée !
- Pas pour longtemps ! Reine Esterre, venez avec moi, dit Stoïk.
- Que voulez-vous faire ?
- On va ouvrir le passage à la façon viking.
- Très bien.
Les deux immenses Ailes de Boue se mettent à courir, les autres leur laisse la place. Ils défoncent avec facilités les décombres, libérant le passage.
- Ça, c'est ce que j'appelle de la démolition, pas vrai sœurette ?
- Oh que oui frangin !
- Au lieu de vous extasiez les jumeaux, sortaient, leur répondent Qibli et Lune.
Tous se précipitent. Les derniers déploient leurs ailes pour accélérer. Harold et Gloria sont les derniers et ils entendent parfaitement le bruit caractéristique des dents des Murmures Mortelles.
- Grr. Elles ne vont pas nous lâcher ces monstruosités !
- Aucune chance, Gloria. Ils ont un repas et ils ne vont pas le lâcher.
- Alors hâtons-nous !
- D'accord. On y va mon grand.
Harold et Krokmou fusionne de nouveau et les deux dragons accélèrent et le bruit des Murmures Mortelles se réduisit pour finalement se taire. Maintenant, Harold et Gloria doivent éviter de se faire écraser par les débris de plafond. Ils remontent les escaliers et finissent par sortir.
Quelques instants plus tard, l'entrée du temple se bouche. Ils rejoignent tous les dragons faisant du surplace. Ils observent en silence l'immense île s'écrouler. Passant du château, des habitations et finalement de l'immonde arène. L'île ayant amené les Dragoons a disparus, ne laissant rien de sa présence.
Ils remarquent des bateaux, surtout les leurs. Ils sont suivis par d'autres. Les même sont visibles allant vers d'autres directions. Ils les rejoignent. L'équipe auxiliaire et les Dames Ailées sont sur le bateau. Alvin salue les arriver.
- Décidément, avec toi Harold on ne s'ennuie jamais, lui parle le viking.
- Je n'y peux rien. Pourquoi ces bateaux vous suivent ?
- Ils suivent leur nouveau chef, Domitius. Nous l'avons aidé à faire évacuer les habitants. D'ailleurs, il semblerait que certains dragons le connaissent, dit-il en regardant quatre dragons se dirigeant vers le bateau central. Nous allons les aider à trouver l'île qu'ils ont besoin.
Sur le bateau central, des soldats s'occupent des blessés et des citoyens pris dans la peur en voyant autant de dragons aussi grands. Quatre se détachent et viennent vers le bateau. Un homme, grandement blessé portant la cape de l'empereur Nogare s'occupe aussi de prendre soin des blessés. Plusieurs hommes le préviennent et il se dirige vers le pont central. Quatre dragons le regardent et l'homme sourie.
- Je vois que le chasseur Tahu, son garde du corps Aghdim, sa fille Kanoa et son garde du corps Kopaka vont bien, parle Domitius au quatre dragons.
Tsunami et Naufrage sont surpris que Domitius les aient reconnus, à la différence de Requin et Six-griffes.
- Je suppose que vous l'avez deviné avec nos visages, lui répond Requin.
- C'est cela.
- Il semblerait que vous ayez combattu et que votre âge ait posé problème, poursuit Six-griffes.
- Peut-être, mais je suis encore vivant.
- Ou…Ou se trouve le corps d'Auguste ? demande Tsunami.
Le voile du chagrin s'immisce sur le visage de Domitius. Il se déplace. Sur une partie du pont, se trouve couché dans des cercueils en bois rudimentaires des corps sans vies. Tsunami et Naufrage reconnaissent les morts. Il s'agit des recrues et archères ayant combattu. Plus de vingt sont morts. Tsunami attarde son regard sur le corps d'Auguste. Celui-ci, malgré la mort, souri, les mains posées sur sa poitrine. Elle a encore du mal à accepter qu'il soit mort à cause d'elle.
- Ne soyez pas triste, princesse Tsunami, lui dit Domitius. Auguste a fait son choix. Il faut du courage pour affronter ses ennemies, mais il en faut bien plus pour donner sa vie sans hésitation pour protéger des personnes à qui nous sommes attachées.
- Vous connaissez mon nom ?
- Mes recrues m'ont expliqué les événements. Soyez rassurée, je me suis occupé personnellement de son père. J'aurais dû m'occuper de lui depuis longtemps.
- Pourtant vous ne l'avez pas fait, remarque Six-griffes.
- J'ai estimé qu'il pouvait s'améliorer avec le temps. Il semblerait que j'ai fait une erreur de jugement.
- Nous en faisons tous, répond Requin.
- D'ailleurs, vous devriez accepter ces erreurs, dit-il à Requin, ignorant son nom.
- Ne vous immiscez pas dans des choses que vous ne pouvez comprendre, réplique durement Requin.
- Oh, mais je connais parfaitement ce ressentiment. Ce sentiment d'avoir fait une erreur monumental qui nous enlève un être un que nous apprécions. J'ai vécu plusieurs fois ces événements, impuissants. La pire des erreurs est de se renfermer sur soi-même et se créer une barrière. La vie est cruelle, quel que soit d'où l'on vienne. Elle nous apprend bien des choses. Seulement, il faut accepter les événements au lieu de les fuir.
Le visage de Requin se montre impassible, malgré tout. Cependant, il revoit une image de sa femme, souriant. Il sentit comme une douleur dans son cœur.
- Qu'allez-vous faire maintenant ? demande Naufrage.
- L'empereur Nogare m'a remis le pouvoir. Tous les gens ici présents sont les seuls à avoir choisis de leur propres chefs de me suivre. J'ai laissé les autres aller où bon ils veulent. Je compte bâtir une nouvelle culture. Une culture en corrélation avec la nature et les dragons, dit-il en regardant des enfants soignant les dragons blessés de l'arène.
- Voilà quelqu'un de bienveillant, lui répond avec enthousiasme Six-griffes.
- Saluez de ma part le chef Stoïk et son fils pour ce qu'ils ont fait.
- Je n'y manquerais pas, répond Tsunami.
L'homme salue les quatre dragons qui s'envolent rejoignant les autres. Stoïk a annulé son union. Il semble fatigué comme son dragon, mais les deux n'en montrent rient. Son fils le rejoint.
- Papa, je pense que l'on ne pourra pas rentrer à la rive du dragon. Tous sont épuisés, surtout les reines.
- Et ils vont allez où ?
- Je me disais…commence Harold.
- Je refuse, lui répond instantanément son père. Tu imagines la réaction des nôtres en voyant arriver ces dragons ?
- Je sais, papa, mais là, c'est une situation extrême. Tu penses bien que je n'avais pas pensé à…
- C'est bon. J'accepte. Mais à une condition.
- Qui est ?
- C'est toi et tes amis dragonniers qui vous occuperont de les soignez. Suis-je clair, Harold ?
- Oui, papa.
- Parfait. Conduisons-les.
Tous suivirent les dragonniers et le chef Stoïk.
Le trajet fut long et surtout la fatigue accumulée se fait sentir, que cela soit pour les humains que pour les dragons. Le temps se rallonge également, si bien que lorsque l'île de Beurk est visible à l'horizon, le soleil commence à disparaitre. La pénombre recouvrant petit à petit le ciel. Les dragons et surtout les reines commencent réellement peiner à se maintenir.
Alors que le village est visible via les torches, l'épuisement est atteint et plusieurs dragons chutes, atterrissant dans le village. Cela occasionne une panique générale dans le village, malgré la présence de Gueulfor. Stoïk fait une tête dépitée et toise son fils.
- Décidément Harold, râle son père.
Il fait descendre Crânecrusher et calme les villageois. Il les réunit dans le grand hall et leur explique la situation. Beaucoup sont incrédules et refusent que pareils dragons restent proche du village. Stoïk du utiliser tout son talent pour arriver à un compromis. Pendant ce temps, Harold et ses amis amènent les dragons plus loin, dans une clairière suffisamment grande pour leur permettre de se reposer. La quasi-totalité éprouvent une joie non cachée à pouvoir enfin se poser. Plusieurs même s'affale au sol, bien trop fatigué pour juste rester debout. Ils se réunissent par clan. Les dragonniers, se réunissent entre eux.
- On est tous arrivé, c'est déjà bien, commence Rustik.
- J'ai quand même eu peur à plusieurs moment, admet Astrid.
- Pour le moment, il faut surtout que l'on ramène de la nourriture, explique Harold. Kogne, Krane avec Rustik vous ferez l'approvisionnement en poissons.
- T'es sérieux, râle Rustik. Krochefer est fatigué je te signale.
- Comme Krokmou et les autres. Seulement, ils sont ''invités'' sur l'île. C'est notre devoir qu'ils puissent récupérer et rapidement.
- Compris. On s'y colle, répondent les jumeaux.
- Mais pas de plaisanterie, surtout toi Kogne. La reine Corail semble vraiment t'en vouloir.
- J'y peux rien si elle est pire qu'Astrid, lui répond Kogne.
- Faite le. Varek, la stèle est intacte ?
- Elle n'a pas une égratignure.
- Garde-la précieusement. Si elle venait à se détruire, on aurait les plus grandes difficultés à communiquer.
- Triton et Anémone pourraient la réparer, parle Ingrid.
- Je ne sais pas. On parle quand même d'un objet crée avec la magie de notre monde à son plein potentiel. Cela pourrait être dangereux pour eux. Ils ont par ailleurs utilisé bien trop leur pouvoir. J'espère qu'ils n'auront pas de séquelle. Astrid, Ingrid et Dagur ont va aller au village pour savoir comment les villageois vont prendre la nouvelle.
Tous acquiescent et les dragonniers se dispersent, laissant un moment d'intimité aux Pyrrienhs.
Epine est couchée, fatiguée. Brasier est au petit soin pour elle. Six-griffes et Qibli le sont également. Cela amuse beaucoup la dragonne d'être autant chouchoutée.
- Je sais me débrouiller, même fatiguée.
- Ne parle pas trop, lui répond Six-griffes. Quand tu te couches ainsi, c'est que tu es plus épuisée qu'autre chose.
- Tu me connais bien, rigole Epine. Sinon, qui dirige le royaume durant mon absence ?
- Cela va te surprendre, mais Flamme semble avoir pris sur elle et le dirige de son mieux, continue Six-griffes.
- Flamme ? Vraiment ? Cela m'étonne d'elle.
- Ma sœur semble t'apprécier, Epine. Elle semble faire ceci pour te remercier de lui permettre de vivre au palais.
- Je n'allais tout de même pas la bannir. Des trois sœurs, c'est celle qui n'est pas mauvaise dans le fond. J'espère qu'elle n'est pas seule.
- Ne t'inquiète pas, Armadillo et Python l'aident.
- Python ? Je m'attendais plutôt qu'il vienne, le connaissant.
- J'ai réussi avec les plus grandes difficultés qu'il reste. Il t'est vraiment fidèle, Epine.
- Je me demande Epine ce que tu lui trouves, demande Qibli.
- Il s'agit d'un dragon en qui je peux placer toute ma confiance, comme pour Six-griffes et toi.
- J'aimerais savoir pourquoi il donne l'impression de me regarder avec des yeux mauvais. Et parfois j'ai eu l'impression que la mort planait autour de moi.
- Tu te fais des idées, Qibli.
Il regarde Epine et elle-même semble ne pas croire à ses paroles, inquiétant plus le pauvre Qibli. Sunny s'approche de sa mère.
- Tu vas bien maman ?
- Oui, Sunny. Comme tu le voix, on me dorlote et même trop. On dirait que tu veux me dire quelque chose ?
- En réalité…je…je suis tombé amoureuse…d'un dragon…
- Vraiment ? s'étonne Epine, feintant qu'elle est déjà au courant. Est-il présent avec nous ?
- Oui. Tu peux venir, Winter.
L'aile de Glace se montre. Epine remarque aussi tôt les cicatrices de brûlures au niveau de ses pattes et de sa gueule.
- Maman, je te présente mon petit ami, Winter.
- Enchantée de faire ta connaissance, Winter.
- Moi de même, votre majesté, lui répond Winter en s'inclinant.
- Que t'est-il arrivé ? demande avec curiosité Epine.
- Le chasseur Ryker nous avaient piégés, mes amis et moi. Il s'est servi de chaine chauffée à blanc pour m'immobiliser. Il voulait se venger de moi.
- Cela devait être plus que douloureux.
- Vous n'avez pas idée. Mais ma douleur fut encore plus grande quand Ryker a décidé de tuer Sunny pour me faire souffrir.
- Je comprends ce qui s'est passé. Tu as été plus que courageux en protégeant ma fille, Winter. Néanmoins, essaie de le faire en restant en vie. Je doute qu'un animus restera à coté de toi, taquine Epine.
- Je le sais, mais je ne pouvais laisser mourir Sunny sous mes yeux. Je ne me serais jamais pardonné.
- Hi, hi. Tu t'es trouvé un petit ami vraiment remarquable, ma fille. Cela doit être de famille. Sinon, j'aimerais que tu m'en dises un peu plus sur cette humaine Astride. Je dois dire qu'elle m'a fait forte impression.
Sunny rayonne comme jamais et se blotti contre sa mère qui la cruellement manquée. Elle lui parle d'Astrid.
- Et que dire de leur chef, continue Six-griffes. Je n'ai jamais vu quelqu'un avoir autant de conviction.
- Oui, le chef Stoïk a tout mon respect. Ses paroles m'ont redonné courage.
- J'ai été surprise qu'il utilise ma technique, admet Sunny.
- Il a dû te voir la faire et t'a imité, dit Qibli.
Qibli s'approche de Winter et lui murmure à l'oreille qu'il avait vendu la mèche, mais que la reine Epine a fait l'ignorante. Winter le darda avec un regard mauvais et Qibli ne dit mot. Il sait qu'il a trop parlé. Puis, Winter se bouche les oreilles.
- Que fais-tu ? lui demande son ami.
- Avalanche va apprendre les nouvelles concernant notre clan. Et elle risque de ne vraiment pas apprécier.
Comme réponse, un cri résonne.
- QUOI ? rugit Avalanche Tu peux répéter Grésil ? J'ai vraiment du mal entendre. Ma tante serait la reine maintenant ? C'est du niveau des plaisanteries du Général Iceberg !
- J'ai bien peur que non. Si le général Iceberg et sa fille Crystal ne sont pas venues, c'est pour s'assurer que lors de votre retour vous puissiez reprendre le trône.
- Iceberg a beau avoir un humour particulier, il est le dragon le plus loyal à ma mère, puis à moi. Cela je le reconnais ouvertement, admet Avalanche. Je pense que je vais devoir prendre les mesures envers Toundra et surtout les hypocrites qui l'ont rejoint.
Alors qu'elle fulmine de colère, une dragonne s'approche d'eux. Avalanche se montre mauvaise en la voyant.
- Que viens-tu faire ici, Fatale ?
- Vous parlez reine Avalanche, lui répond simplement Espérance.
- Pour ma part, c'est te ramenais dans ta prison, lui répond froidement Avalanche.
- Laissez la tranquille, majesté, lui répond Grésil. La reine Diamand nous a transmis une vérité détournée. Elle n'est pas celle que l'on dépeint.
- Silence, Grésil ! Sa punition est de servir dans le procès de Diamand pour l'éternité. Je suivrais sa volonté. Lynx, Grésil, capturer là !
Ni Lynx et Grésil ne lui obéissent.
- Vous osez désobéir à votre reine ? s'insurge Avalanche.
- Avalanche, laisse-la au moins s'exprimer, lui répond Lynx. En plus, je me joins à Grésil. Aucun dragon ne devrait mériter un tel sort. Pas après ce qu'elle a fait.
- Soit, répond avec véhémence Avalanche en dardant la langue. Je vais t'écouter Fatale. Que veux-tu me dire ?
- Je dois vous portez un message.
- Et de qui il provient ?
- De votre mère, la reine Glaciale.
- De…De ma mère ?
La dragonne répond avec un hochement de tête.
Nuit de la veille du duel entre Winter et Grésil
Un silence glaciale se fait sentir dans la grotte. Brisé par l'arrivé d'une élégante et grande dragonne blanche comme la glace. Elle tient une lance dans chacune de ses pattes. Elle arrive à sa destination. Une caverne espacée dont le sol est couvert de dragon de glace, les victimes du rituel. Un peu plus loin se dessine une statue de glace différente. La dragonne s'y rend. Une fois arrivée, elle prend une de ses lances et l'enfonce dans la poitrine de la statue. Etonnamment, la statue se met à bouger. La glace se met à fondre et libère la dragonne enchainée. Cette dernière est légèrement désorientée, mais se ressaisit, prête à se battre. Elle se rend compte qu'il n'y a personne sauf la dragonne.
- Vous voulez faire comme votre ancêtre, reine Glaciale ? demande la dragonne. Vous voulez profitez de ma souffrance comme il se doit ?
- Aucunement, lui répond la dragonne avec froideur.
- Dans cas, pourquoi me sortir de ma léthargie, si ce n'est pour ce ''procès'' que votre chère reine Diamand a mis en place ?
- Pour vous parler, dit-elle simplement.
- Dans ce cas, libérez-moi, et on pourra se parler.
- Ne tentez rien. Je suis déjà suffisamment généreuse en faisant cela.
- Très bien, lui répond Fatale en dardant méchamment la langue. De quoi voulez parler ?
- C'est en rapport avec ma fille.
- Votre fille ? Je pense ne pas comprendre les raisons pour venir m'en parler. C'est plutôt de votre ressort.
- Vous êtes décidément insupportable.
- J'en suis désolé, mais les seuls dragons que je rencontre ne sont là que pour me réveiller et me tuer. Donc n'en soyez guère étonnée.
- Venons-en à mes intentions, vous le voulez bien ?
- Je vous écoute.
- Je voudrais vous faire passer un message que vous transmettrez à ma fille si jamais je ne pouvais le faire de mon vivant.
- Voilà une demande fort étrange. Je risque fort de ne pas le faire au vu de mes conditions, répond Fatale en désignant ses menottes glacées.
- Vous le ferez, j'en reste convaincu.
La reine Glaciale s'avance et murmure aux oreilles de Fatale son message. L'Aile de Nuit l'écoute attentivement. Une fois fait, elle recule et attrape la deuxième lance.
- Avant que vous me tuiez, j'aimerais savoir une chose. Qui est le dragonnet qui a tenté de me délivrez avec autant de volonté ?
- Il s'agit d'Iceberg, un ami d'enfance et l'un des dragons les plus loyal envers moi. Il m'a expliqué cet évènement. Pour lui, on devrait vous délivrez, alors que pour moi vous devrez rester ici pour payer votre acte.
- Pourtant, votre visage ne semble pas être en accord avec vos paroles. Iceberg vous dite. Je me souviendrais de son nom.
- Adieu Fatale, lui répond simplement Glaciale.
Elle envoie sa lance dans la poitrine de Fatale. La dragonne se contorsionne de douleur, tandis que son corps se gèle de nouveau. Elle prend une pose menaçante avant de se figer de nouveau. Glaciale regarde avec un regard légèrement triste.
- J'aurais aimé vous délivrez, Fatale, mais ce n'est pas de mon ressort. Puisse ces deux dragonnets accomplir un exploit.
Sur ces mots, la dragonne repartie.
Une fois son récit fait, Espérance s'avance et murmure à Avalanche le message de sa mère. La reine semble être sidérée par ledit message.
- C'est impossible ! Tu mens, comme tous ceux de ton clan !
- Je n'ai fait que vous transmettre son message. Maintenant, je dois vous laissez, reine Avalanche. Je dois rejoindre ma reine.
Espérance salue Avalanche et s'éloigne, laissant la reine dans le doute. Elle n'arrive pas comprendre le message que vient de lui transmettre la dragonne.
- Cela va bien ? demande Lynx.
- Oui…Je vais bien. Je dois réfléchir et me reposer.
- Veux-tu que je demande au dénommé Roseau de t'aider pour cela ? demande avec mesquinerie Lynx.
Avalanche rougit et cache sa gêne en criant sur Lynx.
- Pourquoi me parles-tu de lui ? Ce n'est qu'un simple Aile de Boue. Simplet, lourdaud et moche comme tous ceux de son clan.
- Tu en es sur ? J'ai plutôt l'impression qu'il y a quelque chose de plus, roucoule Lynx.
- Silence, Lynx. Et si tu oses relancer le sujet, je te garantis que tu regretteras de l'avoir fait.
- Comme tu veux. Je ne fais que donner mon avis, rien de plus.
Avalanche garde de son mieux son visage sérieux et froid, mais Lynx a touché une corde sensible. Elle semblerait être dans le vrai, ce qui semble agacer encore plus Avalanche.
- Sinon, pour changer de sujet, j'ai été plus que bluffer par l'humain Stoïk, explique Lynx. C'est un meneur et pas qu'un peu.
- Oui, je dois admettre que pour un ''humain'', il a la ténacité d'un dragon. Résisté à un tel torrent de feu et ne pas fléchir, c'est fascinant.
Du côté des Ailes de Boues, la reine Esterre est totalement épuisée, s'affalant sans aucune dignité. Elle semble même s'en moquer. Sa sœur, de même que Roseau et Ocre sont avec elle.
- C'est rare de te voir aussi épuisée, ma sœur. Tu pourrais te montrer plus digne.
- Garde ta remarque, tu veux bien ? On est tous fatigué. On a failli finir en nourriture pour une folle. Roseau, Ocre, j'aimerais savoir comment se trouve notre clan sur Pyrriah.
- Vos trois frères, aidé du général Swamp arrive à maintenir une stabilité. Mais elle est fragile, lui explique Ocre.
- Quand notre frère est arrivé, il nous a expliqué l'idée d'Harold. Le général a répondu par la négation, estimant que cela était dangereux, voir totalement irresponsable de demander l'aide d'un charognard. Argil s'est défendu, voulant montrer cette nécessité. Vos frères ont tranché. Ocre et moi allons avec Argil, tandis qu'ils gèreront le clan, espérant une réussite.
- Me voilà rassurer, s'exprime Esterre en lâchant un soupir. Vous pouvez disposer. Vous semblez aussi éreinté et épuisé que moi. Reposez-vous, vous l'avez plus que mériter.
Les deux dragons saluent la reine, la laissant avec sa sœur. Elle semble se laisser aller dans un sommeil réparateur quand sa sœur la regarde avec beaucoup d'amusement.
- Qu'est-ce qui te fait sourire à ce point ?
- Oh, disons que c'est la première fois que je te vois être intéressé par un mâle.
- Et qui est-il ? demande Esterre.
- Cela ne serait pas l'humain Stoïk par hasard ?
Esterre a les plus grandes difficultés à cacher sa gêne. Révélant que sa sœur a vu plus que juste.
- Comment as-tu compris ?
- Tu l'as beaucoup observé en silence, par rapport aux autres. Tu le regarder avec des yeux que je n'avais jamais vus. Je me demande pourquoi, car il s'agit d'un charognard.
- J'ai été conquis non par son apparence, mais par sa volonté et son caractère protecteur. Il est comme un grand aile, protégeant son peuple comme je le fais pour notre clan. De plus, il en impose, même en tant que simple humain. En Aile de Boue, il est toujours imposant, mais il s'en dégage une aura bienveillante envers ceux qu'il protège et plus qu'hostile envers ses ennemies. Pour la première fois, mon cœur a battu comme jamais.
- J'admets qu'en plus d'être imposant, il est beau. Je dois dire que je suis un brin jalouse, ma sœur. J'espère qu'il répondra à ta demande.
- Je ne sais pas. Je lui en ai fait part, et j'ignore comment il l'a pris. Il a montré de la surprise, mais à garder son calme.
Lima se rapproche, se frottant contre elle.
- Garde confiance, Esterre. Viens, je crois avoir aperçue de la boue bien fraîche. Idéale pour nous.
Esterre la suit. Roseau et Ocre discutent également en train de se recouvrir de boue.
- Pfiou. Cela fait du bien de sentir de la boue sur son corps. Je suis épuisé, se plaint Ocre.
Roseau, lui est pensif. Il plonge dans la boue machinalement.
- Roseau ! Grand aile !
Il finit par regarder Ocre.
- Oui, pardon, tu me parlais ? J'étais pensif.
- Ça, je peux le confirmer. C'est rare de te voir à ce point perdue dans tes pensées. Tu es plutôt en train de ruminer. Qu'est-ce qui te tracasse à ce point ?
- Si je t'en fais part Ocre, je voudrais que tu gardes cela pour toi.
- Comme tu veux. Je t'écoute.
- Je crois que je suis tombé amoureux de la reine Avalanche, lui explique Roseau.
Sa sœur le regarde, le dévisageant, totalement perplexe. Elle finit par en rire.
- Arrête, cela n'est guère amusant Ocre.
- Tu es sérieux ? Toi, un dragon manquant de confiance tombait amoureux d'une reine du clan reconnu pour son arrogance et sa fierté ?
- Je suis sérieux Ocre. J'ai moi-même du mal à le comprendre. Au début, je n'ai fait qu'obéir à l'ordre de sa majesté. Et juste après les avoir protégés, elle est venue soigner mes blessures. Je l'ai alors observé. J'ai alors éprouvé quelque chose d'étrange. Plus je la regardais et plus je la trouvais belle. Elle est par ailleurs totalement différente de moi. Elle a pleinement confiance en elle et n'hésite aucunement.
Ocre écoute avec attention le discours de son frère. Une fois fait, elle le regarde, souriant, non pas par moquerie, mais par respect.
- En tout cas, tu sembles plus confiant quand tu es amoureux.
- Je te remercie, Ocre. Par ailleurs, quand tu as annoncé à Varek que tu le trouvé mignon, c'était par plaisanterie ?
- Un peu, mais j'admets qu'il l'est vraiment. Dommage qu'il soit déjà amoureux d'une autre femelle, rumine Ocre.
- Voilà que tu deviens comme moi, se moque Roseau.
Ocre-lui répond en lui envoyant une boule de boue en pleine figure. Roseau réplique et ils se livrent une bataille de boue, s'amusant comme lors de leur jeunesse. Une fois fais, ils regardent le ciel étoilé, pensant à leur sœur Glaise et frère Jonc, se demandant ce qu'ils font. Ils finissent par sombrer dans un sommeil réparateur.
Pour les Ailes du Ciel, tous sont autours de la reine Ruby. Son fils n'arrêtant pas de se frotter contre elle, plus qu'heureux d'être avec sa mère tant aimée et appréciée. Cette dernière est tout autant joyeuse de voir son fils. Condor, Rosa, Vermillion et Péril les regardent, le cœur léger.
- Je vous suis reconnaissante d'être venu, s'exprime Ruby à tous.
- Vous ne le devez pas, majesté lui répond Péril.
- En tout cas, j'admets que cet Harold est vraiment intriguant. Il a refusé et avec politesse nos remerciements.
- C'est son caractère, Ruby, lui répond Condor. Du peu que j'ai pu le côtoyez, il préfère rester humble que de se mettre en avant. Il est courageux et réfléchit.
- Je suis surprise que tu es accepté Condor.
- J'admets que lorsque Péril est venue nous prévenir, j'ai été plus que dubitatif et très prudent. Je me voyais mal obéir à un charognard. Seulement, Péril réussi à me convaincre. Rosa et Vermillion sont venue également.
- Qui dirige le clan durant votre absence ?
- Ignitus et Alexandria.
- Hum, il est vrai qu'Alexandria à la personnalité pour cela. Néanmoins, Condor tu sembles plus qu'apprécier le chef Stoïk.
- Lui et moi sommes pareils. Nous mettons en avant l'honneur et la fierté.
- En tout cas, ils sont aussi inconscients l'un que l'autre, répond Rosa en appuyant sur une des blessures de Condor. Une fois de retour, tu me feras le plaisir de te reposer. Et si je vois ou apprends que tu n'as pas obéi, attend toi à surveiller ton arrière train.
Ruby rigole devant la menace même pas dissimulée de Rosa envers son compagnon.
- Mais bon, je rejoins aussi Condor. Stoïk semble être un grand chef, aimable et bienveillant envers son peuple. Il force le respect.
- Ne t'y met pas aussi, petite Ruby, dit Rosa un brin désespérée.
La reine rigole devant la mine un brin dépitée de sa médecin attitrée.
- Je suis contente que vous m'ayez pris sous votre aile, Condor, Rosa. Je sais que tu n'apprécies pas trop que je t'appelle Père, Condor, mais tu es vraiment la figure paternel que j'aurais aimé avoir.
- Ruby, tu sais que tu es agaçante avec ça ? Heureusement que tu le dis qu'en privé.
- Moi, cela ne me dérange aucunement. Tu es notre petite Ruby et tu le resteras, sourit Rosa, joyeuse. Tu es comme un deuxième enfants après…après…
Rosa ne finit pas sa phrase. La tristesse s'empare d'elle. Condor frotte sa joue contre elle pour la réconforter.
- Je sais Rosa. Carmine me manque également.
- Je pensais pouvoir supporter, mais toujours y penser est bien trop important pour moi.
Ruby les regarde et comprend leur peine. Elle regarde maintenant Péril.
- Péril, je risque de me répéter, mais je suis vraiment contente que tu sois venue.
- Je voulais vous remercier pour m'avoir accepté telle que je suis.
- Péril, arrête de ressasser le passé. Ma mère apprécie plus que tout d'appuyer sur nos erreurs.
- Pourtant, j'ai fait des chose horribles…J'ai détruit des œufs qui allaient faire naitre des dragonnets. J'ai tuée par plaisir des dragons, ne me demandant aucunement ce que cela leur faisait. Je me suis montré égoïste envers mon premier ami en le trahissant. J'ai même délivré Scarlet de la prison de Fournaise.
Alors qu'elle ressasse ses actes, Ruby s'approche d'elle et lui pose une patte sur l'épaule.
- Justement Péril, c'est en sachant cela que tu peux t'améliorer. Moi-même j'ai appris. Tu m'as fait comprendre que tu étais une dragonne comme nous et non un monstre. Ce qui t'a porté préjudice est que tu n'as pas eu la figure maternelle qu'il fallait. J'ai discuté avec Vermillion, Condor et Rosa et ils ont accepté mon idée.
- Laquelle ?
- Je voudrais devenir ta mère, Péril. Du moins, une mère de substitution.
Péril est choquée par l'annonce de la reine Ruby.
- M…Moi…Devenir votre fille…Mais…Cela ne vous…portera pas préjudice ?
- Je les affronterais comme j'ai affronté ma mère en combat. De plus, Falaise t'apprécie plus que tout. Tu es comme une sœur pour lui. Et puis, tu as plus que prouvé ta valeur aujourd'hui.
- Je…ne sais…pas…dit Péril en pleine confusion.
- Je vais avoir une grande sœur ! s'exprime avec joie Falaise.
La reine Ruby l'enveloppe dans ses bras.
- Tout va bien, Péril, lui dit calmement Ruby.
Péril ne sait pas quoi répondre. Elle sent quelque chose, une chaleur chaleureuse la pénétrer. C'est la première fois qu'elle ressent pareil chose. Une chose qu'elle n'a jamais connu : l'étreinte d'une mère envers son enfant. Des larmes commencent à arriver. Puis, elle pleure, pleure de joie et elle enveloppe à son tour la reine Ruby. Cette dernière sourit.
- Merci reine Ruby, dit-elle encore. Merci.
- Tout va bien maintenant, Péril, dit Ruby avec calme.
Péril pleure encore un moment. Une fois fait, elle relâche sa prise et regarde avec joie sa nouvelle mère. Seulement, la fatigue accumulée la rattrape et elle tient difficilement sur ses pattes. Elle s'écarte et se couche, Falaise la rejoint et blottit contre elle, content. Les deux ne tardent pas à s'endormir rapidement. Une fois assuré qu'ils dorment bien, Ruby se tourne auprès des autres.
- Tu sembles encore plus joyeuse maintenant, ma sœur.
- Je sais. J'attendais que Péril et Falaise dorment.
- Pourquoi donc ? demande son frère.
- C'est en rapport à notre mère. Je reste, comment dire un brin perturbée.
- Par quoi ? s'exclame Condor. C'est juste un monstre sanguinaire, rien d'autre. Elle mérite plus que tout cette mort.
- Je sais cela. Pourtant, quand je l'ai vu parler, elle n'avait pas ce visage sinistre et sanguinaire. Elle avait le même que j'ai fait lorsque Falaise est né.
- Peut-être, Ruby, mais cela ne change rien. Viggo est aussi pire qu'elle donc bon.
- Je le conçois. Dommage que l'on n'ait pu s'occuper de lui ou du ministre Julius.
- Falaise a fait allusion que c'est l'empereur Nogare qui s'en ai occupé. Il a nourri les horribles Murmures Mortelles. Brr. Juste les voir en dessins était déjà horrible, mais ils le sont encore plus en vrai, admet Rosa en frémissant.
- C'est pour cela que je respecte ces dragonniers, admet Ruby. Ils ont un esprit de liberté comme nous, les Ailes du Ciel et sont plus que motivé pour réaliser leur souhait. Je suis aussi amusé de voir Péril se faire malmener par ce Rustik. La scène fut fort amusante, rigole Ruby.
- Ils se ressemblent, je peux te l'affirmer, Ruby. Maintenant, reposons-nous. J'ai l'impression d'avoir voler une semaine entière, se plaint Condor.
Ruby rejoint son fils et sa fille adoptive. Vermillion se couche à proximité, tandis que le couple Condor/Rosa laisse de l'intimité à leur reine. Condor s'écroule lamentablement, comme Stoïk ou la reine Esterre. Rosa se couche à côté de lui et le sommeil ne tarde aucunement à venir.
Au niveau des Ailes de Mer, l'atmosphère semble plus tendue que calme. Malgré avoir sauvé sa mère, Tsunami reste assez mauvaise à son égard. Cela semble gêner sa mère.
- Tu m'en veux toujours Tsunami ?
- Si je suis venu, mère, c'est pour vous sauver, mais aussi pour Frégate, ma petite sœur. Je n'arrive pas à vous pardonner ce qui s'est passé lorsque je suis arrivé. A vous et surtout à Requin pour avoir enchainer mon ami Argil alors qu'il savait pertinemment qu'il pouvait se noyer.
- J'ai pris des initiatives, Corail.
- Il suffit Requin, lui répond sa sœur. Arrête de prendre sur toi mes ordres.
- Pardon ? s'étonne Tsunami à l'annonce de cela. Cela ne vient pas de Requin mais de vous ! dit Tsunami dont la colère commence à monter.
- A la base, j'avais demandé qu'il les enchaine tous. Cependant, il a dû faire preuve de bonté et n'enchainé que l'Aile de Boue.
- Vous…Vous…, s'exprime difficilement Tsunami dont la colère est palpable. Vous avez osé me mentir, mère ! rugit Tsunami. Et ne me dite surtout pas que c'était pour mon bien. C'est plus une fuite qu'autre chose. Je n'arrive pas à y croire ! Dire que je pensais que vous étiez une bonne reine. Je me suis trompé et lourdement. Vous n'êtes finalement pas si différente de Fièvre en fin de compte.
Le visage de Corail s'assombrit avec les paroles de Tsunami.
- Tu ignores ce que c'est d'être reine, Tsunami ! lui assomme sa mère, dont le visage se montre aussi en colère que sa fille. Tu crois que tu peux faire ce que tu veux ? Non, nous devons faire avec et faire des choix difficiles. Même si cela ne nous plait guère.
- C'est cela. Et je vais avaler cela ? Regardez-vous mère ! Vous ne pensez qu'à vous. Quand j'ai vu les deux soldats blessés, vous vous inquiétez bien plus de votre sol que de leur vie. Je plains Anémone qui a dû rester attacher à son harnais pendant plus d'un an. Je serais devenue folle juste une semaine, non une journée.
- Je voulais qu'elle reste en vie. Tu m'avais été volé et toutes les autres ont été tuées avant de naitre.
- Ce n'est pas une raison pour être aussi surprotecteur, mère. A ce compte-là, vous n'auriez pas dû faire de descendante. La vie est cruelle et nous devons faire avec. En tout cas, je l'ai appris. J'ai apprécié un humain. Il était juste et courageux, comme l'est Naufrage. Lui et ses camarades nous ont plus qu'aidé pour parvenir à vous délivrez. Pourtant, je me suis laissé emporter par ma colère et il a donné sa vie pour me protéger. Cela me brisa et c'est Naufrage qui m'a aidé à surmonter cette peine.
- Et alors ? Je suis la reine et ont me doit obéissance. Tu ne m'as pas dit que tu avais tué ton père, siffle Corail se montrant médisante.
Tsunami blêmit, cela lui fait remonter cet épisode plus que douloureux pour elle.
- Tu fais la fière, mais tu n'as même pas osé me dire que c'était toi qui l'avais tué. Je l'ai deviné moi-même. Tu es comme moi en fin compte : arrogante, fière et menteuse, accuse sa mère.
Tsunami a comme l'impression que l'on lui plante une lance dans le cœur. Le regard de sa mère est plus que mauvais.
- Fermez là ! hurle Tsunami pleine de colère, montrant les crocs, prête à attaquer sa mère.
- Viens donc, Tsunami. Il est plus que temps que je te corrige comme il se doit, provoque sa mère, tout autant agressive que sa fille.
Les autres sont inquiet que prennent les événement. Sa fille répond à sa provocation et se jette sur elle. Requin s'interpose et neutralise rapidement Tsunami.
- Il suffit ! Que cela soit pour toi Tsunami, que pour toi Corail.
- Tu oses me donner un ordre, Requin ? Je suis ta reine !
- Je le sais bien. Je te suis plus que jamais loyal. Seulement, Tsunami a raison. Tu vas trop loin, ma sœur. Je sais aussi pourquoi Tsunami et toi vous êtes autant en rogne l'une envers l'autre.
- Ah oui ? Je ne vois qu'une fille insolente que je dois corriger, rien de plus.
- Elle est ton portrait craché quand tu étais jeune.
Corail se tut.
- C'est pour cela qu'elle t'agace à ce point. Tu lui rappelle ce que tu étais à son âge.
- Et alors ? Qu'est-ce que cela change ?
- Arrête de te voiler la face, Corail. Pour ma part, j'ai compris que je devais le faire.
- Et arrêter pour quoi ?
- Pour Anguille, lui répond simplement Requin.
Le visage de Corail changea, passant de la colère à la tristesse.
- Tu ne l'as pas oublié, n'est-ce pas ?
- Comment je pourrais oublier ma meilleure amie ?
- Justement, Corail. Tu es devenue plus arrogante et mauvaise suite à cet événement. Tout comme moi qui me suis plus que jamais renfermé.
Tsunami, Naufrage, Triton, Anémone et Frégate ne comprennent pas vraiment. C'est la première fois qu'ils entendent ce nom.
- C'est le nom de votre femme, Commandant Requin ? demande Naufrage.
- Oui. Corail, Brankio, Cormoran et moi la connaissions plus que tout. Elle était également la petite sœur de la Commandante Tempest.
Requin fait une pause, puis reprend.
- Anguille avait un sacré caractère. C'était la seule à tenir tête à Corail, malgré son statut de princesse. Elle l'a par ailleurs remis à sa place plus d'une fois. Notre mère l'a alors mis en tant que garde de Corail. Je peux vous dire que le palais ne fut jamais un instant calme, dit Requin dont son visage montrait un sourire, se rappelant des souvenirs joyeux. Corail n'en faisait qu'à se tête et Anguille ne se privait aucunement de piéger Corail. Je ne fus pas en reste. Anguille avait un sacré fort parlé, disant ce qu'elle pense. Sauf devant la reine bien entendu. J'ai reçu tellement d'insulte et de surnom de sa part que je ne peux les nommer.
- Je m'en rappel, continue Corail, prenant un voix plus joyeuse. Elle m'en a fait voir et pas qu'un peu. J'ai remarqué qu'elle passait beaucoup de temps avec toi et à te sermonner.
- Je sais, et petit à petit, nous avons eu le béguin l'un pour l'autre. J'étais déjà Commandant de la Garde quand…quand Anguille a pondu l'œuf de Murène.
Requin se tut, son visage s'assombrissant, montrant toute la peine du monde.
- La ponte fut plus éprouvante pour Anguille que je ne le pensais. Pourtant, elle n'en faisait qu'à sa tête et sortit. Jusqu'à ce jour…
- Tu n'es pas obligé d'en parler, Requin.
- Il le faut, Corail.
Corail ne dit mot et laisse son frère s'exprimer.
Requin fini son histoire. Son visage montrant encore une tristesse palpable, prouvant encore que l'événement est encore bien ancré en lui. Pourtant avoir parlé de cela semble apaiser la peine au fond de son cœur.
- Qu'avez-vous fait du collier ? demande Anémone.
- Je le garde dans ma chambre. Quand je le regarde, j'ai l'impression de voir ma femme. Et parfois, cela me rappelle cruellement mon échec et mon erreur de ne pas avoir été plus intraitable avec elle.
- Votre fille est au courant de tout cela ? demande Naufrage.
- Non. Elle sait juste que sa mère est morte durant une bataille. Rien de plus.
- Elle était à ce point douée pour confectionner des colliers ? demande Triton.
- Oui, mon fils, lui répond sa mère. Je porte toujours l'un des siens, même plus de treize ans après.
- Pourquoi nous expliquer maintenant votre passé, mon oncle ? demande Tsunami soucieuse.
- Car je pense que je le devais. Les paroles de Domitius m'ont beaucoup fait travailler. Il a réussi à comprendre ma peine alors qu'il ne me connaissait même pas.
- Comme il nous l'a dit, lui aussi a fait face à cela et plusieurs fois, continue Naufrage. Et au vu de l'expression de son visage, la blessure est toujours présente malgré qu'elle soit en partie fermé.
- Je le conçois. C'est pour cela que je suis des plus agacés par votre comportement à toutes les deux, dit-il en faisant allusion à Corail et Tsunami. Vous vous ressemblez bien plus que vous ne le pensez.
- Parle pour toi ! lui répondent les deux intéressées en même temps.
- Qu'est-ce que je disais, dit-il en soupirant. Vous êtes incorrigibles.
Tsunami et Corail laissent la colère disparaitre et reprendre leur calme, éclaircirent leur pensée.
- Malgré tout, je n'arrive pas à vous pardonner, mère, continue Tsunami
- Tu m'as trop idéalisé, Tsunami.
- Comment j'aurais pu faire autrement ? J'ai passé la quasi-totalité de ma vie dans une grotte. Mes amies et moi nous imaginions ce que pouvez pensée nos parents de notre disparition. Nous n'avions jamais été aussi déçu : La mère d'Argil l'a vendu pour deux vaches Pour Gloria, elle ne connait pas ses parents et aucun de son clan ne s'est alerté de la disparition de son œuf Pour Comète, sa mère est morte et son père a torturé des Ailes de Pluies pour la ''science'' comme il le dit Il n'y a que Sunny qui a de la chance, sa mère a tout fait pour la retrouver et aujourd'hui elle est reine.
- Moi aussi j'étais inquiète, Tsunami. Même si je ne le montre pas, j'ai été plus qu'heureuse qu'apprendre ton retour. Je l'ai montré à ma manière et je t'ai peut-être déçue.
Un silence pesant s'installe, puis Corail reprit la parole.
- Je pense que nous sommes parties sur les mauvaises bases. Que cela soit pour moi que pour toi. Veux-tu que l'on reprenne notre relation à zéro, Tsunami ?
- Je…Je ne sais pas…
Tsunami réfléchit et après mure réflexion regarde sa mère. Un sourire se forme sur son visage.
- J'accepte mère.
Corail a le visage joyeux et des larmes coules sur ses joues. Mère et fille s'enlacent, se réconciliant.
- Merci, Tsunami. Je te montrerais que je peux vraiment changer.
- Vous l'avez déjà prouvé, mère.
- Je t'ai dit bien des choses mauvaises, surtout sur ton père. Cela doit te travailler, non ?
- Pas qu'un peu. J'en fais des cauchemars.
- Il était vraiment fou ?
- Oui. Il s'est jeté sur moi, ne voulant que me tuer. J'ai réussi à avoir le dessus, mais je voulais l'épargner, mais suite à une provocation de Scarlet, je lui ai briser le cou.
- Tu as bien fait, Tsunami. Si ce n'est pas toi, c'est moi qui aurais dû le tuer. Celui que j'aimais est mort bien avant. Je suis fière de toi.
Anémone, Frégate et Triton enlacent également leur mère. Naufrage préfère s'éloigner, se sachant de trop.
- Ou allez-vous Naufrage ? demande la reine.
- Je pense que je suis de trop. Je reste le fils de Palm et Current.
- Exact, mais je pense que tes parents ont agi pour le bien de tout Pyrriah. La perte d'Anguille m'a beaucoup affecté. C'est elle qui me faisait des reproches sur mon comportement. Sans elle, mes mauvaises manies sont revenues comme jamais. J'irais voir ton père une fois de retour à Pyrriah. Je pense également que tu es le parfait petit ami pour ma fille.
Naufrage ne bougea plus, dévisageant la reine. Il se pince une patte, comme pour vérifier s'il rêve ou non. Et ce n'est pas le cas.
- Je ne suis pas en train de rêver, dit-il sur un ton un brin perdue.
- Comme ma fille vient de le dire, je peux changer. J'ai grande hâte de voir les petits enfants que vous aurez quand Tsunami sera sur le trône.
Tsunami et Naufrage sont plus que gênés, rougissant comme jamais.
- Vous allez me laissez le trône, mère ?
- Pas pour le moment. Tu es encore un brin immature et impulsive. En plus tu ne sais pas parler l'aquatic. Sache que je savais déjà parler l'aquatic en étant encore plus jeune que toi, se vante sa mère.
Un bruit étrange résonne et les dragons comprennent qu'il s'agit de Requin. Il rigole devant la remarque de sa sœur.
- Il y a quelque chose d'amusant, Requin ?
- Quand je dis que vous vous ressemblez ce n'est pas pour rien, dit Requin, le sourire et semblant se retenir de rire. Pour Tsunami, je comprends qu'elle a du mal si Palm ne lui en a jamais parlé. Plus un dragonnet grandi, plus difficile devient l'apprentissage.
- Et alors ?
- Je te signale que tu étais pire que ta fille. Tu refusais catégoriquement les cours d'aquatic, les séchant à chaque fois ou utilisant tes rayures pour insulter ton professeur. Mère s'arrachait les écailles plus d'une fois. Tu as fini par devenir un peu plus studieuse vers tes deux ans et la présence d'Anguille n'y est pas étrangère. Et ne me dit surtout pas les menaces qu'elle t'a lancé pour te secouer. Je préfère ne pas savoir.
- Tu fais bien, lui répond sa sœur, avec un visage crispé se rappelant surement lesdites menaces.
- Sinon pout parler plus sérieusement, reprend Requin, Naufrage je vais t'enseigner avec beaucoup de sérieux ma manière de combattre. Tu as prouvé que tu ne manquer pas de courage et d'audace. Maintenant, il ne te reste plus qu'à apprendre.
- Je ferais de mon mieux, Commandant Requin, lui répond solennellement Naufrage.
- Et si tu veux savoir comment être un bon roi, prend exemple sur le chef Stoïk, continu Requin.
- Je n'y manquerais pas.
- Il est vrai que malgré son côté très Aile de Boue, il est respectueux, admet Corail.
Tsunami se sentit vraiment bien, même si une pensée l'occupe et elle regarde son oncle.
Elle reste pensive que Requin doit attirer à lui les femmes aimant le remettre à sa place ou appréciant son côté certes impassible, mais loyal et juste. Elle a honte, mais elle commence à apprécier son oncle. Néanmoins, elle déteste toujours autant sa fille. Mais elle l'oubli, préférant profiter d'un moment de quiétude avec sa famille et surtout sa mère.
Gloria est couché en position poulet. Elle se repose, blottit contre son grand aile, Argil. Lassassin, lui scrute les alentours, s'assurant qu'il n'y a pas de danger. Ses sujets sont devant elle.
- Je vous remercie d'être venu, vous tous, dit Gloria. Je tiens à m'excuser pour mon comportement indigne d'une reine.
- Inutile votre majesté, lui répond Espérance. Vous étiez troublée. Maintenant, vous êtes redevenue la reine qui uni nos deux clans.
- Je vous remercie Espérance. Fortaile, je suis surprise de te voire ici. Tu es plutôt proche de Mordante.
Le dragon noir se frotte la nuque, l'air gênée. Gloria remarque que les autres semblent lui cacher quelque chose.
- Bon, que s'est-il passé dans la forêt tropicale durant mon absence ?
Ils lui expliquèrent les événements. Gloria lâcha un soupir d'exaspération après les explications.
- Décidément Mordante ne porte pas son nom pour rien. Elle n'en démord pas. Je vais réfléchir pour son cas.
- Votre majesté, s'exprime Mangrove. Je suis heureux de vous avoir secouru. Vous avez tant fait pour Orchidée.
- Ce n'est rien Mangrove. Tu as été formidable, et toi également Liana.
Alors qu'ils se parlent, une voix les interrompt.
- Allez viens ! râle Kinkajou.
La dragonette est orange et semble tirer quelqu'un. Elle amène Lune. Cette dernière n'est pas vraiment confiante. Elle regarde sa reine et la honte semble se lire sur elle.
- Votre majesté…Je pense que je…devrais partir…dit difficilement Lune.
- Pourquoi donc Lune Claire ?
- Parce que je suis la fille de Loracle. Celui qui a fait tant d'horrible chose et qui s'est révélé encore plus monstrueux que Spectral. Je pense que ma présence vous généra plus qu'autre chose, vous rappelant de mauvais souvenirs.
Gloria fait signe à Argil et elle se lève.
- Oui. J'ai été plus qu'étonnée d'apprendre que tu étais sa fille. Pourtant, je n'éprouve rien à ton égard, si ce n'est du respect, Lune Claire.
- Du…Du respect ? Pourquoi votre majesté ?
- Parce que malgré que tu sois sa fille, tu nous as prouvé que tu n'avais rien en commun avec lui. Si tu étais comme lui, tu aurais utilisé tes pouvoirs pour me manipuler, chose que tu n'as jamais pensé. Sache qu'il faut beaucoup de courage pour défier ses parents. Et tu l'as fait sans sourciller, montrant ta loyauté et ta fidélité. Je suis plus que fière de t'avoir en tant que sujet Lune Claire.
- Vraiment ?
- Oui. Je suis plus que sincère. Tu es la preuve qu'un enfant ne ressemblera pas à ses parents.
La honte quitte petit à petit le visage de la dragonette et de la joie s'y lit.
- Tu vois. Qu'est-ce que je te disais Lune ? Notre reine t'apprécie vraiment.
Gloria ne fit pas de remarque, comprenant que Kinkajou continuera à l'appeler comme cela.
- Cela te tracasser autant ? Comment te sens-tu maintenant ?
- Bien mieux. Je vous remercie votre majesté.
Lune et Kinkajou s'éloignèrent et se couchèrent, dormant rapidement. Fortaile, Mangrove et Liana ne tardèrent pas aussi à se coucher. Gloria pose son regard sur Jambu et Somptueuse. Elle a du mal à comprendre ce qu'elle voit.
- J'aimerais savoir comment vous deux avez pu tombez amoureux l'un de l'autre.
- Je peux vous l'expliquer votre majesté, commence Somptueuse. Quand vous avez disparu, il fallait absolument une remplaçante. Avec Grandeur nous vous avons remplacé. Seulement, je ne m'attendais pas à autant d'animosité envers mon clan. Cela me mina. C'est là qu'intervient Jambu. Il venait me voir pour me remonter le moral, joyeux. Les jours se succédèrent et cela devient plus intime, au temps pour moi que pour lui. A la fin, nous avons compris que nous étions tombés amoureux l'un de l'autre.
- Eh bien, mon frère semble avoir son effet, s'amuse Gloria. Somptueuse, surveillez-le, il est un brin trop libre.
- C'est une partie de lui que j'apprécie, admet l'Aile de Nuit.
Elle et son frère la saluent et se blottissent l'un contre l'autre avant de s'endormir à leur tour.
- Je voulais vous parler, Espérance.
- Au sujet de quoi votre majesté ?
- Lune m'a expliqué votre passé y compris pour votre fils.
- Vous êtes donc au courant ?
- J'avais des soupçons, rien de plus. Lune m'a permis de clarifier tout cela. Je n'ai rien envers votre fils. Il est ce qu'il est maintenant et non ce qu'il était. De plus, j'estime que je peux vous faire confiance. Vous avez combattu avec beaucoup de talent Viggo.
- Je vous remercie. Je dois admettre qu'il a été un adversaire des plus redoutables. Guère étonnant qu'il donne autant de problème à Harold et ses amis dragonniers.
- Ne parlons plus de lui. Reposez-vous Espérance. Tout comme Lune Claire, je suis heureuse de vous avoir en tant que sujet.
Espérance salue Gloria et se couche à son tour.
- Argil, je pense que tu peux me laisser. Va plutôt voire comment vont Comète et Destiny.
- Tu es sûr que tu peux marcher ?
- Ne t'inquiète pas. Tu me connais, non ?
L'Aile de Boue ne dit mot et s'envole.
- Lassassin, tu peux me suivre, je te prie.
Elle se déplaça et il la suivit. Ils s'éloignent de la zone d'arrivée, voulant être seules.
- Tu veux faire quelque chose Gloria ?
- Oui, on peut le dire.
- Ne me dit pas que c'est pour…
- Non, ce n'est pas pour cela, mais pour ta punition. On s'est éloigné pour éviter que tu attires trop l'attention.
- Je pense que je suis plutôt du genre silencieux, même quand tu me punis.
- Celle-ci est différente. Ah, la voilà.
Tempête descend avec Astrid dessus.
- Pourquoi Astrid est là ?
- C'est elle qui va te donner la punition. Couche toi maintenant ! ordonne-t-elle.
L'Aile de Nuit obéit, se couchant tout le long. Gloria assoit son arrière train sur la tête du dragon.
- Euh, Gloria. Tu sais que je vois des choses, d'ordre privée là.
- Justement. Tu vas devoir te contrôler. Maintenant lève ton arrière train. Le dragon n'obéit pas. Lassassin, c'est ta reine qui te l'ordonne. Toujours rien. Tu le fais ou je te mords !
Finalement le dragon obéit et le lève non sans le cacher via sa queue.
- Lève ta queue Lassassin. Obéit ou sinon, c'est le venin qui parle ! répond avec colère Gloria.
Il lève lentement sa queue, révélant son arrière train.
- Il est à toi, Astrid.
- Je suis déjà prête, dit-elle en étant déjà transformée.
Elle fouette l'air avec sa queue, hérissant ses épines. Lassassin déglutit, comprenant où Astrid va viser. Astrid balance sa queue et envoi une seule épine. Elle s'enfonce dans l'arrière train du dragon, le faisant lâcher un couinement de douleur. Gloria descend et regarde la punition.
- Bien, ta punition me semble satisfaisante. Tu vas garder cette épine un petit moment pour que tu comprennes vraiment.
Le dragon lâche un autre gémissement, tandis qu'Astrid fronce les sourcils. Elle hérisse de nouveau ses épines et vise. L'épine rebondit sur un rocher et s'enfonce dans l'arrière train de Gloria alors qu'elle lève un peu sa queue, contente d'elle. Sous l'effet de la douleur, elle lâche un 'yeep' strident. Elle se remet et toise Astrid.
- Comment oses-tu blesser ta…seulement Gloria ne finit pas sa phrase.
- Tu allais dire ta reine, c'est cela Gloria ? Désolé, mais j'ai beau avoir une apparence d'Aile de Pluie, je reste humaine. Je t'ai envoyé cette épine car tu la méritais autant que Lassassin. Au début, je voulais aussi le punir. Seulement, tu en as faits un règlement, allant trop loin. Ne dit pas le contraire, tes écailles parlent pour toi.
Du violet est visible sur tout son corps.
- Je n'ai nullement envie de savoir la relation plus qu'étrange que vous avez tous les deux. Cela vous regarde. Je sais que Lassassin est agaçant, énervant, un peu trop zélé mais c'est son caractère. Il a eu sa punition. Maintenant vous deux, lever vos queues que je vous retire vos épines.
Ils le firent et Astrid les retires, soulageant les deux dragons. Elle annula son union, salue les deux dragons et s'envole. Gloria et Lassassin se sentent bien gênés.
- Astrid est vraiment dangereuse, admet Lassassin.
- Elle fait ce qui lui semble juste. J'admets que je me suis peut-être laissé aller pour ta punition. Mais tu l'as mérité, sois en sûr.
- Mon arrière train risque de s'en souvenir un petit moment.
Lassassin se tu et réfléchit. Il se dit que c'est le meilleur moment pour parler à Gloria.
- Gloria, il y a quelque chose que je dois te parler depuis un moment.
- Il s'agit de ta mère ?
- Tu…Comment le sais-tu ?
- Loracle a fait part que c'est sa disparition qui t'a changé, mais je veux l'entendre de tes mots.
Ils se posent et Lassassin lui expliquent. Tout en lui expliquant, il allège son cœur. Une fois fait, il regarde Gloria.
- Je comprends mieux maintenant. Tu aimais vraiment ta mère.
- C'est pour cela que je me suis juré de protéger de mon mieux la prochaine personne que j'aimerais. Et cette personne, c'est toi Gloria. Je t'aime de tout mon cœur.
- Moi aussi je t'aime Lassassin. Tu es l'élu de mon cœur.
Les deux dragons s'embrassent avant de se coucher l'un sur l'autre, dormant paisiblement.
Les dragonniers arrivent devant le hall. Ils entendent clairement les Beurkiens venir se plaindre auprès de leur chef de la présence soudaine de ces étranges dragons. Tous sont inquiets ou en colère. Certains voulant même les chasser pour la sécurité de l'île. Stoïk les écoute et leur explique qu'ils seront sur l'île que durant quelques jours guères plus. L'équipe auxiliaire se joint à son chef et donne eux aussi des avis positifs sur les dragons. Pourtant, plusieurs ont beaucoup de mal à les croire, surtout en rapport avec la magie. Stoïk voit son fils et ses amis pénétrer dans le hall.
- Ah fils, tu tombes bien. Je voudrais que tu utilises ton bracelet pour leur prouver nos dire.
- Tu ne peux pas le faire ?
- Si je le fais, il y a des risques que je brise des pilonnes ou que je sois trop grand pour le hall.
- Comme tu veux, papa. Si cela peut permettre de calmer leur inquiétude.
Il regarde son ami Krokmou et il lui fait un signe affirmatif de la tête. Harold empoigne le bracelet et il émet une lumière forte. Une fois la lumière diffuse, les Beurkiens sont consternés de voir à la place d'Harold et son dragon, un imposant dragon noir.
- Ne vous inquiétez pas, s'exprime Harold.
Il annule son union et ils réapparaissent lui et Krokmou.
- Ils ne sont pas dangereux.
- Comment peux-tu l'affirmer, Harold ? demande l'un des villageois.
- Ils pourraient nous manger dans notre sommeil ! s'exprime un autre.
- Nous pouvons l'affirmer, reprend Harold, les coupant. Nous avons vécu avec eux durant un moment. Nous sommes toujours vivants et nous avons beaucoup appris sur eux. Ils sont comme nous. N'ayez pas peur.
Les paroles d'Harold finissent par calmer les craintes des villageois. Stoïk reprend le flambeau et il arrive à faire un compromis. Il en ressort encore plus épuiser que jamais.
- Je suis mort, admet le chef.
- Tu t'en es bien sorti, Stoïk. Désolé de ne pas avoir été avec vous, lui dit Gueulfor.
- Non. Tu as suffisamment fait en construisant les bateaux. Ta présence était nécessaire ici, pour rassurer le village. Comment cela se passe fils ?
- Ils sont en train de se reposer. J'ai ordonné à Rustik et aux jumeaux de leur apporter des poissons. Cela ne plaira pas à tous, mais il y a des sangliers dans les environs. Mais bon, je pense qu'ils ne bougeront pas avant deux jours.
- Je pense que je vais être dans le même cas, rigole Stoïk, sentant ses côtes douloureuses.
- Je vais raccompagner notre chef. Bravo en tout cas, Harold. Ton plan a plus que réussi. Tu peux être fier de toi, mon garçon.
- Merci Gueulfor, mais nous avons réussi, dit-il en parlant de ses amis dragonniers.
Gueulfor aide son chef à aller dans sa maison. Une fois arrivé, Stoïk se couche, mais son ami reste encore, semblant lui demander quelque chose.
- Tu sembles avoir subi plus que de la fatigue mon ami.
- Qu'est-ce qui te fait dire cela, Gueulfor ?
- Tu es troublé par quelque chose et cela je ne l'ai plus vu depuis un moment. Quelqu'un semble s'être intéressé à toi.
- Décidément, je ne peux rien te cacher.
- Je suis ton ami, Stoïk. Je suis celui qui te connais le mieux. Dis-moi qui t'a annoncé sa flamme ?
- Tu vas rire, mais il s'agit non d'un humain, mais d'un dragon : la reine Esterre.
- Une reine dragonne ? Explique-moi.
Stoïk regarde l'immense Aile de Boue. Elle semble essayer de trouver les mots et fini par s'exprimer.
- En réalité, et je pense que cela va vous paraitre inconcevable, je suis tombé amoureuse de vous, Stoïk, dit difficilement la reine.
Stoïk, malgré sa fatigue a bien du mal à comprendre l'annonce.
- Vous parlez vraiment sérieusement ?
- Oui, je ne l'ai jamais été autant. J'ai toujours cherché le compagnon pouvant me permettre de donner une descendance à mon clan. Ne pensez pas que c'est par nécessité. Je veux vraiment un compagnon.
Stoïk ne répondit pas et resta silencieux un moment avant de s'exprimer.
- Je comprends vos intentions, reine Esterre. Laissez-moi le temps d'assimiler cela, voulez-vous bien ?
- Je le comprends parfaitement.
Stoïk se couche à nouveau et la reine Esterre part, non sans avoir une peine au cœur.
- Tu comprends Gueulfor. Je ne pouvais pas refuser tout en bloc. Sinon je lui brisais le cœur.
- Tu sais, Stoïk, je comprends la reine. J'ai discuté avec Roseau et Ocre et la descendance de la royauté de leur clan est plus que critique. Aucun de ses frères et sa sœur n'ont de compagnons et donc aucun héritier.
- Je suis un humain, Gueulfor. Cela ne peut pas fonctionner entre nous.
- Pour le moment, reposes-toi mon ami. Tu as fait beaucoup d'effort. Tu pourras lui répondre une fois à tête reposée.
Son ami acquiesce et plonge à son tour dans un sommeil réparateur.
Les dragonniers se retrouvent dans la salle d'entrainement. Varek arrive le premier, portant la précieuse stèle. Il est surpris de voir Comète et Destiny. Comète regarde avec curiosité les installations. Il sursaute quand Varek l'interpelle.
- Que faites-vous là ? Vous ne restez pas avec les autres ?
- Disons que les ronflements d'Argil sont plus qu'insupportable, répond Comète. Puis, j'étais curieux de voir ceci. C'est ici qu'avant que la paix n'arrive que vous vous entrainiez pour combattre les dragons ?
- C'est exact. Mais maintenant, on l'utilise surtout pour parfaire notre amitié avec nos dragons.
- Varek, Bouledogre transporte la stèle ? demande Destiny intéressée.
- Oui. Harold m'a demandé d'en prendre grand soin. Il serait dramatique si elle venait à se détruire.
- C'est sûr qu'entendre des couinements et des grognements ne seraient pas profitables pour chacun, répond Comète, une goute sur la tempe.
- Tu vas dormir ici Varek ?
- Bien sûr, Destiny. On l'a fait plusieurs fois.
Alors qu'ils discutent, des railleries se font entendre.
- Il m'agace quand même Harold. Krochefer a à peine la force de tenir sur ses pattes. Mon pauvre Krocheur.
- Arrête de te plaindre Rustik. Ce n'est pas toi qui as du supporter la mère de Tsunami. Elle fait passer Astrid pour un enfant. Que j'avais envie de lui refaire le portrait !
- Oh, il semblerait que l'on ne soit pas les premiers arrivé, s'exclame Krane en voyant Varek, Comète et Destiny.
- Vous avez déjà livré le poisson à tous les clans ?
- Tu nous prends pour qui Varek ? s'indigne Rustik. Heureusement qu'il y avait un énorme banc de poisson. Cela a suffi pour en donner à tous. Maintenant, dodo, dit Rustik gaga.
Les autres arrivent. Comète et Destiny se demandent alors s'ils ne sont pas de trop. Les dragonniers le réfutent et apprécient de les avoir avec eux.
- Au contraire, cela rend l'endroit plus conviviale, dit Ingrid.
- Merci.
Les dragonniers préparent leur lit de fortune et s'adosse contre leur dragon. L'un après les autres, cavalier et dragon s'endorment. Comète et Destiny s'endorment aussi, la tranquillité les aident. Seul Harold reste encore éveillé avec Krokmou. Il regarde le ciel vide de nuage et éclairé par les étoiles et la lune. Il est pensif.
- Je dois dire que je reste toujours surpris des événements. Tu ne l'es pas Krokmou ?
Le furie nocturne baille et lui lèche le visage.
- Oui, je réfléchis toujours trop. Ouah. Il est plus que temps de se reposer également. Dors bien, Krokmou. Dors bien Gloria.
Lui et son dragon s'endorment finalement.
