Petit mot de l'auteure : ce texte a été écrit pour l'anniversaire de Erwin Smith ! Avec en prime une réponse à un atelier drabble de Nanthana, dix minutes pour placer trois mots (ici Souffle, Danger & Main)

Quand Livai ouvrit les yeux, tout était flou.

Il essaya de se lever, mais il vit une forme s'approcher de lui, une main sur son torse pour l'inciter à rester à l'horizontale. Quand ses yeux se furent réhabitués à la lumière, il reconnut Erwin.

- Ne bouge pas, dit le blond. Tu dois te reposer. Livai fronça les sourcils – pourquoi par Ymir aurait-il eu besoin de se reposer ? Ce fut alors que lui revinrent en tête des images de combats et de sangs, l'impression du danger inévitable. Il revit un Titant s'approcher et se saisir de lui. La main du mastodonte était si forte, il sentait son souffle se faire toujours plus erratique alors que ses côtes étaient broyées, et...

Il revint à la réalité quand Erwin lui prit la main.

- Tout va bien, murmura-t-il. Mikasa a tué le titan qui te tenait et son harnais a amorti la chute. Tu l'as échappé belle, mais tu l'as échappé. Tu as dormi trois jours... Un peu de repos supplémentaire et ça ira. D'accord ?

Livai hocha péniblement la tête pour marquer qu'il avait compris l'idée : il n'était pas mort. Il supposait que c'était une bonne chose.

- Comment tu te sens ? demanda le major.

Fourbu... terrassé... honteux de s'être fait prendre comme un bleu... soulagé d'être en vie tout en ayant l'impression de ne pas l'être réellement tellement tout était flou... Livai aurait eu envie de dire toutes ces choses. Pourtant, en entendant la question, son esprit ne put se focaliser que sur une information bien plus importante :

- Si c'est trois jours... on est le 13 ?

- Oui, confirma Erwin, surprit par la question.

- Je n'ai pas de cadeau... Livai vit alors les yeux bleus du major se teinter de compréhension puis sourire, attendrit.

- Livai... le plus beau présent d'anniversaire que je peux avoir, c'est toi. En te réveillant, tu me l'as offert.

Il lui déposa alors un doux baiser sur les lèvres, terminant de rassurer Livai : il était bel et bien de retour dans le monde des vivants.