Note: Dans ce chapitre, il y a une référence aux habits traditionnels saiyens, mais comme je ne savais pas trop s'ils en avaient, j'ai décrit l'uniforme que Freezer leur avait donné... Faque faites avec. Et s'il vous plait, reviewez, révisez, faites un commentaire, écrivez-moi de quoi! Même si c'est pour dire que c'est pourri... J'aimerais savoir si quelqu'un d'autre que ma soeur lit cette fic... Ok? Merci!



Chapitre 5: Le Fiancé Élu


- Vous ne pouvez pas rester içi, dit soudain la jeune fille en tirant la manche de Trunks.

Le métis détacha enfin son regard de Xerry, se tourna vers elle, agacé.

- Je dois lui parler, dit-il en désignant la jeune femme immobile. Laissez-nous!
- Pas question! C'est interdit!
- Alors pourquoi on nous a emmené içi?
- Parce que nous devions vérifier quelque chose, répondit une nouvelle voix, grave et chaude.

Trunks et Végéta se retournèrent, alors que la jeune extra-terrestre s'inclinait promptement. Un homme à l'air plutôt vieux s'avança vers eux, ses longs cheveux d'un bleu si pâle qu'ils en étaient presque blancs flottant doucement derrière lui. Il dégageait une certaine sérénité qui appaisa Trunks sans même qu'il ne s'en rende compte.

- Vérifier quoi? demanda Végéta, qui lui ne souriait plus.
- Si notre intution avait raison ou tort. Et je suis heureux de maintenant savoir qu'elle était dans le vrai.
- Qu'est-ce que vous racontez?
- Soyez poli! souffla la jeune fille, les joues un peu rouges. C'est le Grand Maître! C'est quelqu'un de très important!
- Ça va, Tashi, calme-toi. Ils ne peuvent pas savoir...
- Quelle intution? demanda alors Trunks, la voix un peu rauque.

Il n'aimait pas du tout la tournure des événements. Même s'il était plutôt calme pour le moment, il sentait que la moindre petite chose pourrait le mettre en colère comme jamais. Il se rendit soudain compte qu'il serrait son poing trop fort depuis un bon moment et qu'une petite goutte de sang avait fait son chemin de sa paume meurtrie jusqu'à ses doigts aux jointures blanches, pour ensuite tomber sur le plancher noir. Il respira profondément. "Il faut que je me calme... Etre nerveux ou en colère n'aide jamais..." Mais il n'arriva pas à se calmer parfaitement.

- Celle qui me disait qui serait l'élu, répondit le Grand Maître en souriant paternellement.
- L'élu? fit Végéta, moqueur. L'élu pour se marier avec elle?

Il désigna Xerry du front. La jeune métisse était toujours immobile et inexpressive, comme si rien ne la concernait plus. Trunks sentit son coeur se serrer un peu plus en voyant le vieil homme hocher la tête.

- Et on peut savoir qui c'est? demanda le Saiyen.
- Nous voulions d'abord la marier avec un Prince pur sang, se mit à raconter le Maître en regardant Xerry. Mais comme elle est elle-même une métisse... Cela n'avait plus grande importance. De plus, le seul Prince digne d'elle que nous ayons trouvé est déjà marié et n'aurait probablement pas coopéré. Ainsi, elle épousera un métis, comme elle.

La gorge sèche, Trunks respirait difficilement à présent. Il avait l'impression que son coeur allait lâcher, que sa tête allait exploser dès qu'il entendrait le nom de "l'élu". Xerry... Elle ne pouvait pas être assise là sans rien faire, comme si on allait pas les séparer, comme si leurs vies n'étaient pas sur le point d'être ruinées...

Cependant, Végéta souriait à nouveau, à sa façon bien à lui en tout cas. Il avait comprit mieux que son fils...

~~

Piccolo serrait Pan contre lui, pour que les tourbillons furieux provoqués par son père ne blessent pas. Tout deux regardaient Goten pleurer comme un enfant la disparition de son père et Gohan hurler tout ce qu'il ressentait: rage, désespoir, douleur, chagrin, peur... Tout ce qu'il avait retenu malgré lui durant des années sortaient à présent, et rester sur la planète du Doyen des Kaïoshins devenait dangereux.

Dans les airs, Oob avait même croisé ses bras en X pour se protéger, même s'il ne semblait pas vraiment redouter la puissance phénoménale du métis.

- On ne peut pas rester, grogna Piccolo. Non seulement on pourrait se faire tuer, mais en plus on dérange Gohan...
- Quoi? fit Pan, tout en gardant les yeux rivés sur son père. On le dérange?
- Même s'il est en train de libérer toute sa puissance, il est quand même conscient de notre présence et ne pourra pas se battre à fond tant qu'on sera là... Il est comme ça...

Pan sentit la mélancolie voilée dans la voix du vieux Namek et le serra un peu plus fort entre ses bras.

- Comment on peut s'en aller? demanda-t-elle en tentant de dominer ses émotions. Plus personne ne peut faire le déplacement instantané...
- Je sais... J'essaie de touver un moyen...

~~

Puisque Shibito et le Doyen des Kaïoshins étaient venus sur Terre, tout le monde s'était réuni au palais de Dendé. Seul Maître Kaïo, parce qu'il était mort, avait dû rester au Paradis. Bulma, Chichi et Videl (dont les nerfs avaient aussi fini par lâcher) étaient en train de se défouler sur le pauvre Shibito, le seul qui soit un tant soit peu au courant des derniers événements. Après qu'il eut dit ce qu'il savait, les trois femmes s'étaient ruées sur lui, certaines qu'il leur cachait encore quelque chose, ou bien lui demandant d'aller aider les combattants dans l'Autre Monde.

Le reste du groupe se contentait de les regarder, à la fois nerveux et amusés, pendant que le Doyen était tranquillement aller se coucher dans le Palais. Shibito tentait, en vain, de calmer les trois furies. Soudain, il redressa la tête, comme s'il avait entendu quelque chose.

- P... Piccolo?

Videl, Chichi et Bulma se turent, surprises. Shibito hocha lentement la tête, comme s'il écoutait une voix que lui seul pouvait entendre.

- D'accord, j'arrive.

Une seconde plus tard, il avait disparu.

- Ben, où est-il? demanda Bra, qui n'avait pas vraiment suivi la scène.
- Je suppose que Piccolo a prit contact avec lui, d'une façon ou d'une autre, fit Krilin, et lui a demandé de venir... Peut-être qu'ils ont fini le combat!

Une lueur d'espoir s'alluma dans les yeux bleus de Videl et Krilin se demanda s'il ne venait pas de lui donner de faux espoirs. Juste à ce moment, Shibito revint, avec Piccolo et Pan. Les deux combattants étaient blessés et visiblement épuisés. Dendé se précipita pour les soigner, alors que Chichi et Videl devenaient blanches en se demandant où étaient Goten et Gohan...

- Je suis désolée... murmura Pan, en évitant de croiser le regard des autres. C'était trop dur...
- Où sont Gohan et Goten? demanda Chichi, la voix tendue. Et Goku, il va bien?

Au nom de son grand-père, Pan fut secouée d'un sanglot. Piccolo posa sa main sur l'épaule tremblante de la jeune fille, pour la réconforter. Puis, il inspira profondément. Il fallait leur dire de toute façon...

- Oob a tué Goku, dit-il gravement. Son corps, son âme... Il n'existe plus du tout.

Un silence horrible tomba sur le Palais de Dendé. Chichi s'évanouit à nouveau. Krilin tomba à genoux, frappa le sol de ses deux poings crispés. Déjà des larmes roulaient sur ses joues. Tout le monde, surtout Bulma et Yamcha qui connaissaient Goku depuis longtemps, affichait une mine consternée, sinon triste, voire désespérée.

Mais malgré sa peine de savoir son beau-père disparu à jamais, Videl s'inquiétait mortellement pour son époux. Si Piccolo et Pan étaient revenus en disant que c'était trop dur, si Goku lui-même n'avait pas survécu... Que devenaient les deux frères?

~~

Trunks ne pouvait croire ce qui se passait. C'était impossible, il devait rêver...

L'élu qui devait épouser Xerry, sa Xerry tant aimée, le Prince métis fiancé sans même le savoir, c'était lui. Pour une fois, il était heureux de son sang saiyen, d'être le fils du Prince Végéta.

Pendant que son fils plongeait de plus en plus dans son bonheur quasi extasique, Végéta examinait les vêtements qu'on avait déposé sur la table, à l'intention du futur marié.

Après avoir vaguement expliqué à Trunks comment la cérémonie de mariage se déroulerait, le Grand Maître avait demandé à Tashi de reconduire les deux habitants de la Terre dans une certaine chambre pour les préparer au mariage. Puis, on les y avait laissé seuls.

Végéta reconnut rapidement les vêtements traditionnels saiyens, même s'il ne les avait pas vu depuis des dizaines d'années. Sur la poitrine de l'armure blanche, l'emblême royal se démarquait, peint d'un rouge vif comme le sang. Une longue cape rouge, des gants et des bottes blanches... Le sous-vêtement était d'un noir profond, aussi profond que les yeux du Prince qui se surprit à être nostalgique. Non pas que cette époque où il luttait pour sa survie lui manquât, mais... Au moins, dans ce temps-là, il était entouré de Saiyens, de vrais, purs combattants...

Fronçant les sourcils, il chassa soudain ces pensées et saisit le sous-vêtement d'une main, avant de le lancer violemment au visage de Trunks. Le métis sursauta, attrapa le vêtement, l'air un peu fâché.

- Habille-toi, dit froidement Végéta. Tu ne veux quand même pas être en retard à ton propre mariage!
- Non!

Trunks enleva lentement ses vêtements, un peu gêné de se montrer presque nu devant son propre père, bien qu'il n'y eut pas vraiment de raison de l'être puisque Végéta s'en foutait totalement.

- C'est quand même drôle qu'ils aient les habits saiyens, non? demanda-t-il en examinant la tenue sombre avant de l'enfiler maladroitement.

Végéta ne répondit pas, l'observant silencieusement alors qu'il s'habillait. Lorsque Trunks en eut terminé avec la cape, il se tourna vers son père, un sourire gêné aux lèvres, pour lui montrer le résultat. Végéta décroisa les bras, s'approcha silencieusement... Pour arranger l'attache dorée afin que la longue cape ne tombe pas. Surpris, Trunks babultia un "merci", encore plus surpris de voir l'ombre d'un sourire passer sur le visage de son père.

- Si tu avais les yeux et les cheveux noirs, tu ressemblerais enfin à un vrai Saiyen, dit Végéta, d'une voix étrangement plus douce que d'habitude.

Il recula d'un pas, observa encore un peu son fils et hocha la tête en signe d'approbation. Trunks se senti gonfler de joie et de fierté. Pour une fois, son père l'estimait réellement... Et il allait épouser la femme de sa vie, avec l'accord de son peuple et de son père. Que pourrait-il souhaiter de plus ? "Que maman et Goten soient là..." Dès que le nom de son mailleur ami lui passa par la tête, une impression étrange fit son chemin dans son coeur, s'insinuant entre la joie sans fin et la fierté saiyenne. Il tenta de l'oublier, la mettant sur le compte de la nervosité, ou du regret de ne pas voir Bulma et Goten assister à son mariage. De tout façon, il était temps d'y aller...

FIN