Note de l'auteure: Désolée si ça a prit du temps, mais bon, c'est là!! Ça devrait aussi être l'avant-dernier chapitre!!
Chapitre 11: La Victoire
Le vent rafraîchit le corps tendu et brûlant du jeune homme, tout en appaisant son esprit bouillant. Il ferma les yeux et appuya sa tête contre le tronc d'arbre dans lequel il était perché, laissant les sons légers de la nature le bercer.
"C'est ton combat, cette fois."
"Je l'ai perdu... Je suis parti..."
"Tu peux le faire, Goten."
Les sourcils noirs se froncèrent légèrement alors qu'il mordilla sa lèvre inférieure. "C'est faux..."
Il se souvint du retour sur Terre. Piccolo et Pan s'étaient jetés sur son frère aîné. On ne lui avait pas demandé si lui allait bien. Rien. Tout était à propos du combat, de Gohan... Bien sûr, l'état du métis était sérieux... Le combat important... Mais Goten ne pouvait s'empêcher de se sentir ignoré, rejeté... Il soupira lourdement.
"J'ai toujours passé en deuxième, de toute façon."
Une petite bourrasque de vent joua avec ses cheveux quelques secondes, alors que certains moments de son enfance lui revenaient en mémoire.
- Goten, laisse ton frère tranquille, il doit étudier!
La voix coléreuse, surprotectrice de sa mère résonnait encore dans ses oreilles. Il avait seulement voulu un compagnon de jeu... Mais les études de Gohan passait avant ses désirs, avant ses intérêts, avant lui...
- Piccolo, tu veux bien m'entraîner un peu? Gohan n'a pas le temps...
- A vrai dire, je prévoyais méditer seul aujourd'hui, Goten... Une autre fois, peut-être...
"Si ça avait été Gohan, il aurait dit oui..." Le jeune homme ouvrit légèrement ses yeux sombres, tout en poursuivant ses pensées noires.
- Gohan ne veut pas venir s'entraîner au lieu d'étudier, Krilin a arrêté le combat et Piccolo préfère méditer, se plaignait Goku. Et je n'ose pas demander à Végéta depuis que j'ai cassé sa salle de gravité adorée. Il va m'arracher la peau en deux secondes!
- Moi je peux venir, papa.
La petite voix presque suppliante et pleine d'espoir de Goten avait attiré l'attention du vieux guerrier, qui hésita quelques secondes avant de sourire.
- Tu es certain? Je ne sais pas si tu pourrais supporter mon rythme...
- Oui, oui!! Je suis très fort! Et je veux passer du temps avec toi.
Cette fois, Goku avait eu l'air si confus. Comme si cette idée ne lui était jamais passée par la tête.
- Bon... d'accord, va te changer, je t'attends ici.
- Ok!
"La surprise du siècle, papa. Je voulais être avec toi. Il a fallu que je te le dise pour que tu t'en rendes compte. Mais bien sûr, si Gohan avait voulu s'entraîner avec toi... Tu aurais accepter immédiatement sans te demander s'il pourrait suivre et je serais resté invisible pour toi. De toute façon, c'est certain que Gohan aurait pu suivre. Il est tellement bon, tellement fort, tellement intelligent, tellement parfait!"
Le poing serré frappa le tronc de l'arbre, qui se fissura avec un craquement sec. Goten sauta juste avant que la branche ne se détache et ne tombe, puis il se posa dans l'herbe. "C'est débile comme il peut être parfait alors que je suis si nul." Sur cette pensée, il commença à marcher.
~~
Trunks était tombé à genoux tellement la terre tremblait. Des roches volaient dans les airs, portés par la fureur d'un prince saiyen déchaîné, qui avait atteint un niveau ultime de puissance en se transformant, naturellement cette fois, en Super Saiyan 4. Son armure n'avait pas été endommagé par ce changement physique, mais la queue de fourrure rouge avait tout de même trouvé un chemin vers la liberté à travers la combinaison sombre et fouettait maintenant l'air sous la cape déchirée par la puissance émanant de Végéta.
- ENFOIRÉ!! SALAUD!! OSER TUER MON RIVAL!! C'ÉTAIT MON...
Il saisit Oob par la nuque et lui envoya un coup de poing magistral entre les omoplates en hurlant le dernier mot.
- DESTIN!!!
Et de poursuivre ses sauvages attaques ininterrompues. Oob semblait déjà mort, ne bougeant plus du tout, se contentant de subir la colère de Végéta... Mais son aura était toujours là, bien que diminuant de seconde en seconde.
Trunks gardait ses yeux fixés sur son père, essayant d'oublier le vent qui lui fouettait le visage. "Il est... Furieux." La mort de Goku l'avait visiblement blessé, peut-être même bien plus qu'il ne le montrait... "Qu'est-ce qui va se passer quand il aura terminé avec Oob et que son corps disparaîtra? Il ne pourra plus se défouler..." Soudain Trunks sentit la peur monter en lui et lui serrer le coeur. Il n'avait pas vraiment envie d'essuyer la fureur paternelle...
~~
- Qu'est-ce qui se passe? demanda Yamcha.
Il n'eut pas de véritable réponse. Tout le monde regardait Gohan comme s'il était un miraculé. Le métis gémissait toujours mais plus doucement, et sa douleur semblait le quitter. Sa main crispée se relâcha et finit par se détacher du tissu. Il soufflait légèrement, comme pour s'habituer à respirer normalement à nouveau, puis devint silencieux et immobile.
Videl pâlit. Pan se remit à trembler. Chichi était prête à perdre connaissance une nouvelle fois. Tous retinrent leur souffle lorsque Piccolo se pencha courageusement sur son élève. Lorsqu'il se releva, un sourire rassuré flottait sur ses lèvres.
- Il dort, annonça-t-il, avant de se pencher à nouveau pour soulever Gohan.
Il le porta dans l'une des chambres du palais, suivi par Videl, qui ne voulait plus quitter son mari des yeux.
- Bon... Alors Gohan va mieux mais... Goten? demanda Chichi en déchirant presque sa jupe, tellement elle la tordait entre ses doigts.
- Il a besoin d'un peu de temps seul, fit Xerry. Il n'aura pas de problèmes dont il ne puisse se sortir, ne vous inquiétez pas.
- Comment le sais-tu?
La nouvelle princesse saiyenne esquissa un doux sourire.
- Je le sais, c'est tout.
- T'inquiète pas, Chichi, fit Bulma. Végéta faisait ça tout le temps, partir pour réfléchir.
- COMMENT OSES-TU COMPARER MON BÉBÉ À TON ESPÈCE DE MONSTRE DE MARI?!?!?!
Bulma assoma Chichi avec un marteau géant qui était apparu comme par magie. Tout le monde écarquilla les yeux, surpris et choqué de cette réaction.
- Fallait bien la calmer, grogna l'épouse de Végéta, les joues rouges.
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Les pas réguliers, rapides, faisaient voler le sable de la plage autour du jeune homme à la tête penchée vers l'avant, plongé dans des pensées qui ne semblaient pas très joyeuses. Le vent marin jouait avec sa chevelure noire déjà en bataille, y déposait des grins de sable mais le marcheur solitaire ne s'en rendait pas compte, ou bien il s'en moquait complètement.
"Si j'avais été plus intelligent ou plus fort, papa et maman se seraient plus occupés de moi... Mais non, je suis qu'un pauvre taré, qui ne veut pas s'entraîner, alors... C'est inutile de s'intéresser à moi!"
Il donna un coup de pied au ras du sol, fit lever une vague sablonneuse que le vent ramena sur le jeune homme. Il ne secoua même pas ses vêtements, continua simplement sa marche sans but.
"A part Trunks, je n'ai pas de vrai ami..."
Puis il se demanda se qui se passait entre Végéta, Trunks et Oob. Il cessa de marcher et leva les yeux au ciel, comme s'il pourrait avoir une réponse de cette façon. "J'espère que tout va bien pour eux..."
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Végéta cracha par terre. Le corps méconnaisable d'Oob tomba, à genoux, puis à plat ventre. La poussière forma un nuage autour de lui, puis retomba sans bruit. Oob ne bougea pas. Alors que le prince saiyen se détournait de son ennemi vaincu, le corps blessé, ravagé, carrément détruit, commença lentement à se dissiper et à disparaître.
Végéta avait gagné. Il avait remporté le combat que même Goku, le champion de toujours, le numéro Un, avait perdu.
Trunks regardait avec stupéfaction la "mort" de leur ennemi. C'était ça, juste ça? Goku y avait laissé son existence, Gohan, Goten, Piccolo et Pan n'avaient rien pu faire... Et Végéta, avec sa seule rage, l'avait complètement démoli. Avait-il atteint un tel niveau de fureur?
Le Saiyen marchait vers son fils d'un pas presque lent, mais toujours vif et décidé. Sa cape en lambeaux flottait derrière lui, sa nouvelle queue fouettait l'air. Il avait retrouvé son apparence normale, avec ses cheveux de jais hérissés et ses yeux sombres. Trunks se redressa lorsque son père arriva à sa hauteur.
- Euh... Bravo, papa, dit-il, presque gêné.
- Il avait tué quelqu'un. ... Quelqu'un... D'important.
Il ne dit rien de plus, mais Trunks devina qu'il aurait voulu ajouté "pour moi". Ému, il posa sa main sur l'épaule paternelle et sourit.
- T'as gagné, dit-il. T'es enfin le meilleur. Content?
Végéta regarda silencieusement son fils. Il était si calme soudain... Comme s'il réalisait quelque chose qu'il ne pourrait changer et qu'il s'y résignait. Il secoua doucement la tête et s'éloigna.
Si Trunks avait pu connaître son père à l'époque où il était encore un ennemi, il aurait vu que Végéta avait retrouvé sa tristesse intérieure de jadis. Celle qu'il ne peut même pas cacher et qui fait de lui quelqu'un de si sombre, de si misérable, bien qu'on n'ose pas le dire tout haut à cause de sa fierté, de son orgueil...
~~
Le palais céleste était silencieux. Gohan et Videl étaient à l'intérieur et les autres attendaient dehors que quelque chose ne se passe. Ils attendaient un signe de Goten, ou encore de Végéta et Trunks. Piccolo avait croisé les bras et fermé les yeux et était maintenant en profonde méditation. Xerry, bien qu'elle ait gardé les yeux ouverts, semblait avoir suivi son exemple. Shibito se contentait d'attendre sans bouger. Bulma se rongeait les sangs plus loin, en compagnie de Chichi. Lassés de l'attente, Oolon, Tortue Géniale, Yamcha, Krilin, Bra et Pan jouaient maintenant aux cartes, observés par Dendé, Mr. Popo et C-18. Mais même leur jeu se déroulait en silence.
Finalement, Piccolo ouvrit les yeux.
- Oob est mort, annonça-t-il sans détour.
- Et Végéta? Et Trunks? demanda précipitemment Bulma.
- Ils vont bien, sourit Xerry.
Bulma poussa un long soupir de soulagement et se tourna vers Shibito.
- Bien sûr, fit-il sans qu'elle ait eut à parler. Vous voulez venir?
- BIEN SÛR!!
- Maman... fit Bra en se levant.
- Tu peux venir, fit Shibito en lui tendant le bras. Mais c'est tout. On revient vite.
Bra se précipita et agrippa le bras du Kaïoshin, sautant presque d'impatience. Bulma se controlait légèrement mieux, mais on voyait bien qu'elle mourrait d'envie de revoir son mari et son fils. Enfin, le trio disparut.
FIN
