Dissimulation

Dissimulation  (titre provisoire)

(Nda: je sais, le titre est cucul à mort, mais c'était soit ça, soit "shyogyômujyôno". C'est vous qui voyez)

Nuit de la fète sur la BGU après la victoire sur la mère Ulti.

Le sorcier passa un main sur la surface claire et immobile de l'eau.

L'image dans la vasque vacilla puis disparut.

Fronçant les sourcils de contrariété, il claqua de la langue, agita la main et contenant et contenu disparurent à sa vue.

Avec une irritation manifeste, il ota le peignoir couvrant sa nudité, le clair de lune rouge sang caressant sa peau laiteuse en un doux frôlement carmin.

Sans un bruit, il se glissa sous les draps soyeux, un faible sourire froid apparaisant sur son visage lorsque deux bras fins et musclé s'enroulèrent autours de son torse.

"- T'étais où ?" Questionna une voix ensommeillée.

"- Sur le balcon…dors…"

L'homme posa sa tête sur l'omoplate de son compagnon d'une nuit et se rendormis sans crainte.

Le sorcier resta longtemps à fixer la lune, hésitant à supprimer définitivement le jeune homme comme il le faisait en général.

Il soupira.

Le garçon avait été gentil, il se contenterait d'effacer sa mémoire de la nuit passée…

Sous lui, la ville somnollait tranquillement, inconsciente…

***

BGU, deux mois plus tard.

"- ZEEEEEEEEEEEEEEEEELL!!!!"

"- Bonjour Linoa."

"- Tu sais pas où est Squall ?"

Le zébulon blond haussa les épaule en continuant à se gaver de bretzels.

"- Aucune idée ! T'as été voir dans la Serre ?"

La fille mis les poings sur ses hanches.

"- Tu me prends pour une idiote ?"

Se retenant à grand peine d'acquiesser, le Seed eut un rictus polit.

"- Ça me viendrait jamais à l'idée."

La fille repartit aussi vite et aussi bruyamment qu'elle était arrivé et une tête chataigne aux mèches rebelles sortit de sous la table.

"- Elle est partie ?"

"- Pourquoi tu l'évites ? Je croyais que c'était le grand amour ?"

"- Disons que j'ai ouverts les yeux."

"- Ha ?"

"- J'ai discuté avec elle hier…."

"- Ha…."

"- Vi…"

"- Pauv'vieux…"

"- Disons qu'elle est supportable comme potiche…"

"- Je comprends mieux pourquoi son père nous la laisse…"

"- Pas pour longtemps, crois moi…"

Le blondinet n'ajouta rien mais eut un soupir ravis.

"- Je file avant qu'elle revienne…"

"- Bureaucratie, quand tu nous tient…"

"- Je te hais, zell…"

"- Moi aussi je t'aime…"

***

Un gémissement d'agonie échappa à Laguna devant la pile de papier que sa secrétaire lui lacha sur le bureau.

"- Je vais finir par croire que ce pays est en plein déclin…"

"- Aggru ?"

"- Vous ne connaissez pas l'adage comme quoi, moins on en a à faire, mieux le pays se porte ?"

La secrétaire haussa un sourcil.

"- heu….nan…C'est bien la plus belle phrase que vous ayez sortit en quinze ans pour excuser votre flemmardise…

"- J'suis incompris…"

Un petit rire chaud retentit.

"- Te fous pas de moi, Kyros. Sinon ma vengeance sera terrible…"

"- A savoir ?"

"- De corvée de galbadiens…"

"- NAAAAAAN !!!"

la secrétaire  pouffa et laissa les deux hommes se pencher sur la pile de dossiers.

***

Seifer reposa sa canne à pèche et rentra dans le petit bateau de pèche.

S'enfermant dans sa cabine, il se vautre sur le lit et ferma les yeux. Une douleur lancinante lui martelait le crane en permanence depuis que la compression temporelle avait pris fin.

Il se retourna sur les couvertures, ramenant ses genoux sur sa poitrine.

La BGU lui manquait…

Il avait beau se répéter qu'il n'y avait plus sa place, qu'il devait se débrouiller tout seul, il était incapable de faire une croix sur la seule maison qu'il eut jamais eut.

Ses amis lui manquaient aussi…Bien sur, il n'aurait pas même avoué cela sous la torture, mais il ne pouvait s'empecher d'espérer qu'on veuille bien le réintegrer.

Il avait écrit une longue lettre à cid en mettant son orgueil dans sa poche et son mouchoir par dessus, mais aucun réponse ne lui était encore parvenu.

Il soupira.

***

S'étirant avec satisfaction devant le travail de la journée abattut en quelques heures seulement, Laguna posa les pieds sur le bureau, faisant craquer ses vertèbres.

"- Ouf ! Finit !"

"- J'suis scié ! C'est la première fois que je te vois travailler aussi vite !"

Laguna haussa les épaules.

"- …"

"- Tu as parlé à ton fils ?"

La chaise du président retomba brutalement sur ses quatre pieds.

"- Non…"

"- Alors quand ?"

"- …"

"- Laguna Loire…"

"- Ça suffit Kyros."

La mince combattant ravala son air devant le ton employé par son ami, répriment un recul instinctif.

"- Je suis désolé…"

"- Ça ne fait rien Kyros, c'est moi qui m'excuse…J'ai tellement peur…"

Kyros vint s'asseoir sur le bureau à côté de lui et lui tapota l'épaule.

"- Je sais… Appelle le…"

"- Et s'il me jète ?"

"- Au moins, tu seras fixé."

Laguna baissa le nez.

"- PAPAAAAA !!!"

Deux bombes brunes entrèrent en coup de vent dans le bureau présidentiel avant de sauter au cou de Kyros.

"- Qu'est ce que vous faites là ?"

Une femme d'aspect agréable aux grand yeux intelligents entra à leur suite, visiblement irritée.

"- Je suis navré Laguna. Les petits voulaient voir leur père…"

"- PETIT ?"

Kyros eut un petit rire devant l'air offensé de son ainé et embrassa longuement sa femme, son cadet sur les genoux.

L'adolescent se vautra à moitié sur le bureau.

"- Tu fais quoi, tonton ?"

Laguna ne put retenir un sourire amusé. Il adorait les deux gosses…Autant qu'il les haissait de toute son âme. Kierkan était à peine plus jeune que Squall, mais lui, avait pu grandir avec ses parents. Aucun des quatre enfants de la petite famille, pas plus que leur père, ne semblaient se rendre compte des sentiments du président à leur égard. Seul Lyonsha, leur mère, faisait de son mieux pour éviter d'imposer leur présence, la sienne ou celle de ses enfants, au président.

Si elle sentait confusément qu'il ne leur ferait pas de mal, elle ne voulait pas augmenter d'autant le tourment nerveux agitant Loire.

"- Puis-je t'enlever ton assistant le reste de la journée ?"

"- Bien sur Lyon…Nous avions finit de toute facon."

Passant un bras autour des épaules de sa femme, Kyros récupéra ses rejetons et tous quatre sortirent du bureau.

Laguna fixa longuement le telephone avant de le décrocher.

"- Monsieur ?"

"- Passer moi la BGU."

La secrétaire fit transiter la communication.

"- Cid."

"- Bonjour, ici Loire, Je voudrais parler à Squall."

"- Il est occupé.

"- C'est important."

"- Pas pour moi."

Laguna retint une exclammation furieuse.

"- Vous allez me passer Squall immédiatement…" Lacha-t-il d'une voix si calme que Cid dégluti péniblement.

"- Je…"

"- DE SUITE !"

"- Une seconde…"

La communication  fut encore une fois redirigée.

"- Leonhart."

"- …"

"- Allo ?"

"- Bonjour Squall.

"- Monsieur Loire, que puis-je faire pour vous ?" Le ton de l'adolescent était ouvertement étonné.

"- Je voudrais te voir est-ce que ce serait possible ?"

Laguna entendit le bruit de pages d'agenda qu'on tourne.

"- Hum…Je n'ai rien de prévu ce soir…Cela vous conviendrait-il ?"

"- Ce sera parfais…Veux-tu venir à Eshtar ?"

"- Pourquoi pas, ça me changera les idées… je hais la paperasse."

Loire retrouva un peu de sa bonne humeur.

"- Je connais… Tu verras dans quinze ans, tu la feras sans même t'en rendre compte.

"- C'est obligé ?"

Le président partit d'un vrai rire au ton lugubre du SeeD.

***

"- Bon sang ! Seifer, ça vient oui ?!"

Le blond étreignait le bord de la table de toutes ses forces. Un brouillard rouge flottait à la périphérie de sa vision et une sueur glacée coulait sur son front.

Une main irritée voulu se poser sur son bras.

"- Seifer, je te…HAAAA !!!"

Son patron recula d'un bond en se tenant la main.

Une brulure glaciale remontait jusqu'à son coude, le faisant grimacer de douleur.

Seifer voulu s'excuser. Lachant la table, il s'écroula au sol, soudainement prit de convulsions.

"- UNE AMBULANCE !!!"

Un voile noir tomba sur lui.

***

Le sorcier releva brusquement le nez du grimoire qu'il feuilletait négligement pour se changer les idées.

Il secoua la tête, désolé d'avoir oublié cette partie de son travail.

Attrapant un telephone, il appela un hopital pour faire transferer le malade.

***

"- Zell !"

"- Chef ?"

"- Tu veux bien m'emmener jusqu'à Eshtar ?"

"- Je viens !"

"- Je t'ai pas invité, Linoa…"

"- Mais heuuu !!! Je veux sortir m'amuser moi !"

"- Je vais pas m'amuser, je vais travailler !"

"- Pô juste…"

Zell eut un sourire cynique.

"- Quand veux-tu partir ?"

"- Quand sera-tu près ?"

"- De suite…"

"- Ça me va…"

Laissant la jeune fille piaillante sur le tarmak, l'Hydre mis au plus vite les gaz.

"- T'as prévenu Cid ?"

"- Oup…"

Squall attrapa la radio.

"- Cid…"

"- Leonhart, je vais à Eshtar. Terminé."

"- SQUALL TU M…."

Le jeune homme coupa la conversation avec un sourire radieux.

"- Y m'énerve le vieux…"

"- Qu'est- ce que te veux Laguna ?"

"- Sans doute m'avouer son crime…"

"- Gneu ?"

"- C'est mon pôpa…"

"- Ha…PARDON ?"

"- ^^;;;;

***

Laguna relut encore une fois le passage de la Constitution d'Eshtar qui l'interressait puis signa le document qu'il venait de rédiger à la main.

Un sceau, jamais utilisé, valida l'authenticité du texte puis il roula la feuille, la glissa dans un tube en métal qu'il scella d'un sceau de plomb puis appela une escouade de ses meilleurs Omniborgs.

"- Monsieur ?"

"- Major, apportez ceci à la Chambre Haute. C'est Prioritaire et totalement confidentiel."

Le soldat fixa longuement le tube de métal, lugubre.

"- Vous démissionnez…"

"- …J'en ai assez…"

"- Nous nous connaissons depuis assez longtemps, monsieur Loire. Puis-je parler franchement ?"

"- Je vous en prie."

"- Ne faites pas ça… Esthar est stable par ce que vous êtes au pouvoir. Si vous démissionnez, qui prendra la relève ?"

"- Je ne m'en fait pas pour ça…"

"- Moi si !"

"- J'ai tout prévu…Faites moi confiance, Major Hammil."

Le militaire renifla. Il connaissant bien son président. Mieux même sans doute que les deux meilleurs amis de Loire. Il connaissait l'homme derrière le masque de bouffon et savait qu'il avait du préparer sa propre succession avec une absolue précision. Allant même, probablement, jusqu'au menace et au meurtre si le besoin s'en faisait sentir.

Le militaire eut un rictus sinistre.

Il était probablement le seul a savoir à quel point leur président pouvais se montrer implacable et même cruel lorsqu'il en estimait la nécessité.

"- Je suis a vos ordres."

Laguna hocha la tête.

***

Seifer revint légèrement à la conscience.

Quelque chose lui obstruait la gorge, envoyant de force de l'air dans ses poumons, plusieurs perfusions s'enfonçaient dans chacun de ses bras, un moniteur cardiaque egrainait sans fin son bip-bip monotone et toujours la même douleur lancinante le força à refermer les yeux, eblouit par la lumière crue du plafonnier.

"- Il est réveillé monsieur…"

"- Arh ! drès bien, drès bien…"

"- Que fait-on ?"

"- Dranzférez le dans les zous-zol."

"- QUOI ? Mais…"

"- Z'est un ordre…"

"- Que…Qu'est-ce que…"

"- Du galme mon betit. Ze n'ai rien, on z'oggube de vous."

"- Qu'est ce que j'ai ? Ma tête…"

"- Arh ! Le gontre gout de vodre pozzezzion. Za va pazzer, ne vous en vaites pas…"

Une aiguille s'enfonca dans son coup, le replongeant dans l'inconscience.

***

Le sorcier descendit le long escalier de pierre.

Sans un mot, il agita la main et une douzaine de lumières magiques répendirent leur crue clareté dans la petite pièce.

Sans s'interresser au corps endormis sur un brancard d'hopital, il s'approcha d'un long tube en verre remplit d'une solution bleutée. A l'interieur, le corps d'un adolescent d'une quinzaine d'année flottait.

"- Salut petit frère."

"- Salut…"

"- je suis désolé de ne pas être venu plus souvent et plus tôt, mais j'ai eut beaucoup de travail."

"- Je sais…"

"- Tu m'en veux ?"

"- Bien sur que non."

"- Je vais enfin avoir le temps de m'occuper de toi. Je te le promet."

"- Je te fait confiance… Qui est ce ?"

"- Une victime, comme toi…"

"- Ho…Tu crois qu'il voudra bien jouer avec moi ?"

"- je ne crois pas qu'il est jamais été un enfant, petit frère… je ne sais même pas s'il sait jouer…"

"- Je lui apprendrais…"

"- Je n'en doute pas une seule seconde…"

"- Quand vas-tu le réveiller ?"

"- Dès ce soir. Je le laisse encore en sommeil quelques heures, qu'il puisse récuperer un peu."

"- Grand frère ?"

"- Oui ?"

"- Tu es sur de ne pas regretter ta décision ?"

"- …Je fais ce que j'ai a faire, Larak."

"- Et quand vas-tu faire ce que tu as envie ?"

"- Lorsque j'en aurais le temps…Un de ces siècles…Il faut que j'y aille, j'ai un rendez-vous."

L'adolescent s'agita dans le liquide bleu et ouvrit les yeux, fixant son grand frère avec attention.

"- Quand vas-tu me présenter mon neveu ?"

"- …"

"- Fais attention à toi."

Un sourire triste remplaca l'expression de pierre du sorcier.

"- Je fais toujours attention."

"- Je t'aime Laguna…"

"- Je t'aime aussi petit frère… Dors maintenant…Je reviendrais bientôt."

"- N'oublie pas de lui dire ce qu'il est…"

"- Pas encore, Lar…Pas encore…Il est trop tôt."

L'adolescent se roula en boule dans son élement, se rendormant.

A suivre.

Les fics

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