Dissimulation

Tempus praeterium aetam simulacrum

interlude partie 1

Hyne balaye des yeux son œuvre de la journée.

Il se sent fier de se monde.

Fier du travail accomplit dans ce qui n'était jusque la que Néant et Chaos.

Il sourit.

La Journée…

Sa dernière création jusqu'à maintenant.

Le Temps…

Non dans son existence plénière, mais dans sa réalité physique.

Une pointe de tristesse le submerge.

Le temps signifit l'impermanence en toute chose; voir se fletrir et mourir ce qu'Il a mit tant de passion a faire naitre.

Il sourit.

Cela était necessaire au progres de ce monde.

"- Père ?"

Hyne se tire de sa contemplation et son monde.

"- Oui, Fils ?"

L'enfant le fixe tranquillement.

Posant sur les choses un regard calme et froid, presque calculateur.

Le regard d'un homme que rien n'effraie car il se sait supérieur aux pauvres Hères qui l'entourent.

Un frisson de crainte envahie Hyne.

Il sait que manque une elément essentiel a son monde.

Il le sent.

Ce monde est Sien.

Il est Ce monde.

Mais il ne sait pas cela.

Pour la première fois, le doute l'envahit devant l'air de tranquille arrogance de son premier né.

Le Fils attend patiemment que son Père se souvienne de son existence.
Il a le temps.

Tout le temps figé du monde…

"- Père…"

La Fille s'approche de Hyne et tire sur sa manche.

Le Fils lui décoche un regard noir, la voulant reculer devant son courroux.

Elle n'en a cure et lui rends son regard.

Hyne sourit.

"- Mépris…"

La Fille sourit. Son père vient de nommer sa propre création née d'elle, lui donnant existence dans le monde.

Le Fils fronce les sourcils.

Il gronde mais se retient.

"- Père !"

Hyne le fait taire d'un regard.

"- Cela n'est pas comme tu l'as ordonné ! Soumise et Passive !"

La Fille le fixe froidement.

"- Il en est comme Je le dit, Fils."

Le Fils tourne les talons et s'éloigne.

"- Rancœur."

Hyne fixe la Fille avec stupéfaction.

"- Oui…Cela n'est pas bon…"

La Fille soupire.

"- Non…"

"- Pourquoi es-tu là, Fille ?"

"- Mère…"

Hyne hoche la tête et se hate vers la lourde demeure de pierre brute.

La Mère est sur le pas de sa porte, Reglant d'une douce poigne efficace les travaux des Hères apprenant a vivre.

Ils ne sont pas encore près a vivre par eux mèmes, mais ils le seront bientôt.

Alors…

Alors seulement, Hyne les nommeras. Du nom qu'ils porterons jusqu'à ce que le soleil de ce monde ne meurt.

Ils ont encore bien du chemin a parcourir pour cela.

La Mère pose un petit paquet dans les bras de Hyne

"- Voilà."

Le petit garçon aux courts cheveux rouges fixe Hyne avec interet.

Une infime flammeche apparaît dans sa main lorsqu'Il ecarte le tissu de son corps, cherchant ce qu'est le nouveau né.

"- Sorcier…"

L'enfant sourit tranquillement lorsqu'une douce brise née de nulle part le caresse.

Hyne fronce les sourcils.

"- Fils !"

Le premier né vint.

"- A toi l'éducation de l'enfant.

La Mère l'arrete.

"- N'est-il pas temps de Nommer ces enfants ?"

Hyne la regarde.

"- …Hyner."

Le premier né incline la tête, flatté.

"- Ilona."

La fille sourit doucement de la reconnaissance de son être.

"- Jander…"

La Mère hoquète puis se tait.

Il sait ce qu'Il fait…

***

Hern pose Sa main sur la roche dure et aigue

Sous sa touche, elle s'éffrite doucement.

Son geste s'emplifie a toute la chaine de montagne.

Obéissante, elle s'érode a sa convenance, se vallonnant de gorges douces et tendres ou pousse bientôt une herbe abondante.

Un volcan s'exprime soudain, crachant sa rouge colère visqueuse a la face du monde d'Hyne.

Hern hausse les épaules et le calme.

D'un gete, il sculpte les aretes tranchantes, pulverise le basalte et prépare la terre.

Il soupire.

Il est seul.

La destruction est seule.

Ainsi l'a-t-Il voulu.

***

Hyne regard ses fils et sa fille aider les Hères dans leur travail.

Il est bon qu'ils apprennent a les connaitre, a les aimer…

Il hoche la tête avec satisfaction.

Il peut partir pour quelque temps…

***

Hern pose son sac sur une pierre et s'asseoit sur le sable de la petit crique qu'Il vient de finir de sculpter.

Il l'aime cette petite crique.

Il aime cette île luxuriante née de Sses mains. La seule création que Son frère lui ai concedé.

Elle est comme au cœur de Son être…

Il s'y sent bien…

Il ne fait plus attention a sa solitude ici.

Tout ce qui la couvre est né de son être.

Tout ce qui la couvre est une partie de lui.

Son premier né agite ses ailes avec maladresse.

Il sait qu'Il a outrepassé ses droits en créant un être intelligent, mais il n'en a cure.

Il sourit devant les efforts peut concluant du Gardien pour se dresser sur ses jambes.

Il s'approche de lui et l'aide a faire ses premiers pas.

"- Nosferatu."

Le Gardien lui renvoit un sourire déjà plein de crocs tandis qu'il fait secher ses ailes, l'esprit déjà tourné vers sa prochaine enfant.

Nosferatu se fige soudain, les yeux fixé vers la grève.

"- Bonjour la Mère…"

Elle s'accroupit devant le nouveau né et hoche la tête.

"- Tu as plus d'imagination que Ton frère…"

Un bruit de coquille brisée se fait entendre et Hern pose le Gardien dans les bras de la Mère pour s'occuper de la petite créature blanche et bleue qui vient de tomber sur le sable, encore poisseuse de fluides.

"-Shiva…"

La Mère hoche la tête.

Hern a plus d'interet que son frère pour le monde matériel.

Sans doute en est-il plus proche…

***

Hyne salut ses enfants avec calme.

La douce Ilona repose son marteau sur son enclume, delaissant pour un instant l'arme qu'elle martele.

Il s'en étonne mais n'insiste pas.

Elle est en age de choisir ce qu'elle est.

Hyner l'inquiete davantage, la flamme noire de son regard croissant davantage depuis son départ.

Jander ne semble pas s'interesser a Lui, il n'a d'yeux que pour l'adolescent pale assis quelques pas derrière lui.

Hyne fronce les sourcils.

"- LA MERE !"

La Mère apparaît.

"- Où étais-tu ?"

"- Je faisait me travail…"

Il fronce les sourcils, sentant avec fureur l'odeur de son frère autour de la Mère, du garçon et de la fillette qu'elle tient dans ses bras.

"- Que sont-il ?"

"- Jenova et Lameth."

"- QUI les a nommés ?"

Hern apparaît alors, caressant la tête de son fils.

"- Ils sont miens." Il lève la main avant que son frère ai pu ajouter quoi que ce soit, ajoutant l'affront a l'insulte.

"- Il sont nés de moi, chez moi. Selon TON choix…"

Hyne grince des dents mais ne peux qu'accepter son propre decret.

"- Qu'est-ce ceci ?"

Hern sourit.

Le premier sourire de Sa vie.

"- Mes enfants…"

Les Gardiens s'inclinent devant Hyne.

Ils ne le craignent pas.

Ils ne dépendent pas de lui…

***

Ilona repose son marteau près de l'atre.

Baissant les yeux, elle essuie la sueur coulant sur son visage.

L'Hère a finit son travail également.

Elle les sait prêts.

"- Va a mon père…" Chuchote-elle, assurée.

Les Hères se rassemblent.

"- Père…Nous sommes prèts…"

***

Lameth nettoye une fois encore son arme.

Il s'amuse de voir Jander faire assaut avec la dernière Gardienne née de son père.

La petite boule de poils vert repousse avec facilité la Magie du jeune homme.

Jander renifle en dorlotant son coude blessé?

"- 'Spèce d'ahuris !"

La Gardienne couine de joie et Jander glousse d'amusement.

"- Ahuri."

La Gardienne aime son nom…

***

Hyner fixe méchament Lameth.

Il se sait intouchable.

Lameth lève son arme.

Le sourire d'Hyner disparaît.

Il a peur.

Pour la première fois de son existence, il sens le poing de glace de la terreur se refermer sur son ventre, lui liquéfiant les entrailles et le faisant souiller ses vêtements.

L'arme s'abat sur lui.

Il hurle.

Comme a hurlé Jenova lorsqu'il la prise.

L'arme ne se soucie pas de ses états d'âmes.

Pas plus que lui lorsqu'il a prit sa cousine.

Le fer mort sa chair, s'enfoncant en lui sans qu'il puisse l'arreter, fouillant et répendant le sang sur le sol.

Comme Jenova l'a souffert.

Il hurle.

Comme elle.

Il supplie son aggresseur.

Comme elle.

Il rouvre les yeux.

Il ne se souvient pas les avoir fermés.

Jenova est en face de lui, son beau visage ravagé par les larmes et les coups, défiguré davantage par le sourire de pure satifaction sadique de le voir souffrir a son tour.

Elle se fige soudain.

Le corps de Lameth heurte un mur.

Hyner se détends.

Hyne est là.

"- HERN !"

***

Laguna se reveilla en sursaut.

Trempé se sueur, il se passa une main sur le visage.

Son rève avait été etrange.

Etrange et hautement instructif, si tant est qu'il montre la Vérité.

Il n'e doutait pas…

Contre sa hanche, Seifer bougea.

Un sourire d'une absolue tendresse contrastant avec les yeux tristes du Sorcier monta a ses lèvres.

Doucement, pour ne pas le reveiller, il déposa un figitif baiser sur le torse de son Chevalier… De son Amant…

Il rougit comme un adolescent, ma a l'aise et pourtant delicieusement heureux de le savoir près de lui. A lui..

Reposant la tête sur sa poitrine, il ferma les yeux, s'enivrant du parfum métallique et musqué montant de son corps.

Il connaissait cette odeur.

La vérité de son rève le frappa comme une gifle.

L'odeur de Lameth…

L'odeur du premier Chevalier…

Identique.

Si desespérément reconnaissable…

Il lui faut comprendre….Même s'il ne le veux pas…

"- Demande a Nosfy.. Il était là, lui…" Lui murmura la voix ensommeillée de Seifer.

Laguna sursauta.

Le jeune homme le fixait, les yeux embrumés de sommeil, enfantin presque dans son attitude.

Il lui caressa la joue.

"- Pas maintenant en tout cas…Dort, Chevalier…"

"- Bonne nuit, Sorcier."

A suivre.