Disclaimer : The Tudors est l'oeuvre de Michael Hirst.
Résumé : Jane a appris très vite ce qu'il faut dire ou ne pas dire à Henry. Surtout la manière de le dire. C'est une question de survie.
Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du Discord « La Fabrique à Plume» du 12/10/2022. 30 minutes. Proverbes turcs – N°2 : L'homme charmant répand les fleurs au dehors, et réserve les épines pour le dedans.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques (09/50) + 50 drabbles (35/50) : Jane Seymour et Henry VIII + Prénom 114 : Jane
Ce qu'il faut dire ou taire
-Vous n'évoquez plus la politique, Jane.
La jeune femme sourit à son époux.
-C'est pour vous donner un vrai sentiment de repos après une longue journée dédiée aux affaires de l'Etat, Majesté.
Mais dedans, la reine a froid. La voix murmurée de son époux lui donne encore la chair de poule :
Avez-vous perdu l'esprit, Jane ? Ne parlez plus de tels sujets.
Les deux femmes qui l'ont précédée étaient politiques. Catherine était princesse de Castille et d'Aragon. Anne s'est hissée au sommet par son intelligence. Se mêler des affaires d'Henry, au final, leur a coûté son désamour et la mort. Ce jour-là, malgré le baiser sur la joue d'un mari qu'elle adore, elle a compris une chose : ne jamais défier Henry.
Pas comme ça.
Le laisser penser qu'il mène la barque.
Aller avec le courant.
Pour garder son affection.
Pour survivre.
Il lui demande d'être gentille, douce, de ne causer aucun drama, et surtout de lui donner un fils.
Elle le fera.
Mais elle n'abandonnera pas ses principes : elle prendra juste des chemins détournés. Sa bouche sert de prison à sa langue et elle, brave geôlière, la libère après les célèbres sept tours.
-J'ai rendu visite à Elizabeth aujourd'hui. Elle a tellement grandi ! Cela me ferait plaisir de lui offrir de nouvelles robes, avec votre permission bien sûr.
Ne pas lui dire que l'enfant qu'il a abandonnée de peur qu'elle ne soit pas de lui, et qui pourtant a les traits les plus Tudor entre ses deux filles, n'a plus rien de décent à se mettre. Qu'elle a déjà vendu des bijoux pour vêtir cette petite dont le seul crime est d'être née « de la mauvaise femme ».
-Eh bien, pourquoi pas ?
-Il faudra que j'organise la même chose avec Lady Mary, je ne voudrais pas qu'elle se sente délaissée. J'entends aimer vos filles de manière égale, comme si elles étaient de moi.
L'homme sourit.
-Dieu vous bénisse, ma Jane.
Elle pose sa main sur son ventre encore plat, porteur d'espoirs mais aussi d'incertitudes.
Elle a gagné une nouvelle bataille.
FIN