Disclaimer: One piece appartient à Eiichiro Oda.
Rating : M
Couple : Zoro et Sanji
Note de l'auteur : Cela pourrait paraitre bizarre d'avoir des sentiments et pourtant d'avoir une relation sexuelle aussi brutale, pourtant ce genre de dichotomie est 100% réaliste. Toujours dans le respect du consentement bien évidemment !
La première fois qu'il l'avait vu il l'avait trouvé beau. Oh bien sûr, ce n'était pas un coup de foudre, loin de là. Juste, Zoro était conscient de la beauté esthétique qu'avait l'homme du Baratie. Il n'avait pas été spécialement enjoué à l'idée que le capitaine le prenne sur l'équipage mais il avait dû faire avec. Les choses s'en étaient arrêtées là pourtant durant la première partie de leur voyage. Ils ne s'entendaient pas, c'était indéniable. Ainsi, l'attirance s'était arrêtée à ce qu'elle était : esthétique. Malgré ses airs rustres et brut de décoffrage, Zoro avait en réalité une conscience assez forte de la beauté esthétique. C'était d'ailleurs cela qui l'attirait en général chez les autres. Ce n'était pas toujours aussi prononcé qu'avec Sanji, car cet homme était réellement un canon pour beaucoup de gens. Ça passait aussi par la beauté de la franchise du sourire de Luffy. La beauté des mains de Usopp. La beauté de la force qui se dégageait de Franky. La beauté de la chevelure de Nami. La beauté des courbes de Robin. La beauté du petit nez de Chopper. Zoro trouvait du beau chez chaque personne. Sanji lui était un condensé de toutes les beautés citées. Sauf que dès que le cook ouvrait la bouche, toute beauté disparaissait au profit d'une colère souvent justifiée. Les insultes pleuvaient entre eux. Pourtant, force est d'avouer qu'ils s'entendaient bien autant qu'ils se détestaient. Ils avaient du respect, caché sous les insultes, l'un pour l'autre. Ils étaient nakama et se protégeaient l'un l'autre, touchant leur fierté à chaque fois. Le problème étant cette compétition incessante entre eux. C'était cela qui avait empêché n'importe quoi d'autre de naitre dans le cœur de Zoro.
Mais, il y avait eu cette accalmie de deux ans. Deux ans loin de sa famille, de ses nakamas. Loin l'un de l'autre. Deux ans à devenir plus fort, au côté de Mihawk et de Perona. Deux ans où il avait perdu un œil. Deux ans où lors de ses moments libres, c'est-à-dire ses siestes, il avait pensé à tous ses amis. Où il avait surtout pensé à Sanji. Il s'était rendu compte qu'il était le mugiwara qui lui manquait le plus dans l'équipage. Leurs disputes et insultes lui manquaient. Puis les derniers moments de Thriller Bark lui revenait souvent. Sanji qui voulait prendre sa place pour le sacrifice. Pas seulement pour passer pour le plus héroïque. Il avait bien senti la panique dans la voix du blond. Mais jamais Zoro ne l'aurait laissé faire, par fierté mais aussi simplement parce qu'il ne voulait pas voir souffrir quelqu'un d'autre. Encore moins le cuisinier. L'éloignement avait alors changé quelque chose dans son cœur, subtilement. Il s'était accroché à l'image de Sanji, de celui qu'il était à l'époque. Zoro savait que ce n'était pas de l'amour. Pour aimer il fallait connaitre réellement la personne. Là, c'était seulement une image cristallisée qui faisait accélérer son cœur. Pourtant, la raison n'arrivait pas à enlever les sensations qu'il avait. Les deux ans avaient été longues, à se languir.
Il l'avait ensuite revu, après cette insupportable attente. Il avait vieilli, il avait changé physiquement. Un petit bouc brun ornait son menton, augmentant sa désirabilité. Il avait changé de coiffure, mettant sa mèche de l'autre côté, couvrant son œil droit. En parfaite opposition avec Zoro, dont l'œil gauche était définitivement fermé. Cela troubla le sabreur. Il y vit un signe qu'il essaya de faire taire. Comment le blond aurait-il su qu'il avait perdu son œil ? Etait-ce vraiment cela qui avait fait changer ou juste du hasard ? Surement du hasard. Mais pourtant, en y pensant une douce chaleur se répandait dans son estomac. Ils étaient plus liés encore qu'avant.
Cette joie ne dura pas longtemps pour Zoro. Les deux ans n'avaient pas fait changer le comportement de Sanji envers les femmes. Au contraire, il était pire qu'avant. Zoro se demanda souvent s'il n'allait pas au final le trancher en rondelle. Ce qu'il ressentait pour lui était très souvent perturbé par cette haine dans ses veines. Pas vraiment de la haine, mais de la jalousie. Pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de chercher la proximité du blond. De vouloir lui parler. Puis il était désabusé, boudait pendant quelques jours, l'évitant au maximum, pour finalement revenir encore et toujours. Il se sentait réellement comme un drogué. Il buvait plus qu'avant, mais pas assez pour inquiéter les autres. La vie suivait son cours sur le Sunny.
Après le départ de l'île des hommes poissons, où ils avaient bien failli perdre ce pervers de coq, ce qui n'aurait pas été une grande perte d'après Zoro, les choses changèrent encore. Le cuisinier s'apaisait enfin au niveau des femmes. Bien sûr il était toujours au petit soin pour la navigatrice et l'archéologue, mais différemment. Zoro le sentait. Il y voyait un signe pour tenter une approche. Ce qui bien évidemment n'arrivait jamais. Il le regardait de plus en plus souvent, discrètement. Il « s'endormait » souvent dans la cuisine après le repas, observant son nakama entre ses paupières semi closes. Il l'observait se mouvoir avec grâce et élégance dans cette pièce où il était le roi. C'était aussi le seul moment où ils étaient capables de rester dans la même pièce sans se disputer. Sanji tolérait la sieste du sabreur, ne le dégageant pas à coup de pieds. Mais dès que l'homme aux cheveux verts ouvrait réellement les yeux, alors la magie était finie, il devait éviter l'attaque et s'enfuyait sous les insultes. Il y voyait là encore un signe, le blond faisait attention à lui quand il dormait. Au fond de sa conscience, il savait que c'était seulement lui qui cherchait des signes. Il ne pourrait jamais rien se passer. Alors il noyait son cœur dans l'alcool, dans les regards qu'il lançait discrètement, et dans ses rêves. Il ne rêvait que du blond ou de ses sabres de toute façon. Ses rêves étaient très érotiques par moment, et à d'autres plus romantiques. Sauf que la romance ne fonctionnerait jamais entre eux. Ils étaient trop différents. Et une relation purement sexuelle alors qu'ils vivaient H24 ensemble ne serait probablement pas une bonne idée. Alors il continuait à ressasser, sans jamais rien tenter.
Un jour qu'il s'entrainait dans la vigie il vit apparaitre Robin. Elle s'assit sur un des canapés, observant l'homme faire ses milliards de pompes. Cela dérangeait Zoro, qui ne comprenait pas vraiment son attitude.
- Qu'est ce que tu me veux ?
- Tu vas lui dire quand que tu l'aimes ?
Le cœur de Zoro loupa un battement, et il sentit la panique monter en lui. Le doigt sur lequel il faisait des pompes lâcha et il s'écroula au sol. Il essaya de reprendre contenance, mais il avait bien senti que sa magnifique chute confirmait à l'archéologue ce qu'elle pensait. Pourtant il tenta le bluff.
- Mais de quoi tu parles ?
- De Sanji.
Merde pensa le sabreur. Il avait espéré au fond de lui qu'elle sortirait un autre prénom et alors il pourrait s'en sortir d'une pirouette.
- Je comprend toujours pas de quoi tu parles.
- Menteur.
Elle le regardait avec son petit sourire en coin. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il sentait que la chaleur montait en lui, mais il était inenvisageable de rougir. Il se trahirait trop facilement.
- Je ne sais vraiment pas de quoi tu parles.
- Tu veux jouer à ce jeu là avec moi, tu es sûr ?
Le silence se fit entre eux. Le sourire de la jeune femme s'étira, et Zoro s'en voulut de ne pas avoir craché le morceau plus tôt.
- Je te parle de tes regards sur lui. Je te parle de tes siestes qui, comme par hasard, se font dans sa cuisine. Je te parle de ton énervement un peu trop visible quand il fait son joli cœur auprès d'une demoiselle. Je te parle de ton envie d'être proche de lui, de lui parler, quitte à vous engueuler. Je te parle des moments où tu penses le détester et où tu l'évites. Je te parle des moments où tu reviens quand même vers lui, semblant te détester, mais qui n'empêche pas de te faire rayonner quand même. Je te parle de tes yeux qui ne s'allument que quand tu es proche de lui. Je te parle de ton langage corporel, où tu mets une distance de sécurité raisonnable, mais avec l'impression que ton corps est quand même attiré par lui. Tu vois de quoi je parle maintenant ?
Les joues de l'homme étaient cramoisies. Il ressemblait à une pastèque à ce moment-là. Si Robin avait été attirée par lui, elle aurait eu envie de le croquer, tellement il était mignon. Il tenta de baragouiner quelque chose pour se défendre.
- Arrête Zoro. Je ne suis pas là pour te juger. Au contraire, je trouve ça beau. Je ne pensais pas que tu pouvais être amoureux. Ça me fait chaud au cœur.
Le sabreur rougit encore plus, ressemblant cette fois davantage à une fraise. Craquant.
- Mais il va falloir te décider. C'est ton nakama. Tu vas être de plus en plus visible pour les autres aussi. Certes Chopper et Luffy ne s'en rendront jamais compte sauf si on leur dit. Nami Franky et Brook eux par contre…
- Tu as oublié Usopp et Sanji.
C'était la seule chose que Zoro pu dire. Cela fit sourire l'archéologue.
- Usopp je ne sais pas. Je pense qu'il comprend déjà, mais que son cerveau n'arrive pas à accepter l'information qu'il a sous les yeux. En réalité ce n'est pas grave que tout l'équipage soit au courant ou non. Par contre ce qui est important c'est que toi tu ne peux pas rester comme ça.
- Comment ça ?
- Il va falloir choisir Zoro. Soit tu tentes réellement quelque chose, soit tu abandonnes tes sentiments. Tu ne peux pas rester dans cet entre-deux. C'est mauvais pour tout le monde. Sanji va finir par comprendre quelque chose. Il est intelligent. Certes comprendre que tu l'aimes, ça ne se fera pas rapidement, mais il va comprendre qu'il y a quelque chose de bizarre. Il ne va pas savoir où se placer, et ça va mettre une ambiance bizarre.
- Pourquoi il saurait pas comment se placer ?
- Imagine, il commence à comprendre que tes attitudes ne sont pas « normales », qu'il semblerait que potentiellement tu sois intéressé par lui. Déjà ça va le perturber énormément, et surtout : il ne pourra jamais te demander confirmation. Car tu es suffisamment discret pour qu'il se demande si ce n'est pas juste son imagination et qu'il voit des signes partout, alors qu'en fait ils n'existent pas.
Zoro baissa la tête. Il comprenait parfaitement où voulait en venir l'archéologue.
- Tu sais déjà quelle va être ma réponse.
- Oui je sais.
Le silence s'installa entre eux. Le sabreur avait mal au cœur, c'était comme une nausée qui le prenait.
- Mais comment je fais pour l'oublier ?
Sa voix était un peu rauque, un peu cassée. L'archéologue s'approcha de lui et le prit dans ses bras. Elle en fit apparaitre d'autres, car l'homme était vraiment très large, et cela permis de l'entourer réellement, lui transmettant toute l'affection qu'elle avait.
- Je ne sais pas, honnêtement. J'aurais préféré que tu choisisses l'autre solution, tu aurais réparé ton cœur plus rapidement.
Zoro posa sa tête dans le cou de la jeune femme. C'était une chose de penser dans un coin de son cerveau qu'il n'y aurait jamais rien avec l'homme qu'on aimait, c'était autre chose de l'entendre de la part de quelqu'un d'autre. Il serra fort la jeune femme contre lui, comme s'il voulait prendre une partie de son énergie pour passer à autre chose. Ils finirent par se séparer et se sourirent tendrement.
- Merci Robin.
- Merci à toi aussi. Tu es plus fort que tu ne le crois.
Elle déposa sa main sur sa joue pendant qu'elle disait ça, et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Ça n'avait rien de romantique, ils le savaient tous les deux. C'était juste un geste d'affection un peu étrange, mais qui était exactement ce dont avait besoin Zoro. Il existait d'autres personnes que Sanji sur terre.
L'oublier était plus facile à dire qu'à faire. Il s'y était tenu pourtant durant plusieurs semaines en mer ensemble. Il ne faisait plus de siestes dans la cuisine. Ils se disputaient comme avant, ni plus, ni moins. Zoro ne se sentait pas heureux. Les seuls moments de félicité qu'il avait c'est quand il pouvait dormir. Il pouvait alors rêver à ce qu'il se passerait s'il osait en parler. Puis ils avaient été séparés une première fois. Sanji était parti pour un mariage. Il voulait vraiment épouser une femme. Zoro avait senti le dragon de la jalousie exploser dans son ventre. Il avait tout détruit autour de lui, sous le regard triste de l'archéologue. Personne n'avait compris à part eux deux. Il devait vraiment passer à autre chose.
Puis Sanji était revenu, et leur avait tout expliqué. Ou presque. Zoro avait appris que sa future femme avait tenté de le tuer, qu'en fait c'était un mariage arrangé par sa famille qui le détestait. Mais Zoro ne restait que sur une seule information, il avait eu envie de se marier avec elle. Alors, le cuisinier n'était pas qu'un joli cœur qui voulait collectionner les femmes. Etrangement, c'était cette information qui blessait le plus le sabreur. Il oscillait entre les moments où il se sentait moche, trop viril, pas assez délicat, et les moments où il se rappelait qu'il n'y aurait jamais de relation entre eux, que c'était Sanji qui ne le valait pas. Qu'ils étaient trop pleins de violence l'un envers l'autre. Sauf que c'était une relation comme ça que voulait Zoro. Il n'était pas dans la mièvrerie. Il aimait les gens qui osaient s'opposer à lui. Il aimait quand le sexe était brutal, bestial, violent. Pourtant, il n'était même pas sûr que Sanji pourrait lui apporter ça. Il avait l'air d'être plutôt vanille au lit celui-là. Et malgré toutes ces bonnes raisons de ne pas vouloir du blond, il continuait tout de même à être triste et jaloux quand il pensait au fait que Sanji avait failli se marier.
Un soir qu'il était de garde, il vit le blond sur le pont, fumant une cigarette, le regard perdu dans le lointain. Il l'observa longuement, le trouvant terriblement beau. Il avait une aura de danger, même ainsi posé, calme. Il ne put s'empêcher de s'approcher. Il sentait que c'était ce soir ou jamais s'il voulait tenter quelque chose. Il se posa à côté, sans rien dire. Le silence les entourait. Comment commencer ?
- Alors comme ça tu étais prêt à la monogamie Love Cook ?
Oups. Ce n'était peut être pas le meilleur angle d'attaque.
- Ta gueule marimo.
Définitivement pas le meilleur angle d'attaque.
- Ouais tu as raison. Désolé.
Cela fit réagir immédiatement l'autre homme qui se retourna vers lui, le fixant de son œil gauche. Cet œil bleu, surmonté d'un sourcil en vrille.
- Nani ? Toi désolé pour moi ? Merde je dois être en train de rêver.
Zoro sourit. Tiens, cela lui permettait une ouverture.
- Ça t'arrive souvent de rêver de moi Ero Cook ?
- Jamais, ne prends pas tes propres rêves pour des réalités.
L'homme aux cheveux verts fut troublé.
- Comment connais-tu la teneur de mes rêves ?
Les yeux du cuisinier s'ouvrirent. Zoro comprit alors qu'il avait juste lancé cette phrase en l'air pour le faire chier. Qu'il venait de confirmer que ce n'était pas juste une boutade mais une réalité. L'autre paraissait complètement sous le choc. Est-ce que c'était le moment d'aller plus loin ? Oui, c'était définitivement le moment de s'exprimer un peu plus.
- Ah en fait tu ne les connais pas. Je me ferais un plaisir de te montrer ce qui s'y passe.
Prenant tout son courage à deux mains, Zoro enleva la cigarette de la bouche du cuisinier, lui-même et le blond ne sachant pas qu'il reproduisait les mêmes gestes que Pudding avaient fait. Il déposa ses lèvres sur celles de Sanji, maladroitement. Il ne savait pas embrasser quelqu'un qui était figé comme une statue, ça au moins c'était clair. Il se recula, attendant le moment où Sanji allait se réveiller et le détruire. Ce qui arriva plus vite qu'il ne le voulait.
- AAAAAAAH MAIS TU FAIS QUOI TETE D'ALGUE !
- Je t'embrassais, je pensais que c'était assez clair.
Il lisait la panique dans les yeux de son vis-à-vis, mais aussi autre chose. De la curiosité. Intéressant. Il se rapprocha du blond, qui s'était relevé sous son cri et était maintenant face à lui. Leurs visages étaient proches, et il souffla doucement.
- Et je compte recommencer.
Cette fois le baiser fut plus précis. Les lèvres s'écrasèrent brusquement et les pulsions prirent le dessus. Le baiser était exigeant et Zoro en voulait plus. Il perdait complètement la tête. Avant de faire quelque chose qu'il regretterait, il se recula. Mais la vision qu'il avait sous les yeux aurait pu le faire gémir. Le blond était rouge, les lèvres gonflées, les cheveux un peu ébouriffés. Zoro ne se souvenait même pas d'avoir passé une main dans les cheveux tellement il s'était senti comme une bête sauvage.
- Sache que j'ai encore envie de recommencer et d'aller plus loin. C'est le moment de te barrer si tu n'es pas ok avec ça.
Il laissa passer quelques minutes. Le temps que le blond comprenne réellement ce qui était sous-entendu.
- Et ben t'attends quoi Marimo ? Que le soleil se lève et que les autres viennent nous rejoindre ?
Un sourire carnassier étira les lèvres du dit marimo. L'autre allait payer cet affront. Il le poussa violemment jusqu'au mur, plaquant son corps contre celui plus fin de son futur amant. Il grogna d'envie en sentant son érection déjà bien dure se plaquer entre leurs corps. Il se jeta sur les lèvres comme un affamé et bientôt les langues se touchèrent. Le baiser ne ressemblait pas à un baiser, c'était plutôt une lutte. Les langues tentaient de prendre le dessus l'une sur l'autre, les dents mordaient régulièrement celles-ci, mais aussi les lèvres. Zoro sentit à un moment une vive douleur, et le gout du fer envahit le baiser. L'autre lui avait donc explosé la lèvre. Bien. Pour le punir, le sabreur attrapa les poignets d'une main et les plaqua au-dessus de la tête du blond. Il était complètement à sa merci. Mais l'autre n'était pas d'accord, il essaya de se détacher les bras, sans succès. Tout à coup l'homme aux cheveux verts se retrouva plié en deux, après un bon coup dans les parties.
- Même pas en rêve face de gazon.
Pourtant le coup n'avait pas été assez fort pour réellement l'empêcher de continuer. Juste pouvoir se détacher. Zoro lui lança un regard noir. Il allait payer malgré tout. Il se jeta à nouveau sur lui, s'attaquant au cou blanc. Il mordait, léchait, aspirait, suçait toute la peau à cet endroit, sous les gémissements de plus en plus obscènes de son amant. Il arracha la chemise, sous un grognement et un poing dans le ventre, avant de recommencer à gouter à cette peau si délicieuse. Il sentit une main s'agripper à ses cheveux courts pour lui faire basculer la tête en arrière, le faisant lâcher le cou. Le regard plein de désir du blond lui fit presque perdre la raison, et il grogna de contentement en sentant les lèvres se poser sur les siennes. L'autre essayait de prendre la dominance, étant légèrement au-dessus de lui. Très bien, ils allaient devoir se battre pour ça. Pourtant, Zoro savait très bien qui allait se faire prendre à la fin. Mais selon qui gagnerait le combat, la position ne serait pas la même. Un fauve rugit dans son estomac en pensant à ça. En attendant, il avait un combat à gagner. Il se força à relever la tête, sentant les cheveux s'arracher à certains endroits. Ça l'excita encore plus. Il arracha le pantalon du blond, qui en échange tira un peu plus sur les cheveux. Il devait vraiment se couper les cheveux un peu plus courts, il donnait trop de prise au blond. C'était lui normalement qui devrait avoir les cheveux tirés vu sa crinière blonde. Toutefois, il avait autre chose à attraper en cet instant. Un peu plus épais et dur que des cheveux. Il remonta le long du caleçon et attrapa le sexe dans un glapissement du blond.
- Mignon ce bruit Ero-Cook.
Il sut qu'il n'aurait pas dû dire ça quand la main du cuisinier attrapa abruptement son propre sexe.
- Tu vas voir si je suis mignon temee.
Mais le sourire qu'ils avaient sur le visage montraient qu'ils s'amusaient bien. Cette bataille leur ressemblait. Ils se touchaient à travers les vêtements sans douceur, et ça les excitaient encore plus. La voix de Sanji s'éleva entre leurs deux lèvres régulièrement collées.
- Déshabille-toi.
C'était un ordre, pas une demande. Zoro sentit un frisson d'envie traverser son corps. Il en aurait ronronné. Mais jamais il ne l'avouerait.
- Oblige-moi.
- Si je t'oblige à quelque chose ça va pas être à te déshabiller.
- Si tu penses me soumettre, tu te mets le doigt dans l'œil Ero-Cook. Enfin plutôt ailleurs.
Et il lui attrapa les fesses sur ces derniers mots. Sanji en profita pour mettre une balayette et il se retrouva par terre. Un pied sur son torse presque nu, le blond s'alluma une cigarette. Il inspira fortement et se pencha pour lui souffler toute la fumée à la figure.
- Déshabille-toi j'ai dit.
Malgré toute son envie de résister encore, Zoro était bien trop excité et à l'étroit dans son pantalon pour ne pas faire ce qui venait de lui être ordonné. Le blond le relâcha, et quand l'autre fut complètement nu, il se déshabilla totalement aussi. Ils s'observèrent un moment, détaillant le corps de l'autre, s'arrêtant sans pudeur sur leur sexe bien dur. Ils étaient comme deux animaux sauvages jugeant l'adversaire. Sanji colla son dos au mur, observant toujours son amant allongé sur le sol. Il attrapa son sexe et commença à se caresser.
- Touche-toi.
Encore un ordre, qui donna un afflux de sang au niveau du pénis de l'homme aux cheveux verts. Sauf qu'il n'était pas du tout d'accord pour suivre les ordres. Il se releva et se colla au corps du blond.
- Non.
- Kuso Marimo.
Ils recommencèrent à s'embrasser, faisant balancer leurs hanches l'un vers l'autre, écrasant leur érection entre eux. Le jeu de pouvoir recommençait, et cette fois ce fut Zoro qui gagna.
- Suce-moi.
Il avait attrapé les cheveux pour descendre la tête et il vit un éclair de panique dans les yeux du blond. Ah ouais c'était peut-être un peu trop tôt pour un homme à femme de sucer un autre homme. Zoro n'y avait pas pensé sur le coup, enivré par son désir. Maintenant il regrettait un peu. Pourtant, le regard bleu se fit plus déterminé et il s'abaissa, coincé entre le mur et le corps, écartant les jambes pour gagner de l'espace. Cette position excita davantage le sabreur. Déjà il sentait le souffle sur son sexe, les mains qui passaient sur les cuisses. Il réfrénait son envie de pousser la tête du blond, le laissant prendre son temps. Mais Zoro n'était tout de même pas quelqu'un de très patient, surtout quand il s'agissait de sexe. Heureusement, avant qu'il n'explose, il sentit une langue venir doucement se poser sur son sexe. Il failli éjaculer immédiatement, ne s'attendant pas à de la douceur après la violence qu'il y avait eu entre eux depuis leur premier baiser. C'était une langue timide qui jouait avec son gland.
- Oh putain Ero Cook c'est bon.
Il pensait que ces mots allaient rassurer un peu son amant, et le pousser à être plus entreprenant. Il sut qu'il avait raison en sentant la main venir s'ajouter à la langue.
- Mmmh met la dans ta bouche.
Etrangement, aussitôt dit, aussitôt fait. Zoro poussa un gémissement plus profond en sentant la chaude humidité autour de sa queue.
- Bordel ! Tu me donnes envie de jouir.
La fellation continuait, le blond semblant plus sur de lui et donc plus audacieux. Zoro quant à lui voyait des étoiles et voulait que ce moment ne termine jamais.
- T'es vraiment une bonne suceuse Ero Cook.
Une morsure sur le bout du gland lui répondit. Aïe il n'aurait pas dû dire ça. Pourtant la pointe de douleur rajoutait du plaisir au moment. Il avait envie de plus.
- Arrête sauf si tu veux que je macule ton visage de mon sperme.
Il s'attendait à ce que le blond arrête immédiatement, mais il continua un petit peu. C'était intéressant, à voir pour une autre fois, pensa le sabreur. Il finit toutefois par se relever et ils s'embrassèrent à nouveau. Zoro sentait le pénis de son amant très chaud posé contre sa cuisse, légèrement humide d'excitation. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Il s'allongea, semblant tomber en arrière, entrainant le blond avec lui. Puis il le balança d'un coup de hanche, pour revenir au-dessus de lui. Une petite bataille s'engagea, le blond sentant que s'il lâchait la dominance, il allait y perdre beaucoup. Cela faisait beaucoup rire Zoro. Il n'y avait AUCUN moyen que ça soit le blond qui le domine. Il finit par bloquer blond et utilisa son haramaki qui trainait non loin pour lui attacher les poignets à une des attaches sur le pont. Il vit le blond commencer à paniquer.
- Arrête de t'inquiéter. Tu vas prendre ton pied comme jamais.
Cela ne fit pas diminuer l'inquiétude dans les yeux du blond, mais il arrêta de se tortiller pour se détacher. Zoro lui approcha deux doigts de la bouche.
- Suce-les comme tu sais si bien le faire.
- Crève.
Mais en disant ça, Zoro en profita pour lui insérer les doigts au fond de la gorge. Il sentit le réflexe vomitif du blond et recula un peu ses doigts pour le laisser respirer. Le blond ne bougea pas, alors Zoro commença les va et vient à travers sa bouche.
- Tu m'excites tellement putain.
- Fa gfeulfe.
L'insulte perdait de sa saveur, vu qu'il pouvait difficilement parler. Zoro finit par enlever ses doigts et l'embrassa brutalement. Il se fit mordre les lèvres et la langue par un petit blond qui ne voulait pas se soumettre si facilement. S'il savait ce qu'il allait se passer ensuite …
Zoro se mit à califourchon sur lui, un peu avancé par rapport au sexe tendu de son amant. Celui-ci frottait sur ses fesses. Il releva le bassin légèrement et fit passer les doigts entre son périnée et le ventre de Sanji. Ce dernier ouvrit de grands yeux comprenant ce qu'il allait se passer.
- Baka, j'allais pas te prendre dès la première fois, toi le playboy de ces dames.
Zoro fit entrer un doigt en lui. Le blond semblait subjuguer par cette image. Puis un deuxième doigt, dans une petite grimace. Il fit des mouvements de ciseaux pour trouver sa prostate et commença à gémir quand ce fut le cas. Il avait fermé les yeux, complètement concentré sur sa tâche. Il fut donc surpris en entendant son amant lui dire.
- Baka, là le playboy des dames il a qu'une envie c'est te sucer en même temps.
Un sourire carnassier étira leurs lèvres. Zoro s'avança un peu pour placer son sexe au niveau de la bouche du cuisinier. Il enfonça un troisième doigt en lui pendant que le sexe s'enfonçait dans la bouche ouverte. La sensation était extraordinaire de se doigter et se faire sucer en même temps. Il accéléra la préparation, ne voulant pas jouir sans avoir la queue du blond en lui.
Il finit par s'éloigner de cette bouche si agréable, ressortant les doigts de son anus. Il recula suffisamment, jusqu'à pouvoir prendre le sexe du blond dans sa bouche, le recouvrant de salive. Le corps se tendit immédiatement. Au final le blond n'avait été que très peu touché, il devait en avoir mal au sexe. Pourtant la fellation ne dura pas longtemps, déjà Zoro était à califourchon sur lui. Il fit rentrer lentement le sexe, pour éviter la douleur.
- Oh putain c'est si serré.
S'en suivit un long gémissement de la part de Sanji. Pourtant Zoro n'était pas encore complètement rentré, essayant de gérer l'inconfort de la pénétration. Il finit par s'asseoir complètement sur les hanches du blond, le sexe profondément ancré dans ses entrailles. C'est à ce moment là que Zoro se rendit compte qu'il était réellement en train de coucher avec celui qu'il aimait. Que ce n'était pas un rêve. Il ne savait pas comment c'était possible. Mais ça arrivait. Et comme dans ses fantasmes, c'était bestial et violent. Il en aurait pleuré de joie.
- Bouge marimo bordel, fais quelque chose.
Le sabreur le regarda d'un œil noir.
- Toi le soumis tu fermes ta gueule.
- Détache-moi, tu vas voir si je suis soumis.
Zoro fit un mouvement de hanche, ce qui fit gémir le blond. Il recommença encore et encore, frustrant totalement son amant. Mais il avait lui aussi envie de plus, alors il commença à s'empaler sur le sexe dressé. Ils gémissaient de plus en plus, mais cette position, pourtant dominante, manquait d'un petit quelque chose. Zoro comprit rapidement le problème. Elle manquait de brutalité, de violence, et c'était ça dont ils avaient envie. Sanji devait en être arrivé au même point, puisqu'il proposa, avec un grand sourire animal.
- Détache-moi, je vais te prendre à même le sol, je vais te faire crier à en réveiller tout l'équipage.
Le sexe du bretteur le trahit en tressautant à ces mots, ce qui agrandit le sourire du cuisinier. Zoro se sentait comme une proie face à un prédateur, et au fond, il aimait ça. Il détacha les poignets de son amant, lui roulant une pelle bien placée étant penché sur lui. A peine détachée, les mains vinrent directement s'accrocher aux fesses musclées le forçant à rapprocher leurs bassins. Puis le blond se releva, les faisant passer en position du lotus. Cela ne dura pas longtemps, car déjà il les faisait basculer sur le côté pour se retrouver au-dessus. Il commença des mouvements de hanches, lent et profond, tenant fortement le sabreur contre lui. Leurs corps semblaient fusionner, tandis que les coups de butoir accéléraient.
- Oh putain oui plus vite !
Le blond lui mordit le cou en réponse, avant d'accélérer. Pourtant, il sentait que le sabreur ne gémissait pas autant que quand il se doigtait. Le blond essaya de changer d'angle et le petit cri qui sortit de la gorge de Zoro lui confirma qu'il y a avait un endroit à toucher là-dedans absolument. Il garda cet angle et pénétra durement son amant qui n'était plus capable de faire des phrases correctes, tant le plaisir était bon. Pourtant, Sanji trouvait que ça manquait encore de violence. Il se retira complètement de son amant.
- BORDEL TEMEE TU FOUS QUOI LA ?
- Je te fais voir des étoiles tête d'épinard. Bouge de là.
Il lui montra le bord du bastingage et Zoro comprit. Il s'accouda, les genoux toujours au sol. Sanji s'approcha de lui, lui attrapant les hanches.
- Bon chien.
En disant ça il pénétra à nouveau son amant, qui l'insulta immédiatement. Mais les sensations étaient déjà de retour, leur faisant perdre leurs moyens. Sanji était à moitié couché sur son amant, le pénétrant avec la plus grande violence dont il pouvait faire preuve, mordant et griffant la peau du dos et des hanches à proximité. Il sentait qu'il allait bientôt jouir, sauf qu'il lui était impensable de jouir le premier. Il attrapa donc le sexe dressé, légèrement gluant du pré-sperme de Zoro et commença a le masturber rapidement. Il jouirait avant lui, foi de Sanji. Sauf que l'autre voulait tenir aussi, et le combat n'allait pas s'arrêter si facilement. Le blond eut toutefois une idée. Il se pencha encore plus, mordillant la peau du cou de Zoro, marquant son territoire. Le sabreur pensa immédiatement que c'était un signe d'appartenance et de soumission chez beaucoup d'animaux sauvage. Ce qui fut confirmé par les mots de son amant.
- Tu es à moi. Tu le sais que maintenant tu ne voudras jamais une autre bite que la mienne en toi. Tu veux la sentir encore et encore te prendre comme je te prends. Il y a que moi qui peut te prendre comme tu aimes.
Les mots susurrés à l'oreille, ajouté aux coups de reins et à la masturbation eurent raison de la force mentale du pauvre sabreur. Il jouit dans un dernier gémissement, le blond sentant le sperme se rependre en long traits sur le sol et sur sa main. Sentir le corps se resserrer autour de son sexe le fit jouir immédiatement à l'intérieur de son amant. Il avait gagné.
Ils s'écroulèrent tous les deux sur le sol, la respiration rapide, le cœur semblant prêt à exploser dans leur poitrine. C'était vraiment un combat nouveau, ils allaient avoir des courbatures le lendemain. Sanji alla chercher son pantalon, puis s'adossa au bastingage, toujours nu, pour s'allumer une clope. Le silence était seulement brisé par leur respiration. Puis Sanji explosa de rire, sous l'œil interrogateur du sabreur.
- Si on m'avait dit qu'on coucherait ensemble j'y aurais pas cru.
- Si j'avais su que tu suçais comme ça, j'aurais tenté bien avant.
Le rire du coq s'étrangla dans sa gorge.
- C'était que de la baise hein ?
Le cœur de Zoro se tordit. Ça faisait mal.
- Pourquoi ?
- Je demande c'est tout. Tu m'as pas l'air d'être un romantique, mais je pensais pas non plus que tu acceptais de te prendre des bites dans le cul.
Encore un nouveau coup de couteau dans le cœur.
- On en parle de toi Ero cook, qui suce une bite alors qu'il est sensé être hétéro à 100% ?
L'interpellé sembla se plonger dans ses pensées, tirant de temps en temps sur la tige de tabac.
- Pas faux.
Le silence s'allongea entre eux. Puis Sanji vint le briser.
- C'était sacrément bon en tout cas.
- C'est le moins qu'on puisse dire.
- Demain tu vas avoir du mal à marcher.
- Probablement.
A nouveau le silence. Cette fois ce fut pourtant Zoro qui prit la parole.
- On recommencera ?
Il sentit que sa voix était légèrement suppliante. Mais il ne pouvait pas faire autrement. Maintenant qu'il avait eu le blond une fois, il ne pouvait plus s'en passer. Il allait devoir cacher ses sentiments. Heureusement que dans le sexe, ils étaient trop brutaux pour montrer une once d'amour. C'était maintenant, en post orgasme, qu'il aurait eu envie de tendresse.
- Ça nous mènera où marimo ?
- De quoi ?
- De coucher ensemble à nouveau. Potentiellement régulièrement.
Le sabreur haussa les épaules.
- Tu crois vraiment qu'on peut cacher ça à l'équipage ? Que s'ils le découvrent qu'on peut dire que ce n'est qu'une histoire de cul ?
- J'en sais rien Love Cook. Essayons de pas nous faire attraper.
- Robin saura.
C'était vrai, l'archéologue savait tout. Mais qu'il la cite réveilla le dragon de la jalousie.
- Arrête de te poser des questions, et si c'est elle que tu veux, va la baiser elle au lieu de moi.
Le blond le regarda, surpris, avant de rire à nouveau. Il se fit glisser pour finir à califourchon sur son amant.
- Baka.
Il l'embrassa alors, plus doucement que les baisers qu'ils avaient échangés. Le cœur de Zoro explosa dans sa poitrine. Le baiser s'arrêta et Sanji releva son dos le surplombant.
- Ça ne marchera pas, tu le sais bien.
Encore un coup de poignard.
- Tu n'en sais rien Love Cook. J'ai encore envie de toi.
Le cuisinier sembla réfléchir. Puis il fini par faire un sourire.
- Ok. Alors baisons encore et encore jusqu'à ce qu'on se fasse démasquer. Jusqu'à ce qu'on se fasse rattraper par tout ça. On verra alors ce qu'on fait.
Ils s'embrassèrent à nouveau, la fièvre les reprenant. Ils étaient déjà partis pour un autre round. Le cœur de Zoro se mit en pause, il réfléchirait plus tard à cette histoire de juste amants. Pour l'instant la situation lui convenait. Quand il en souffrirait trop, il aviserait. La main qui lui attrapa le sexe lui fit directement oublier la discussion avec sa conscience. Son désir remontait déjà. Pour l'instant, seul comptait le plaisir.
