Disclaimer : Once Upon A Time est l'oeuvre d'Edward Kistis et d'Adam Horowitz.
Résumé : Cora revoit aux Enfers une figure inattendue.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de titres en français (34/50) + Roulette : Reine Eva
Retrouvailles en Enfer
-J'espérais te revoir.
Cora se retourne, fait face à celle qu'elle a tant haï, non sans tirer une satisfaction dans l'idée de la voir coincée, elle aussi, aux Enfers, en quête de sa tâche inachevée. Elle regrette juste qu'elle la trouve ainsi, comme elle l'a connue à ses débuts: en fille de meunier.
-J'en doute fort. Répond la mère de Regina
-Au contraire.
Alors que la femme laisse tomber un sac de foin, ses bras étant épuisés par la portée, l'ancienne reine se penche, l'aide à le ramasser. Elle qui l'avait faite trébucher jadis...
-Je voulais te revoir, Cora.
-Tu dois être fière. Ta petite-fille est littéralement la Sauveuse.
Eva sourit tristement.
-Mais au prix d'un immense sacrifice, né d'une inimitié qui aurait pu ne jamais voir le jour. Et c'est entièrement de ma faute.
La fille du meunier tressaille, croit rêver.
-J'ai été cruelle avec toi, Cora. Au lieu de t'exposer ainsi à Leopold, j'aurais dû venir te parler, te demander ce qu'il en était. A l'époque, j'étais une jeune fille vaine, jalouse, pourrie gâtée.
L'éducation qu'elle a donnée à sa fille fait sens. Eva dit regretter ses actions, et quelle meilleure rédemption que de faire en sorte que sa descendance ne devienne pas aussi snob qu'elle a pu l'être?
-Qu'est-il advenu de ton enfant?
-Je l'ai abandonnée dans un bois. Elle a été prise dans une tornade et a atteri dans un nouveau pays. Elle a été adoptée.
Elle refuse de lui révéler tout le passé de Zelena. Il est hors de question qu'elle se donne le beau rôle de la contrite qui embrasse ses pieds en repentance.
-Par ma faute.
-J'ai choisi de l'abandonner, Eva.
-Mais tu as pensé que tu n'avais pas d'autres issues que celle-ci.
Sa main se pose sur son ventre.
-J'ai été longtemps stérile... et j'ai pensé que c'était une punition pour avoir malmené une femme enceinte. Avoir privé un bébé d'un foyer.
-Aurais-tu révélé la vérité à Leopold?
La défunte la fixe dans les yeux.
-Je ne sais pas si je l'aurais fait.
Cora sent un frisson la parcourir.
-Quand j'ai tenu Blanche-Neige contre moi, un jour, j'ai pensé à toi. J'ai pensé à ma vie si j'avais été dans ta situation... et peut-être que je n'aurais rien dit non plus. Pour me protéger. Surtout pour protéger ma fille. Je ne connais pas ton histoire et pourtant, je t'ai jugée, je t'ai sacrifiée sur l'autel de la bien-pensance.
-J'aimais Leopold, tu sais. A ma manière, mais je l'ai aimé.
La Reine de Coeur s'étonne de sa propre confession.
-Alors, je suis d'autant plus criminelle. Sans doute avais-tu peur. Peut-être étais-tu en proie à un horrible chantage? Je n'en sais rien, parce que je n'ai pas cherché à te comprendre. Et en te châtiant, j'ai aussi fait du mal à l'homme que j'aime. Cette guerre entre nos filles, nos familles, elle est née de moi. Je le regrette profondément. Et plus que tout, je regrette de t'avoir fait du mal au lieu de te tendre la main. Cora, je te présente mes plus sincères excuses.
Voyant qu'elle va répliquer, la souveraine de la Forêt Enchantée enchaîne:
-Je ne m'attends pas à ton pardon. Le demander est une chose, mais je ne suis pas en droit de l'exiger de toi. Je voulais juste que tu saches que, du jour où j'ai lutté pour avoir un enfant, puis du jour où j'ai été enceinte, il ne s'est pas passé une journée sans que je n'y pense et que la honte me ronge.
La sorcière réfléchit un instant, peste avant de soupirer.
-Je n'ai pas été une mère. Pour aucune de mes filles. Je n'ai pas à te faire la leçon sur le bien ou le mal dans ce domaine. Je te pardonne, Eva. Parce que tu as eu l'audace de me le demander. Parce que tu es l'une des rares à me l'avoir demandé. Je te pardonne. Bien sincèrement.
La terre tremble puis une lumière éblouissante les aveugle avant de révéler, derrière Eva, un long escalier vers le Ciel. Cora est sa dernière tâche inachevée... quelle ironie... Pourtant, quand elle la regarde le gravir, elle ressent une sorte de paix, comme la page d'un chapitre que l'on tourne.
Une princesse a demandé pardon à la fille d'un meunier.
Celle qu'elle a été jadis n'y aurait jamais cru...
FIN
