Quels mots pourrais-je employer pour décrire ce que j'y ai vu : affreux, horrible, monstrueux cela me paraît bien petit pour exprimer ce que j'ai ressenti au moment ou j'ai pénétré dans ce ponton et que j'y ai trouvé Taichi, étendu sur le ventre, inerte. Je me suis approché de lui et l'ai retourné : il était glacé. Je voyais son visage et je ne pouvais y lire que la plus grande tristesse que j'aie vue de ma vie. J'allais pour lui prendre la main lorsque mes doigts effleurèrent une excroissance sur son poignet. Je m'arrêtais net et tourna la tête le plus lentement du monde n'arrivant pas à faire et luttant contre l'envie irrépressible qui montait en moi de m'enfuir à toutes jambes. Je finis par poser mes yeux sur cette excroissance et ce que je vis était pire que ce à quoi je m'attendais au départ : il s'était ouvert les veines et cette excroissance était son couteau de poche resté coincé dans sa chair. Je pris l'autre poignet : il était déchiqueté. Sa douleur devait être insoutenable quand il a fait ça et pourtant, il s'est tranché les deux poignets à vifs. Il était mort. Quand j'en eu pris conscience, je ne pouvais plus retenir mes larmes elles coulaient à flots accompagnées de gémissements involontaires de ma part. Je serrais Taichi contre moi le plus fort que je pouvais et répétais inlassablement :
- Pourquoi as-tu fait ça ? sale égoïste. Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi as-tu….
Mais je savais très bien pourquoi : il était mort par ma faute, parce que je ne lui avait pas rendu son amour. Mes yeux me brûlaient et pourtant, je n'arrivais à m'arrêter. Je pleurais encore et encore et je hurlais, oui, je hurlais :
- TAICHI !!!TAICHIIIIII !!!!REVIENT !! REVIENT MOI !!! Je t'aime………
Le mot était dit, et je me rendais enfin compte de la réalité : j'aimais Taichi de toutes les fibres de mon être et je l'avais toujours aimé. Je ne m'en rendais compte que maintenant alors qu'il était trop tard.
Je pleurais toujours mais je desserrais mon étreinte pour regarder son visage, le plus beau que je n'aie jamais vu. Comment avis-je pu ne pas m'en rendre compte. Je lui que je l'aimais presque à le lui hurler puis je déposa un baiser sur sa bouche glacée et inerte. C'est alors, que l'impossible se produisit : comme dans un film de science-fiction ou dans un conte de fées : Taichi ouvrait les yeux, je le sentais se réchauffer. Je l'entendais gémir. Croyant être devenu fou par la douleur je me pinçais fortement et ne réussis qu'à me faire mal. Je regardais ses poignets, ils étaient en train de se refermer comme par magie. Par réflexe, je sortis le couteau juste avant qu'il ne soit prisonnier de la chair. Je regardais de nouveau le visage de mon aimé et quand je le vis, mes pleurs cessèrent brusquement : il était réveillé, les yeux grands ouvert, sa bouche remuait, il voulait parler :
- Ya…Yamato. Je..suis…mort ?
- Non mon amour, tu ne l'est plus. Je ne sais pas comment c'est possible mais tu ne l'est plus
- Comment m'as tu appelé ?
- Mon amour…
- Tu m'aimes ?!
- Oui, plus que tout
Il m'embrassa d' une façon suffisamment fougueuse qu'il réussit à me renverser amis à la différence de la première fois, je lui rendis son baiser.
conclusion
