Auteur: Asrial
Base: Lancedragon
Genre : POV / angst
Couple : Paladine/Raistlin ; Raistlin + Nuitari
1 Entropie
2 Chapitre 2 : Neant
Lorsque j'ouvre les yeux, c'est pour trouver une fois encore l'eternel crépuscule baignant les Abysses d'un carmin flamboyant, incendiant ma chevelure, et enflammant mes nerfs et mes yeux d'une douleur sans fin.
Je suis mort.
Je suis revenu a la vie.
Encore.
Comme je le ferais pour l'eternité a venir sans que rien ne puisse venir rompre ce cycle de desespoir.
Comme le souhaite Takhisis.
Comme c'est le jeu auquel elle prend plaisir a m'en donner la nausée
Quelle importance.
Le paysage défille autours de moi sans que j'y prenne garde.
Des arbres apparaissent avant que ne se montre des animaux gracieux, quelques cygnes d'abord relèvent leur cous gracieux, me fixant avec stupefaction.
Le bras dans mon dos et l'autre soutenant mes genoux me serrent un peu plus contre une large poitrine gainée de soie blanche et bleu.
Des bras.
Ainsi donc, quelqu'un me tient contre lui.
Je devrais peut-être m'interresser a cette personne.Je n'en ai pas envie.
Sans doute un nouveau jeu de Takhisis.
Bah.
L'air se réchauffe un peu. Ou se rafraichit, je ne sais pas.. Cela ne m'interresse pas.
On me pose sur un moelleux lit couvert de fourrure puis une main repousse mes mèches blanches en arrière.
La main est un peu tremblante, un peu trop emue.
Un imperceptible sourire mort monte a mes lèvres. Ou tout au moins aurait du le faire..
Je ne sais même pas si je contrôle encore mes muscles.
je me sens si vide.
Si.abandonné.
On m'ote les lambeaux de ce qui fut ma robe, il y a longtemps.
Ce n'est pas la première fois depuis que je suis dans les Abysses qu'on me retire ainsi mes maigres oripeaux. Ce n'est sans doute pas la dernière non plus.
Que suis-je donc devenu a ainsi prendre plaisir de ces maltraitances que la Salope Noire s'amuse a m'infliger.
Quel genre de monstre coupable peut ainsi jouir de son propre viol..
Et pourtant.
N'importe quoi plutôt que ce néant glacé qui se répend dans mes membres.
N'importe quelle sensation plutôt que cet abandon de la conscience.
N'importe quoi..
Même la violence.
Même la souffrance.
Juste.
Quelque chose.
Pour moi.
Pour moi seul.
Une sensation.
Une impression.
Une presence.
Juste..Quelque chose pour m'arracher a ce mur blanc descendant sur ma conscience.
Juste. ressentir.un peu. pour une fois.
Je m'entend gémir lorsque les main fraiches s'égarent sur ma peau.
J'attend les coups.
J'attends la brulure de ma peau lorsque le fouet la marque cruellement.
J'attend cette chaleur brutale qui me distrait un instant de moi même.
Je ne mérite pas mieux.
Je mérite cette douleur.
Je suis a ma place ici.
Je n'ai que ce que je mérite.
L'attente..
Nouvelle torture.
Je frémis.
Je voudrais la supplier, l'implorer de ne pas me faire subir cette douloureuse attente, je voudrais qu'elle me déchire maintenant, qu'elle remplace le vide de mon ame par mes propres hurlements de douleurs, je ne puis supporter cette attente.
La peur..
Je l'accueillerais presque avec soulagement.
Cette vieille amie. Ma seule véritable amie.
J'ai grandis avec elle, elle m'a toujours suivit, tout au long de mon existence, discrète mais toujours en moi, invisible et pourtant si lourde en mon c?ur.
Jusqu'à ce qu'elle non plus ne parvienne plus a m'atteindre.
Quand était-ce la dernière fois ou je t'ai véritablement appréciée, petite s?ur de mon âme, quand donc pour la dernière fois es-tu parvenue a me sauver de cette morne dépression vide de sens que fut ma vie.
Je lache un cri lorsque les mains reprennent possession de mon corps.
On me soulève.
On me pose dans un grand bac d'eau chaude.
Je ne bouge pas.
Ca n'a aucun sens de se défendre.. aucune chance que quoi que ce soit change, aucune chance que mon tortionnaire prenne pitié de moi.
Pitié.
Pitié pour un monstre sans c?ur.
Pitié pour un mage qui de rien ne se soucie.
Pitié pour un mage à qui personne ne s'interresse.
Pitié. Pour l'homme que j'aurais pu être.
Pitié.Pourquoi m'avoir laisser naitre.
Grande s?ur. je n'avais pas demandé a être sauvé..
Kit. Je n'avais pas demandé à vivre.
Je n'avais pas demandé a n'être qu'un outil entre les mains de Par-Salian.
Je n'ai vecus que pour ca, n'est ce pas ?
Je n'étais qu'un outil, un objet créé pour combattre la Reine Noire.
Non. même pas cela.
Cela n'aurait été que trop d'honneur.Que trop de responsabilité aux yeux des autres.
Un champion de la Lumière ? Moi ?
Quelle plaisanterie.
Juste une gentille petite rustine a coller au flanc de la Magie et qui a finit par depasser la date de péremption.
Je n'aurais pas du survivre a mon utilité.
Je n'aurais pas du comprendre.
Que dire d'un outil qui finit par comprendre qu'on ne le prend pas en main pour lui, mais pour son usage, pour l'aide qu'il apporte, avant de le rejeter au fond de la trousse a outil, oublié et brisé, sans s'en soucier, ni de lui, ni de son avenir.
J'avais une telle frénésie a comprendre pourquoi.
Un tel désir de ressentir.
Mais un objet n'est pas créé pour ca..
Non, je n'aurais pas du survivre a mon usage.
Pauvre jouet brisé rejeté par un enfançon terrible qui de rien ne se soucie..
Ha. je suis ridicule.
Qu'ai-je donc a me poser autant de question.
Qu'ai-je donc a croire que quelqu'un a voulu mon existence.
Je ne suis qu'un second jumeaux, la petite chose fragile qui aurait du mourir a la naissance.
Il me semble vaguement qu'il fut un temps ou j'ai hait mon frère pour cela.
J'aimais cette haine.
J'aimais la sentir pulser en moi.
Au moins, y avait-il quelque chose en moi qui me poussait a aller de l'avant.Je voulais me démarquer de toi, mon frère. je voulais être moi- même..
Je voulais.
J'espèrais.
Être juste un individu a par entière.
Être, moi même. et non pas le frère malingre de Caramon.
Les mains ont repris possessions de mon corps..
J'ai peur.
Elles sont douces sur ma peau.
Elles me caressent.
Elles me possèdent sans la moindre pudeur.
L'eau chaude coule sur mon dos, entrainant avec elle sang et sueur, laissant a nu mes cicatrices, relevant d'anciennes tortures dont je ne parvient même pas a me souvenir.
Il y en a eut tellement.
Les mains frémissent en effleurant mon ventre.
Je sais ce qui va se passer.
Je sais qu'elles vont tenter de résister, de se détourner du désir qui monte lentement.
Je sais qu'elles vont echouer.
Je ne suis que cela.
Un Jouet.
Un Outil entre les mains de mes créateurs.
Jouez de moi autant que vous voudrez.
Je ne sens rien.
Je n'ai pas recut ce don.
Je n'ai pas été créé par amour.Comment aurais-je pu en recevoir un peu.
Je ne suis pas une erreur, non plus qu'un accident.
Mon frère est né de l'amour de nos parents.
Je suis né de la nécéssité des dieux.
Quel honneur.
Quelle horreur.
Tes lèvres prennent soudain possession de ma bouche, ta langue glisse sur mon palais.
Je n'ai pas besoin de relever les yeux pour savoir qui tu es.
Pourquoi m'as-tu parlé si gentiment pendant mon sommeil.
Pourquoi m'avoir donné cet infime espoir.
Ton étreinte est comme celle des autres.
Brutale, exigente, égoiste.
Tu ne m'a rien demandé.
Comment aurais-je pu me refuser pourtant.
Tu ne m'as pas dit un mot.
Mais il est vrai qu'on ne s'addresse pas a un objet.On l'utilise, on le possède. On le détruit sans remors.
Davantage encore lorsqu'on l'a créé soit même..
Je ne peux que m'étonner en sentant un peu de sang couler entre mes jambes. J'en ai tellement perdu. Comment puis-je en avoir encore dans les veines. Pauvre jouet brisé par son maitre.
J'ai mal.
Je ferme les yeux lorsque ton poids quitte mon corps meurtrit.
Je veux retenir cette souffrance.
Qu'elle soit physique ou morale m'indiffére.
Je veux juste la conserver par devers moi, la ressentir, la chérir.
Juste pour exister quelques secondes supplémentaires.
Tu me fixe froidement desormais.
Je lit sans peine la culpabilité dans ton regard lorsque tes yeux froids glisse sur mon corps immobile, couvert de bleu et de sang mélé de semence.
Peut-être un jour as-tu ressentit un peu de pitié pour moi. oserais-je dire de la tendresse ?
Non, sans doute.
Juste l'instinct du propriétaire.
Juste assez pour que ton dégout augmente maintenant d'instant en instant.
Je te répugne.
Mon abanbon te révulse.
Qu'aurais-je du faire. Refuser de te laisser prendre ce qui t'appartient ? Me rebeller contre un ordre qui m'a été imposé avant même ma naissance ?
Tu me jete au visage les restes morcellés de ma robe pour que je m'en vête au plus vite.
Tu ne supporte plus de voir mon corps nu n'est ce pas.
Je suppose que la culpabilité doit être délicieuse a savourer ainsi.
Tu as prit mon corps, tu t'en es delecté. et maintenant tu te régale a souffrir de ta joussance.
Tu me repousses violement, un air outragé au visage.
Je suis fautif.
Bien sur.
Toi tu ne peux l'être.
Je suis l'humain.Je suis faillible.
Je ne suis. que ce que tu as créé.
Inceste.
Oui, sans doute..
Je suis une partie de toi après tout. et tu viens de m'en imposer une once supplémentaire dont je sens encore la brulure.
Dites moi, pauvre humains. Dites moi, pauvres pretres servant votre maitre de par votre propre volonté, ne voudriez vous pas échanger votre place avec la mienne. Ne voudriez vous pas devenir le jouet de Paladine.
Vos mains ferme sur mes bras me laisseront des bleus. quelques uns de plus.si peu d'importance.
Suis-je dont devenu une plaie ouverte a ton flanc que tu prennes plaisir a me faire ainsi jeter dehors ?
Je croyais que tu voulais m'aider.
Je croyais.
Il y a si longtemps que j'ai compris que cela ne sert a rien.
Croire.
Sans le moindre retour.
Je t'ai si souvent prié, Paladine. Si souvent supplié dans le secret de ce qui aurait du être mon ame.
Mais que t'importe la supplique d'une pauvre poupée qui n'a d'importance que par le but qu'on lui a fixé.
Je t'ai obéit.
Je vous ai obéit.
S'il vous plait.
Accordez moi juste une faveur.
Je t'ai servis.
Je vous ai servis.
S'il vous plait.
Pretez moi juste attention un instant.
J'ai tout accepté de toi.
J'ai tout accepté de vous.
S'il vous plait.
Liberez moi..
A suivre
Base: Lancedragon
Genre : POV / angst
Couple : Paladine/Raistlin ; Raistlin + Nuitari
1 Entropie
2 Chapitre 2 : Neant
Lorsque j'ouvre les yeux, c'est pour trouver une fois encore l'eternel crépuscule baignant les Abysses d'un carmin flamboyant, incendiant ma chevelure, et enflammant mes nerfs et mes yeux d'une douleur sans fin.
Je suis mort.
Je suis revenu a la vie.
Encore.
Comme je le ferais pour l'eternité a venir sans que rien ne puisse venir rompre ce cycle de desespoir.
Comme le souhaite Takhisis.
Comme c'est le jeu auquel elle prend plaisir a m'en donner la nausée
Quelle importance.
Le paysage défille autours de moi sans que j'y prenne garde.
Des arbres apparaissent avant que ne se montre des animaux gracieux, quelques cygnes d'abord relèvent leur cous gracieux, me fixant avec stupefaction.
Le bras dans mon dos et l'autre soutenant mes genoux me serrent un peu plus contre une large poitrine gainée de soie blanche et bleu.
Des bras.
Ainsi donc, quelqu'un me tient contre lui.
Je devrais peut-être m'interresser a cette personne.Je n'en ai pas envie.
Sans doute un nouveau jeu de Takhisis.
Bah.
L'air se réchauffe un peu. Ou se rafraichit, je ne sais pas.. Cela ne m'interresse pas.
On me pose sur un moelleux lit couvert de fourrure puis une main repousse mes mèches blanches en arrière.
La main est un peu tremblante, un peu trop emue.
Un imperceptible sourire mort monte a mes lèvres. Ou tout au moins aurait du le faire..
Je ne sais même pas si je contrôle encore mes muscles.
je me sens si vide.
Si.abandonné.
On m'ote les lambeaux de ce qui fut ma robe, il y a longtemps.
Ce n'est pas la première fois depuis que je suis dans les Abysses qu'on me retire ainsi mes maigres oripeaux. Ce n'est sans doute pas la dernière non plus.
Que suis-je donc devenu a ainsi prendre plaisir de ces maltraitances que la Salope Noire s'amuse a m'infliger.
Quel genre de monstre coupable peut ainsi jouir de son propre viol..
Et pourtant.
N'importe quoi plutôt que ce néant glacé qui se répend dans mes membres.
N'importe quelle sensation plutôt que cet abandon de la conscience.
N'importe quoi..
Même la violence.
Même la souffrance.
Juste.
Quelque chose.
Pour moi.
Pour moi seul.
Une sensation.
Une impression.
Une presence.
Juste..Quelque chose pour m'arracher a ce mur blanc descendant sur ma conscience.
Juste. ressentir.un peu. pour une fois.
Je m'entend gémir lorsque les main fraiches s'égarent sur ma peau.
J'attend les coups.
J'attends la brulure de ma peau lorsque le fouet la marque cruellement.
J'attend cette chaleur brutale qui me distrait un instant de moi même.
Je ne mérite pas mieux.
Je mérite cette douleur.
Je suis a ma place ici.
Je n'ai que ce que je mérite.
L'attente..
Nouvelle torture.
Je frémis.
Je voudrais la supplier, l'implorer de ne pas me faire subir cette douloureuse attente, je voudrais qu'elle me déchire maintenant, qu'elle remplace le vide de mon ame par mes propres hurlements de douleurs, je ne puis supporter cette attente.
La peur..
Je l'accueillerais presque avec soulagement.
Cette vieille amie. Ma seule véritable amie.
J'ai grandis avec elle, elle m'a toujours suivit, tout au long de mon existence, discrète mais toujours en moi, invisible et pourtant si lourde en mon c?ur.
Jusqu'à ce qu'elle non plus ne parvienne plus a m'atteindre.
Quand était-ce la dernière fois ou je t'ai véritablement appréciée, petite s?ur de mon âme, quand donc pour la dernière fois es-tu parvenue a me sauver de cette morne dépression vide de sens que fut ma vie.
Je lache un cri lorsque les mains reprennent possession de mon corps.
On me soulève.
On me pose dans un grand bac d'eau chaude.
Je ne bouge pas.
Ca n'a aucun sens de se défendre.. aucune chance que quoi que ce soit change, aucune chance que mon tortionnaire prenne pitié de moi.
Pitié.
Pitié pour un monstre sans c?ur.
Pitié pour un mage qui de rien ne se soucie.
Pitié pour un mage à qui personne ne s'interresse.
Pitié. Pour l'homme que j'aurais pu être.
Pitié.Pourquoi m'avoir laisser naitre.
Grande s?ur. je n'avais pas demandé a être sauvé..
Kit. Je n'avais pas demandé à vivre.
Je n'avais pas demandé a n'être qu'un outil entre les mains de Par-Salian.
Je n'ai vecus que pour ca, n'est ce pas ?
Je n'étais qu'un outil, un objet créé pour combattre la Reine Noire.
Non. même pas cela.
Cela n'aurait été que trop d'honneur.Que trop de responsabilité aux yeux des autres.
Un champion de la Lumière ? Moi ?
Quelle plaisanterie.
Juste une gentille petite rustine a coller au flanc de la Magie et qui a finit par depasser la date de péremption.
Je n'aurais pas du survivre a mon utilité.
Je n'aurais pas du comprendre.
Que dire d'un outil qui finit par comprendre qu'on ne le prend pas en main pour lui, mais pour son usage, pour l'aide qu'il apporte, avant de le rejeter au fond de la trousse a outil, oublié et brisé, sans s'en soucier, ni de lui, ni de son avenir.
J'avais une telle frénésie a comprendre pourquoi.
Un tel désir de ressentir.
Mais un objet n'est pas créé pour ca..
Non, je n'aurais pas du survivre a mon usage.
Pauvre jouet brisé rejeté par un enfançon terrible qui de rien ne se soucie..
Ha. je suis ridicule.
Qu'ai-je donc a me poser autant de question.
Qu'ai-je donc a croire que quelqu'un a voulu mon existence.
Je ne suis qu'un second jumeaux, la petite chose fragile qui aurait du mourir a la naissance.
Il me semble vaguement qu'il fut un temps ou j'ai hait mon frère pour cela.
J'aimais cette haine.
J'aimais la sentir pulser en moi.
Au moins, y avait-il quelque chose en moi qui me poussait a aller de l'avant.Je voulais me démarquer de toi, mon frère. je voulais être moi- même..
Je voulais.
J'espèrais.
Être juste un individu a par entière.
Être, moi même. et non pas le frère malingre de Caramon.
Les mains ont repris possessions de mon corps..
J'ai peur.
Elles sont douces sur ma peau.
Elles me caressent.
Elles me possèdent sans la moindre pudeur.
L'eau chaude coule sur mon dos, entrainant avec elle sang et sueur, laissant a nu mes cicatrices, relevant d'anciennes tortures dont je ne parvient même pas a me souvenir.
Il y en a eut tellement.
Les mains frémissent en effleurant mon ventre.
Je sais ce qui va se passer.
Je sais qu'elles vont tenter de résister, de se détourner du désir qui monte lentement.
Je sais qu'elles vont echouer.
Je ne suis que cela.
Un Jouet.
Un Outil entre les mains de mes créateurs.
Jouez de moi autant que vous voudrez.
Je ne sens rien.
Je n'ai pas recut ce don.
Je n'ai pas été créé par amour.Comment aurais-je pu en recevoir un peu.
Je ne suis pas une erreur, non plus qu'un accident.
Mon frère est né de l'amour de nos parents.
Je suis né de la nécéssité des dieux.
Quel honneur.
Quelle horreur.
Tes lèvres prennent soudain possession de ma bouche, ta langue glisse sur mon palais.
Je n'ai pas besoin de relever les yeux pour savoir qui tu es.
Pourquoi m'as-tu parlé si gentiment pendant mon sommeil.
Pourquoi m'avoir donné cet infime espoir.
Ton étreinte est comme celle des autres.
Brutale, exigente, égoiste.
Tu ne m'a rien demandé.
Comment aurais-je pu me refuser pourtant.
Tu ne m'as pas dit un mot.
Mais il est vrai qu'on ne s'addresse pas a un objet.On l'utilise, on le possède. On le détruit sans remors.
Davantage encore lorsqu'on l'a créé soit même..
Je ne peux que m'étonner en sentant un peu de sang couler entre mes jambes. J'en ai tellement perdu. Comment puis-je en avoir encore dans les veines. Pauvre jouet brisé par son maitre.
J'ai mal.
Je ferme les yeux lorsque ton poids quitte mon corps meurtrit.
Je veux retenir cette souffrance.
Qu'elle soit physique ou morale m'indiffére.
Je veux juste la conserver par devers moi, la ressentir, la chérir.
Juste pour exister quelques secondes supplémentaires.
Tu me fixe froidement desormais.
Je lit sans peine la culpabilité dans ton regard lorsque tes yeux froids glisse sur mon corps immobile, couvert de bleu et de sang mélé de semence.
Peut-être un jour as-tu ressentit un peu de pitié pour moi. oserais-je dire de la tendresse ?
Non, sans doute.
Juste l'instinct du propriétaire.
Juste assez pour que ton dégout augmente maintenant d'instant en instant.
Je te répugne.
Mon abanbon te révulse.
Qu'aurais-je du faire. Refuser de te laisser prendre ce qui t'appartient ? Me rebeller contre un ordre qui m'a été imposé avant même ma naissance ?
Tu me jete au visage les restes morcellés de ma robe pour que je m'en vête au plus vite.
Tu ne supporte plus de voir mon corps nu n'est ce pas.
Je suppose que la culpabilité doit être délicieuse a savourer ainsi.
Tu as prit mon corps, tu t'en es delecté. et maintenant tu te régale a souffrir de ta joussance.
Tu me repousses violement, un air outragé au visage.
Je suis fautif.
Bien sur.
Toi tu ne peux l'être.
Je suis l'humain.Je suis faillible.
Je ne suis. que ce que tu as créé.
Inceste.
Oui, sans doute..
Je suis une partie de toi après tout. et tu viens de m'en imposer une once supplémentaire dont je sens encore la brulure.
Dites moi, pauvre humains. Dites moi, pauvres pretres servant votre maitre de par votre propre volonté, ne voudriez vous pas échanger votre place avec la mienne. Ne voudriez vous pas devenir le jouet de Paladine.
Vos mains ferme sur mes bras me laisseront des bleus. quelques uns de plus.si peu d'importance.
Suis-je dont devenu une plaie ouverte a ton flanc que tu prennes plaisir a me faire ainsi jeter dehors ?
Je croyais que tu voulais m'aider.
Je croyais.
Il y a si longtemps que j'ai compris que cela ne sert a rien.
Croire.
Sans le moindre retour.
Je t'ai si souvent prié, Paladine. Si souvent supplié dans le secret de ce qui aurait du être mon ame.
Mais que t'importe la supplique d'une pauvre poupée qui n'a d'importance que par le but qu'on lui a fixé.
Je t'ai obéit.
Je vous ai obéit.
S'il vous plait.
Accordez moi juste une faveur.
Je t'ai servis.
Je vous ai servis.
S'il vous plait.
Pretez moi juste attention un instant.
J'ai tout accepté de toi.
J'ai tout accepté de vous.
S'il vous plait.
Liberez moi..
A suivre
