Auteur: Asrial
Base: Lancedragon
Genre : POV / angst / Song fic
Couple : Raistlin X Nuitari
(NdAs: faut que j'arrete d'écouter du Monteverdi quand j'écris une fic, c'est pas spécialement réjouissant)
1 Enthalpie
2
(Song: Lament of arianna by Monteverdi / Addio from La traviata by Verdi (Ndas: on fait dans le culturel ^^;;;; je m'excuse auprès des ceux-ce causant l'italien, j'espère ne pas avoir fait de trop grosses conneries.))
|Lasciatemi morire |Laissez moi mourir | |Lasciatemi morire |Laissez moi mourir | |E che volete voi che mi conforte |Comment pourrais-je être consolé | |In cosi dura sorte |De ce cruel destin | |In cosi gran martire |De cette atroce souffrance | |Lasciatemi morire |Laissez moi mourir |
Je frissonne doucement sous la faible brise du début de soirée.
Un pauvre sourire étire mollement mes lèvres lorsqu'une petite grive surexitée passe devant la maison en rasant l'herbe, chantant le renouveau du printemps tandis que quelque femelles émoustillées fixent le male virevoltant devant la porte du petit cottage..
Le fauteuil a bascule sur lequel m'a laissé nuitari grince doucement a chaque mouvement, étrangement rassurant dans ce décors aussi agréable que profondément naif.
Je suis de retour sur Krynn.
Moins de dix ans se sont écoulées depuis que le Portail s'était refermé sur moi. moins de dix ans. alors que cela m'avait parut durer toute une éternité..
Je me met a somnoler a moitié.
Ce soir, je suis tout seul dans la petit maison, au milieu de nulle part, qui est depuis des millénaire le sanctuaire de la petite lune noire.
Il m'a amené ici.
Il m'a demandé d'y rester.
Il m'a.demandé. A moi. si j'accepterais de rester avec lui..
Il m'a demandé..
Je soupire lentement.
Je me sens bien ici...
Je me sens bien seul.
Une grosse tête poilue se pose sur ma cuisse, me fixant de ses grand yeux mouillés et trempant ma cuisse de bave.
Le gros chien de berger gémit un peu avant de me montrer sa gamelle vide.
L'animal me jete a nouveau un regard éperdu d'amour pour son estomac avant de me lecher la main.
Je ne puis me retenir et part d'un petit rire..
Un vrai rire.
Le premier depuis.depuis mes 5 ans..
Chien me jète un regard de reproche, récupère sa gamelle et s'éloigne, la queue raide de dignité outragée.
C'est animal est un puit sans fond. Tout comme son maitre d'ailleurs.Et il semble trouver particulièrement amusant de m'utiliser comme oreiller. Chien, pas son maitre. Quoique je subodore que Nuitari adorerais prendre la place du cabot dans mon lit.
Je dois bien avouer que je préfererais aussi. Le poil de dieu gratte moins que le poil de chien..
Je me sens bien ici.
Je me sent bien avec nuitari.
Un mois que je suis ici.
Un mois que Nuitari me couve jour et nuit.
Un mois qu'il m'apprend a vivre avec une patience a toute épreuve.
Un mois qu'il supporte mes humeurs. ou plutôt. mon absence d'humeur.
Cette peur qui m'embrume le cerveau dès que quiconque s'approche de moi.
Cette terreur débilitante qui m'arrache tout sensation du plus loin que je sens sa présence.
Il ne semble pas s'en offusquer.
|Addio, del passato |Adieu, Passé | |Bei sogni ridenti |Au revoir a ces rèves d'heureux | |Le rose del volto |jours enfuits | |Gia sono pallienti |Même les roses en moi | | |De leur épines se sont émoussés |
Une main se pose sur mon épaule et se retire immédiatement, avant même que j'ai put me raidir, laissant sur mes épaules un gilet de laine.
Je bat des paupières, un peu étonné.
La nuit est déjà largement entamée, laissant Lunitari seule dans le ciel.
La voix douce de nuitari franchit la brume envellopant mon cerveau, me reprochant doucement d'être resté si longtemps dans le froid.
Il me guide jusque devant la cheminée et me fait m'asseoir dans un profond canapé.
Je m'y recroqueville comme une huitre devant le citron et referme les doigts sur la tasse de thé qu'il me propose.
Il propose toujours.
Jamais il ne m'impose quoi que ce soit.
Chien saute sur le canapé et reprend sa place préférée, ses grosses pattes humides sur mes cuisses et ma grosse tête baveuse sur mon torse.
Je ne bouge pas
J'en suis incapable
Nuitari rale un peu après Chien qui se contente de rouler la langue en mirliton, synonyme de grande hilarité chez lui.
Je ne suis pas parvenu a determiner le degré d'intelligence de Chien.je n'y ai pas vraiment pensé non plus.
Nuitari est accroupi devant moi.
Il répete sa question pour une énième fois avant que je ne parvienne a focaliser mon regard sur lui.
Il se relève et me tends la main
Il est patient.
Infinement patient.
Je me lève mais ne lui prend pas la main.
Il ne s'en offusque pas et me souris. Si doucement.Si tendrement..
Je sens une douce chaleur monter en moi, vite réprimée par le froid colonisant mon c?ur.
Chien me pousse vers la salle de bain où m'attends une baignoire remplie d'eau chaude.
Je me laisse devetir et m'asseoit dans l'eau comme on me le demande.
Ce n'est pas que je ne veuille pas le faire moi même ou que je m'amuse a le tenter..
Juste.
Que je suis incapable de m'occuper de moi..
Que je me sens incapable de m'occuper de mon corps. je me répugne tellement. Je me dégoute a un point..J'ai.
Tellement honte.
|Le gioje i dolori |Les joies, les peines | |Tra poco avran fine |Seront bientôt finies | |La tomba ai mortali |La tombe etreint | |Di tutto e cinfine |Tous les mortels |
Je me recroqueville dans l'eau tandis que nuitari m'y rejoint, veillant comme toujours a ne pas me toucher plus qu'il n'est necessaire.
Il n'est que patience avec moi.
Il n'est que douceur et tendresse.
Tout ce que j'ai toujours voulu.
Et je suis incapable d'y répondre ou de lui montrer ma gratitude.
Les mains du jeune dieu effleurent ma nuque lorsqu'il me lave les cheveux. Sa main glisse sous mon menton et me relève la tête en arrière.
Son sourire est si doux.
Gentiement, il essuye le savon sur mon front avant qu'il ne me tombe dans les yeux et me rince les cheveux longuement, prenant plaisir a jouer avec mes mèches aussi blanches que la tunique de lin qui m'attends a coté de la baignoire.
Ses gestes sont incroyablemment intimes, emplit de sensualité naturelle et de désir réprimé.
Pourtant.
Je ne me sens pas menacé.
Pas comme avec Paladine.
Pas comme avec Takhisis.
Je me sens. En sécurité.
Je me sens si bien que je pourrais fermer les yeux et m'abandonner sur sa poitrine comme un petit chaton entre les pattes de sa mère.
Je ne me comprend pas.
Mon corps s'abandonne entre ses mains, offert.
Offert comme il ne l'a jamais été pour aucun autre.
Je sens son désir.
Brulant.
Intense.
Chaque jour plus violent..
Et pourtant.
Pas un seul geste déplacé.
Pas une seule demande.
Rien.
Ses mains glissent sur mon torse.
Je me raidit un peu.
Je me suis trompé.
N'est ce pas..
Tu te leve soudain, m'enjambe et te rasseoit devant moi avant de poser ta tête sur mes genoux serrés
Je ne comprend pas..
Tu me jete un petit regard doux qui me réchauffe fugitivement.
Je ne bouge pas, les bras posés sur mes cuisses comme je suis entré dans la baignoire.La mosaique de la salle de bain est belle quand même.
L'eau froide et surtout une énorme lèche sur le dos de Chien me tire de ma torpeur.
Nuitari dors contre moi, abandonné, tout en confiance.
J'ai envie de me secouer.
Pour la première fois depuis ce qui me semble des siècles, j'ai envie de faire quelque chose, envie de me bouger.
Envie.
De vivre.
Envie.
D'être là.
Je me sens trembler.
J'ai envie d'être présent..
Mes larmes coulent sur mes joues sans que je puisse les retenir.
J'ai si peur..
Je veux être là..
Pour lui.
Nuitari s'éveille en sursaut et me fixe d'un air désolé.Il s'éloigne de moi rapidement et sort de la baignoire..
Je me sent mal.
J'ai honte.
Tellement honte.
Tu me fixes avec un air que je ne connais pas..
J'ai peur.
De la colère.
Tu es en colère maintenant.
Tu me sèche rapidement, me fais enfiler ma tunique puis me guide jusqu'à ma chambre ou tu me laisse, seul.
Chien renifle avec hauteur puis suis son maitre fulminant a l'étage.
|Non lagrima o fiore |Ni larmes, ni fleurs | |Avra la mia fossa |Ne tomberons sur mon tombeau | |Non croce col nome |Pas même un simple nom | |Che copra quest'ossa |Pour couvrir mes os |
Je ne sais pas ce que j'ai fait comme bétise. je ne comprends pas..
Juste.
Que.
J'ai brisé sa tendresse.
Il me hait maintenant.
Il me hait.
Et c'est ma faute.
C'est toujours ma faute.
Il m'a offert plus que tout ce que j'étais en droit d'esperer de lui.
De quiconque.
Et je l'ai repoussé.
Je prend le verre d'eau près de mon lit et le porte a mes lèvres.
D'une facon ou d'une autre.
Il ne veux plus de moi.
Cela fait si mal.
Je ne comprends pas.
Je ne ressent rien.
D'habitude.
Et maintenant.
J'ai si mal de voir sa colère.
Je souffre tellement de le voir me hair..
Je tremble..
J'hésite a aller le voir.
Je veux me lever.
Je n'y parvient pas.
Mes jambes refusent de me porter. Aussi mortes et incapables de répondre a mes ordres que mon c?ur malade.
La douleur de ma main remplace brutalement celle de mon âme morcellée par ma faute. encore une fois.Comme toujours. A jamais.
Mortel.
Mon sang coule sur le tapis.
Je suis. mortel..
Les échardes de verres brillent sous les rayons laiteux de la lune blanche se levant a peine.
A nouveau..
A grandes giclées.
De mon poignet.
Je suis maladroit en plus d'être incapable.
Je devrais oter le bout de verre saillant de mon poignet.
Encore une longue giclée souillant davantage mon pantalon.
Je devrais me faire un garrot.
Comme une hypnose malsaine.
Je n'ais pas fait exprès..
J'ai froid.
Parole.
Un froid que je connais bien.
J'oublie déjà Nuitari.
Je connais cette douleur..
Rien n'a plus d'importance.
Je la connnais depuis si longtemps. petite s?ur.
Rien n'a jamais eut d'importance n'est ce pas..
Peur..
Bien été fol de croire a une quelconque rédemption.
Pauvre imbécile.
Oui..
Un pauvre imbécile.
C'est ce que je suis.
.Pourquoi me regarde tu comme ca, nuitari ?
Je suis un imbécile.
Tu as raison.
|L'amore d'alfredo |Même l'amour d'alfredo | |Per fino mi manca |Est par trop misérable | |Conforto sostegno |Pour réconforter et soutenir | |Dell'anima stanca |Mon esprit las |
A suivre
Base: Lancedragon
Genre : POV / angst / Song fic
Couple : Raistlin X Nuitari
(NdAs: faut que j'arrete d'écouter du Monteverdi quand j'écris une fic, c'est pas spécialement réjouissant)
1 Enthalpie
2
(Song: Lament of arianna by Monteverdi / Addio from La traviata by Verdi (Ndas: on fait dans le culturel ^^;;;; je m'excuse auprès des ceux-ce causant l'italien, j'espère ne pas avoir fait de trop grosses conneries.))
|Lasciatemi morire |Laissez moi mourir | |Lasciatemi morire |Laissez moi mourir | |E che volete voi che mi conforte |Comment pourrais-je être consolé | |In cosi dura sorte |De ce cruel destin | |In cosi gran martire |De cette atroce souffrance | |Lasciatemi morire |Laissez moi mourir |
Je frissonne doucement sous la faible brise du début de soirée.
Un pauvre sourire étire mollement mes lèvres lorsqu'une petite grive surexitée passe devant la maison en rasant l'herbe, chantant le renouveau du printemps tandis que quelque femelles émoustillées fixent le male virevoltant devant la porte du petit cottage..
Le fauteuil a bascule sur lequel m'a laissé nuitari grince doucement a chaque mouvement, étrangement rassurant dans ce décors aussi agréable que profondément naif.
Je suis de retour sur Krynn.
Moins de dix ans se sont écoulées depuis que le Portail s'était refermé sur moi. moins de dix ans. alors que cela m'avait parut durer toute une éternité..
Je me met a somnoler a moitié.
Ce soir, je suis tout seul dans la petit maison, au milieu de nulle part, qui est depuis des millénaire le sanctuaire de la petite lune noire.
Il m'a amené ici.
Il m'a demandé d'y rester.
Il m'a.demandé. A moi. si j'accepterais de rester avec lui..
Il m'a demandé..
Je soupire lentement.
Je me sens bien ici...
Je me sens bien seul.
Une grosse tête poilue se pose sur ma cuisse, me fixant de ses grand yeux mouillés et trempant ma cuisse de bave.
Le gros chien de berger gémit un peu avant de me montrer sa gamelle vide.
L'animal me jete a nouveau un regard éperdu d'amour pour son estomac avant de me lecher la main.
Je ne puis me retenir et part d'un petit rire..
Un vrai rire.
Le premier depuis.depuis mes 5 ans..
Chien me jète un regard de reproche, récupère sa gamelle et s'éloigne, la queue raide de dignité outragée.
C'est animal est un puit sans fond. Tout comme son maitre d'ailleurs.Et il semble trouver particulièrement amusant de m'utiliser comme oreiller. Chien, pas son maitre. Quoique je subodore que Nuitari adorerais prendre la place du cabot dans mon lit.
Je dois bien avouer que je préfererais aussi. Le poil de dieu gratte moins que le poil de chien..
Je me sens bien ici.
Je me sent bien avec nuitari.
Un mois que je suis ici.
Un mois que Nuitari me couve jour et nuit.
Un mois qu'il m'apprend a vivre avec une patience a toute épreuve.
Un mois qu'il supporte mes humeurs. ou plutôt. mon absence d'humeur.
Cette peur qui m'embrume le cerveau dès que quiconque s'approche de moi.
Cette terreur débilitante qui m'arrache tout sensation du plus loin que je sens sa présence.
Il ne semble pas s'en offusquer.
|Addio, del passato |Adieu, Passé | |Bei sogni ridenti |Au revoir a ces rèves d'heureux | |Le rose del volto |jours enfuits | |Gia sono pallienti |Même les roses en moi | | |De leur épines se sont émoussés |
Une main se pose sur mon épaule et se retire immédiatement, avant même que j'ai put me raidir, laissant sur mes épaules un gilet de laine.
Je bat des paupières, un peu étonné.
La nuit est déjà largement entamée, laissant Lunitari seule dans le ciel.
La voix douce de nuitari franchit la brume envellopant mon cerveau, me reprochant doucement d'être resté si longtemps dans le froid.
Il me guide jusque devant la cheminée et me fait m'asseoir dans un profond canapé.
Je m'y recroqueville comme une huitre devant le citron et referme les doigts sur la tasse de thé qu'il me propose.
Il propose toujours.
Jamais il ne m'impose quoi que ce soit.
Chien saute sur le canapé et reprend sa place préférée, ses grosses pattes humides sur mes cuisses et ma grosse tête baveuse sur mon torse.
Je ne bouge pas
J'en suis incapable
Nuitari rale un peu après Chien qui se contente de rouler la langue en mirliton, synonyme de grande hilarité chez lui.
Je ne suis pas parvenu a determiner le degré d'intelligence de Chien.je n'y ai pas vraiment pensé non plus.
Nuitari est accroupi devant moi.
Il répete sa question pour une énième fois avant que je ne parvienne a focaliser mon regard sur lui.
Il se relève et me tends la main
Il est patient.
Infinement patient.
Je me lève mais ne lui prend pas la main.
Il ne s'en offusque pas et me souris. Si doucement.Si tendrement..
Je sens une douce chaleur monter en moi, vite réprimée par le froid colonisant mon c?ur.
Chien me pousse vers la salle de bain où m'attends une baignoire remplie d'eau chaude.
Je me laisse devetir et m'asseoit dans l'eau comme on me le demande.
Ce n'est pas que je ne veuille pas le faire moi même ou que je m'amuse a le tenter..
Juste.
Que je suis incapable de m'occuper de moi..
Que je me sens incapable de m'occuper de mon corps. je me répugne tellement. Je me dégoute a un point..J'ai.
Tellement honte.
|Le gioje i dolori |Les joies, les peines | |Tra poco avran fine |Seront bientôt finies | |La tomba ai mortali |La tombe etreint | |Di tutto e cinfine |Tous les mortels |
Je me recroqueville dans l'eau tandis que nuitari m'y rejoint, veillant comme toujours a ne pas me toucher plus qu'il n'est necessaire.
Il n'est que patience avec moi.
Il n'est que douceur et tendresse.
Tout ce que j'ai toujours voulu.
Et je suis incapable d'y répondre ou de lui montrer ma gratitude.
Les mains du jeune dieu effleurent ma nuque lorsqu'il me lave les cheveux. Sa main glisse sous mon menton et me relève la tête en arrière.
Son sourire est si doux.
Gentiement, il essuye le savon sur mon front avant qu'il ne me tombe dans les yeux et me rince les cheveux longuement, prenant plaisir a jouer avec mes mèches aussi blanches que la tunique de lin qui m'attends a coté de la baignoire.
Ses gestes sont incroyablemment intimes, emplit de sensualité naturelle et de désir réprimé.
Pourtant.
Je ne me sens pas menacé.
Pas comme avec Paladine.
Pas comme avec Takhisis.
Je me sens. En sécurité.
Je me sens si bien que je pourrais fermer les yeux et m'abandonner sur sa poitrine comme un petit chaton entre les pattes de sa mère.
Je ne me comprend pas.
Mon corps s'abandonne entre ses mains, offert.
Offert comme il ne l'a jamais été pour aucun autre.
Je sens son désir.
Brulant.
Intense.
Chaque jour plus violent..
Et pourtant.
Pas un seul geste déplacé.
Pas une seule demande.
Rien.
Ses mains glissent sur mon torse.
Je me raidit un peu.
Je me suis trompé.
N'est ce pas..
Tu te leve soudain, m'enjambe et te rasseoit devant moi avant de poser ta tête sur mes genoux serrés
Je ne comprend pas..
Tu me jete un petit regard doux qui me réchauffe fugitivement.
Je ne bouge pas, les bras posés sur mes cuisses comme je suis entré dans la baignoire.La mosaique de la salle de bain est belle quand même.
L'eau froide et surtout une énorme lèche sur le dos de Chien me tire de ma torpeur.
Nuitari dors contre moi, abandonné, tout en confiance.
J'ai envie de me secouer.
Pour la première fois depuis ce qui me semble des siècles, j'ai envie de faire quelque chose, envie de me bouger.
Envie.
De vivre.
Envie.
D'être là.
Je me sens trembler.
J'ai envie d'être présent..
Mes larmes coulent sur mes joues sans que je puisse les retenir.
J'ai si peur..
Je veux être là..
Pour lui.
Nuitari s'éveille en sursaut et me fixe d'un air désolé.Il s'éloigne de moi rapidement et sort de la baignoire..
Je me sent mal.
J'ai honte.
Tellement honte.
Tu me fixes avec un air que je ne connais pas..
J'ai peur.
De la colère.
Tu es en colère maintenant.
Tu me sèche rapidement, me fais enfiler ma tunique puis me guide jusqu'à ma chambre ou tu me laisse, seul.
Chien renifle avec hauteur puis suis son maitre fulminant a l'étage.
|Non lagrima o fiore |Ni larmes, ni fleurs | |Avra la mia fossa |Ne tomberons sur mon tombeau | |Non croce col nome |Pas même un simple nom | |Che copra quest'ossa |Pour couvrir mes os |
Je ne sais pas ce que j'ai fait comme bétise. je ne comprends pas..
Juste.
Que.
J'ai brisé sa tendresse.
Il me hait maintenant.
Il me hait.
Et c'est ma faute.
C'est toujours ma faute.
Il m'a offert plus que tout ce que j'étais en droit d'esperer de lui.
De quiconque.
Et je l'ai repoussé.
Je prend le verre d'eau près de mon lit et le porte a mes lèvres.
D'une facon ou d'une autre.
Il ne veux plus de moi.
Cela fait si mal.
Je ne comprends pas.
Je ne ressent rien.
D'habitude.
Et maintenant.
J'ai si mal de voir sa colère.
Je souffre tellement de le voir me hair..
Je tremble..
J'hésite a aller le voir.
Je veux me lever.
Je n'y parvient pas.
Mes jambes refusent de me porter. Aussi mortes et incapables de répondre a mes ordres que mon c?ur malade.
La douleur de ma main remplace brutalement celle de mon âme morcellée par ma faute. encore une fois.Comme toujours. A jamais.
Mortel.
Mon sang coule sur le tapis.
Je suis. mortel..
Les échardes de verres brillent sous les rayons laiteux de la lune blanche se levant a peine.
A nouveau..
A grandes giclées.
De mon poignet.
Je suis maladroit en plus d'être incapable.
Je devrais oter le bout de verre saillant de mon poignet.
Encore une longue giclée souillant davantage mon pantalon.
Je devrais me faire un garrot.
Comme une hypnose malsaine.
Je n'ais pas fait exprès..
J'ai froid.
Parole.
Un froid que je connais bien.
J'oublie déjà Nuitari.
Je connais cette douleur..
Rien n'a plus d'importance.
Je la connnais depuis si longtemps. petite s?ur.
Rien n'a jamais eut d'importance n'est ce pas..
Peur..
Bien été fol de croire a une quelconque rédemption.
Pauvre imbécile.
Oui..
Un pauvre imbécile.
C'est ce que je suis.
.Pourquoi me regarde tu comme ca, nuitari ?
Je suis un imbécile.
Tu as raison.
|L'amore d'alfredo |Même l'amour d'alfredo | |Per fino mi manca |Est par trop misérable | |Conforto sostegno |Pour réconforter et soutenir | |Dell'anima stanca |Mon esprit las |
A suivre
