VIS TA VIE
- 4 : La fin ! -
Petit à petit, Harry relâcha son étreinte. Il lui sembla qu'au même moment, tout ce qu'il avait de plus cher au monde le quittait. Soudain, conscient de son geste, de son erreur, il fit quelques pas en arrière, tout en ne quittant pas Ginny des yeux. Plus que tout, il détestait ce regard plein de pitié qu'elle avait. Comme si elle était désolée pour lui, comme si elle ne l'aimait pas comme il l'aimait. Et là encore, la vérité le frappa. Elle ne l'aimait pas. Elle ne lui avait d'ailleurs jamais fait espérer quoique ce soit.
Quant à Ginny, elle ne sut que faire quand elle sentit Harry s'écarter d'elle. Bien sûr, elle aurait voulu le retenir, ne pas lui faire sentir qu'il avait dépasser la limite entre l'amitié et l'amour. Elle savait trop bien que désormais, il allait s'éloigner d'elle, tant physiquement que mentalement. Il voudrait construire un mur entre eux et ne plus parler de ce qui s'était passé. Mais Ginny n'était pas prête à abandonner cette amitié qu'elle avait si tardivement acquise.
" Je suis désolée. " dit-elle.
Harry lui sourit tendrement. " Tu n'as pas à l'être. Tu n'as rien fait."
" A l'évidence, je t'ai fait croire qu'il y avait quelque chose... "
" Rien du tout. C'est moi… Mais je pensais que c'était réciproque. "
" Je… "
" Mais comme bien des fois, ça ne l'était pas. Et puis… Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je n'aurais jamais dû faire ça. Je suis désolé. "
" Harry… "
" S'il te plait ! … Ecoutes, ne disons rien, oublions ce qui vient de se passer. Après tout ce n'était rien, n'est-ce pas ? Un geste de folie, je te promets, ça ne se reproduira plus. "
" Harry… "
" Je te le promets. "
" Harry, là n'est pas la question. Laisses moi t'expliquer. "
Harry porta sa main à ses yeux. Essuyait-il une larme ? Ginny en fut troublée mais ne se laissa pas démontée, elle devait lui dire ce qu'elle ressentait.
" S'il n'y avait pas Paul… " commença-t-elle.
" Ginny ! Ne me parles pas de lui ! S'il te plait ! Si tu savais le nombre de fois où tu as parlé de lui et que j'aurais souhaité qu'il soit mort ! "
Ginny resta de marbre.
" Je te choque, c'est ça ? Et bien, je me suis choqué également… Toutes les fois où j'ai pensé ça. "
" Mais il n'est pas mort… "
" Non, il ne l'est pas. "
En disant cela, Harry partit dans un petit rire que Ginny ne lui connaissait pas. Il fallait qu'elle calme le jeu. Cela allait trop loin.
" Je n'ai pas envie de te perdre Harry. "
Harry regarda le ciel. Le temps se gâtait, comme si l'humeur des deux jeunes gens influençait la météo.
" Harry, tu es mon ami, un des meilleurs. "
" Ca va te paraître usité comme phrase, mais… je n'ai pas envie d'être ton ami, j'ai envie de plus que ça, et… et je crois que c'est normal ! "
Ginny eut un petit rire. Si Harry essayait de dire certaines choses, il s'y prenait assez maladroitement.
" C'est normal ? Bon… Disons que c'est normal. Mais laisses moi parler… " Elle s'arrêta un moment puis continua " Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti le regard de quelqu'un sur moi, quelqu'un qui s'intéressait à moi. Et involontairement, j'ai dû vouloir me rassurer, te séduire, ou…"
Harry la coupa. " Je t'ai dit que tu n'as rien fait ! "
" Involontairement ou inconsciemment… "
" Alors inconsciemment… je te plais ? "
Ginny eut de nouveau un petit rire.
" On peut voir ça comme ça, mais… Tu sais que je ne peux pas. "
" Et un jour ? "
Elle redevint sérieuse.
" Je ne sais pas. "
Il s'approcha d'elle, de nouveau plein d'entrain. Ginny savait qu'il allait essayer de la faire rire, il se sentait ridicule après ce qu'ils venaient de se dire, et il voulait rectifier le tir. Elle ne le connaissait que trop bien.
Il lui pris les mains et lui souria d'un air joueur.
" Aller… Décides toi, un jour ? Demain ? Dans 5ans ? "
Elle baissa la tête. Il avait gagné, elle souriait. " Harry… "
Il prit l'air choqué " Dans 100ans ? ! "
Elle explosa de rire. " Bon sang, Harry ! "
Il se regardèrent un instant et enfin s'étreignirent, les doutes envolés.
Harry s'aventura à lui murmurer " Je t'aime " à son oreille.
Et simplement, elle lui répondit " Moi aussi, je t'aime. "
Après un tendre moment, Harry se redressa et la regarda droit dans les yeux.
" Mais tu m'aimes comment ? Un peu ? Beaucoup ?… "
La pluie commencait à tomber et Ginny se mit à courir vers le Terrier tandis qu'elle entendait Harry crier derrière elle, plus amusé que jamais " Aller, Ginny ! Réponds ! Passionément ? A la foliiiiiiiiieeeeeee ? "
Ce soir là, Ginny n'arriva pas à s'endormir. Elle tourna longtemps dans son lit, mais à chaque fois, une petite voix lui répétait que demain, ce serait fini, qu'elle partirait, qu'elle rentrerait chez elle. Alors, à chaque fois, elle se remémorait les dernières semaines, où elle avait été si heureuse, avec sa famille, sa mère, son père, Harry…
Harry à qui elle pensait le plus ce soir là. Sa déclaration, si elle pouvait l'appeler comme ça. Comment il avait été prêt d'elle, attentif à ce qu'elle faisait, à ce qu'elle disait. Avec lui, elle se laissait vivre. Soit ! Elle aimait Paul, elle le savait, mais Harry était d'un autre genre, il avait été prêt d'elle sans qu'il en soit amoureux, et c'était d'elle qu'il était tombé amoureux, de Ginny qui n'avait plus 20ans, qui avait muri. Ses pensées se mélangèrent, et tout à coup, elle prit une décision.
Elle mit rapidement la robe qui se trouvait sur le fauteuil de sa chambre et après avoir murmuré quelque chose, elle se retrouva sur le perron de chez Harry. Elle sonna et après quelques minutes, Harry apparut en pygama, mais à 2h du matin, il n'avait pas l'air de s'être juste fait réveillé par un coup de sonnette. Très surpris de voir Ginny sur le pas de sa porte, il lui fit signe d'entrer.
Il était près de 9h du matin quand Ginny se réveilla. La première chose qu'elle se dit était qu'il était dommage qu'elle soit déjà réveillée. Finalement, elle avait réussi à s'endormir et maintenant, il faisait bien chaud sous la couette. Une couette ? ! Elle se releva sur les coudes et s'aperçut avec horreur qu'elle ne se trouvait pas dans sa chambre. Et immédiatement, tout lui revint en mémoire. Elle avait passé la nuit avec Harry. Il n'y avait pas d'autre mot pour le dire, elle avait passé la nuit avec lui. Elle était allée le voir, tard dans la nuit, ils avaient beaucoup parlé, et quand il lui avait dit qu'il préférait qu'elle ne rentre pas si tard chez elle, il lui avait proposé sa chambre d'amis. Mais elle n'était pas restée dans la chambre d'amis, c'était elle, Ginny, qui avait amorçé les choses… Elle était allée le retrouver.
Et ce matin, elle se retrouvait dans sa chambre, dans son lit. Elle hésita avant de regarder s'il était couché auprès d'elle. Repensant à la nuit passée, elle n'éprouva aucune gêne. C'est elle qui avait décidé, Harry n'avait rien fait. Nombre de fois, cette nuit là, ils s'étaient regardé en se demandant si être ensemble seulement pour une nuit était une folie ou non. Elle posa les yeux sur lui. Elle se pinca les lèvres tout en le regardant, étendu sur le ventre, dormant à poings fermés.
Elle tendit la main vers son visage, et lui caressa doucement la joue. Il avait été patient, raisonnable mais fougueux et passioné. Ce ne fut que lorsque son désir pour Harry revint en elle que Ginny s'aperçut de ce qu'elle venait de faire. Et tout à coup, pleine de remords, elle s'en voulut et se dit qu'il fallait oublier et retrouver Paul. Paul… Que lui dirait-elle ?
Elle sentit qu'on lui prenait la main. Son regard s'était perdu dans le vague, mais elle sentait Harry lui embrasser la main. Pour la première fois, elle avait été infidèle et cela avait été son choix. Elle tenta de retirer sa main, mais Harry l'attira à elle. Elle ne sut pas résister longtemps.
" Je t'attendrais. " lui dit-il.
Elle sentit les larmes lui monter aux yeux.
" Je t'attendrais 100ans, s'il le faut. "
Il l'attira à lui encore un peu plus, comme s'il allait l'embrasser, mais il se ravisa. Il la laissa partir.
Sans aucune pudeur, elle se leva, se baissa pour ramasser sa robe et l'enfila. En moins de deux minutes, elle avait rejoint sa chambre au Terrier. Dans quelques heures seulement, elle serait près de Paul.
" Ginny ! Quelle mine resplendissante ! "
Ginny se laissa embrasser par la mère de Paul. Celle-ci était toujours été d'un enthousiasme démesuré. Ginny savait qu'elle ne devait pas faire de faux pas. Elle avait essayé mille fois de se convaincre que personne ne pouvait savoir ce qui s'était passé avec Harry, mais elle restait surtout convaincue que cela se voyait comme le nez au milieu de la figure… Paul s'en aperçevrait, il n'y avait aucun doute. Avant d'entrer dans la chambre de Paul, elle prit une grande respiration.
Après quelques minutes de conversation banale, Ginny commencait à se détendre. Après tout, des tas de femmes étaient infidèles et elles arrivaient très bien à le cacher à leur mari. Mais tout de suite, elle s'en voulut de penser ça. Il ne l'avait pas délaissé, il l'aimait, elle en était sûre. C'était elle qui avait changé, qui n'était plus la même.
" Je te trouve différente. "
Perdue dans ses pensées, Ginny n'entendit pas ce que Paul lui disait.
" Ma chérie ? Ouhou !"
Ginny revint mentalement dans la chambre. " Oui ? "
" Je disais que je te trouvais différente. "
Elle sourit. Paul aurait juré qu'elle avait rougi.
" Ca m'a fait du bien de revoir mes parents… Mais je suis contente d'être là à nouveau. "
" C'est vrai ? "
Elle se pencha vers lui. " Bien sûr ! Que vas-tu t'imaginer !"
" C'est juste que… "
Elle fronça les sourcils. " C'est juste que quoi ? "
Il fallait à tout prix qu'elle le distrait, qu'elle lui fasse parler d'autre chose que d'elle, sinon, elle savait qu'elle se trahirait.
" C'est pas une vie pour toi. "
Ginny avait l'habitude de ce discours. Il lui répétait souvent, mais elle était toujours là pour lui rappeler qu'elle avait fait un choix, et que même s'ils n'étaient pas mariés, elle était là pour le meilleur et pour le pire. Encore aujourd'hui, elle le rassurerait.
" Mon chéri, ne crois pas ça. " Elle lui caressa les cheveux.
Immédiatement, cela lui rappela la façon dont elle avait fait le même geste avec Harry le matin. Le matin même ! Elle s'en voulut et écarta sa main.
" Qu'est-ce qu'il y a ? "
" Mhm, rien. "
" Ginny, je le vois, je le sens, qu'est-ce qu'il y a ? "
Comment Paul la connaissait-elle si bien ? Elle n'essaya pas de répondre à cette question, ni à celle de Paul. Ne rien dire et être à ses côtés, c'était son choix, il fallait qu'elle s'y tienne. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Difficilement, Paul l'a pris dans ses bras. Elle s'y blottit. Et contre son grè, elle se mit à pleurer. De nouveau, elle pensa à Harry, à la façon dont lui aussi il l'avait consolé il y a quelques semaines, et cela la fit pleurer de plus belle. Se sentant aussi fragile qu'elle, Paul se mit également à pleurer, comme s'il avait perdu quelque chose, comme s'il savait qu'il avait perdu son amour et qu'il n'avait rien pu faire pour l'en empêcher. Dans un souffle, il lui dit plus qu'il ne demanda " Epouses moi, Ginny. "
Harry apprit la nouvelle alors qu'il était en plein entraînement de Quidditch. Pour qu'Edwige lui tourne autour comme ça, cela devait être important. Il attérit et ouvrit la lettre, signée par Ginny, elle-même. Elle lui demandait d'être là, elle le voulait près d'elle. Il ne ferait ça que pour Ginny, mais il savait déjà à l'avance que le fait de la voir lui briserait le cœur.
Le samedi, il arriva alors que la cérémonie avait déjà commencé. Bien qu'il se soit installé dans le fond, il reconnut sans mal Ginny tout près de l'autel, tout près du cercueil. Elle était vêtue d'une longue robe noir et ses cheveux roux un plus longs, roulés en un chignon qui lui donnait un air sévère. Il ne doutait pas que si elle se tournait, il verrait ses yeux rouges d'avoir pleuré. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, lui dire que tout allait bien, qu'il était là. Mais il n'en avait pas le droit.
Après la cérémonie, le cortège se dirigea vers le cimetière. Harry resta dans le fond, il n'était pas de la famille, une simple connaissance de Ginny. Il sentit une main s'abattre sur son épaule. Ron. Ils s'embrassèrent puis restèrent côte à côte jusqu'à l'arrivée au cimetière. Là Harry ne put aller plus loin, il vit Ginny sangloter dans les bras de sa mère. Et il regarda encore de loin l'enterrement de celui qu'il avait voulu la mort. En repensant à cela, il se dégouta et quitta le cimetière avec précipitation. Il n'avait pas pu parlé à Ginny, mais Ron lui dirait certainement qu'il avait été là, même s'il n'était pas resté.
Dans les semaines et les mois qui suivirent l'enterrement, Ginny et Harry ne se rencontrèrent pas. Etait-ce parce qu'ils seraient gênés l'un envers l'autre ? Aucun des deux n'aurait pu le dire, mais ils s'évitaient. Harry avait accepté un poste d'Attrapeur à l'étranger pour s'éloigner et Ginny reprenait doucement sa vie en main, en essayant d'y reprendre goût.
Ce ne fut que l'année suivante qu'ils eurent l'occasion de se revoir. Hermione et Ron avaient invité Harry, enfin de retour en Angleterre, pour un repas chez eux. Hermione devait aller chercher sa petite fille, désormais en âge d'aller à l'école maternelle.
" Viens avec moi Harry. "
Harry, surpris de l'invitation, demanda " Pourquoi moi ? "
Hermione fit mine de se facher : " Parce que tu es son parrain après tout ! "
Harry sourit " J'avais oublié ! "
Ron lui désigna alors les trois paquets cadeaux déposés dans l'entrée " Alors pourquoi avoir amené ça ? "
Harry attrapa son manteau et suivit Hermione dans la voiture.
" Alors ? " interrogea-t-il.
Hermione ne vit pas du tout où il voulait en venir. " Alors quoi ? "
" C'est une sorcière ? "
" Qui ça ? "
" Mais ma filleule voyons ! "
Hermione ris de bon cœur. " Bien sûr, Harry ! Tu ne croyais tout de même pas qu'elle …. "
" J'ai eu peur… Vous n'en parliez pas. "
" Je te rassure. C'en est une… Et une sorcière Weasley tu n'imagines pas ! "
Hermione arriva au coin de l'école, et se gara. Quelques enfants étaient déjà accompagnés de leurs mères.
" Une Weasley ? Ca veut dire qu'elle a déjà fait, hum, des petites blagues ? "
" Oh oui ! "
" C'est à dire ? "
" Une moustache à sa maîtresse. "
Harry explosa de rire. Oui, sa filleule était bien une Weasley, et précoce de surcroit !
" Et vous avez fait comment pour la maîtresse ? La pauvre. "
" Pas de problème, sa maîtresse est aussi une Weasley. " Tout en disant cela, Hermione fit un clin d'œil à Harry, qui n'en comprit pas le sens.
" Une autre Weasley ? " Harry réalisa. " Ginny ? "
Au même moment, apparut une splendide jeune femme aux longs cheveux roux. Il n'y avait aucun doute, cette femme était Ginny Weasley. Harry se sentit monter au septième ciel. Dieu sait qu'il avait pourtant voulu éviter toute rencontre avec elle depuis la mort de Paul. Mais la voir là, ce jour là, il savait qu'il ferait tout pour qu'ils retrouvent leur amitié, et il espérait même un petit peu plus. Reconnaissant sa filleule dans les bras de Ginny, il se dirigea vers elles.
Ginny se demandait si elle ne rêvait pas, se pouvait-il que ce soit Harry à côté d'Hermione. Quand elle le vit, elle n'eut plus aucun doute, les cheveux en désordre, ces yeux verts. C'était lui. Sa nièce le reconnut également et se dégagea de ses bras pour courir vers son parrain.
" Harry ! " cria la petite fille.
Celui-ci l'attrapa au vol et la fit tourner plusieurs fois avant de la serrer dans ses bras. A peine avait-il fait cela que la petite fille glissa aussi de ses bras, courut vers Hermione en criant : " Maman ! "
Ginny et Harry restèrent un bon moment à quelques mètres sans approcher l'un de l'autre. Hermione sentit qu'elle devait rester à part, jamais elle n'avait senti autant de tension entre eux, cela voulait dire que quelque chose s'était passé et qu'elle était complètement passé à travers. Elle emmena sa petite fille dans la voiture. Hermione comprit qu'elle n'avait pas à les attendre, peut être même qu'Harry ne se souvenait déjà plus qu'il devait manger chez eux ce soir.
Enfin, Harry se rapprocha.
" Tu es splendide. "
Elle lui sourit. " Merci. "
" Je ne savais pas que… "
" Que je travaillais là ? Pourtant c'est toi qui m'avait dit de me bouger et de trouver du boulot."
Harry ne sut que dire d'autre. Il n'avait qu'une envie c'était de la prendre dans ses bras.
" J'aurais dû t'écrire. " dit-elle.
" Moi aussi. "
Elle se mit à rire. " Pourquoi c'est si dur ? "
Il se mit aussi à rire. " J'en sais rien…. Pourtant j'ai plein de choses à te dire. "
" Moi aussi ! "
Simplement il lui tendit sa main qu'elle prit. Il l'emmena vers la sortie. Ils marchèrent un petit bout de temps mais aucun n'arrivait à parler. Machinalement, ils se dirigèrent vers le quartier du Terrier, qui était aussi celui d'Harry.
A quelques mètres de la maison d'Harry, il l'arrêta et se mit enfin à parler.
" Ginny, je voulais savoir… "
Elle leva les yeux vers lui. " Oui ? "
" Je ne mentais pas quand j'ai dit que je t'aurais attendu 100ans. Tu peux penser ce que tu veux mais, même quand j'étais à l'étranger, je n'ai pas arrêté de penser à toi, de penser au jour où je te reverrai… Seulement, je ne voulais pas te brusquer. "
" Je sais. "
" Et puis, tu devais refaire ta vie… Enfin… faire ce que tu voulais faire. "
" Je comprends. "
" Alors j'ai attendu… J'aurais attendu encore un peu, c'est une coincidence si je suis là aujourd'hui… "
Ginny ne pouvait que lui sourire. " Ca aussi, je sais, Harry. Je veux que tu saches que je ne t'en veux pas. Tu m'as laissé du temps et c'est tout ce qu'il me fallait. "
Harry reprit confiance en lui.
Ginny continua " La nuit que j'ai passé avec toi, ce n'était pas une incartade, et tu sais bien que si… " Elle s'éclaircit la voix. " Si Paul n'avait pas été aussi malade, je l'aurais sûrement quitté pour toi. "
Il lui prit le visage entre ses mains. " Ginny, tu n'as pas à t'expliquer. Tu as fait ce que tu devais faire. Je n'ai jamais voulu te séparer de Paul. "
Elle sourit tristement. " Tu l'as pourtant fait. Sans le faire exprès, bien sûr. Enfin, je l'ai aussi voulu… et puis… Paul était au courant. "
" Comment ça ? "
" Il savait lire en moi, il m'aimait. Je ne peux pas renier ça."
" Je t'aime aussi. "
Harry s'en voulut immédiatement d'exprimer ses sentiments alors qu'elle lui parlait de Paul. Mais il voulait lui prouver que lui, était toujours là, qu'il l'aimait plus que tout. Il ferait tout pour qu'elle ne soit plus triste. Malgré ce qu'il pouvait penser, Ginny ne fut pas surprise par ces mots. Elle se mit sur la pointe des pieds et embrassa Harry qui la prit dans ses bras.
Dans son oreille, elle murmura : " Si je suis là aujourd'hui, dans tes bras, c'est que ça devait se faire. "
Il l'embrassa de nouveau.
/* FIN */
/* Faudra que je relise la fin à tête reposée, je suis pas sûre qu'elle me plaise bien, vous en pensez quoi vous ? */
