Servant





BGU, trois heures du mat', chambre de Squall, deux ans après la mort d'Ultimécia.



"- Ouai !!! Encore gagné !"

Laguna rafla la mise à la grande consternation de Squall et Seifer.

Kyros s'envoya le fond de son verre derrière la cravate et chercha à tâtons la bouteille de vodka.

Le voyant la louper de bien trente centimètres, Laguna rendit les armes et le secoua doucement.

"- Kyros ? Allons mon grand, on dessaoule, c'est l'heure d'aller se coucher."

Kyros eut un rire idiot.

"- Voui, mamour." Il lui passa les bras autours du cou et lui fit un bisou sonore.

Les deux jeunes gens ricanèrent et Laguna s'empourpra progressivement, hésitant entre de pourpre et le fushia.

"- Kyros !"

"- Hé hé ! J'suis bourré !"

"- Tu m'étonnes." Râla le président à mi-voix.

Les garçons le regardèrent se lever et prendre Kyros sur ses épaules sans bouger le moindre muscle.

"- Merci de votre aide, les garçons !"

Les deux ennemis eurent le même sourire niais.

"- Suis-je donc le seul à tenir l'alcool dans cette foutue baraque." Maugréa Laguna en emportant son ami vers leurs chambres.

Seifer repris les cartes quand la porte fut fermée.

"- Alors, on le fait ce streap-poker ?"

Squall gloussa bêtement

"- Naaaaaan.. Un pari plutôt."

"- Un pari ? Quel genre ?"

"- Ce lui qui perd, il obéit au gagnant pendant quinze jours.."

"- Marrant. Je marche."

Squall agita un doigt.

"- Quand je dit obéir, c'est bien obéir. Absolument à tous les ordres. Et le perdant devra appeler l'autre "Maître" et se soumettre à tous ses caprices." Expliqua le brun en continuant à agiter le doigt au point qu'il faillit manquer se ramasser le nez dans la moquette. "pyuuuuu ! J'suis pas frais moa !"

Seifer gloussa et voulu lui passer la bonbonne de café.

"- Ouuuu, ba elle est n'où ? Haaaa !!! Valaaaa ! Il la saisit à deux mains et versa une grande rasade de café brûlant dans le verre pas pyrex de Squall. Le verre explosa et les deux jeunes rigolèrent bêtement.

"- Marrant."

"- Allez, distribue !"

Squall obéit et ils commencèrent à jouer.

"- Full !"

"- Paire de 2."

"- T'as perdu !! T'as perdu !!"

Seifer fit la moue.

"- Viiiii, a pe'du... "

Ils rangèrent les cartes, Squall se laissa tomber sur son lit où il s'endormit instantanément et Seifer tituba jusqu'à sa chambre où il se vautra sur le plumard tout habillé.

***

Le lendemain matin, Chambre de Squall.

"- Pourquoi suis-je encore en vie ?!"

Squall se laissa couler le long du lit et rampa comme il pu vers la douche, les tambours de Bronx dans la cervelle, le fond des égouts dans la bouche et l'intégrale d'Henri Dès sur les cordes vocales.

Il sema ses vêtements sales et fripés sur le sol de la chambre, entra dans la douche et ouvrit l'eau chaude à fond, tentant tant bien que mal de se décrasser les neurones.

La douche commença à faire son effet et le jeune homme gémit en se souvenant qu'il avait invité Linoa à un dîner en tête à tête pour le soir même dans sa chambre, la jeune femme intimement persuadée que le "dessert" serait à son goût.

Squall maugréa à plaisir, regrettant déjà l'excellente soirée qu'il avait passé avec son père, Kyros et Seifer.

Il pouffa.

Vu l'état d'ébriété avancée de Kyros et la petit lueur qu'il avait dans le regard quand Laguna était partit le mettre au lit, il y avait fort à parié qu'il n'avait pas mit les pieds dans le sien.

"- Et je parie à neuf contre un que je serais pas plus frais demain matin à cause de la nymphomane.."

Une petite lueur éclata dans son cerveau.

"- pari ?"

Un rictus pervers éclaira son visage.

"- J'avais oublié."

Il se sécha à toute vitesse, enfila un jeans et un T-shirt banal, attrapa sa gunblade et sortit en courant de sa chambre.

"- SQUAAAALLLL !!!" Linoa lui sauta dessus, manquant le faire tomber. Avec irritation, il se retint de la jeter violemment.

"- Linoa."

"- Tu n'oublies pas pour ce soir, hein."

Il eut un petit sourire qui fit monter une chaleur délicieuse dans le ventre de la jeune fille.

"- Ne t'en fait pas. Et il y aura une surprise."

Linoa piaula de bonheur et s'enfuit à toutes jambes, peu désireuse d'arriver en retard à son cours avec Edéa.

Le petit sourire de Squall se fit totalement pervers et il courut vers le parking.

Avant que quiconque ai pu lui dire quoi que ce soit, il avait prit une voiture et roulait à vive allure vers Balamb.

***

Seifer gémit.

Il avait la plus belle gueule de bois de sa vie, mais surtout, le souvenir d'un pari absolument navrant était la première chose qui avait éclaté sous son petit cerveau imbibé d'alcool lorsqu'il avait ouvert les yeux sur le plafond blanc et déprimant de sa chambre.

"- Naaaan je peux pas croire que j'ai perdu. Pitié ! Que Squall ne s'en souvienne pas !!!"

Il gémit à nouveau en passant à la station assise et tituba lourdement jusqu'à la salle de bain où il prit une douche glacée.

Un peu remit d'aplomb, il revêtit son éternel pantalon noir, son gilet bleu et son trench-coat, passa ses bottes ferrées, attrapa sa gunblade et traîna les pieds jusqu'à la cafétéria où un café noir très serré et quelques bretzels finirent de lui redonner le goût de la vie.

Un peu au radar tout de même, il se traîna à la salle de cours où il fut accueillit par un rictus cynique du prof de la matinée.

A l'intercours, Zell vint le voir.

"- Pas l'air très frais, dis-moi."

Le grand blond lâcha une réponse indistincte.

"- T'as une excuse pour être arrivé en retard à mon cours ?"

Seifer se frotta les yeux.

"- Ouai. Laguna !"

"- Qu'est ce qu'il a à voir là-dedans ?"

"- T'as déjà essayé de suivre sa consommation de vodka ?"

"- ???"

"- Avec Squall et Kyros, on a essayé.Kyros était totalement bourré au bout de trois bouteilles, j'ai tenu un peu plus et Squall était un poil plus frais.Mais ce président à la gomme, il était frais comme un gardon après sa cinquième bouteille. je suis mort."

Zell lui tapota gentiment l'épaule.

"- Va te recoucher."

"- Pardon ?"

"- Tu connais déjà tout le cours par c?ur alors c'est pas grave si tu loupes ce matin. Je mettrais un mot sur le cahier d'absence. Va te recoucher. Ça te feras du bien, t'as vraiment une tête de déterré.Et encore. J'ai vu des cadavres d'une semaine plus frais que toi."

"- Merci, c'est sympa."

Zell se fendit d'un sourire éclatant mais Seifer se levait déjà pour regagner sa chambre.

Avec un petit soupire heureux, il se faufila sous ses draps et se rendormit aussi sec.

***

Squall jeta ses achats dans le coffre de la voiture sous le regard un peu outré et désapprobateur du commerçant qui n'était pas né de la dernière pluie.

A fond, il retourna à la BGU, rangea ses achats dans sa chambre, entreposa les aliments dans la petite cuisine de la suite qu'il occupait en temps que chef des SeeDs et couru jusqu'à la vigie.

"- Salut Nida !"

"- Salut Squall. Qu'est ce que tu fais là ? Un problème ?"

"- Non, non. J'ai un appel à lancer, je peux ?

"- Je t'en prie."

Squall retint un ricanement sadique et attrapa l'appareil.

"- Seifer, ramène-toi chez moi de suite, c'est un ordre."

Il reposa le combiné, aveugle au regard curieux du pilote de la BGU.

"- Cherche pas à comprendre tout de suite, Nida."

"- J'aimerais bien !"

"- Seifer à perdu un pari, va falloir qu'il assume. Fait passer le mot, soyez pas méchant avec lui, sinon c'est à moi que vous aurez affaire."

Nida battit des paupières sans comprendre.

"- Je. je le ferais."

"- Bien."

****

Zell Irvine toqua à la porte.

"- Seifer ! Réveilles toi faignasse !"

Un grognement irrité retentit et Seifer finit par ouvrir la porte.

"- Quoi ?"

"- Ça fait trois quart d'heure que Squall à passé un appel. Il veut te voir dans ses appartements de toute urgence."

Un poing de glace se referma sur l'estomac du blond.

"- J'y vais."

Irvine hocha la tête et s'éloigna.

Seifer prit le temps de reprendre une douche, alternant eau chaude et eau froide, histoire de se réveiller à fond, se rhabilla et monta jusqu'au deuxième étage en traînant les pieds.

Il toqua.

"- Entre !"

Il referma la porte derrière lui.

"- T'en a mis du temps !"

"- Je dormais."

"- J'ai de quoi te réveiller." De la tête, Squall lui montra deux sacs posé sur une chaises. Tu va te changer et mettre ce qu'il y a dans ces sacs."

"- Pardon ?"

"- Tu as perdu un pari hier soir, il me semble."

Seifer lui lança un regard lourd.

"- Et moi qui espérais que tu avais oublié. On était totalement bourré, ça compte pas !"

"- Tu veux reprendre ta parole ? Tu me déçois Seifer."

Le blond grinça des dents et attrapa les deux sacs. Il fit mine de quitter l'appartement mais Squall le retint.

"- Attends, mets les ici."

"- Squall."

"- Je te rappelles que tu dois m'obéir en tout pendant quinze jours et m'appeler "Maître". Alors fais le."

Seifer serra les poings.

"- Bien, "maître". Lâcha-t-il, crachant le terme comme une insulte.

"- Ho ! Et je ne veux pas t'entendre prononcer une parole sans que je ne t'en ai donné l'autorisation.Est-ce clair ?"

"- ."

"- Est-ce clair ?"

"- Tout à fait."

"- Tout à fait, maître."

"- Tout à fait maître."

"- Bien, va te changer."

***

Seifer ôta son trench-coat et le posa sur la chaise de la chambre d'ami, il enleva son gilet puis ses bottes et son pantalon, puis répandit sur le lit le contenu des sacs.

Il s'empourpra sauvagement.

"- C'est pas possible ! Je peux pas mettre ça !"

De derrière la porte close, Squall claqua de la langue.

"- Tu peux et tu vas. C'est à ta taille, je les ais achetés ce matin exprès pour toi."

Seifer grinça encore des dents.

"- Je peux pas ! Je vais être ridicule !"

"- Seifer, tu as donné ta parole."

Le blond en pleura presque.

"- Squall, je ferais ce que tu veux, mais je ne peux pas mettre ça !"

"- Seifer." Le blond rendit les armes devant la menace contenue dans la voix du brun.

"- Tu ne pouvais pas trouver plus belle façon de m'humilier et de te venger, Squall. Tu as du y réfléchir longuement." Murmura le blond, amer.

La voix douce de Squall la détrompa.

"- Ce n'est absolument pas pour me venger que je le fais. C'est purement pour mon plaisir personnel."

"- Tu aime humilier les autres ?"

"- J'aime dominer les forts." Susurra le brun d'une voix qui émoustilla bizarrement Almasy.

'- Heureusement que je porte des slips en strech, ça aplatit pas mal.' Pensa Seifer, rougissant, en passant le petit chemisier de soie bleu pâle.

"- alors ? Ça vient ?"

Seifer râla.

"- Minute ! J'arrive pas à passer les chaussures."

"- 47, c'est bien ta pointure ? Je savais plus."

"- Si si, c'est bon."

"- je peux voir ?" Demanda Squall, soudain très intimidé.

"- Beu."

"- Sort !"

Seifer soupira et sortit de la chambre, rougissant comme un collégien et se sentant plus humilié qu'il ne l'avait jamais été de sa vie.

Squall eut un grand sourire

"- Superbe."

Seifer rougit de plus belle, amenant un peu de couleur sur ses joues pâles et sa gorge d'albâtre que rehaussait la soie bleue du chemisier aux manches courtes et à peine bouffantes, révélant les muscles fins et déliés du combattant ainsi que la croix tatouée sur du haut de son bras jusqu'au coude. Une petite jupe s'arrêtant au-dessus de la mi-cuisse, bleue également et froufroutant de jupons plus clairs laissait voir le second tatouage de l'ancien chevalier, en forme de serpent, qui descendait le long de sa jambe et s'enfonçait dans la petite socquette blanche et finissait par s'enrouler autour du pied chaussé de petites choses vernies noires à talons de quelques centimètres de haut mettant en valeur la délicatesse d'une cheville fine aux articulations fragiles mais solides.

Squall avala péniblement sa salive.

"- Ouahou !"

"- Et combien de temps vais-je devoir garder "ça" ?"

"- Mais. Quinze jours bien sur."

"- QUOI ????"

"- ne t'inquiètes pas. Il y a d'autre tenues du même genre qui t'attendent. Tu auras de quoi te changer.Et puis il faut que tu ais l'air décent pour assister aux cours."

"- TU VEUX QUE J'AILLE EN COURS COMME ÇA !"

"- Evidement."

"- Achève moi tout de suite."

Squall eut un petit rire chaud.

"- Meuh non voyons. Tu es délicieux comme ça. Approche, il manque la dernière touche.."

Pas rassuré, Seifer obéit et Squall lui passa un collier de cuir renforcé d'une chaîne aux maillons plats où il fixa une laisse.

"- Parfait !"

"- Tes phantasmes sont des plus intéressant." Remarqua Seifer, acide.

"- Appelle-moi maître ! Et ne parle que lorsque je te pose une question !" Aboya Squall.

Seifer lui laça un coup d'?il mi-inquiet, mi-rageur.

"- Pff."

"- Bien.Je crois que tu sais cuisiner ?"

"- Un peu..maître." Rajouta-t-il devant le froncement de sourcil du brun.

"- Bien." Squall lui tapota l'épaule et Seifer se sentit bizarrement satisfait de son approbation. " Pour ce soir, je voudrais que tu prépare un repas pour deux; il y a tout ce qu'il faut dans la cuisine. Linoa vient dîner ici."

Le blond ne pu retenir une grimace de dégoût.

"- Quoi ? Il faut bien faire les choses avec classe."

Seifer n'ajouta rien et partit vers la cuisine.

"- Tu nous serviras bien sur." Lâcha Squall dans son dos.

***

On toqua à la porte et Seifer alla ouvrir.

Sans lui prêter la moindre attention, Linoa sauta au cou de Squall et l'embrassa à pleine bouche.

Gêné, Seifer referma la porte et retourna s'enfermer dans la cuisine.

Quelques minutes s'écoulèrent.

"- Tu peux servir !"

Mort de honte à l'idée de se montrer dans cette tenue, un petit tablier robe à fleurs ayant complété sa tenue, Seifer hésita.

Il finit par soupirer, s'enfermant derrière le masque impassible qu'il portait le plus souvent et vint poser le potage devant le couple.

Linoa ouvrit des yeux ronds en le voyant, avisa sa tenue et éclata de rire en le montrant du doigt.

Imperturbable mais intérieurement blessé, le blond fit son service et retourna dans la cuisine, les mains tremblantes de rage contenue, les rires de Linoa le poursuivant jusque derrière la porte.

Les rires cessèrent tout soudain et Seifer ne pu s'empêcher de s'approcher de la porte, intrigué.

"- .De rire bêtement !"

"- Mais Squall ! Il est ridicule comme ça ! Qu'est ce qui a pu lui passer par la tête ?"

"- Il n'a fait que ce que je lui avais ordonné."

"- ???"

"- Nous avons fait une partie de poker en pariant que le perdant se soumettrait au gagnant pendant deux semaines et l'appellerait "maître". Seifer à perdu, et il a suffisamment d'honneur pour ne pas revenir sur sa parole, quand bien même ce que je lui ai ordonné le rend fou de rage. Alors que je ne t'entende plus te moquer de lui. Il a plus de noblesse dans l'ongle de son petit doigt que tu n'en auras jamais dans toute ta petite personne !" Finit-il dans un souffle.

Linoa se redressa, indignée, et Seifer se sentit flatté par les paroles de Squall.

Le couple avala le potage sans prononcer une parole supplémentaire et Seifer vint débarrasser avant d'apporter la viande soigneusement disposée sur un lit de légumes. Il les servit et dès qu'il fut repartit, Linoa recommença à babiller, estimant qu'elle avait suffisamment boudé.

Les plats défilèrent et Linoa finit son sorbet maison en soupirant bruyamment.

"- Je suis gavée !"

"- C'était excellent, Seifer." Sourit le brun.

Le blond retint un sourire de satisfaction.

Squall enlaça Linoa et l'attira contre lui.

Seifer pâlit un peu et se racla la gorge.

Squall lui lança un regard canaille.

"- Ne bouge pas." Ordonna-t-il avant d'attirer Linoa dans la chambre.

Seifer s'assit à la table, picorant quelques miettes dans les plats pas encore débarrassés.

Squall revint très vite et attacha la laisse au collier de Seifer avec un cadenas. Tirant dessus, il ordonna au blond de le suivre.

Seifer ouvrit de grand yeux.

"- Qu'est ce que tu fiches !"

"- Tu ne veux pas aller dormir ?"

"- Je peux pas dormir dans ta chambre !"

"- pourquoi donc ?"

"- Mais mais. Avec Linoa et ." Il s'empourpra.

"- Mais c'est ça qui est drôle."

Il le poussa d'une bourrade dans la chambre et l'attacha au pied du lit avant que le blond n'ait pu faire un geste ou protester davantage.

Avisant que Linoa ne l'avait pas vu, toute occupée qu'elle était à minaudée, nue, le dos tournée à la porte, il se recroquevilla par terre, mort de honte.

Squall lui jeta un long t-shirt, un oreiller et une couverture et se désintéressa totalement de lui.

Ôtant ses vêtements avec une lenteur toute recherchée, il rejoignit Linoa sur le lit.

L'embrassant avec un désintérêt calculé, il la caressa distraitement, lui mettant le feu au sens et la frustration au c?ur.

Irritée de ne pouvoir visiblement pas émouvoir son amant un peu plus, Linoa prit les choses en mains.

Glissant sa langue sur le ventre de Squall, elle lécha le bout de son sexe, lui arrachant une première plainte, puis l'engloutit totalement dans sa bouche, heureuse des petits cris de plaisir qui franchissaient ses lèvres.

***

Seifer s'enfonça la tête sous l'oreiller, tentant d'échapper aux bruits de passion qui montaient du lit, à moins de deux mètres de lui.

Un gémissement franchit les lèvres de Squall et il ne put s'empêcher de tendre l'oreille.

Se mordant les lèvres, conscient d'agir en voyeur, il se redressa, s'adossa au mur et apprécia le spectacle.

***

Squall se retira de la bouche de Linoa avant de jouir et la bascula sur le dos.

Délicatement, avec une négligence perverse, il la caressa, la faisant gémir et geindre sous lui, la forçant à lui réclamer davantage, la forçant à le supplier de la prendre.

Avec un petit sourire suffisant et satisfait, il la pénétra doucement.

La jeune femme cria de plaisir, cherchant à s'empaler davantage sur le membre puissant du SeeD.

***

Seifer haletait.

Jamais les films pornos qu'il avait pu voir ne l'avaient préparé à ce qu'il avait sous les yeux.

Sa main glissa d'elle-même entre ses cuisses, libérant une douloureuse érection.

Pas une seconde il ne se rendit compte qu'il n'avait d'yeux que pour Squall.

***

Squall commença à se mouvoir avec son habituelle lenteur exaspérante, continuant ses caresses et ses étreintes.

Geignant, Linoa ne tarda pas à jouir.

Sans se presser, Squall continua à arpenter le corps alangui sous lui, se désintéressant totalement de la jeune femme, exclusivement concentré à travers ses longs cils baissés sur le visage de Seifer, marqué aux joues par la chaleur qui le consumait.

Enfin il s'assouvit, presque aussitôt imité par Seifer.

Le blond releva les yeux sur lui.

Leur regard se croisèrent.

Seifer se rallongea au sol, faisant tinter sa chaîne.

Squall sourit et tapota la cuisse de Linoa.

Satisfait, il s'endormit.

***

"- KYYYYYAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!"

Un hurlement de fin du monde et un coup de pied dans les côtes réveilla le blond en sursaut.

Linoa, penchée au dessus de lui, recroquevillé dans le peignoir de Squall, braillait comme un truie qu'on égorge et lui balancait son pied avec une vigueur qui Laissa Seifer pantois.

"- Aie ! mais arrete ! Ouille ! Mais t'es malade !!!"

"- Pervers ! Voyeur ! Sadique !"

"- Squall ! Arrete-la !"

Le brun ne se fit pas prier, attrapa Linoa par le bras et la força à reculer.