Servant

2ème partie



"- KYYYYYAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!"

Un hurlement de fin du monde et un coup de pied dans les côtes réveilla le blond en sursaut.

Linoa, penchée au dessus de lui, recroquevillé dans le peignoir de Squall, braillait comme une truie qu'on égorge et lui balançait son pied avec une vigueur qui Laissa Seifer pantois.

"- Aie ! mais arrete ! Ouille ! Mais t'es malade !!!"

"- Pervers ! Voyeur ! Sadique !"

"- Squall ! Arrete-la !"

Le brun ne se fit pas prier, attrapa Linoa par le bras et la força à reculer.

"- Merci."

"- Pas quoi."

"- SQUALL ! CET OBSEDE IL."

"- Oh, arrete de chouiner, Linoa. Il est là parce que je le lui ai ordonné !" Squall se pencha et attrapa la laisse en tirant dessus, forçant Seifer à s'avancer à genoux de quelques pas. "Tu vois, même s'il avait voulu quitter la pièce, il n'aurait pas pu. Je l'ai attaché là, hier soir, pendant que tu prenais des poses."

"- Il.Il.Il.Nous a vu hier soir !" Elle blèmit "SQUALL ! Comment as-tu pu me faire une chose pareille !"

Le brun se fendit d'un petit sourire en coin.

"- Excuse moi, mais j'ai suffisamment de mal à m'occuper de ton cas en temps normal, alors ne viens pas te plaindre quand j'utilise quelques petits artifices pour me remonter le moral !"

Linoa passa du blanc total à un rouge pivoine du plus bel effet.

"- SALAUD !"

Une gifle retentissante frappa le SeeD qui se fendit d'un sourire ironique.

"- Quoi ? Viens pas me dire qu'il t'avait jamais vu dans cette position !"

La jeune fille éclata en sanglot, attrapa ses affaires au vol et s'enfuit ver sa chambre, traversant toute la BGU à moitié nue et en larmes.

Seifer ouvrit des yeux ronds.

"- Ça, c'était vraiment petit."

"- Au moins je suis débarassée d'elle. Et je suis sûr que tu as apprécié le spectacle."

Seifer eclata en dénégations confuses et Squall rit doucement en détachant la chaine du pied du lit.

Attrapant un tas de vetements, il les mit dans les bras du blond et le conduisit jusqu'à la salle de bain.

"- Fait moi couler un bain."

Seifer haussa un sourcil mais s'executa.

Squall se laissa couler dans l'eau chaude, et jeta une éponge à Seifer.

"- Lave moi."

Le blond protesta.

"- Nan mais faut pas pousser non plus !"

Squall eut un petit sourire en coin et Seifer laissa tomber. Attrapant le savon, il commença à lui frotter le dos. Le brun arqua les reins sous ses attentions et l'ancien chevalier ne put retenir un petit geste d'étonnement.

"- Quoi ?"

"- Rien."

"- A savoir ?"

"- Je ne t'aurais jamais imaginé aussi sensitif.."

Squall rit à nouveau.

"- Un volcan indomptable sous le plus épais des glaciers."

Le rire de Squall s'étrangla dans sa gorge.

"- Quoi ?"

"- Je trouve que ça te décrit assez bien."

Le SeeD se renfrogna.

"- Je crois que je t'avais donné ordre de ne pas parler sans y être invité et de m'appeler maître."

Le blond se tut, un rictus amusé aux lèvres.

***

"- Tu peux débarrasser la table."

Seifer obéit sans moufter, fit la vaisselle puis s'assit par terre, là où Squall le lui avait indiqué.

"- Ne bouge pas."

Le brun quitta sa salle à manger de ses appartements et revint avec un sac.

"- Tes vetements pour la journée."

Seifer soupira, ayant bien compris à quel point protester était inutile.

"- Va prendre une douche et met ça."

Il se leva, attrapa le sac et alla s'enfermer dans la salle de bain. Squall s'assit sur son fauteuil préféré, impatient.

Enfin, Seifer sortit.

"- Superbe."

Seifer ne dit rien, se contentant de lui lancer un regard mauvais.

"- Viens là."

Le SeeD attrapa la laisse à l'accrocha au collier.

"- Bien ! Il est plus que l'heure que tu ailles en cours." Il leva une main avant que Seifer ait pu protester. " Ne fait pas cette tête là, voyons. Prends ça comme un cours de contrôle sur toi même."

Seifer grinça des dents et abandonna, mettant son orgueil dans sa poche et son mouchoir par dessus.

"- Alors, prêts ?"

"- T'es obligé de prendre la laisse ?"

"- Absolument." Il lui en donna un petit coup sur le bras.

"- AIE !!! Mais t'es malade !"

"- T'as encore oublié de m'appeler "maître"."

Seifer eut un regard très lourd et le suivit dehors.

***

Tentant tant bien que mal d'ignorer les regards incrédules et à moitié hallucinés des élèves et des SeeDs qu'ils croisaient dans les couloirs, Seifer se prit à regretter sérieusement d'avoir non seulement fait ce foutu paris, mais surtout d'avoir accepté de tenir sa parole.

Squall tira un peu fort sur la laisse pour le sortir de ses pensées et entra devant lui dans la salle de classe.

Ses camarades ouvrirent des yeux ronds en le voyant suivre Squall au bout d'une laisse, habillé en tout et pour tout d'une court short de cuir moulant et d'un petit boléro qui lui découvrait le ventre.

Squall l'entraina jusqu'à sa place, attacha la laisse au pied du bureau scéllé au sol avec un puissant cadenat, lui ordonna de s'asseoir, lui tapota sur la tête devant son obéissance et quitta la salle, non sans lui avoir promis de venir le chercher pour le repas de midi.

Un de ses camarades, hilare, s'approcha de lui.

"- Seifer ??? Mais qu'est ce que ça veut dire ?"

Seifer eut une moue lugubre.

"- Ça veut dire que j'ai perdu un pari et que je tiens parole. Aussi dur que cela me coute."

Il ne put en dire plus, le prof de la matinée entrant dans la salle.

Seifer soupira. Encore une fois, il connaissait le sujet aussi bien, si ce n'est mieux que le prof et il s'ennuyait à périr.

Avec un petit sourire rêveur, il se remit en mémoire les evénements de la nuit et du matin avec un évident plaisir.

Une main s'abbatit avec violence sur le bureau devant lui et il sursauta, les autres élèves ricanant bêtement.

"- Monsieur Almassy, si mon cours ne vous interresse pas, personne ne vous retient.

Seifer soupira en prenant une moue tragique. Tirant sur la laisse, il en fit tinter les maillons.

"- Ben si, justement."

Le prof se rendit enfin compte de sa tenue et piailla.

"- MAIS QU'EST CE QUE C'EST ENCORE QUE ÇA ! OU EST CE QUE VOUS VOUS CROYEZ ?"

Seifer eut un rictus irrité.

"- Ecoutez, j'ai déjà à subir les idiosyncrasies de Squall pour les deux prochaines semaines, il trouve amusant de me fringuer comme une pute et de me foutre une laisse et un collier. Alors sérieusement JE VAIS PAS LAISSER UN CON QUI A FAIT PAS MOINS DE 18 ERREURS DANS SON COURS EN MOINS D'UNE HEURE, ME COURIR SUR LE HARICOT !"

Le prof recula, terrorisé devant la colère du blond.

Les autres élèves s'étaient également écartés et Seifer finit par se rasseoir tranquillement, un peu interdit de constaté qu'il s'était levé pour gueuler tellement il en avait marre.

Le prof regagna son bureau en se raclant la gorge et repris son cours interrompu, lançant furtivement de petits coups d'?il craintifs à Seifer.

Enfin, la cloche sonna et les élèves sortirent.

Squall le rejoignit et le libéra.

"- Viens."

Il obéit en silence.

***

Squall prit un plateau, le colla sur les bras de Seifer et fit son choix pour le déjeuner.

Calmement, il s'assit à sa table habituelle, ordonna à Seifer de s'asseoir par terre à ses pieds et commença à dejeuner lentement, très amusé de voir les élèves soudainement affecté d'un profond strabisme divergent.

Seifer s'agita au pied de la chaise et lança un regard noir à Squall. Le brun coupa un morceau de viande dans son assiette et approcha sa fourchette de Seifer. Le blond le regarda, un peu étonné.

"- Mange."

Seifer prit délicatement le morceau entre ses dents et macha. Les légumes suivirent, puis encore un peu de viande.

Ni l'un ni l'autre ne virent Cid arriver vers eux tel Schumacher dans la dernière ligne droite du grand prix de Magny-court.

"- SEIFER !!!"

Le blond tourna la tête autant que la chaine le lui permettait puis lança un coup d'?il interrogateur à Squall.

***

Linoa se força à quitter sa chambre et alla toquer à celle d'Edéa.

La gouvernante la fit entrer.

"- Et bien mon enfant ? Quelle est la cause de ce gros chagrin ?"

Linoa serra les points sur ses cuisses et déballa toute la scène à la gouvernante.

Edéa fronça les sourcils.

"- Tout de même, Squall exagère.Attaché Seifer avec une laisse aussi courte. Et il aurais pu lui installer au moins un matelas !"

Linoa releva le nez vers la sorcière.

"- Maimaimaimaimaimais ! Vous avez entendue ce que je viens de vous raconter ???"

Edéa haussa les épaules.

"- Ben oui, et alors ? Ça fait un moment qu'on le savais que Squall avait des gouts bizarres.."

***

Laguna appuya son menton sur ses poings et soupira.

"- Alors ?"

"- Alors c'est encore pire que ce que les rapports préliminaires nous avaient fait parvenir."

"- A ce point ?"

"- Pire je vous dit ! Deux de mes hommes se sont fait pincer. On a eut un mal de chien à les récuperer. Mais comme ça, ils ont pu voir la filière de l'interieur.. Tout est dans mon rapport. Il faut faire cesser ce trafic, monsieur le président. Il y avait des enfants de moins de six ans dans le lot où étaient mes hommes. C'est de la barbarerie pure et simple !"

Laguna se laissa aller contre le dossier de son fauteuil.

"- Pensez vous pouvoir a nouveau infiltrer la filière et vous débrouiller pour reperer les responsables ?"

"- Les responsables, on les connaits ! Du moins les plus visibles. Ils faut les prendre tous ensembles, la main dans le sac."

"- Pouvez vous vous en charger ?" Insista Laguna.

L'espions se tortilla, mal à l'aise.

"- J'ai faillit y perdre deux de mes hommes monsieur le président. J'ai préféré nous griller que les voir finir au collier."

"- Vous ne pouvez donc rien faire."

"- Juste vous fournir les adresses par où un couple "maître / esclave" pourrait se faufiler dans l'organisation et essayer de trouver les responsables, mais."

"- Mais ?"

"- C'est très très dangereux.. celui que vous enverrez comme "esclave" devra être mignon, mais surtout capable de se défendre. ou alors il devra avoir un "maître" très accrocheur."

Laguna réfléchit.

"- Je pense trouver des SeeDs qui répondront au profil.Quels sont les responsables que vous avez repérés ?"

Le mercenaire soupira.

"- Deux marchands d'Eshtar et trois de Galbadia. Mais ceux là, on s'en serrait douté."

Un sourire froid joua sur les lèvres de Laguna.

"- Je vois, je vous remercie, vous pouvez disposer."

Le mercenaire salua et fit mine de sortir.

Laguna le rappela et lui jeta une bourse bien remplie.

"- Au fait, les entrepos du nord seront sans surveillance de trois à quatre heure."

L'espion salua à nouveau et sortit discrètement de la pièce. Pour que le président lui ai implicitement donné l'autorisation d'aller fouiller dans les entrepots officiels de l'armée, c'est qu'il devait être vraiment satisfait de son travail.

Kyros sortit de l'ombre et alla s'accroupir devant Laguna.

Loire lui carressa la joue.

"- Qu'est ce que tu en penses ?"

"- Il fait vraiment faire cesser ce trafic."

Laguna soupira et attrapa son téléphone.

"- BGU ? Loire. Veuillez prévenir Kramer que je voudrais louer les services de deux SeeDs. Je viendrais les choisir dans trois jours."

il raccrocha.

"- Voilà qui est fait. Bien, où en étions nous ?"

Kyros se fendit d'un petit sourire et s'assit sur les genoux de son vieil ami.

***

"- Qu'y a-t-il, proviseur ?" Demanda calmement Squall.

"- Ce qui se passe ? Mais c'est quoi ce délire ?!"

"- Quel délire ?"

Cid reporta son attention sur Seifer.

"- Tu as interet à t'habiller décement dans les plus brefs délais, jeune homme.. Sinon tu pourrais fort bien finir ta journée dehors !"

Squall fronça les sourcils.

"- Allons, proviseur. Seifer n'a fait que ce que je lui ai ordonné."

"- Ce que tu lui as.Mais C'EST DU DELIRE ! Je ne veux rien savoiur de plus ! Cessez ce jeu immédiatement ou je prendrais des sanctions draconniennes !"

Le sourire de Squall se fit très dur et il tira violemment sur la laisse, forçant Seifer à se rapprocher de lui. Possessif, il posa ses mains sur ses épaules.

"- C'est loin d'être un jeu, Kramer.C'est TRES loin d'être un jeu."

Cid recula devant le regard froid et prédateur du jeune homme.

Avalant sa salive, il recula davantage.

"- Seifer. Tant que vos.jeux.Ne seront pas finis, tu es interdit de cours."

Squall éclata d'un rire brûlant qui marqua davantage Cid que son regard.

"- C'est parfait, proviseur, absolument parfait."

Tendrement, il caressait la nuque de Seifer du bout des doigts.

La petite troupe d'amis suivit des yeux Cid, intriguée par sa fuite. Ils haussèrent le sourcil en voyant Seifer assis au pied de Squall mais n'ajoutèrent rien, trop refroidit par le regard du jeune homme pour dire quoi que ce soit.

Squall continua à donner la béquée à Seifer, puis le ramena dans sa chambre où il le fit se changer pour un petit costume de soubrette bleu et ranger son appartement de fond en comble avant de le renvoyer dans la cuisine puis à la préparation de son second bain de la journée.

***

Trois jours plus tard.

Squall s'étira lourdement.

Il fixa le plafond au dessus de lui, cherchant la force de se lever.

Avec un gémissement, il bondit sur ses pieds et alla réveiller Seifer qui dormait sur un petit matelas au pied de son lit.

Intrigué, il fronça les sourcils.

Il se rendit dans la cuisine où il trouva le petit déjeuner prèt et la café entrain de se faire, puis alla dans la salle de bain où Seifer finissait de lui faire couler son bain matinal.

Un grand sourire approbateur aux lèvres, il passa une main dans les cheveux du blond qui sursauta. Trempant la mai dans l'eau, il caressa la nuque de Seifer.

"- Parfaite température."

Il se dévétit et entra dans l'eau.

Seifer attrapa l'éponge et le savon mais Squall les lui prit des mains.

"- Viens."

Seifer obéit sans rechigner.

Son obéissance immédiate le récompensait d'un de ses rares sourires doux qu'il appréciait tant alors que son hésitation et son refus lui valait une petite claque du bout de la laisse et un reproche saignant.

Mettant son orgueil au frais, dès lors, le choix était vite fait pour choisir son attitude.

Squall lui fit signe de se tourner et il obéit. Le brun lui lava gentiment le dos avant que Seifer ne lui rende la pareille.

Secrètement, Squall sourit, très satisfait. Seifer apprenait vite et y prenait visiblement gout.

"- Seifer, mon père vient à la BGU aujourdh'ui. Je vais passer pas mal de temps avec lui. Tu restera ici à m'attendre."

Seifer ne dit rien mais un voile décu passa dans ses yeux.

"- Comme tu veux."

Un petit coup de laisse lui cingla ses épaules nues.

"- Tu as encore oublié de m'appeler maître."

Seifer renifla et Squall sourit, sachant parfaitement que c'était là la seule rébellion que ce permettait le blond.

"- Ne fais pas trop de bétises pendant mon absence."

Seifer ne dit rien et s'assit dans un fauteuil, un livre de cours en travers de genoux.

Squall rit doucement, ravis.

Seifer était décus de ne pas passer la journée avec lui.

***

Laguna descendit de l'hydre.

"- Salut, mon fils."

"- Laguna."

"- Comment vas-tu ?"

Squall se fendit d'un sourire légerement pervers.

"- Parfaitement bien. Je m'amuse comme un petit fou en se moment."

"- Vraiment ?"

"- Vraiment."

"- Faudra que tu me racontes."

Squall rit avec franchise.

"- Certainement pas !"

Laguna laissa tomber.

"- Comme tu veux."

"- Qu'est ce que tu fais là ?"

"- Je veux louer les servces de deux SeeDs."

"- Pour quelle mission ?"

Laguna lui expliqua rapidement et Squall hocha la tête.

"- Tu vas avoir beaucoup de mal à trouver des SeeDs consentant et jamais Cid n'imposera une telle mission à quelqu'un."

"- C'est bien ce que je craignais.."

Cid apparu à ce moment là et lança un regard noir à Squall qui lui renvoya un sourire étincellant. Laguna haussa un sourcil mais ne releva pas.

"- Quel est le problème ?"

Laguna le lui explique sommairement et Cid se renfrogna davantage.

Il passa un appel mais aucun SeeD ne répondit positivement malgré les propositions de gratification.

Irrité, Laguna grommela dans sa barbe.

Squall finit par sourire.

"- Moi je veux bien y aller."

Laguna ouvrit de grands yeux.

"- PARDON ?"

Squall s'eclipsa avant que son père ai pu dire quelque chose de plus.

***

Seifer soupira et reposa le livre qu'il venait de tenter de lire.

Il devait se rendre à l'évidence, Squall lui manquait.

Il haissait la promiscuité dans laquelle le jeune homme le forcait à vivre, il haissait ses ordres, il haissait ses coups, mais Squall lui manquait. Plus que tout, c'était son approbation affectueuse qui lui manquait.

Il s'agita, mal à l'aise.

Il ne savait pas ce qui lui prenait.

Il ne savait plus où il en était.

Squall lui manquait et il ressentait son absence avec un manque presque physique;

"- Seifer ?"

Le blond bondit sur ses pieds.

"- Oui ?" Squall lui sourit et lui tira une mèche de cheveux.

"- Appelle moi maître !"

Seifer renifla avec orgueil.

"- Qu'y a-t-il ?"

"- Mon père à une mission qui sera parfaite pour nous deux."

Seifer étrécit les yeux lorsque Squall la lui expliqua.

"- C'est une plaisanterie ?"

"- Pas du tout."

"- C'est ce qu tu veux ?"

"- Oui.."

Seifer grommela un peu, râla, pesta, mais finit par suivre Squall dans le bureau de Cid.

Machinalement, sans y penser, il s'assit par terre au pieds de Squall sans que le jeune homme ait eut besoin de lui demander.

"- Je crois que nous serons parfaits." Sourit Squall, amusé par le regard ahuri de son père.

***

Deux jours plus tard.

Seifer posa leur affaires sur le lit et s'y assis.

Avec une grimace, il se massa l'épaule où un faux tatouage avait été apposé aux initiales et à la marque de Squall, ou tout au moins celles du nom d'emprunt qu'il utiliserait pendant toute la mission.

Il serait Allan Trigosta et Seifer serait Jaycen. Simplement Jaysen.

"- Ton épaule, ça va ?"

Seifer fit un geste dans le vague et commença à ranger leurs affaires. Ils étaient descendus dans le plus prestigieux palace de Deling City et venaient de s'incrire au Dionysos Club, sensément plaque tournante du trafic qu'ils devaient démanteler.

Squall soupira et tira sur la laisse, discrètement placée pour être camouflée par les vêtements du jeune homme.

De force, il le fit s'asseoir sur le lit et dénouda ses épaules.

Seifer se raidit mais ne dit rien.

Squall lacha un juron.

"- Mais qui t'a salopé comme ça !"

"- Linoa."

"- C'est LINOA qui t'as fait la marque ?"

"- Y avais personne d'autre."

Squall se tapa le front.

"- T'aurais pas pu me demander ?"

"- Je te rappelles que tu m'a interdit de parler à moi que tu ne m'y ait invité."

Squall lui dédia un long regard qui ne cillait pas mais finit par baisser les yeux le premier.

"- Lorsque ta santé est en jeux, Seifer, mes ordres ne s'applique plus, compris ?"

La blond hocha la tête et un petit sourire triomphant marqua ses lèvres.

"- Très bien."

On toqua à la porte.

Seifer alla ouvrir, encore torse nu et l'épaule sanguignolente.

Un homme le repoussa rudement avec mépris.

"- Monsieur Trigosta ? Je suis Derreck Fandril. Je m'occupe du cercle interne du Dionysos Club. Les plus méinents membres du Club souhaitent que vous les honoriez de votre présence.

"- C'est un honneur." Sourit Squall en se retenant d'aider Seifer qui se tenait l'épaule en grimaçant visiblement.

"- La présence de votre "collier" serait également très appréciée." Continua le type.

Squall sourit encore une fois, se cachant derrière le masque mondain qu'il s'était constitué.

"- Nous y serons."

L'homme quitta la chambre.

"- Bien."

Squall bondit près de Seifer et l'examina sommairement.

"- Ça va."

"- Tu es prèt ? Le jeu va commencer."

Seifer se renfrogna.

"- J'ai pas vraiment le choix."

Squall lui effleura la nuque.

"- Ce soir, c'est moi qui te fait couler un bain."

Le blond se redressa, intrigué.

"- Pour te récompenser."

Seifer se laissa faire, heureux des attentions de son maître.

A suivre