Bonjour à tous,
J'ai plein de fics commencées sur mon ordinateur mais j'avais besoin de poster quelque chose alors je me suis lancée dans cet OS dont le scénario traînait depuis quelques temps dans un coin de ma tête. Je voulais voir si j'arrivais à refaire du Harry Potter. Je compte bien terminer la fic One Piece que j'ai en cours (et peut être d'autres que j'ai en tête plus tard aussi) mais j'avais envie de retrouver ce bon vieux Harry.
Je tiens à prévenir qu'il n'y a pas vraiment de scénario. Nous nous situons quelques part dans la deuxième moitié de la 6ème année de Harry, je pense. Mais Rogue est toujours prof de potion (désolée pour cette incohérence…). C'est donc juste du cul pour du cul… et juste du SM pour du SM aussi… Pas de violence gratuite, pas d'humiliation. Du beau SM comme il devrait toujours l'être. J'ai voulu montrer quelque chose qui me tient assez à cœur qui est qu'il n'est pas forcément évident d'être un dominant donc l'histoire est écrite du point de vue de celui-ci. Et à la première personne parce que, vraiment, c'est comme ça que je préfère écrire.
Pour être plus claire encore : cette fiction est une scène de sexe BDSM détaillée entre deux hommes. Si cela vous pose un problème, passez votre chemin. Si vous lisez tout de même je n'accepterai pas de critique sur ce sujet. Merci pour votre compréhension.
J'ai aussi fait le choix de ne pas suivre ce qui semble évident, facile, logique pour les rôles du soumis et du dominant. J'espère que ça va vous plaire. Je vous donnerai quelques autres détails à la fin.
Bonne lecture.
Un cul inattendu
Je suis d'humeur maussade, ce soir, en descendant vers les cachots. Bon, bien sûr, la perspective d'une soirée en retenue avec Rogue aurait de quoi ternir mon humeur mais ça n'est même pas pour ça. Je m'ennuie et je suis sexuellement frustré. Entre les demandes de Dumbledore pour que je me concentre sur l'enfance de Voldemort et le comportement suspect de Malefoy on pourrait penser que c'est assez pour occuper mon esprit mais j'ai des besoins sexuels à assouvir, moi. Et des envies.
Dudley me manque dans ces moments là. Presque. Mais au moins, il est docile quand ses parents dorment et qu'il me laisse le punir d'être un mauvais garçon. Harry Potter, efface le sourire que cette pensée fait naître sur ton visage, si tu croises quelqu'un tu auras du mal à le justifier. Ok, ok, je me reprends. N'empêche que ça manque d'un bon soumis ici. J'ai cherché, pourtant, quelqu'un qui serait d'accord pour me donner un tel contrôle.
J'ai fréquenté Colin quelques mois mais c'est une pile électrique, ce gosse. Le seul truc intéressant c'est qu'il avait envie de prendre des photos de nos ébats mais il n'est pas question qu'il en ait l'usage et ça l'a fait bouder. C'est d'un ennui ! Et il est trop gamin et impulsif pour être un bon soumis, le dressage serait trop long pour que ça en vaille le coup. J'ai étudié mes camarades de dortoir pour savoir si l'un d'eux serait ouvert à l'idée mais j'ai laissé tomber rapidement, j'ai aucune envie de voir l'un de mes amis encordé à mes pieds, ça changerai trop de choses dans mon quotidien pour que ça reste discret.
Néanmoins, Neville semble être un passif naturel mais il a pris un peu de poil de la bête cette année et je pense qu'il a vécu trop de moqueries pour trouver du plaisir à être soumis. Il faudrait plutôt lui apprendre à dominer mais là n'est pas la question. Son tortionnaire, par contre, Malefoy, serait assurément magnifique en soumis. On ne va pas se voiler la face, ce type est beau mais quel connard. Bien sûr, ça rendrait plus jouissif le fait de le soumettre mais sa tronche de péteux me revient vraiment pas et je doute que Monsieur l'aristocrate accepte de se mettre à genoux par terre. Ou plutôt, disons qu'il a un autre Maître, n'en déplaise à Ron et Hermione qui ne veulent pas me croire.
Avec un soupir, je frappe à la porte du bureau de Rogue. J'ai trois minutes d'avance, ça va le dérider, tiens. Peut être me fera-t-il une remarque comme quoi je ne suis pas à l'heure. Il est capable de tout, ce type. Pas de réponse. C'en est une en soi : ce n'est pas l'heure, j'attends dehors. Très bien, retournons à notre introspection.
Soumettre un Serpentard me semble une idée tout à fait intéressante. Mettons de côté tout de suite Crabe et Goyle. Le genre bovin décérébré, j'ai à la maison. Et si je prends beaucoup de plaisir à dominer Dudley durant l'été, il ne faut pas exagérer non plus, ces types sont à gerber. Zabini est trop fondamentalement hétéro. À moins que sa manie de passer d'une nana à l'autre tous les quinze jours ne soit pour cacher d'autres intérêt. Sincèrement, je suis certain qu'une corde blanche ou rouge soit du plus bel effet sur sa peau sombre mais j'aime bien voir la pigmentation de la peau de mon soumis changer lorsque que je frappe ce qui ne serait pas assez évident avec lui. Le cas Malefoy a déjà été évoqué, reste Nott…
20h pile, je frappe encore. Pas de réponse. Je soupire.
Nott, donc, puisque Rogue me laisse continuer mon analyse personnelle de la baisabilité de ses élèves. Nott est plutôt plaisant à voir et carrément calme. Il serait un soumis agréable. Oui, c'est vraiment une option envisageable. Je ne sais pas si je supporterai au long terme un soumis si sage mais ça serait un trop bon moyen de passer le temps pendant l'année scolaire quand Dudley n'est pas avec moi. Et puis, il va falloir que je commence à réfléchir à un autre soumis, de toutes façons puisque je compte partir de chez les Dursley dès que possible et je ne reviendrai certainement pas pour l'énorme cul de Dudley même s'il est jouissif de le voir rougir sous mes coups deux fois par semaine quand je suis là bas. Non, il me faut un autre partenaire.
Bon, ceci étant décidé, j'entre dans la salle de classe. C'est surprenant que Rogue n'ait toujours pas ouvert mais il est capable de m'attendre à l'intérieur et je refuse de perdre des points pour cause de retard alors que j'étais en avance. Mais merde, il est où cet enfoiré ? La salle de classe est vide. Maintenant je risque de perdre des points parce que je suis entré sans son accord. Bah, de toutes façons, je suis toujours perdant avec lui. Je soupire et me laisse tomber sur un chaise en laissant mon regard errer sur la pièce.
C'est, bien sûr, parfaitement rangé et nickel. Quel maniaque ce type. Pas un grain de poussière, pas un ingrédient qui ne soit pas à sa place exacte, pas un ustensile qui dépasserait d'un demi-centimètre de son espace attitré. Son bureau est parfaitement ordonné lui aussi, les plumes sont alignés, les flacons d'encre bien fermés, aucun parchemin qui traînent. Ce type est affligeant.
J'en suis là de mes pensées quand un son brise le silence des cachots et attire mon attention non pas vers le couloir mais vers l'arrière de la salle. Une porte que je n'avais jamais remarquée (parions qu'elle est dissimulée en temps normal) est entrouverte et des bruits en viennent. Si on ne parlait pas de Rogue, j'aurais pris ça pour des gémissements mais ça doit être mes pensées précédentes qui me mettent cette idée en tête. Je reste immobile un moment en écoutant, c'est vraiment étouffé.
Je me lève alors et m'avance vers la porte en question avant de me figer. Harry, cesse d'être si impulsif, tu vas te prendre une autre retenue si tu espionnes Rogue… Oui, certes, mais c'est trop tentant et puis… depuis quand j'écoute la voix de la raison, moi ? On est Gryffondor ou on ne l'est pas et moi, assurément, je le suis. Alors je m'avance et glisse un œil par l'embrasement de la porte.
Rien.
Enfin, rien n'est visible mais j'entends mieux et ce sont assurément des gémissements, ça n'est pas mon imagination libidineuse débordante qui m'avait trompé. Mais ce ne sont pas des gémissements qu'on ferait lors d'un ébat sexuel… pas d'un ébat classique en tous cas. Ça pourrait être des suppliques lors d'un déni d'orgasme ou tout simplement des gémissements de douleur. J'essaie de mettre ma libido de côté et j'ouvre la porte, imaginant Rogue blessé quelque par dans la pièce. Bien sûr, sauver Rogue de quoi que ce soit me vaudrait plutôt un sort de mort que des remerciements mais je n'y peux rien, il paraît que j'ai un complexe du héros. Je sors donc ma baguette et j'avance d'un pas sûr. Maintenant que je suis dans la pièce, je regarde autour de moi et je me fige soudain.
À rechercher le soumis idéal parmi les élèves, je n'ai pas pensé une seule seconde à observer les possibilités au sein de l'équipe professorale. Mais même si je l'avais fait, il aurait assurément été le dernier à qui j'aurais pensé. Et pourtant… bordel de merde ! Mon érection est passée en un dixième de seconde de toute molle à un garde à vous dur comme de la pierre déjà dégoulinant de désir. Mon souffle s'accélère et je dois prendre sur moi pour me calmer. Vais-je oser ? C'est tellement bandant et tentant mais je crois que même en affrontant Lucius Malefoy, Bellatrix Lestrange et Voldemort en personne au Ministère l'an dernier, je n'ai pas autant mis ma vie en danger que ce que je m'apprête à faire. Je dois reprendre le contrôle de moi même. Cet homme est terriblement exigeant et être son Maître nécessite d'être absolument parfait et sans la moindre hésitation.
Devant moi, sur le lit, se trouve Severus Rogue. Il est à genoux, la tête dans l'oreiller, les yeux recouverts de l'ombre opaque d'un sortilège d'aveuglement, les mains liées entre ses genoux. Sa marque des ténèbres est parfaitement visible et son sexe en érection frotte dessus. Ses doigts jouent avec ses bourses et je repère un cockring, il attend d'avoir atteint, voir dépassé, sa limite pour le retirer. Dans son cul, un gode assez large va et vient magiquement avec force. Et il gémit en se mordant la lèvre d'une manière qui devrait être interdite tellement ça me donne envie de lui enfoncer ma queue dans la bouche.
Le soumis idéal.
Si j'avais pensé un seul instant que ça puisse être Séverus Rogue qui réponde aussi bien à tous mes désirs. Je dois le dominer, je dois le baiser, je dois le faire mien. Il est trop magnifique pour que je laisse passer ça. De toutes façons, ça serait du gâchis de laisser un tel soumis sans Maître pour prendre soin de lui. Comment peut il être autorisé à faire ça, d'ailleurs… Il doit s'attendre à une rude punition pour s'être donné du plaisir seul. Ce qui me laisse penser qu'il aime certainement beaucoup être puni et à cette idée je n'essaie pas de retenir mon sourire, cette fois. Il me faut cet homme.
Je prends une seconde de plus pour réfléchir à la suite de mes actions, je n'ai pas le droit à l'erreur. Puis après une grande inspiration, je m'avance aussi calmement que possible vers lui et pose ma main dans le bas de son dos. Il se tend aussitôt alors que mes doigts remontent le long de son dos. Je ne dis pas un mot et je sens qu'il va sortir de sa propre scène. Il tente de se redresser et je plaque brusquement son visage contre l'oreiller.
- Ne bouge pas, Séverus.
Ma voix à la dureté d'un Maître et je ne peux pas manquer le frisson qui parcourt son dos. J'attrape sa baguette qui était près de son oreiller et je l'éloigne. Je n'ai pas relâché ma prise sur lui et je le sens tendu et hésitant. Il est certain qu'il a reconnu ma voix mais il ne peux pas avoir loupé que je n'ai pas du tout la même aura que d'habitude. Je me penche à son oreille, ses longs cheveux tombent autour de son visage transpirant, il a le souffle court et parfois des gémissements passent ses lèvres, il faut dire que le gode dans son cul est toujours en action. Il est beau. Non pas physiquement, mais en tant que soumis. Et il m'excite terriblement. Je décide de mettre fin à cet instant de doute, il doit décider s'il est d'accord ou non.
- Quelle chance j'ai d'avoir trouvé un si beau soumis, ce soir. Un tel cul qui n'attend qu'un Maître pour le remplir.
Il gémit et je le sens se détendre sous mes doigts. Oh bordel ! Il se laisse faire, il s'offre à moi ! Par les caleçons sales de Merlin, je sens que ça va être mémorable. Je me redresse et le relâche, il soupire et attend, merveilleux ! Son souffle est court et il se mord la lèvre sensuellement. Je dégage doucement ses cheveux de son visage et il se laisse faire, toujours aveuglé. Mes doigts passent doucement sur sa peau et il frémit sans résister. Je souris.
- C'est bien.
Puis je sors ma baguette et la pointe vers son cul pour immobiliser le gode que je sors ensuite de son trou. Un gémissement lui échappe mais il ne bouge toujours pas. Puis je tourne ma baguette vers la porte et énoncer clairement les sorts de verrouillage et de silence pour le rassurer. Il murmure d'ailleurs un remerciement. Je réalise que j'ai des questions essentielles à lui poser.
- Severus ?
- Oui ?
- As-tu un dominant ?
- Je… oui, j'en ai un mais…
Il semble hésiter et se mord la lèvre. Je caresse doucement.
- Je ne suis pas celui qui doit te punir de te donner du plaisir sans ton Maître, Séverus.
Il frémit à mes mots et je me demande si c'est l'inquiétude ou l'impatience de recevoir une telle punition. Ma main passe sans relâche dans son dos et sur son cul, il est entravé, je ne peux pas le laisser sans contact mais nous n'avons pas encore établi nos règles donc je ne vais pas trop loin. Il fini par souffler :
- Mon dominant n'a plus la liberté d'assumer ses fonctions.
Mes yeux s'écarquillent légèrement. Bien sûr, comment n'ai-je pas deviné ? Rogue porte la marque des ténèbres. Même si je ne l'avais pas vue, je le savais. La liberté… J'essaie de me rappeler les noms des Mangemorts qui ont été enfermés cet été après l'attaque au Ministère mais mon cerveau n'est pas concentré sur ça. Je décide de ne pas insister, ça nous sortirait de la scène et je m'y refuse. Je me penche vers lui et ma voix tombe directement dans son oreille, ce qui le fait aussitôt trembler de désir à ma plus grande satisfaction.
- As-tu un safe word, Séverus.
- Je préfère les couleurs.
- Vert, orange, rouge. D'accord. Quelle est ta couleur, Sévérus ?
- Orange.
Bien sûr. Je caresse doucement sa tête et sa joue.
- Acceptes-tu que je m'occupe de te faire te sentir bien, Séverus.
- Oui.
Sa réponse n'est qu'un murmure. Comme s'il avait honte d'accepter de s'offrir à moi. Vu la haine qu'il exprime envers le souvenir de mon père et moi-même c'est assez normal, il doit être dans un dilemme incroyable. D'où la couleur orange. Je pose un léger baiser contre son épaule et il sursaute avant de se détendre encore plus.
- Merci, Séverus. As-tu une limite ou une question ?
- Je… oui… comment dois-je te… vous… appeler.
- Le vouvoiement est nécessaire, Séverus, je ne laisserai pas passer un autre manquement.
Ma voix a claquée, dure, et il hoche la tête. Il ne me donnera pas l'occasion de claquer ses fesses de mes mains même si ça me fait très envie. Je suis certain qu'il est un soumis très obéissant tant que son dominant le respecte, ce que je vais faire.
- Je ne suis pas ton Maître, appelle moi juste Monsieur, ça sera parfait, Séverus.
- Oui, Monsieur.
Un frisson incroyable d'excitation me traverse à cette réponse et un grognement passe mes lèvres. Bon sang, je vais prendre un plaisir fou avec lui. Je le relâche et m'éloigne d'un pas. Il reste immobile, dans l'attendre. Je vois son sexe tressauter contre la marque sombre sur son bras, il est incroyable. Bon sang, si on m'avait dit que j'aurais un jour Rogue à ma merci de cette manière, j'aurais rit au nez de la personne assez folle pour me prédire ça. Il faut que j'arrête de penser à lui en tant que Rogue, d'ailleurs, l'homme devant moi est Séverus et, ce soir, Séverus est mon soumis. Et j'ai terriblement envie de lui. D'un geste vif, j'ouvre mon pantalon pour libérer mon sexe mais il est encore trop tôt pour que je lui enfonce dans n'importe quel orifice. Je dois le mettre en confiance, je dois lui donner un peu de ma personne pour qu'il s'offre entièrement et totalement à moi. Bon sang, mes mains tremblent, je n'ai jamais été aussi excité à l'idée de prendre quelqu'un. Je dois rapidement me calmer, ce soumis ne supportera pas la médiocrité.
Je prends une grande respiration et pose mes mains sur ses fesses. Il sursaute légèrement et se tend un peu mais il reste silencieux. Lentement, je masse son postérieur offert, la pulpe de mes doigts effleure son trou déjà dilaté. Il gémit doucement. Bientôt il criera. Serrant d'avantage ma prise sur son cul, je plonge entre ses fesses et commence à lécher la peau offerte. Encore une fois, il sursaute et je suis certain que son Mangemort de dom n'a jamais fait ça. Un cri étouffé passe ses lèvres quand ma langue s'enfonce dans son cul. Le goût est reconnaissable, il a utilisé un sort pour se lubrifier. Je préfère l'enduire de salive. Il couine presque sans s'arrêter et enfonce son visage dans l'oreiller. Je me redresse une seconde.
- J'ai mis un sort de silence, Séverus, ne cache pas le plaisir que je te donne, au contraire, exprime le, offre moi ta voix, abandonne ton contrôle.
Il se redresse légèrement mais ma main remonte rapidement le long de sa colonne vertébrale pour le presser de nouveau contre le matelas où il se laisse tomber alors que je tire son cul un peu plus vers le haut avant d'y replonger ma langue. Il crie et cette fois ne retient plus le son. Son abandon est total et je pense qu'il a oublié qui je suis, il est abandonné à un dom qu'il ne visualise plus comme Harry Potter. Et c'est divin.
Mes mains passent sur ses bourses et s'arrêtent un instant sur l'anneau, il ne faudra pas que j'oublie de l'ôter. Comme ce n'est pas moi qui l'ai mis en place, je n'y pensais plus. Puis je m'empare de son sexe et joue avec son gland humide. Il gémit, halète, couine, s'agite, soupire. Assurément, il ne sait plus où donner de la tête.
- S'il vous plaît… s'il vous plaît…
Il me supplie et je devine que le plaisir est trop grand alors je cesse mes caresses et me redresse. Un glapissement, comme un sanglot ravalé, lui échappe alors que je lui refuse l'orgasme. Son souffle est court et il tremble mais je me montre impitoyable quand je prends la parole :
- Serais-tu en train de me demander la possibilité de jouir sans te préoccuper de mon plaisir, Séverus.
Surpris, il ouvre les yeux. Le bandeau du sort maintient son aveuglement mais ne m'empêche pas de voir son regard légèrement perdu. Il lui faut une courte seconde pour reprendre ses esprits et je vois ses pupilles bouger, comme s'il cherchait à me voir alors qu'il est dans le noir.
- Non… non, Monsieur.
Je caresse sa fesse en réponse et je le vois s'apaiser. Il est fascinant. Ma main passe dans ses cheveux qui sont retombés sur son visage et je ne suis que douceur pour l'aider à se calmer, à reprendre son souffle et le rassurer. J'adorerai enfoncer ma bite dans sa bouche mais la position s'y prête mal et je ne veux surtout pas qu'il en change, il est bien trop excitant comme ça. Je l'embrasserai bien aussi mais si je n'hésite pas à l'idée de l'enculer, l'intimité d'un baiser me semble trop intense vu l'incongruité de notre relation.
Pour compenser cette impossibilité de douceur et de tendresse trop marquée, j'enfonce brusquement deux doigts en lui. Il se cambre et gémit mais je suis certain qu'il n'a pas mal, non, il est surtout très impatient. Son cul est agréablement dilaté et humide. Je grogne de satisfaction.
- Ta couleur, Séverus.
- Vert.
Ses yeux se crispent. Il a honte de se sentir si bien entre mes doigts, j'en suis certain. Je presse sa prostate dans un mouvement précis et il gémit encore. Je le veux tellement fort, en cet instant. Ma voix est d'ailleurs légèrement trop rauque quand je reprends la parole.
- Voir ce cul soumis et offert me donne des envies de possession plutôt brutales…
Un long gémissement me répond et je sens ses muscles se serrer sur mes doigts comme s'il voulait me retenir. Puis il se détend totalement et pousse son cul encore un peu plus en arrière pour s'offrir davantage.
- Mon seul désir est de vous satisfaire, Monsieur.
Sa voix est légèrement éraillée mais il est tellement séduisant à s'offrir ainsi. Sans attendre, j'arrache mes doigts de son corps et y enfonce ma queue d'une seule poussée. Il se cambre, tirant assurément très fortement sur ses bras mais il semble avoir une grande résistance à la douleur et à l'inconfort. Et son cri de plaisir empli la pièce. Voilà plusieurs mois que les Mangemorts ont été enfermés à Azkaban suite à la bataille du Ministère. Est-il possible qu'il n'ai pas été pris depuis ce moment ? Vu le plaisir intense qu'il semble ressentir à avoir une bite dans le cul, ça semble être le cas.
- Oui, laisse moi entendre combien tu aimes te faire prendre par moi, Séverus, combien ma queue te comble de bonheur.
Et sans plus attendre, je me mets à le pilonner avec force. Il crie en réponse à chacun de mes mouvements entre les Ah et les Oh oui il est totalement abandonné, une image indécente de luxure. Un soumis tellement enthousiaste et magnifique. L'avantage de la jeunesse fait que je peux tenir ce rythme fou pendant un certain temps. Et je compte bien le faire jusqu'à ce qu'il me supplie encore, je prends tellement mon pied à l'entendre m'implorer. Ça ne tarde pas, d'ailleurs.
- S'il vous plaît… s'il vous plaît, Monsieur… l'anneau… s'il vous plaît.
- Non.
Ma voix a claqué, ferme, rude, autoritaire, et je resserre ma prise sur ses hanches, il aura la trace de mes doigts, assurément. Je le tire vers moi à chaque mouvement où je m'enfonce en lui, je veux le posséder en profondeur, je veux prendre tout de lui. Je vois ses yeux se crisper et sa mâchoire aussi. Il veut jouir, son désir est tellement fort qu'il en est certainement douloureux.
Par chance pour lui, ça fait un moment que je suis en manque et je ne vais pas tenir aussi longtemps que je l'aurai voulu. Mon corps couvert de sueur est déjà tremblant de l'envie de me déverser en lui. Pourtant je me concentre pour le pilonner encore et encore. Je le baise, je l'honore de ma présence en lui, je le remplis et j'aime ça, bordel de merde, j'adore ça. Ma main glisse vers son ventre et mes doigts accrochent l'anneau.
- Ton cul est merveilleux, Séverus.
Des larmes coulent au coin de ses yeux, son plaisir est tellement fort, sa frustration tellement intense. C'est le bon moment. D'un geste sûr, je retire l'anneau et m'empare de son érection.
- Jouis pour moi, Séverus.
Et il ne se fait pas prier. Dans un cri absolument indécent il se libère sur ses propres bras. Je regrette juste de ne pas pouvoir voir les jets de sperme tomber sur la marque noire de ma position mais quand son anus se met à convulser autour de ma queue, j'oublie cette image et me concentre sur le fait d'entrer aussi profondément que possible dans ce corps tremblant, abandonné et offert pour m'y libérer. Mes râles couvrent les siens alors que je prends un pied démentiel.
Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits. Il est toujours immobile sous moi, la respiration rapide, et ma queue n'a pas bougé du fond de son cul. Putain, j'ai déjà envie de recommencer mais je ne peux pas. Il commence déjà à bouger, signe de son retour à la réalité. Bientôt mon identité va lui revenir violemment à l'esprit. Je ne peux pas lui permettre de me faire redevenir son élève haïs tout de suite, il n'est pas envisageable que je manque à mes devoirs de dom.
D'un geste souple, je m'extrais de son corps et je range ma demi-molle dans mon boxer afin de fermer mon pantalon puis, d'un sort, je libère ses mains. Je m'assieds près de lui sur le lit et dans des gestes lents et doux, je l'attire à moi et le serre dans mes bras. Je caresse son dos et ses cheveux alors qu'il reprend sa respiration.
- Tu as été un soumis incroyable, Séverus. Tu as un corps et un cul absolument magnifiques. J'ai vraiment eu beaucoup de chance de t'avoir trouvé, ce soir.
Je pose lentement mes lèvres sur le haut de son crâne alors qu'il termine de se détendre. Son souffle redevient régulier. Puis il commence à vouloir bouger et tend sa main vers l'endroit où devrait être sa baguette. J'attrape délicatement mais fermement son poignet. Il s'immobilise et je le vois froncer les sourcils derrière le sort d'aveuglement. Sa voix est calme et toujours soumise quand il demande :
- Je voudrais me nettoyer et lever le sort d'obscurité, Monsieur.
Et mettre fin si brusquement à la magie du moment ? Hors de question. Je secoue la tête puis me penche pour l'embrasser une nouvelle fois sur la tête tout en caressant son dos. Je repositionne sa main où je veux qu'elle soit puis effleure sa joue et ses lèvres. Son souffle se fige un instant mais il ne dit rien. Alors je lui explique le fond de ma pensée.
- Pas tout de suite, Séverus… Je veux que tu sentes mon sperme couler de ton cul, je ne veux pas que tu élimines d'un sort la semence que je t'ai donnée, Séverus.
Il gémit mais hoche la tête. J'aime cette dernière manière de posséder mon soumis, savoir qu'il repense à ma présence en lui, qu'il n'oublie pas qu'il s'est donné entièrement à moi. J'adore. Je souris et caresse encore sa peau.
- Quant à ton propre sperme, Séverus, je dois dire qu'il est magnifique sur cette marque noire qui couvre ton avant bras.
Et c'est vrai. Ça n'est même pas blasphématoire, je veux dire, je ne ressens pas le plaisir d'une vengeance à avoir tâché la Marque des Ténèbres du foutre d'un Mangemort. C'est vraiment beau, en fait, presque artistique, la manière donc le liquide blanc parsème la peau tatouée. Je réprime difficilement mon rire quand je le vois rougir à ma remarque. Bordel, Séverus Rogue, alangui dans mes bras, est en train de rougir. C'est juste irréel. Je dois ramener la réalité, pourtant, mais je préfère le faire en douceur, mon soumis ne doit pas se sentir trahit ni être blessé par mes mots dans le moment de faiblesse qu'il est en train de m'offrir.
- Tu m'as impressionné, Séverus. Ta confiance et ta soumission m'ont absolument ravi. Je ne crois pas avoir jamais eu l'occasion de croiser un soumis aussi entier que toi. Merci.
Je marque une pause et soupire légèrement. Ma main passe encore dans ses cheveux alors qu'il est toujours silencieux bien que ses respirations me permettent de deviner que mes compliments ne le laissent pas de marbre. Ma voix se fait plus douce encore, comme si j'évoquais un secret, quand je reprends la parole.
- Quand à l'obscuro… je préfère ne pas le lever maintenant parce que… il est certain qu'une discussion s'impose et… je ne suis pas convaincu que tu pourrais actuellement supporter mon regard sur ton corps nu.
Il s'est légèrement tendu mais pas trop. Il hoche la tête et reste dans mes bras, frissonnant légèrement sous les mouvements de mes doigts. Je me mords la lèvre, je dois nous sortir de nos rôles et c'est à regrets que je le fais. Dans un mouvement lent je le position sur le dos sur les draps et il se laisse faire. Alors, comme il me l'a demandé, je lance un sort de nettoyage léger pour retirer le sperme sur sa peau que ça soit le sien ou le mien qui a coulé… mais je laisse ce qui est dedans. Je le sens se détendre et je repense à la salle de classe si parfaitement rangée. Être sale, pour ce maniaque, doit être inconfortable, en fait.
Je souris et laisse une dernière fois mes doigts effleurer sa peau de sa cuisse à sa gorge avant de dessiner le contour de son visage. Il est détendu, il me laisse disposer à loisir sans rien dire et même sous l'obscuro je vois que c'est sincère. Pas de regard perdu ou en colère, pas de sourcils froncés. Il a les yeux clos, on dirait presque qu'il dort. Alors lentement je me penche vers lui et alors que mes doigts passent dans ses cheveux pas si gras que ça, je pose un léger baiser, terriblement chaste, sur ses lèvres. Quand je me redresse un léger soupir lui échappe.
Je positionne ensuite sa baguette dans sa main et ses doigts se referment doucement dessus. Pourtant, il reste immobile. Il a compris mon message et ne s'y oppose pas, il me reste soumis jusqu'au bout. Alors je me redresse et lui donne ma dernière consigne.
- Je t'attends à côté, Séverus. Quand tu entendras la porte se fermer derrière moi, tu pourras te libérer de ton sort et me rejoindre. À toi de décider, ensuite, si tu veux parler de ça ou me faire récurer des chaudrons à la brosse à dent.
Il sourit à ma remarque et ça me rassure. Le rappel de mon identité et de la raison de ma présence ne semble pas le mettre en colère. J'espère que c'est bon signe. Finalement, il hoche la tête, un peu sèchement, et je me détourne. Quand la porte se referme derrière moi, je pousse un soupir à fendre l'âme. Bordel, c'était vraiment bon et j'aimerai recommencer régulièrement… mais on parle de Séverus Rogue. Il est nettement plus probable qu'il me fasse payer chèrement d'avoir découvert son secret.
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[FIN]
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J'ai conscience que la fin est… heu… frustrante ?
Et, non, je ne ferai pas de suite. J'y ai pensé, à l'évolution des choses, à des scènes amusantes de type gage ou juste entre eux. Mais… j'ai trouvé ça sans intérêt. Redondant et ennuyant. Finalement, cet OS se suffit à lui même et je vous laisse deviner, imaginer comment les choses vont évoluer. Je ne cite même pas dans l'OS le nom du Maître de Séverus mais je sais qui c'est. Pourtant, là encore, je ne pense pas nécessaire de le dire, ça n'apporte rien. J'ai vraiment réfléchis à plein de possibilités de suites et d'explications du contexte (comment Harry en est venu au SM, par exemple) mais, vraiment, quand j'ai relu toutes ces pistes après avoir écrit cet OS, je me suis dit que ça ne pourrait que faire perdre de son impact à cet écrit et j'ai jeté tout ça aux ordures.
J'espère que cette explication concernant mon raisonnement et ma décision de ne pas faire de suite vous permettra de l'accepter plus facilement.
Quoi qu'il en soit, que vous soyez ravis, frustrés ou déçus, j'aurai grand plaisir à lire votre ressenti par rapport à cet écrit, c'est vraiment comme une nourriture pour mon inspiration d'avoir vos retours sur mes productions. Je répondrai à toutes les reviews postées à partir d'un compte ffnet parce que j'adore échanger avec mes lecteurs.
Merci de m'avoir lue et à bientôt.
Nitta.
