POV PAUL
Et merde, merde triple merde !
J'envoie un coup de patte dans un arbre, explosant au passage.
Putain, je n'avais rien demandé et voilà que cette nana se pointe et fout toute ma vie en l'air.
Je sentis mon loup grogner contre cette pensée, mais je le refoule plus loin dans mon esprit.
Je n'arrête pas de me jouer la scène dans la tête.
Ses rouleaux de tapisserie tombant par terre, tellement gauche. Puis ensuite elle a lever son regard. Il n'y a pas photo, je me suis imprimé. J'ai vu alors ses yeux verts forêt, tellement magnifique que je pourrais y passer des heures à me noyer dedans. Sa longue natte que je rêvais de défaire et d'y passer ma main dedans. Son parfum enivrant de sapin et de cassis que je pourrais passer ma journée à respirer. Sa peau au ton olivâtre ou j'y ferais courir mes doigts.
Tout mon corps et mon loup la réclamaient.
Mais merde, je n'ai pas demandé cette putain d'imprégnation !
C'est hors de question que je sois à son petit doigt comme Sam ou même Jared !
'' Ça va, c'est bon, tu arrêtes de chouiner sur ton sort ? Ça va faire des heures que t'éclates de fureur, Sam va commencer à le remarquer '' M'envoie Jared.
Je grogne plus fort :
'' Quoi ça te pose un problème ? TU n'as qu'à pas écouter mes pensées et retournés chez Kim. ''
Jared ne tarde pas à me rejoindre et me lance un regard noir :
'' Fais gaffe Paul, je ne demande pas de dénigrer mon imprégner. Maintenant, tu l'es toi aussi alors accepte le. ''
Je lui présente mes crocs en retour :
'' Je ne l'accepte pas. C'est pas une fille qui sort de je ne sais où qui va changer ce que je suis. ''
'' AH je veux bien voir ça, le grand Paul qui saute un peu sur tout ce qui bouge veux continuer après s'être imprégniez ! Je veux voir ça quand tu réaliseras que la moindre fille que tu toucheras te donnera la nausée et te dégoûtera. C'est juste de la pure folie et ton loup pourrais prendre le dessus. ''
Je grogne de plus belle. Je le savais déjà, rien qu'à imaginer une autre fille, j'avais le cœur au bord des lèvres.
Jared me fixe toujours en grognant puis s'arrête brusquement, les yeux écarquillés :
'' Attend, mais t'as imprégniez Valentine ?! ''
Inconsciemment, je fais le rond avec le dos, les poils hérissés :
''Tu sais qui c'est ?''
Est-ce une ancienne copine ? Une amie proche ?
Tant de questions qui me rend encore plus furieux.
''Pas vraiment, je vous avais dit que j'avais parlé avec une nouvelle aujourd'hui, celle avec le chien-loup. Mec. Tu as imprimé l'unique nièce de Billy.''
Mon grognement s'estompe et ce fut comme une pierre qui me tombe dans l'estomac.
J'aurais pu imprégner n'importe qui, mais il a fallu que ce soit la nièce disparue du chef de la réserve.
Jared partis dans un gros fou rire puis on entendit le hurlement de Sam :
''Vous rentrez, Billy veux nous parler.''
Je déglutis et Jared part de plus belle.
Je vais lui mettre un coup de croc dans le cuissot, on va voir s'il rigole encore celui-là.
Après un bref moment ou ont phase, on rentre chez Emily.
Elle avait garni la table de mets, tout succulent les uns des autres, mais étrangement, j'avais l'estomac trop nouer pour avaler quoi que ce soit.
Jared ne s'en prive pas et Sam arrive avec Billy.
Voyant Emily, il l'embrasse de baiser papillon puis s'assoit pour manger.
Billy lâche un gros dossier sur la table, nous faisant figer un moment.
Son regard était tellement sombre que ça me fit devenir petit.
- Merci d'être venu, je sais que vous avez fort à faire depuis que les Cullen sont parti. J'ai toutefois un problème qui peut se rajouter en plus.
Il ouvre le dossier ou tout le monde se penche. Emily en détourne rapidement le visage, une main sur la bouche.
Jared pointe du doigt les photos :
- C'est quoi ces trucs ?
Sam saisit une photo prise du corps et fronce les sourcils :
- Il y a pas photo, c'est une sangsue qui a fait ce carnage, elle a arraché le cou avec une telle violence que ce n'est pas humain.
Je croise les bras, inquiet que de telle preuve soit tombé aux mains des humains :
- Ça, c'est passer où ?
- Manhattan et ça va venir ici.
Il mit une photo en évidence avec un message sur le mur :
La chasse touche à sa fin ma chanteuse. Reviens d'où tu viens, je t'attendrais, tapis dans l'obscurité. Mes yeux rouges te traquent. J'aime te voir ainsi, le jeu en devient plus palpitant.
- Qui est pris en chasse ? Demande Sam.
- Ma nièce et je pense que c'est la même sangsue qui a tué sa mère il y a des années ici même.
Je bondis de la chaise, crachant de fureur :
- Il est hors de question qu'on laisse la moindre possibilité de laisser une sangsue de merde venir ici lui toucher le moindre cheveu !
Je remarque à peine le regard de tout le monde puis Jared me fit asseoir de force en se raclant la gorge :
- Il a hâte de servir sa meute Billy. Vous inquiétez pas.
Billy me regarde longuement, mais je pris soin de ne pas croiser son regard.
Sam pose son doigt sur la photo et grince des dents :
- Ça par contre ce n'est pas bon.
On vit tout le mot chanteuse pointer.
- Quand Carlisle est venu justifier l'affection de cette sangsue, il a parlé du sang de Bella qui serait sa Tua Cantante. Son sang chante pour lui. C'est pour ces raisons qu'ils sont partis, pour éviter un accident plus grand que celui passer lors des nomades ou de l'anniversaire. Ça serait beaucoup trop gros pour pas que ce soit la même chose.
Billy soupire, s'enfonçant plus profondément dans son fauteuil :
- Ça peut justifier que cette sangsue la traque depuis sa naissance. Son sang est irrésistible et la traquer ne fait que lui procurer plus de plaisir. Mon frère à prix toutes les précautions qui puissent exister, n'a jamais dit ou il allait pour pas qu'on remonte à lui.
Tout le monde le regarde et il soupire de plus belle :
- Il a été tué par une sangsue, on avait fait rapatrier le corps ici, c'est là que j'ai compris que ma nièce n'est pas morte envolé avec le vampire comme il l'avait dit.
- Attends, c'était un gardien, un métamorphe, comment a-t-il pu perdre contre une sangsue ? Demande Jared.
- Je suppose que quand Ania, son imprégné est morte, il a perdu sa force. Les empreintes ne sont juste pas là pour combler un vide dans votre cœur, elles sont là pour vous rendre plus fort, vous rendant heureux et comprendre ce que vous ressentez. Je n'ai jamais phasé, mais mon frère oui, à l'occasion d'un voyage en dehors de la réserve, il était seul, sans meute. Mon grand-père et ses amis lui ont appris tout ce qu'ils pouvaient, mais ils étaient trop vieux depuis pour refaire une meute. Ania lui a donné toute la force nécessaire et l'avoir perdu l'a rendu très vulnérable.
Jared ne faisait qu'appuyer son regard sur moi pendant que je me renfrognais.
C'est un sketch, tous se ligue contre moi pour accepter cette imprégnation que je n'ai jamais demandée.
- Je vous demande d'intégrer Valentine dans votre protection s'il vous plaît, elle est le dernier souvenir de mon frère, et elle m'est aussi précieuse que mes enfants.
Sam pose sa main sur son épaule, le rassurant :
- Je te promets qu'on l'attrapera celle-là.
Il récupère le dossier éparpillé puis se prépare à sortir :
- Je vais donner tout ça à Charlie, je vais également regarder pour récupérer quelques pièces à conviction qui pourrait avoir l'odeur de ce vampire.
Puis il sortit, Sam se redresse, après un autre baiser sur le visage d'Emily :
- Bien voilà le topo, les patrouilles seront toujours maintenu, mais je veux un relevé régulier autour de la propriété Black. C'est quand même dommage qu'elle ne soit pas concerner par le secret de le tribut, on aurait pu l'amener régulièrement ici pour qu'elle soit mieux protéger.
- AH. S'esclaffe Jared.
Je lui donne un coup de coude avec un regard noir pour qu'il se taise.
Sam nous regarde tous les deux, plissant des yeux :
- Il y a quelque chose que je dois savoir ?
- Rien du tout. Grinçai-je.
Jared se frotte le côté en grimaçant :
- Il l'a vu aujourd'hui et il en pince un chouia pour elle. Il faut dire qu'elle est jolie, pas autant que ma Kim, mais ça va.
Je vais lui arracher la gorge.
POV VALENTINE
Après un énième ronflement de Jacob, suivit du gémissement de Pouki, je décide de me lever. C'était impossible de dormir avec ce moteur V12 ambulant.
Je descends en cuisine et constate qu'il était 5 h 28. Étant donné que nous étions jeudi, je pourrais me reposer quand Jacob sera en cours.
Je vis avec une satisfaction non cachée qu'il restait du café. Billy avait bien compris que je l'aimais et a donc fait en conséquence assez de café.
Pouki baille après avoir grogné contre Jacob.
Je le flatte en souriant :
- On va essayer de finir la peinture aujourd'hui, l'odeur ne sera peut-être plus aussi forte, ce soir, et on pourra dormir dans notre chambre loin de monsieur, je ronfle comme un ours.
Pouki jappe et après avoir enfilé une sweat chaud et mes sandales, sorti de la maison.
La main sur la poignée, je me fige, une silhouette gris argentée avec une paire de yeux rouge se mouvait derrière les arbres.
Pouki aboie et se jette à sa poursuite.
- POUKI !
Je jure entre mes dents, pose ma tasse de café et lui court après.
Je m'apprêtais à rentrer dans le bois quand je vis mon chien assis, la langue pendante, tout content, m'attendre.
Je me masse les yeux en soupirant :
- D'accord, mais ne me refait plus une peur comme ça.
Je retourne sous le porche et pris ma tasse. Me voilà bien réveillé tient.
Je jette un regard sur la forêt, mais ne revis pas cette silhouette grise.
Étrangement, elle ne me faisait pas peur, mais ça m'aurait rassuré de savoir ce que c'était.
On descend le chemin et au bout d'un certain temps, on débouche sur une plage.
C'était magnifique. Après un signe de la tête, Pouki bondit devant, courant après les oiseaux et autres bestioles qui traînent.
Je vis un rond de bûche ou je m'assis, profitant de mon café encore chaud et délicieux.
Pouki jette un regard régulier en haut des falaises, mais je ne vois pas ce qui pouvait l'intriguer.
Le soleil se lève et je rentre.
Je me ressers du café, salut Billy et retourne dans la chambre vêtue de mon tablier pour continuer ma peinture.
Ce fut vers 15 h, un morceau de sandwich à la bouche que j'ai enfin fini. Je recule, appréciant vraiment ce que j'ai fait.
J'avais dessiné la plage de ce matin avec son lever de soleil sur le mur de mon lit, continuant sur la droite les falaises et la forêt en bordure, ajoutant un loup gris sur les hauteurs. Je l'avais détaillé au maximum et il était magnifique. Sur la gauche de la plage, j'avais peint la réserve telle que je la voyais.
En face du lit, il y avait le dressing donc je ne pouvais pas peindre.
Le travail était titanesque, mais je me suis amusé comme pas possible.
Je passe ma main sur le loup, presque émue.
Je ne sais pas pourquoi, mais dès que j'ai commencé à le dessiner, c'était un moment intense. Il me tenait tellement à cœur.
- Il est vraiment magnifique.
Je sursaute, surprise et vit Billy :
- Non, d'un chien, tu m'as fait peur !
Il sourit puis s'approche plus près, regardant tous les dessins :
- Dis, ça n'a rien à voir avec hier.
- J'avais pas mal avancé et j'ai continué après le repas. Ça me vide la tête, je mets tout ce que j'ai dans le cœur dans ma peinture pour en tirer les meilleures images.
- Tu sais Valentine, avec tout ce que tu as traversé, tu as le droit de craquer. Personne ne te jugera.
- J'ai plutôt l'impression d'être un sans-cœur, j'ai pleuré le jour où ma mère a été tuée, mais après, ce fut comme si j'avais toujours quelque chose à faire ou à entendre. J'ai appris avec le temps que je n'aie pas forcément les réponses que je souhaite et je n'ai pas envie d'aller dans mon coin pour péter un câble. Quand j'ai peint pour la première fois, j'ai fut que ce n'est juste pas quelque chose qu'on essaye de faire pour s'amuser. On peut y transmettre tellement d'émotion que quand on regarde, on voit qu'on les a transformées en quelque chose de plus magnifique. Un peu comme ce coucher de soleil, une façon de dire que ma mère sera là dans toutes les beautés, tous les nouveaux jours.
- Je pense que je peux comprendre, même si toi et mon frère aviez une conception unique en peignant.
Il s'approche du loup que j'ai dessiné et y passe la main comme j'ai fait plutôt. J'en ressens presque une jalousie à ce qu'il touche MON loup.
Je ne savais même pas d'où venais ce sentiment.
- Il est extrêmement réaliste.
Sa main s'arrête soudain sur les yeux rouges ornant le loup.
Une tension se forme et sa voix puissante résonne dans la chambre, me faisant devenir toute petite :
- Est-ce que tu as vu un loup ici ?
- Non Billy, ce n'est pas ce que tu penses. En fait, je n'ai pas réussi à me projeter un autre loup, quoique j'essayais de peindre, ce loup est revenu non-stop.
Il semble réfléchir longuement, regardant ce loup fermement.
Je jurerais qu'il commençait même à le maudire :
- Dit moi, tu as eu un genre de coup de foudre en rencontrant quelqu'un ici ?
Je rougis et bondis de ma position:
- Ce n'est pas vrai, on ne va pas avoir ce genre de conversation quand même ?! Écoute Billy, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais de toute façon, il a pris la tangente, je ne sais même pas qui c'est.
Si je parle de Lahote, quelque chose me dit que Billy va lui faire passer un savon.
Il jette un regard noir au loup de la peinture puis soupire :
- Je te crois. Écoute, j'ai quelque course à faire et Jacob est en cours, je n'arriverais pas à tout porter.
- J'ai qu'à te conduire, comme ça, tu pourras prendre ce qu'il te faut.
Il fut surpris :
- Tu as le permis ?
- Bien sûr, ma mère à insister pour que si jamais on devait partir, qu'on puisse alterner les conducteurs sans s'arrêter.
Il réfléchit un instant :
- Je ne crois pas qu'on ait d'autres véhicules sous la main, et si on allait t'en chercher un ? Comme ça, tu pourras aller à tes cours et prendre ton cousin au passage. Il ne veut pas prendre le camion au cas où j'en aurais besoin.
- D'accord, je vais donner à manger à Pouki, je m'habille et on y va.
Je file au salon, prend une cuisse de cerf du frigo, prend un autre morceau au congel que je mets dans le frigo pour décongeler. Mets le morceau au micro onde quelques secondes afin qu'il soit à température ambiante et lui donne.
Je vais prendre des affaires et file à la douche.
Je mets des dessous noirs, un short en jean, un pull ample marron clair.
Je mets mes affaires dans la machine puis le programme après l'avoir complété avec les affaires des hommes de la maison.
Je sors, attrape mon sac puis entends des voix dehors.
J'enfile mes bottes et sors.
Je vis Billy discuter un avec un mets mes affaires dans la machine puis le programme après l'avoir complété avec les affaires des hommes de la maison. CE gars !
Mon cœur fit presque un arrêt.
Mon cœur se gonfle à sa vue et mon estomac semble s'envoler telle une nué de papillon.
Pouki choisit ce moment pour sauter du palier et atterrir au milieu des deux hommes.
Ils arrêtent de se parler et Lahote, tourne la tête vers moi.
Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais certainement pas à ce regard chargé de colère comme si j'avais donné un coup de pied à son chien.
Vla le malaise...
- Paul va nous accompagner, désolé, je me doute bien que ça ne soit pas simple de me faire grimper dans ce vieux bolide.
Je hoche la tête, l'estomac noué.
Paul. C'est un magnifique prénom.
Paul fait monter Billy, puis charge le fauteuil roulant. Je grimpe et constate que la tension est palpable entre les deux hommes. Pouki grimpe à l'arrière du pick-up, gémissant certainement qu'on ne lui a pas laissé la place devant.
Le trajet ce fit dans un silence de mort.
Du coin de l'œil et discrètement, je pris le temps de détailler sa main. Elle était vraiment grande, et quand elle empoigner avec force le levier de vitesse, ça me donnais chaud et j'avais du mal à déglutir.
Je rêvais d'y glisser mes doigts et qu'il me sert la main, transmettant autant d'émotion que possible.
Mon Dieu, je déraille à fond.
Je me racle la gorge et me concentre sur la route de ma fenêtre.
Je suis en train de vriller sur une main. J'ai vraiment un grain.
On arrive chez un concessionnaire. Je saute aussitôt à peine le camion arrêté, j'avais besoin d'air et la tension de l'habitacle n'arrangeait rien.
Je sortis le fauteuil et Pouki, Paul lui aide Billy à descendre.
On arrive au concessionnaire ou toute sorte de voiture attendais dehors et dedans.
Un vendeur se jette presque sur moi, me serrant la main avec émotion :
-Bienvenus chers clients ! Laissez-moi deviner, c'est pour vous charmante demoiselle ? Une si belle femme devrait avoir le plus beau véhicule afin de faire tourner les têtes !
Je retire ma main, un peu dégoûter du contact de cet homme avec des mains moites. J'entendis grogner derrière et flatte Pouki, essayant de le calmer.
Je ne vis pas son regard confus :
- Oui, en effet, vous avez des choses à me proposer ?
- Venez venez et admirer !
Il me présente des voitures, toute plus ou moins récente, ruisselante, bourré d'option et j'en passe.
Je m'ennuie ferme à son discours quand un pick-up attire mon attention.
Le lâchant, je trottine jusqu'au véhicule qui me charme. Selon le panneau, c'était un Ford F-150 de 1982 d'une belle couleur rouge et blanc sur les ailes.
Je grimpe dans la cabine et vis que les kilomètres restaient raisonnables, je pourrais le garder un moment.
Le vendeur me fit sursauter, soudainement apparut à la vitre.
Il avait une moue sur le visage :
- Mademoiselle, si je puis me permettre, ce vieux tacot ne correspond pas à votre classe, nous avons du modèle beaucoup plus récent.
Je soupire, agacé :
- Je n'ai pas besoin d'une voiture récente, mon chien ne les fera pas durer avec ses griffes. J'ai besoin de quelque chose de solide. Et je ne marche pas à la suggestion, mais au coup de cœur.
Il plisse les lèvres :
- Très bien, madame est le client après tout. Ce bon vieux tacot serait à vous pour 9 999 Dollars.
Je fronce les sourcils, trouvant le prix assez cher.
Puis Paul apparut dans mon champ de vision :
- Vous permettez que j'y jette un coup d'œil ?
Le vendeur se fit soudain tout petit en voyant le gabarit de Paul :
- Bien sûr, à votre guise.
Paul me fit signe de libérer le capot, ce que je fis, le cœur battant.
Il farfouille un moment sous le capot, se mit aussi sous la voiture, me demande d'allumer le contact. Plus il regardait et plus le vendeur se tordit les mains.
Paul finit son inspection puis attrape le vendeur pour l'emmener plus loin.
Je descends du camion puis ils reviennent, le vendeur plus blanc qu'il y a quelques instants :
- Mademoiselle, votre ami ici présent vient de me rappeler que c'est le premier jeudi de ce mois-ci, nous offrons donc une ristourne à nos meilleurs clients ! Aujourd'hui, c'est votre chance, voilà un beau pick-up pour la modique somme 1 999 dollars ! Nous avons également cru comprendre qu'il y a quelque réparation à faire pour ce beau véhicule, nous vous confions les pièces requises que vous monterez avec un bon garagiste ? Ici, nous sommes seulement un magasin de vente.
Je suis surprise de la baisse de prix conséquente, mais ravie :
- Bien sûr, sans problème, peut-il rouler dans les choses actuelles ?
- Bien entendu mademoiselle, si jamais vous tomber en panne avant de revenir chez vous, je vous enverrais la dépanneuse à nos frais bien sûr ! Bien, et si on allait faire les papiers, votre ami peut passer derrière et récupérer les pièces manquantes.
Je le suis, remplis les papiers, paye et en ressors avec ma clé.
En sortant, je ne pus résister à sauter, claquant des pieds, heureuse de mon achat.
Billy en sourit, Pouki à ses côtés:
- Heureux pour toi. C'est un très beau camion, tu as du flair.
Je regarde le véhicule que Paul chargeait à l'arrière :
- J'espère trouver un garagiste qui ne me prenne pas pour un pigeon autant que ce vendeur.
- Ah, tu l'avais remarqué ?
Je ris, amusé :
- Oui, mais Paul ne m'a pas laisser le temps de répondre, je ne crois pas que j'aurais eu une aussi belle ristourne si je l'avais fait moi-même.
Paul revient et me tend la main :
- Je l'amène chez toi, je ne sais pas encore comment il roule, et ça sera plus prudent.
Je fis la moue, voulant le conduire en première, mais je dus me résoudre à lui laisser les clés. J'ai l'impression que je n'aurais pas pu lui dire non.
En lui donnant les clés, mes doigts effleurent sa main, déclenchant un pic électrique.
Je fus figé, lui pareil et inconsciemment, il referme ses doigts, me maintenant la main. Mon cœur battait la chamade et je crus fondre sur place.
Il y avait une telle attraction que je ne savais plus quoi penser.
Les clés tombent au sol, coupant l'attraction aussitôt.
Paul se ressaisit, les ramasse et me foudroie du regard.
Je déglutis difficilement, les yeux piquants et me tourne vers Billy qui regardait sombrement Paul.
Je me reprends et l'emmène au camion. Paul ne revint pas donc je charge moi-même Billy avec un peu de difficulté, rentre le fauteuil et Pouki se fit une joie de se mettre sur la place devant côté fenêtre.
Je démarre et sortis du parking, Paul à notre suite.
Bidouillant la radio, je soupire une énième fois.
- Je suis désolé, il est un peu comme un chien fou, toujours en colère pour un rien. Murmure Billy.
Je le regarde un instant puis souris :
- Ne t'inquiète pas pour ça, j'ai l'impression de lui avoir arraché une dent, mais il m'a bien aidé aujourd'hui. Je ne suis pas du genre à quémander de l'attention. Le peu qu'il me donnera me suffit. Peut-être que dans le temps, on s'entendra un peu mieux.
- Oui peut-être. Ah, pour le garagiste, tu n'auras qu'à demander à Jacob, il bricole bien et il ne coûte pas cher, juste des bons plats.
J'éclate de rire, le malaise s'envolant petit à petit, malgré ce trou dans mon cœur qui ronge encore un peu.
Le reste des journées se ressemblent, Jacob était ravi de bricoler sur la voiture, la chambre était sèche et bien aéré donc j'ai pu tout remettre en place et déballer les cartons.
J'avais le cœur serré en trouvant des cadres de photo de ma mère et moi. Billy dans sa grande gentillesse, m'avait donné des photos de mon vrai père et de ma vraie mère. Une fois à leur mariage, quand elle était enceinte, même quand ils étaient lycéens. Ils étaient tellement magnifiques, j'aurais tant voulu les rencontrer, voir même les observer tel un spectateur de leur vie.
Je remarque alors sur certaines photos de mon père, un air de déjà vu. Sa musculature, ses shorts coupés, ses cheveux coupés. Il avait un tatouage sur l'épaule, mais la photo était prise de trop loin pour en savoir le motif.
J'avais ensuite rangé tous mes vêtements, installer mon chevalet et mes toiles avec mes peintures.
Les jours filent et nous arrivons à lundi.
N'étant pas une grande dormeuse comparée à mon cousin, je me réveille assez tôt.
Je mets des dessous blancs, un jean marron clair, un manche long dentelle au dos blanc cassé, un gilet namkha marron clair également. Un coup de crayon, un rouge à lèvre foncé, natte nouée. J'attrape mon sac de cours et me dirige en cuisine.
Billy était déjà debout, le café chaud :
- Bonjour,
- Bonjour,
Je me sers du café et en remplis un thermos :
- Je n'arrive jamais à me lever avant toi.
- Je me couche comme les poules, normal.
Je le regarde, il me regarde et on rigole, amusé. Je prépare deux boites repas, une pour moi et une pour Pouki. Billy me regarde faire :
- Tu prends Pouki au lycée ?
- Pas dans le lycée, il attendra certainement dans le pick-up. Il ne restera jamais ici si je ne suis pas là, j'ai déjà vu ça quand on était à Manhattan. Je ne veux pas qu'il aille dans la forêt ou je ne sais où pour me retrouver. Il avait déjà retrouvé ma trace et débarquer dans l'école. Autant te dire que c'était la panique. L'arrière de la remorque sera abaissé et la vitre de derrière également, j'ai mis des plaids à l'intérieur. En fait dit comme ça, on dirait une niche ambulante.
Je rigole amusé et Billy soupir :
- D'accord, toute façon vue comment il est attaché à toi, je ne m'inquiète pas qu'on te le prenne.
Je lui souris puis reprends mon déjeuner. Un temps, plus tard, Jacob émerge. J'en profite pour laver ma tasse, mettre mes bottes, saluer Billy et sortir. Pouki en profite pour faire ses affaires tandis que je mets mon sac dans le camion. Jacob sortit une vingtaine de minutes plus tard, baillant et grimpant dans le camion :
- Bonjour, toujours aussi matinal ?
- Bonjour, oui.
Pouki grimpe et moi aussi. Je démarre et parti en suivant les directives de Jacob.
Je remarque l'humeur massacrante de Jacob qui ne s'en cachait pas en arrivant au parking de l'école :
- Je le retiens celui-là !
Je le regarde, fronçant les sourcils :
- De quoi tu parles ?
- D'Embry, il a rejoint la secte de Sam, sans un mot rien alors qu'il les détestait. Merde quoi.
Je vis alors un nouveau venu avec Paul et Jared. Une fille accompagnée ce dernier. Mon cœur fit un bon en voyant Paul. À contrecœur, je détourne le regard pour me concentrer sur Jacob :
- Il t'a expliqué pourquoi ce revirement ?
- Non, j'ai passé la soirée à essayer d'en savoir plus et il m'a envoyé bouler comme une merde. Quand Quill va savoir ça, il va être furieux.
- Laisse-lui du temps, peut-être que tu auras des explications en temps voulu.
- Mouais, tu parles, viens, on va être en retard.
Je lui tape sur l'épaule, faussement énervé :
- Hey, ce n'est pas moi qui me suis levé en dernière minute !
- Ouais, mais maintenant que je vais au lycée en voiture, je peux dormir plus.
- Feignasse.
Il éclate de rire. On descend après que je donne une dernière caresse à Pouki et ouvre la fenêtre et la remorque :
- Sage, je vais à l'école alors on ne suit pas.
Pouki couine, mais comprit les mots-clés.
On prend nos affaires et rentre dans le lycée. Jacob me guide dans le bureau d'office, ou je récupère des papiers et me dirige vers les cours.
Jacob et moi, nous nous séparons et j'entre dans la salle. Le prof me regarde un instant puis me met à côté d'un gars.
Refoulant le malaise, je m'assois à côté de lui et constate qu'il y avait Paul juste derrière nous. La mâchoire serrée, il prit soin de fixer le tableau.
Troublé, je m'assois et le gars me saute presque dessus, me provoquant un recul :
- Salut ! Moi, c'est Jérémy ! Toi tes Valentine.
Ravalant une parole grossière, je lui fis un sourire poli :
- Enchanté.
- Puis ce n'est vrai que tes nouvelles ? Tu ressembles vachement au gens de la réserve, mais tu restes très belle quand même.
C'est là que je remarque que c'était un visage pâle, les cheveux bruns recouverts d'un pot de gel, des yeux petit et enfoncé semblable à une fouine.
Misère, c'est vraiment la tuile.
Je hoche la tête et me concentre sur le cours.
Ce fut difficile, Jérémy essayer par tous les moyens d'accaparer mon attention. D'habitude, ça ne me dérangeait pas pour converser, mais depuis que je suis arrivé ici, depuis que j'ai rencontré Paul, je n'éprouvais aucune envie de me lier avec des gens.
Je commençais à saturer petit à petit puis le prof lance un devoir manuel à travailler avec un collègue.
Jérémy se colle à moi, les joues rose. J'hésite à lui en mettre une. Il commençait vraiment à me mettre mal à l'aise. Et Dieu sait que je ne suis pas violente d'habitude.
Il pose sa main sur mon bras et soudain, on tire ma chaise et moi dessus en arrière.
Je me retrouve à côté de Paul, celui-ci jetant un regard noir et menaçant à Jérémy qui se retourne aussi sec à sa place.
Après un moment de menace silencieuse, Paul pousse sa feuille en grognant légèrement :
- Tu n'avais qu'à lui dire de te lâcher au lieu de te mettre au bout de ta table.
Troublé, je déglutis difficilement :
- Peut-être que je reste polie. Mais je n'ai pas demandé une telle attention.
Il semble grogner puis m'invite à faire le devoir.
J'avoue que j'ai mis un temps fou à me concentrer. Puis une fois le cours terminer, il range rapidement ses affaires, s'arrête devant Jérémy pour lui jeter un regard noir :
- Fiche-lui la paix où t'auras affaire à moi.
Mon cœur se gonfle d'émotion. Peut-être qu'il m'affectionne en fait.
Il relève la tête et me pointe du doigt :
- Et toi sois un peu plus clair, sinon des abrutis te prennes pour une proie. Ce n'est pas croyable d'être aussi naïve.
Eeet, il se dégonfle aussitôt.
Il partit de la classe, furieux alors que le prof lui aboyait dessus pour son comportement.
Le cœur de nouveau lourd, je me lève et vais au cours suivant.
Je ne me suis jamais senti aussi déprimé à cause de quelqu'un.
Les cours défilent rapidement, je trouve Jacob et Quill à la pause et fit rencontrer ce dernier à Pouki que je venais nourrir.
La journée s'enfile et je ne revis pas Paul, Jérémy semble également m'avoir lâché ce qui me rassure.
Le soir venu, on vit une camionnette orange garée devant la maison. Le regard de Jacob s'illumine et il saute de mon camion dès l'arrêt de celui-ci. J'éteins le contact.
Je vis alors une fille à la peau très pâle, de longs cheveux bruns à côté du camion orange.
Jacob lui donne une accolade et me pointe du doigt. Je descends avec Pouki, m'approche et lève la main pour saluer :
- Salut,
- Ah Val, voici Bella, la fille de Charlie.
Elle me fit un signe de main assez rapide.
De plus près, je la voyais plus blanche, des cernes sous les yeux, les joues creuses et le regard terne.
Elle avait l'ai complétement déprimé.
Mais ses yeux brillèrent quand elle regardait Jacob. Elle tenait à lui.
Jacob n'était pas mieux, son regard pétillais, il avait les jours rosés et lui faisait des sourires éclatant. Si ça ce n'est pas un béguin.
Bella attrape soudain le tee-shirt de Jacob, mal à l'aise :
- Tu m'as dit de passer aujourd'hui, pour, tu sais quoi.
- Ah oui les motos !
Puis il se crispe sur le regard qu'elle lui lance et remarque la boulette qu'il venait de faire :
- Merde Val, écoute, tu peux éviter d'en parler à Billy ou à Charlie.
- Tu voudrais que je parle de quoi ?
- Merci beaucoup.
Pouki s'approche de Bella et celle-ci bondit derrière Jacob :
- Mince Jacob, il y a un loup !
Pouki la renifle et je vis alors son comportement changer. Il grogne contre Bella qui couine, grimpant presque de peur sur mon cousin.
J'attrape Pouki en fronçant les sourcils :
- Désolé, normalement, il ne grogne pas sur les gens comme ça.
- Éloigne-le de moi !
Jacob me lance un regard d'excuse. Je claque des doigts incitant Pouki à me suivre et rentre dans la maison. D'habitude, il ne réagit pas comme ça. Qu'est-ce qu'il lui passe par la tête ?
J'entends ensuite le camion de Bella démarrer tel un vieux tank et puis plus rien.
Je file à la douche puis fais mes devoirs.
Je trouve la feuille de cours écrite en commun avec Paul. Je la pose sur le bureau, croise mes bras et pose ma tête dessus, mon regard suivant les courbes d'écriture. Poussant un soupir dépité.
Voilà une petite suite, merci de m'avoir lu, n'hésitez pas à mettre un petit commentaire, même négatif. Sa fait toujours plaisir.
Allez bye les loulous !
See You Soon
By Brivela
