Le bruit d'un camion me fit sursauter, et je vois que la nuit commence à tomber.
Allant à la cuisine, je vis Jacob, torse-nu farfouiller dans les tiroirs. Bella était assise, la chemise de mon cousin appuyé sur le front, s'imbibant de sang :

- Vous avez foutu quoi ? Demandai-je en tendant l'antiseptique.

Jacob le saisit et l'applique sur la plaie de Bella. Je regarde et grimace :

- Jacob, elle doit aller à l'hôpital, il faut des points de suture.

- Non pas l'hôpital, mon père sera prévenu. Grimace Bella.

- Jacob, y a pas à discuter, elle a déjà perdu du sang et excuse moi, mais tu es encore plus blanche qu'il y a quelques heures.

- Ok, tu peux nous emmener ? On ne va pas aller assez vite avec cette antiquité. Dit Jacob en attrapant Bella.

On grimpe tous dans mon camion, Pouki couine, installer derrière les sièges.
Je démarre et prends la direction de Forks. Bella grimace à chaque secousse, la chemise presque totalement imbibée de liquide carmin, même l'odeur avait rempli l'habitacle, me replongeant dans un souvenir fort peu agréable.

Quand j'ai trouvé ma mère, froide et vidé de son sang avec la gorge arracher, Pouki essayant désespérément de me faire sortir de la maison. Le repas brûlé, le café du matin, renversé sur la table. Cette sensation de froid et de torpeur me saisissant.
Je déglutis difficilement, les yeux piquant et puis je reviens au moment présent.
On arrive à l'hôpital. Jacob et Bella sortent en rentrer dans le bâtiment. Les hôpitaux très peu pour moi.
J'en profite pour ouvrir les fenêtres, chassant les derniers effluves de sang.
Pouki se met sur le siège d'à côté et pose sa tête sur mes jambes. Je le serre dans mes bras, le cœur lourd. Il me donne un coup de langue sur la joue, me donnant le sourire.

Deux heures s'écoulent quand Jacob fini par ouvrir la porte :

- Salut, merci d'avoir attendu.

- Alors ?

Il grimace puis soupire :

- Elle a quelques points et son père a été appelé donc voilà, j'ai eu un beau savon.

- Tu lui fais faire de la moto et tu ne lui proposes même pas un casque ?

Il gémit et s'enfonce plus dans le siège :

- Ouais, je sais, mais je ne sais pas, il s'est passé un truc, on dirait sur le coup qu'elle voulait aller le plus vite possible et elle a voulu recommencer après s'être crashé.

- Elle est accro à l'adrénaline ou un truc comme ça ?

- Je ne sais pas, mais c'était vraiment trop bizarre. Ces motos, elle n'est pas prête de les revoir.

On quitte le parking de l'hôpital et repartons sur la Push.
À peine rentrée que Billy passe un savon à Jacob, l'excuse de l'accident dans le garage n'a pas tenu quand il a trouvé les motos.
Après plusieurs supplications, Billy accepte de ne pas informer Charlie de la vraie raison de l'accident de sa fille.

Le lendemain, après les cours, je fus surprise de trouver de nouveau Bella devant la maison, son pansement sur le front. Jacob trottine vers elle et la fixe de ses yeux brillants :

- Bella ! Je ne pensais pas que tu reviendrais, comment vas-tu ?

Elle passe la main distraitement sur son pansement et sourit :

- Ça va, plus de peur que de mal. Dit moi, je pensais qu'aujourd'hui, on pouvait faire quelque chose.

Jacob lève les mains, sur la défensive :

- Si tu veux faire de la moto, c'est mort, je ne prendrais pas le risque désolé.

Elle se balance nerveusement d'un pied à l'autre hochant la tête :

- Oui, je comprends, non, je pensais peut-être à une balade dans la forêt, j'avais aperçu une clairière, j'aurais espéré la retrouver et peut-être que tu pourras m'aider à la retrouver.

Jacob ouvre la bouche, mais Billy intervient :

- Vous comptez aller où encore ?

Jacob sursaute :

- Hey papa, je ne savais pas que tu étais là.

Il le regarde d'un air qui me fait rire :

- J'habite ici, idiot de fils.

Les yeux ronds, Jacob le regarde puis se reprend :

- Juste faire une sortie dans la forêt, on n'ira pas trop loin.

Billy semblait contre, puis pèse le pour et le contre et son regard s'arrête sur moi :

- Emmener donc ce pauvre chien et sa maîtresse aussi, mais ne vous éloignez pas trop. Au moindre bruit ou chose suspect, vous rentrez de ce pas, me suis-je bien fais comprendre ?

- Et mon avis ? Dis-je un peu agacé de servir de chaperons.

Pouki saute dans tous les sens, heureux de cette promenade. Bella le regarde pas à l'aise, mais tout le monde du accepter le compromis.

- Je vais me changer, deux minutes. Dis-je en rentrant après avoir plissé les yeux devant Billy.

Je croyais que c'était dangereux la forêt...

Je mets un short, des bottes à semelles dure et marron, un débardeur blanc et une veste en jean. Attrapant une bouteille, je sors et gémis en voyant les deux tourtereaux s'exciter sur cette randonnée.
Misère...

On rentre dans la forêt, Pouki ouvrant la marche.
J'avance légèrement plus vite, ne voulant pas me retrouver avec les deux gens.

Je sentis les feuilles de plantes de la paume de mes mains, les arbres craquer, le vent chuchotant. On se croirait coupé du monde, comme une nouvelle bouffée d'oxygène.
J'ai remarqué depuis un certain temps qu'un trou ce fait un passage dans mon cœur, que chaque journée était plus difficile que la précédente. Que la seule chose qui me permettait de respirer était d'apercevoir Paul. À son contraire lui quand il me voyait, j'avais l'impression de lui avoir fait une crasse et qu'il me maudissait pour ça.

Je n'avais pas l'habitude de m'attacher aux gens avec le mode de vie nomade qu'on avait avec ma mère, mais Paul est différent. J'avais envie de créer un lien comme si c'était nécessaire pour vivre.
Je le refoulais non-stop cette envie quand je vois à quel point on en est.

Puis je ne comprends pas très bien son comportement.
Un coup, on pourrait croire que j'ai tapé son chien et l'autre fois comme si j'étais une amie qu'il faut protéger et veiller.
Son comportement est tellement contradictoire qu'il me donne le tournis.

Pouki aboi après plusieurs arbres. Je me retourne et vit que Jacob et Bella était assez loin derrière, discutant de tout.
Je m'approche de mon chien doucement :

- Tu as trouvé quelque chose ?

Il sautille sur place, tellement excité. Je m'approche d'un buisson quand un grognement en sortit de derrière, figeant ma main.
Pouki me sort de ma transe en couinant, tout heureux.
Inspirant, j'écarte les buissons et tombe nez à nez avec un énorme loup gris argenté, tapis au sol, essayant de se faire tout petit.

Ma respiration se fige et crut voir dans ses yeux rouges, de la panique. Même pas une once d'agressivité, juste de la panique alors qu'il devait facile avec la taille d'un cheval !

- Ça va Val ? Demande Jacob qui se rapprochait.

Le loup couine en jetant un regard vers sa direction.
La surprise passée, je souris tendrement au loup et referme le buisson :

- Il y avait un lapin, Pouki s'est pris au jeu, c'est tout.

- C'est un ventre sur patte ton chien !

Je ris et après un dernier regard au buisson, demande à Pouki de laisser et de continuer.
Mon cœur palpité tellement fort et un genre de baume apaisant flotter dans tout mon corps. Je devrais être en panique, hurler dans tous les sens, mais non, je me sentais bien.
Comme cette rencontre été unique, comme un petit secret.

On dut tourner un bon moment et le soleil commence à ce coucher, Jacob annonce l'arrêt des recherches et on rentre sous le regard dessus de Bella.
Et oui, on a pas toujours ce qu'on veux.

Enfin rentrer, je pris une douche puis alla préparer le dîner.
Après le repas, en rentrant dans ma chambre, je me mis devant ma fenêtre, plissant les yeux et mon cœur bondit en voyant une forme flou grise se faufiler derrière les arbres et s'arrêter régulièrement devant ma fenêtre.

Je jette un coup d'œil sur ma peinture et vis que je l'avais vraiment reproduit à l'identique. Il était tellement magnifique. Je rêvais de mettre mes doigts dans sa fourrure, d'enfouir mon visage dans son cou.
Je soupire, réfléchissant à comment je pourrais me débrouiller pour le revoir.
Pas question d'en parler à Billy, il va me punir à vie à l'intérieur.

Les jours suivant se ressemblent, je me lève relativement tôt, me promène avec mon café et Pouki, tentant de revoir ce fameux loup gris. Je vais en cours avec Jacob, des fois en emmenant Quill. Le soir, je laisse les deux amoureux s'éclater avec les motos, je fais mes cours, ensuite sors mon chevalet sur la terrasse, face à la forêt et me laisse aller à mes émotions que je retranscris sur la peinture. Le loup gris revenait régulièrement et je les gardais jalousement dans mon placard, les autres, je les vendais et ils partaient comme des petits pain que ce soit à la réserve, à Forks ou même à Seattle.

Ce matin, alors que je pliais le linge, Jacob se dandine à côté de moi. Quelques minutes passent avant qu'il ne se mette à gigoter, instable.
Je soupire, posant le tee-shirt :

- Que puis-je faire pour toi ?

Les joues roses, il soupire, résigné :

- Tu pourrais m'aider à faire des gâteaux spécifiques aujourd'hui ? Pour ce soir précisément.

- Spécifique comment ?

- Ba tu sais comme c'est la St valentin, donc des cœurs quoi.

Je cligne des yeux puis décide de le taquiner :

- Je pense bien, mais tu crois que je mange des gâteaux en forme de cœur ?

Il me regarde, semblant bugué :

- Pourquoi tu voudrais que je te fasse des gâteaux ?

- Peut-être parce que c'est la St Valentin ?

- Et ? Je t'aime bien comme cousine, mais sans plus, donc je ne comprends pas ton raisonnement.

Je soupire, dépité d'avoir un cousin pareille :

- St Valentin. Je m'appelle Valentine.

Il cligne des yeux puis rougit et s'exclame :

- Mais merde, pas con ! J'avais zappé la St Valentin, mais oui ! Enfin pas le principe chocolat et cœur, mais la St Valentin, la fête quoi. Et merde, je m'enfonce encore plus pendant que tu te marre.

J'éclate de rire pendant qu'il se renfrognait :

- Bien sûr que je te fais marcher !

J'essuie une larme, me reprenant un peu :

- Bien alors sur tes gâteaux, tu veux du glaçage ?

Il me regarde, intéressé :

- Tu saurais faire ça ?

- Bien sûr, demande moi gentiment.

Il me fit un gros baiser sur la joue :

- Merci petite cousine que j'adore.

Je lui souris puis range le linge.
Je prépare les ingrédients et sors les plaques de four. Après avoir, préparer, j'enfourne la tournée, satisfaite. Je vis alors Jacob soulever le torchon d'un panier, froncer les sourcils :

- C'est quoi ça ?

Je lui donne une tape sur la main et remets le torchon, les joues rosé :

- Ce n'est pas pour toi.

Il plisse les yeux, me regardant profondément :

- Tu vas les donner à quelqu'un ?

- Chacun son coup de cœur Jacob. Allez zou, va te préparer, il est presque tard.

L'astuce à fonctionner et il disparut de la pièce.
Les gâteaux sortis, je les laisse refroidir, lançant un regard sur le panier le cœur bâtant. J'espère le voir ce soir.
À peine tiède, je glace les petits gâteaux et les mets dans un sachet. Je range le tout, puis Jacob apparut, petite chemise, pantalon, tout beau.
Je souris et lui remit le sachet :

- Tiens, j'espère que ça lui plaira.

Il fit un sourire éclatant et me le prit. Je constate que sa main était brûlante. Doucement, je m'approche et mis ma main sur son front qui était brûlant :

- Jacob, tu es bien trop chaud, est ce que ça va ? Tu ne veux pas te reposer ?

Il secoue la tête, prit à partir :

- T'inquiètes, sa doit être un rhume, je me reposerai demain, ce soir, je veux aller à ce rendez-vous.

Je fronce les sourcils, toujours inquiète :

- Si ça ne va pas, appel, je viendrais te chercher hein.

- Promis, allez passe une bonne soirée, et je voudrais savoir à tu va donner ce panier.

- Un jour, peut-être quand tu seras plus grand.

Il me tire la langue et parti. En parlant de grand, il a sacrément pousser ces derniers temps.

Une fois la cuisine propre, je me change, mettant un jean et un pull blanc assez épais. J'enfile mes bottes, attrape mon panier et m'apprête à sortir.

- Ou tu vas, Valentine ?

Je grimace, tel un enfant pris en faute et me retourne pour faire face à Billy :

- Je vais donner des petits trucs et je reviens.

Il fronce les sourcils :

- Tu sais qu'il est tard.

- Pas de soucis, je lui laisse et je reviens, d'ailleurs, il y a de délicieux gâteaux sans sucre sur la table. Joyeuse St Valentin !

Il détourne le regard pour regarder et j'en profite pour m'éclipser.

Une fois, dehors, je regarde Pouki sérieusement :

- Allez aide moi à le chercher comme la dernière fois, trouve le.

Pouki aboi et trottine, le nez en l'air, je le suis et on rentre dans la forêt. Je n'eus pas à m'enfoncer trop loin quand on tombe sur une série de petit grognement.
Pouki avait trouvé le loup gris et lui saute autour, complètement excité.

J'avais remarqué que le loup ne rôder pas très loin de chez moi. Après plusieurs visite sans geste brusque, je pense que je l'ai convaincu que je ne lui voulais aucun mal.

Il me regarde, et me grogne doucement dessus. Je pouffe de rire, comme s'il me grondait comme Billy quelques instants plus tard.

Je m'assois sur une bûche, non loin de lui et déballe mon panier.
Libéré des tissus, les effluves du contenu flotte dans l'air.
Malgré sa réticence d'il y a un instant, le loup se rapproche, presque le nez dans le panier.

- Fait toi plaisir, c'est tout à toi. Il y a du cerf, du sanglier, mouton, cochon. J'ai passé du temps à en faire des friandise que même moi, je peux manger.

Je saisis une viande de poulet que je déguste, essayant de lui faire comprendre que ce n'est pas toxique ou quoi que ce soit.
Ni une ni deux, il enfouit son nez dedans, mangeant goulûment.

Poussant un soupir, je pose mon menton dans ma main :

- Au moins toi, tu apprécies les attentions. Quant à lui, je ne sais même pas comment aborder le sujet, un coup, il me fusille du regard, un coup, il témoigne un minimum d'intérêt. J'ai fait passer des biscuits par le biais de Sue, mais voilà, c'est compliqué.

Le loup lève la tête, grogne légèrement, appuyant son regard dans le mien et replonge la tête.

- Tu as raison, je ne devrais pas m'en faire pour ce gars, mais je ne sais pas. C'est automatique. Chaque fois que j'essaye de m'éloigner, il revient sans cesse dans mes pensées.

Il fit un bruit comme s'il voulait rire.

- Tu sais, tu me fais penser à Paul en fait.

Le loup se fige complètement, mais ne relève pas la tête. N'en faisant pas une formalité, je continue :

- Tu me laisses me débrouiller pour t'approcher et je me satisfais des miettes d'attention que tu me donnes. Je devrais être apeuré d'être avec un loup géant, mais crois moi, je me sens bien, apaisé, j'arrive à enfouir mon attirance de Paul avec toi. J'arrive à respirer sans cette sensation de rongement dans le cœur. Je me languis de passer quelques minutes avec toi afin d'affronter la journée.

Le loup relève la tête et je fus complètement saisi par l'attraction qu'il y avait dans son regard, presque aussi puissant qu'avec Paul.

Le panier vidé, Pouki et profite pour lui sauter sur le dos et lui mordille les oreilles, ravis de jouer avec un copain.

Le loup rompt le contact et gronde doucement après mon chien, me faisant rire.

Après un certain moment, je tendis la main d'en l'espoir d'effleurer la fourrure du loup, mais celui-ci recule, reprenant une posture méfiante. Je soupire une nouvelle fois, constatant encore la ressemblance de ce loup avec Paul.

J'attrape le panier et me relève :

- Bien, je vais te laisser, mon oncle va finir par se faire des cheveux gris si je tarde autant.

Après un petit signe, je reprends le chemin du retour, appelant Pouki.
En arrivant à la maison, mon téléphone sonne, je décroche :

- Jacob ?

Une respiration haletante à l'autre bout, mon cœur ce serre.

- Val, je pense que tu avais raison, je ne me sens pas très bien, tu peux venir me chercher au cinéma ? Vite, s'il te plaît.

- Ne bouge pas, je suis sur le départ.

Je bondis à l'intérieur de la maison, laissant mon panier au sol et attrape mes clés sous le regard surprit de Billy qui buvait un café :

- Valentine ?

- Appel Sue, Jacob ne va pas bien, je vais le chercher.

Je ne le laisse pas répliquer que je ressors et monte dans mon camion après Pouki.

Je démarre en trombe et pars.
Je savais que je n'aurais pas du le laisser partir !

Je prends un virage et passe devant le bout de forêt où j'étais sortie plutôt, quand je vis Paul en sortir.

Je ne sais pas si c'était intentionnel, mais j'écrase la pédale de frein, poussé par une pulsion, ouvre la fenêtre et lui adresse la parole :

- Paul, j'ai besoin de toi, il faut que j'aille chercher Jacob ! Il n'est pas bien !

Je m'attendais à ce qu'il hausse les épaules et continu sa route, mais il grimpe d'un bond dans le camion et referme la porte :

- Vas-y roule.

Je ne me le fais pas dire deux fois et redémarre. Quelques instants plus tard, le téléphone de Paul retenti et il répond :

- Ouais. Oui. D'accord. Non, c'est bon, on est sur le chemin, elle avait déjà pris les devants et m'a ramassé. La ferme Jared. Je te tiens au courant.

Puis il raccroche en grommelant.
En d'autres circonstances, je me serrais réjouit d'être toute seule avec Paul, mais l'état de Jacob était beaucoup plus préoccupant. Je n'ai jamais enfoncé autant la pédale d'accélérateur. Paul tourne un peu plus le volant de temps en temps quand on passait les virages, comme s'il les prévoyait à l'avance. Puis on arrive à Seattle en un temps record.
Je ralentis au vu de la circulation et Paul arrive à me guider aisément. On pile au cinéma, voyant Jacob assis sur les marches, la tête en arrière, ayant du mal à reprendre son souffle. Mon cœur se fissure à cette vue. Il n'allait vraiment pas bien. Bella gigoté tout autour, paniquer.
Paul saute du camion à peine à l'arrêt :

- Reste et laisse tourner, je le charge, on y va.

En effet, en un clin d'œil, il aide Jacob à ce lever et le fait grimper dans le camion sans un regard pour Bella.
Une fois, tout le monde chargé, Pouki à l'arrière, je sors de devant le cinéma :

- Il y a des bouteilles d'eau à l'arrière, des serviettes et des couvertures.

Paul fit le nécessaire et Jacob avale toutes les bouteilles d'eau en temps record, il finit par poser sa tête brûlante contre mon épaule en murmurant :

- Désolé Val.

Je souris à moitié :

- Essaye de rester conscient, on a encore un bout de trajet à faire.

On passe devant l'hôpital, mais je continue le trajet, pied au plancher. Quelque chose en moi me disait qu'il serait à l'abri à la Push et entre de bonnes mains.
On entre dans la route rejoignant la Push à Forks et vit qu'il avait du mal à garder les yeux ouvert.
Je me mit à fredonner une chanson Quileute que ma mère m'a apprise et remarque satisfaite que sa lui faisait garder les yeux ouvert.

On arrive enfin à la maison. Il y avait du monde entre Jared et deux autres gars, Sue, Billy et quelque ancien.
Paul fit descendre Jacob et l'emmène à l'intérieur.
Je descends à la suite et après quelques jeux de coudes, j'arrive dans la chambre de Jacob, une bassine d'eau avec des serviettes.
Billy à tenter de me faire sortir ainsi que Paul, mais j'ai tenu bon et sur les directives de Sue, elle m'a indiqué tout ce que je pouvais faire.

Je m'assois sur le bord du lit un peu plus tard, serrant la main de Jacob dont la fièvre semble avoir triplé, le cœur lourd, les yeux piquants.
Je n'avais pas envie de perdre un autre membre de ma famille. Je ne voulais pas me retrouver seule ni voir un autre être cher mourir.

Je pose mon front contre le sien en gémissant, les larmes coulantes :

- Tiens bon Jacob, ne me quitte pas s'il te plaît.

J'eus le silence pour réponse quand je sentis une légère pression sur la main. Je souris, lui caressant la tête. Soudain, un chant de loup résonne dans la pénombre et je vis Jacob commencer à se calmer. J'ouvris la fenêtre en plus grande et me remit à son chevet, bercer par le chant des loups.

Il a fallu 5 jours. 5 jours où Jacob était à l'agonie, Sue passant régulièrement le perfuser. Moi qui le nourrissais du mieux possible. Que Bella harcelait le téléphone. Que les loups chantaient le soir. Et soudain, alors que je suis allé me chercher un énième café, je vis Jacob debout dans sa chambre, un ciseau à la main, ses cheveux couper au sol, le regard hagard.

Je pose ma tasse et lui prend les ciseaux :

- Jacob ? Est-ce que ça va ?

Il était toujours chaud, mais beaucoup moins. Il semblait avoir grandi et pris du muscle, une sacrée différence !

Il pose sa tête sur mon épaule, me prend dans ses bras, seulement, il me serre un peu trop fort :

- Je dois sortir.

- Jacob ! Couinais-je sous la douleur de son étau.

Il me lâche soudain, le regard vide puis murmure :

- Désolé Val.

Et il sortit en trombe de la maison, tremblant.

J'eus du mal à me ressaisir et sorti à mon tour quand Billy me barre la route :

- S'il te plaît, laisse-le, il faut qu'il sorte.

- Attend, il est encore bizarre !

Il me prit les mains dans une extrême douceur, mais ferme :

- Ça va aller maintenant, je te promets qu'il ira bien, mais pour ce soir, laisse le. Il faut qu'il sorte.

Je me sentis comme vidé et il regarde mes bras, bleui par l'étreinte de Jacob :

- Laisse Sue regarder si quelque chose ne s'est pas cassé.

J'acquiesce, le cœur lourd, regardant la forêt, les yeux piquants de nouveau. Mais qu'est-ce qu'il se passe encore ?

Sue est passé et à rassurer Billy sur le fait d'avoir des os brisés, j'aurais juste le droit d'avoir de beau hématomes. Je passe la nuit assise sur le fauteuil, espérant voir Jacob rentrer par la porte.
Mais ce n'est pas arriver.
Le lendemain non plus quand le soir arriva, la porte s'ouvrit.
Je lève ma tête de mon café et vis Jacob, dans l'entrée.

Il était vêtu d'un simple short, les cheveux ruisselant de pluie. Son regard semblait douloureux, presque coupable.

La boule d'angoisse me remonte dans la gorge pendant que je me lève et je me jette dans ses bras, désormais brûlant :

- Idiot, tu étais où ?! Je me suis inquiété, tu n'imagines même pas.

- Attends, je sais. Val attend, je pourrais te faire mal comme la nuit dernière. Je ... Je suis désolé.

Je le sers plus fort, commençant à pleurer :

- Rien à cirer, tu es mon unique cousin Jacob, et ce n'est pas un bleu qui dira le contraire.

Il semble se détendre, d'un coup, devenant tendre et m'enferme doucement dans ses bras :

- Toi aussi, tu m'as manqué.

On reste un long moment ainsi puis je me redresse, séchant mes larmes :

- Dit moi que c'est terminer et que tu ne me referas plus une peur pareille.

Il fait un de ces sourires éclatant, telle un rayon de soleil :

- Promis.

Son ventre se mit à crier de famine, brisant le moment magique. J'éclate de rire :

- Très bien, manger d'abord, tu pourras me dire ce que tu veux après.

Il grimace :

- Val, je sais que tu aimerais des explications, mais je ne vais pas pouvoir t'en donner, ce n'est pas mon rôle. Je sais que ça a l'air complètement bizarre pour toi, mais je t'en prie, peu tu rester un peu patiente et qu'on fasse comme avant ? Je veux ma cousine, je ne veux pas que tu me laisses.

Mon estomac fit un nœud. Encore des réponses que je n'aurais pas.
Peut importe, mon cousin est important.

Je lui souris:

- Avant que tu ne te mettes à ronfler comme une camionnette d'avant-guerre ?

- Hey, ce n'est pas juste de dire ça !

Je lui tire la langue et vais faire à manger pendant qu'il part à la douche.

Tellement heureuse qu'il soit de retour, je m'emporte légèrement sur la quantité des plats à table. Bof après tout, il n'a pas beaucoup mangé pendant qu'il était malade.
Billy arrive peu après et semble rassurer que Jacob et moi soyons en train de rigoler ensemble.
Nous nous installons à table et encore une fois, je fus surprise de voir qu'il n'y avait aucun reste et Jacob me réclame le dessert après avoir avalé les trois-quarts de tous les plats.

Une fois terminer, la cuisine rangée et tout le monde qui se dit bonsoir, je ne pus m'empêcher de me mettre à la porte de la chambre de Jacob et de le regarder dormir.

J'étais rassuré, malgré certaines questions, restaient sans réponse.

Le lendemain, je prépare mes affaires pour aller en cours. Jacob eut une permission de rester à la maison pour raison personnelle. Il n'a pas voulu en dire plus.

Je prends mes affaires et grimpe dans le camion. Je récupère Quill qui était d'humeur maussade :

- Matin.

- Ça va Quill?

- Pas trop, j'ai essayé de voir Jacob hier et j'ai vu qu'il a rejoint la bande à Sam, ça me dépasse. Après Embry voilà que lui aussi les as rejoints. Je n'y comprends plus rien. Tu sais ce qui se passe toi ?

Je plisse les lèvres :

- En fait, je n'en sais pas plus. Jacob m'a demandé de ne pas poser de question et pour préserver notre relation, je n'ai pas cherché à savoir.

- Raaa merde, ça me gave, sérieux !

Il continue à parler quand je vis Pouki se tendre et grogner. Il avait le poil hérissé, les babines tremblantes et les yeux exorbités. Je ne l'avais vu qu'une seule fois dans cet état et c'est je le jour où j'ai trouvé ma mère.
Il fixait quelque chose sur la route et je suis son regard.

Je vis un homme, de l'autre côté de la route, à pied, à la bordure de la forêt. Il était black, des dreadlocks et semblaient nous regarder arriver.

Arrivé presque à sa hauteur, je crus que mon monde se ralentissait. On passe à une telle lenteur devant lui que je pouvais le regarder en détail.

Des habits usés, comme nomade, un sourire prédateur, et ses yeux rouges appuyant le tout.
Ça me fait un frisson comme pas permis, bloquant ma respiration.

Il semblait me regarder et son sourire s'agrandissant, me déclenchant une peur sans nom.
Dieu pitié qu'il ne me tue pas !

Le cœur tambourinant, on saisit soudain ma main, brisant la transe :

- VAL LA ROUTE !

Je pile net, stoppant la voiture dans un crissement de pneu. Elle était à cheval sur deux voies.
Je me tourne en arrière, suivis de Pouki, cherchant le mec.

Quill eut du mal à me faire revenir parmi eux :

- Merde putain, il se passe quoi ?

Je le saisis presque par le col, complètement folle :

- Tu ne l'as pas vu ?!

- Vu quoi ?!

- Le black ! Celui avec des yeux rouges ! Putain Quill ! Tu ne l'as pas vu !

- Non, je ne vois pas de qui tu parles !

Dans le doute, il se retourne, Pouki toujours furieux à baver sur la vitre arrière.
En fait, je fous quoi là ? Je ne vais pas attendre de savoir si j'ai halluciné ou pas !

J'enclenche la première et démarre brutalement, collant Quill à son fauteuil :

- Merde, c'est la dernière fois que je monte avec toi.

Je voulais mettre le plus de distance possible avec cet endroit et moi.
J'arrive au lycée sur les chapeaux de roues, et me gare sous les yeux éberlués des étudiants.

Quill descend, un peu vert :

- Sérieux, je pense que tu aurais pu ralentir.

J'en profite de cajoler Pouki qui semble se calmer et entendit Quill râler qu'on sera en retard.

La journée se déroule tellement lentement.
Je ne vis pas Paul en cours et Jérémy semble en profiter pour me poser dit mille questions. J'avais un profond râle bol et avais hâte de rentrer.
La dernière heure terminée, je bondis et attrape un peu plus loin Quill et lui explique que je souhaite vraiment rentrer.

Il boude légèrement, mais obtempéra.
Sur la route, au moment de passer sur le même croisement de ce matin, je me tendis et Quill d'habitude si bavard se tue, scrutant les alentours.
Il n'eut heureusement rien et j'arrive devant chez Quill pour le déposer. Je me rendis ensuite chez moi et je vis Bella qui toquait à notre porte.

Je me gare et elle se tourne vers moi. Je descends puis limite, elle me saute dessus :

- Valentine, je n'arrive pas à savoir où est Jacob ! Billy me dit qu'ils sont partis à port Angeles.

Surprise de ne pas être au courant, je lui dis simplement :

- Écoute, si mon oncle te l'a dit alors c'est que c'est le cas. Reviens à un autre moment.

Elle soupire résignée puis se redresse, une idée dans le regard :

- Je voudrais essayer à nouveau de retrouver cette clairière, tu veux m'accompagner ?

Moi aller en forêt après avoir vu un type qui m'a fichu la trouille en bordure de forêt ? Même pas en rêve.

- Désolé, sans moi, j'ai ma dose aujourd'hui. Un conseil, remet ça à une autre fois, les bois ne sont pas sûr.

Elle hoche distraitement la tête puis je rentre.
J'avais besoin d'un café, d'une bonne douche et de faire un peu de peinture. Mes mains n'ont pas cesser de trembler de toute la journée.

Qu'est-ce que j'aimerais que tu sois là Paul.

Et voilà le troisième chapitre ! Je suis contente de voir qu'il commence à être apprécié aux nombres de vue. J'ai beaucoup apprécié l'écrire, dite moi ce que vous en pensez !

À Lyly : oui je me suis aperçu que mon correcteur d'orthographe rogner des mots et j'en suis désolé, Je me relit au maximum pour éviter ce désagrément, merci d'avoir pris le temps de m'écrire !

Bonne lecture les loulous

See You Soon

By Brivela