POV Paul

- TU ES COMPLÈTEMENT INCONSCIENT !

Cela fit une bonne demi-heure que, Jacob hurler dans la maison de Sam et Emily.

Je m'enfonce plus dans le siège, déjà bien assez agacé qu'un jeune loup vienne me faire la morale.

- Tu l'approches sous ta forme la plus dangereuse et tu la snob quand tu es humain ! Elle est où ta logique ?

Je gronde, le fusillant du regard :

- Arrête de me prendre la tête où je te jure que tu vas tâter de mes crocs de plus près. Comment je me comporte avec elle, ne te regarde absolument pas.

- Tu rigoles, j'espère ?! C'est ma cousine putain Paul ! Je la considère comme ma sœur.

- Sympa les bleus qu'on fait aux sœurs dans ce cas-là. Rétorquai-je, furieux.

Le jeune loup commence à bomber le torse quand Sam qui avait les doigts massant ses tempes, se lève :

- ASSEZ !

La voix d'alpha nous mit la muselière et on s'assoit en se grognant dessus.

- Jacob, tu es nouveau alors je vais faire simple. Paul s'est imprégné, ça ne se décide pas, c'est comme ça. Il ne souhaite pas de ce lien et bien que je lui ai dit de modérer son comportement, il ne regarde pas forcément, tendrement ta cousine.

Il me glisse un regard passablement irrité que j'ignore superbement.

- Mais ce n'est juste pas Paul, il y a le loup, nous avons ses instincts, ses pulsions et ses envies. Plus on est loin de son empreinte, plus on meurt à petit feu. Paul a été surpris sous sa forme animale. Même si je n'arrive toujours pas à comprendre comment.

Une pointe de sarcasme.

- Son loup lui fait passer des pulsions tellement fortes qu'il a besoin parfois de l'approcher sous cette forme. Comme je t'ai expliqué, quand ont phase, nos qualités, pulsions, émotions sont décuplé. Pour apaiser son loup et ne pas phaser sans contrôle, il la voit de temps en temps, sous le contrôle constant de Jared ou bien moi-même. Embry étant encore un peu jeune pour tenir tête à cette tête de mule.

Super les chaperons...

- Alors prends sur toi et n'essaye pas de faire n'importe quoi. Tu comprendras sûrement le jour où tu imprégneras.

Jacob grince des dents, furieux :

- Très bien, alors je veux chaperonner aussi la prochaine fois, je veux voir ça de mes propres yeux, voir qu'elle n'est pas en danger avec ce... Grand méchant loup.

Mon regard se fit plus noir, voulant garder ses moments-là pour moi :

- Rêve toujours.

Mais je n'avouerais jamais cette pensée.

Sam se prend le menton, hochant une fois, deux fois :

- Et bien pourquoi pas, tu changeras peut-être de regard sur cette relation et les manières douteuses de ton frère de meute.

Je serre les poings, pas du tout d'accord.

- Et c'est un ordre.

Je baisse la tête, acceptant à contrecœur.

Cette fille ne m'attirait que des soucis à la longue...

Je sors de la maison, estimant que cette réunion avait assez duré. Je marche un moment et me retrouve en face de la maison de Billy, face à sa fenêtre. Je rentre un peu dans la forêt et la cherche du regard. Elle était sur la terrasse, face à son chevalet, complètement coupé de son monde.

Ses lèvres pincées, quelques mèches s'échappant devant son visage. Son pied tapotant à son rythme. Sa main peignant vigoureusement.

Elle était magnifique, il n'y avait rien à redire. Je ne sais pas si c'est à cause de cette imprégnation, mais je serais incapable de lui trouver le moindre défaut.

Je m'étais pourtant monté un tas de raison de la haïr depuis qu'elle est rentrée dans ma vie. Une gamine qui serait débarquée pour ensuite nous dénigrer pour le style de vie qu'on avait comparé à Manhattan. Et pourtant elle passe énormément de temps avec la communauté, n'hésitant pas à donner tout son temps et son énergie.

J'ai pensé qu'elle aurait hurlé en me voyant et donc faire éclater notre secret au grand jour, mais au contraire. Elle a gardé ce secret au fond de son cœur. Elle ne moufte même pas quand on ne lui donne pas des réponses à ses questions sensibles.

On pourrait croire qu'elle était une grande naïve, mais c'est comme si elle comprenait qu'il y avait des choses qui devaient se préserver dans le secret.

Elle se dévouait dans sa nouvelle vie, aidant Billy, le rendant heureux. Elle était devenue un rocher sans failles pour Jacob. C'est également sa pensée vers elle qui l'a aidé à garder le contrôle et à redevenir humain.

Elle nous rend tous plus humain.

Plus je passais de temps à l'observer et plus elle détruisais tout mon film sur elle, comme si elle m'invitait à la découvrir réellement, sans préjugé.

Je n'avais pas envie d'établir un début de la relation sur le seul motif d'imprégnation. Et puis avant que je ne trouve un moyen d'y voir plus clair, elle a commencé à me rendre visite quand je suis transformé.

Transformé, je n'avais pas l'énergie nécessaire de museler mon loup et de partir. Il avait un besoin ardent d'être près d'elle et je n'arrivais pas à aller contre ce besoin.

Je ne veux pourtant pas de ça, je veux qu'elle ait le choix. Qu'elle soit la plus heureuse au monde comme elle la décidé. Pas parce qu'on est imprégné.

Je veux qu'elle soit loin de tous ces secrets, de ces menaces. Et je saignerais qui que ce soit qui ose se mettre en travers.

Puis je la vois ce lever et jeter un drôle de regard sur sa toile.
Elle rentre à l'intérieur, grommelant qu'elle avait oublié du rouge pour cette toile de malheurs.

Intrigué, je m'approche rapidement, son chien me saute presque dessus, tout content. Je lui souris et jette un regard sur la toile qui me fiche un frisson.

C'était dans une forêt brumeuse de nuit, le corps d'une femme allongé sur le sol, les mains figer autour du cou. Une silhouette drapée d'un tissu blanc s'accroupit devant la femme, les bras se figeant dans l'intention de la prendre dans un étau. Seuls ses yeux avaient encore l'esquisse du crayon, attendant sa couleur définitive.

Moi un métamorphe, tueur né de sangsue, il ne me fallut pas longtemps pour comprendre le dessin.
Mon regard se porte sur la maison, où je l'entendis farfouiller dans ses affaires, grommelant de ne pas trouver de rouge assez vif.

Mes mains tremblent rapidement. J'étais furieux à l'idée qu'une putain de sangsue rode autour d'elle même si sa pouvait n'être rien qu'un songe.
Je pars en trombe, me transformant dans la forêt.

POV VALENTINE

Le lendemain, assis autour d'un café, je constate soudain Jacob qui arrive furibond dans la maison. Il avait le regard tellement douloureux.

Il passe devant moi sans broncher et va dans sa chambre puis claque la porte.

Je finis ma tasse puis me dirige vers sa chambre. Je toque à la porte et eu un grognement en guise de réponse.
J'entre, le vit allonger sur son lit, les traits de son visage tellement serré.

Je m'assois sur le lit puis tente une approche :

- Est-ce que ça va ? Tu veux en parler ?

Il scrute toujours le plafond, sans donner de réaction. Je soupire, prête à me lever quand il prit la parole :

- Comment tu peux garder une amitié alors que tout nous sépare ?

- Et bien, je suppose qu'il y a des amitiés censées être plus forte. Qui sont à l'abri des actions extérieures. Pourquoi tout devrait vous séparer ?

- On va dire qu'elle fréquente une famille qui est en conflit avec la mienne, qu'on me demande de mettre fin à cette amitié, car elle n'est pas dans la confidence. Que je meurs d'envie de tout lui dire, mais je n'ai pas le droit.

J'acquiesce :

- Peut-elle deviner pourquoi vous êtes en conflit ?

Il me regarde, soudain intéresser par ce que je lui disais :

- Je pourrais essayer de l'orienter en effet. Après le problème, c'est que je ne sais pas si elle va comprendre que je suis son ami et pas un monstre.

- Jacob, qui conque te connaît sais que tu es loyal, droit et honnête. Alors, s'il te plaît, ne t'en fais pas. Si tu lui parles elle pourrais bien comprendre ce que tu lui dis et elle comprendra combien son amitié est très précieuse pour toi.

Il se redresse d'un bond et me sert un minimum dans ses bras.

- Merci Val, tu es la meilleure !

Il parti tout aussi vite, tel un ouragan.

Secouant la tête, je vais dans ma chambre afin de faire mes devoirs.

Plus tard, des éclats de voix surgissent soudain depuis le salon. J'ouvre un peu plus la porte de ma chambre, curieuse et m'approche des voix.

- Charlie, ce n'est pas nécessaire de faire une battue puis tu te rends compte ? Tout ça pour des ours ? Est-ce que tu crois ta fille ?

- Les loups Billy. Plus grand que des chevaux ça, c'est sûr. On a eu plusieurs rapports la dessus comme deux loups géants qui se sont retrouvés devant un couple en voiture sur la route.

Mon cœur se sert d'effroi. Des loups ? Comme mon loup ?

- Nous allons organiser une battue, ça ne peut plus durer, ils peuvent être les auteurs de ces meurtres et disparition.

Des meurtres ?

Puis Charlie me regarde, surprit :

- Oh Valentine, je ne savais pas que tu serais là.

La main tremblante, je l'enferme dans mon autre main, cachant mon trouble tu mieux que je pouvais :

- Je faisais mes devoirs. Vous souhaitez un café ?

Il se lève, secouant la tête :

- Non, merci, je passais juste pour discuter. Passe le bonsoir à Jacob, il manque à Bella.

Puis il sortit de la maison.
Le silence retombe, et j'avais le cœur gros, presque au point de vomir.

- Est-ce que ça va ? Me demande Billy.

- Je ne sais pas, dit moi, tu crois vraiment que ces loups sont responsables de ces disparitions ?

Les yeux piquant, je me tourne face à Billy, scrutant chaque réaction comme si la réponse peut définir mon futur.
Il fit également la même chose, me détaillant minutieusement, puis il soupire :

- Non, je suis persuadé que non. Dit toi que ces loups sont comme nos ancêtres. Ils veillent et nous protègent des dangers. Tu n'as pas à avoir peur d'eux.

Je pousse un grand soupir, soulagé, comme si une pierre s'enlevait de mon estomac.

- Sinon il y a déjà bien longtemps que ton loup te l'aurait fait comprendre s'il était agressif.

Je me fige, blanche :

- Tu parles de quoi là ?

- Du loup qui rôde régulièrement sous ta fenêtre ou que tu rencontres dans la forêt de temps en temps.

Je me redresse, mal à l'aise et tente de me composer un sourire :

- Je ne l'ai pas vu, je ne peux pas affirmer ou démentir ce que tu me racontes.

Son regard se fit plus profond tandis que je ne me sentais pas très bien que mon secret était éventré.
Il me caresse doucement la tête et prend fermement mes mains :

- C'est grâce aux personnes comme toi qui protègent les secrets que ces protecteurs continuent, à nous protéger. Je t'en remercie.

Je ne savais pas quoi dire. Comme si le moindre mot que je prononcerais allait me trahir.

Je lui fis une bise et retourne dans ma chambre. Je m'assois à la fenêtre, le regard perdu sur le bois. Je vis finalement la silhouette argenté familière et mon cœur bondit de joie, me sentant apaisé.

Non, il est était impossible que mon loup soit l'auteur de ces meurtres. Je ne voulais pas le croire.

Je fredonne une chanson, laissant mes angoisses s'évanouir.

POV PAUL

La journée était éreintante. Avoir couru presque toute la journée après cette sangsue, tomber sur Bella qui faillit défaillir et puis le plaisir d'avoir tué cette sangsue.

Jacob avait tellement gémi dans sa tête pour Bella que j'ai cru devenir fou !
Je m'approche un peu de la sortie du bois et vis Val sur le rebord de la fenêtre. Elle semblait tellement triste. Je dus me faire violence pour ne pas me rapprocher de trop près. Je me couche, l'observant plus profondément, comme si je ne voulais pas perdre une miette de son apparence.

Une mélodie s'élève doucement dans la nuit, me faisant dresser l'oreille. Je vis que c'était elle qui chantait. Sa voix était tellement belle. Elle avait le don de m'apaiser, même dans mes plus grandes colères.

''Tes vraiment trop fleur bleue. '' Gémit Jacob.

Je grogne, déjà agacé de devoir partager mon moment avec d'autres loups qui prennent ma vie comme un feuilleton télévisé.
Comme s'ils avaient rien à faire de leur soirée.

'' Personnellement non, je n'ai rien d'autre à faire. '' Dit Embry.

'' Et moi je m'assure que tu ne fasses rien qui pourrait nuire à ma sœur. ''

Je grogne, agacé.
Combien de fois j'étais tenté de tout raconter à Valentine ? Mais est-ce qu'une fois après tout lui avoir raconté, est-ce qu'elle allait m'accepter ? Tolérerait-elle que sa vie à croiser la mienne à cause de l'imprégnation ? M'en voudras t'elle quand elle saura que le loup avec qui elle discute et partage ses secrets est en fait... Moi ?

'' Tu vas me rendre maboul, mais je crois en toi. Fonce ! '' Raille Jared

'' Dit lui tout et tu seras fixé, tu pourras peut-être même vivre les meilleurs moments de ta vie. '' Encourage Sam.

...

En fait si. Toute la meute prend ma vie pour un feuilleton.
Misére.

POV VALENTINE

Ce matin, ma tête tambourinait comme un marteau-piqueur. J'eus du mal à émerger. Après quelques instants, je remarque que c'est à la porte qu'on tambourinait. Ça faisait quelque matin que j'avais la migraine. En général, ça partait avec un réveil en douceur, un bon café, une promenade avec Pouki et un bonjour avec mon loup.

Je me lève et sors de la chambre. Je vis Jacob ronflant bruyamment dans son lit, même pas dérangé. Pouki avait les oreilles en arrière et couinais.

Merde alors. Je déverrouille et tire la porte d'une telle violence que la personne qui avait la main sur la poignée fit un vol plané sur moi. Je me retrouve par terre, la tête sonnant comme une cloche.

- Ah désolé Val, je ne savais pas que tu ouvrirais la porte ainsi !

Je grimace et pousse Bella de moi :

- Putain, sérieux, merde, appelle moi Valentine, tu veux.

Elle se relève tandis que je reste accroupi, la main se frottant à l'arrière de mes cheveux.

- Tu fous quoi à tambouriner ainsi, sérieux ?

- Il faut que je voie Jacob, tout de suite !

Je grimace puis me redresse, la toisant du regard :

- Il dort, je lui dirais que tu es passé.

- C'est urgent !

- Je lui dirais.

- Est-ce que tu peux le réveiller ?

Je me pince l'arête du nez, inspirant profondément, Pouki commençant à gronder :

- Dégage Bella, tu veux bien. Je lui dirais, maintenant salut.

Elle ouvrit la bouche pour rétorquer, mais je ne lui en laisse pas la possibilité et appuie mon doigt sur son front pour la pousser et la dégager de chez moi. Je lui claque aussitôt la porte au nez.

Je me dirige à la cuisine en ruminant.

Après un café et une douche, je vis enfin Jacob émerger.
Il me regarde et se fige en me voyant, pas rassuré de mon regard noir :

- Tu as quoi ?

- Mise à part que ta copine à exiger que tu ailles la voir, j'ai rien.

- Oh Bella ? Heu d'accord, et bien j'y vais. À plus tard.

Il file aussi vite que je le foudroie du regard.

Soupirant une nouvelle fois, je me retrouve avec Pouki, et pas grand-chose à faire.
Je décide donc d'aller me promener et qui sais, peut être apercevoir mon loup.

Je m'habille et vais pour partir quand je vis Billy, embêter dans des papiers.
Je m'approche et constate que ce sont des papiers médicaux en rapport avec son diabète.

- Tu as besoin d'aide ?

Il soupire et grogne par la suite :

- J'ai encore quelque contrôle à faire et je n'ai vraiment pas envie de passer la journée à l'hôpital.

Je lui prends la main et la lui presse :

- Il faut les faire de toute façon, vient, je t'accompagne, dit toi que comme sa Sue ne viendra pas râler. Sa vaut quand même le coup, non ?

Il sourit, convaincu :

- Merci, c'est gentil. Mais tu n'avais rien de prévu ?

- Non, c'est bon, allez, je rassemble tes papiers et on y va.

Je ne verrais pas mon loup, mais j'étais contente de pouvoir aider un petit peu. Même si je n'aimais pas vraiment les hôpitaux.

Je le fis monter dans mon camion et nous prenons la route de l'hôpital. Il semblait toutefois réticent à y aller.
On entre enfin dans la clinique, le faisait passer les examens requis, remplir les papiers et ce fut avec un soulagement énorme que nous sortons de l'hôpital. Nous rigolons ensemble et reprenons la route pour aller à la Push.

Lors d'un énième virage, il lève la main :

- Arrête-toi s'il te plaît.

Fronçant les sourcils, je prends quand même le temps de me garer puis je le regarde, ne comprenant toujours pas.

- Aide-moi à descendre s'il te plaît. Je voudrais te montrer quelque chose.

Je fais ce qu'il me demande et le pousse sur un chemin pas en état.
Je remarque qu'on s'éloigne un peu des maisons sans rentrer non plus dans la forêt.

On fini devant une petite maison très mignonne avec ses tons jaunes et volets bleu clair.
Elle avait un petit, je ne sais quoi qui lui donnait son charme.

Billy s'arrête, s'installant correctement dans le fauteuil :

- Je t'attends ici, je ne pense pas pouvoir encore rentrer dans cette maison. C'était celle de ton père et puis il a habité avec ta mère.

Je fus choqué, n'étant pas préparé:

- Je..; attends quoi ? La maison de mes parents ?

Il me tendit une clé assez ancienne et épaisse :

- Va l'ouvrir s'il te plaît.

Je hoche la tête, le cœur battant.
J'allais enfin voir quelque chose qui était rattaché à mes vrais parents. Un petit morceau de leur passé.

J'arrive devant la porte d'entrée, le cœur tout pimpant. Pouki prit le temps de s'asseoir près de Billy et d'attendre.
J'eu un peu de mal à dégripper la serrure, mais je réussis à rentrer dedans.

Je mit la main devant la bouche, constatant qu'il y avait une bonne quantité de poussière. C'était un petit salon, avec une bibliothèque. Une cuisine ouverte avec la salle à manger devant une véranda. Il n'y avait pas d'étage.

J'arrive devant une porte, le cœur battant.
En ouvrant, je constate qu'un carreau de la fenêtre était cassé et que pas mal de feuille s'était engouffrer. Il y avait un lit à barreau et des tas de cadres de photo d'échographie.

Au moins, je savais qu'il avait hâte de me voir.
Je me promène et puis tombe sur la chambre parentale.

Le lit double recouvert d'une couverture marron, des shorts sur un pouf à gauche du lit. À droite, une tasse avec des restes de feuilles pour un thé. Il y avait également, un gilet molletonné et un livre.

Le cœur gros, je saisis le gilet, et humai, essayant de percevoir des traces d'une ancienne odeur.
Je continue de regarder et voit des cadres au mur de mes parents, heureux. J'en caressais leur visage, leur sourire. Essayant de me les représenter dans la vie de tous les jours.

J'essuie une larme. J'aurais tellement voulu les connaître.
Il y avait des restes de carton non déballé, la table prête, un petit livre sur la table. Rien qui n'aurait pu indiquer que leur vie s'était arrêtée de manière aussi directe.

Pensant que j'avais fait assez d'émotion pour le moment, je sors de la maison et referme soigneusement.
Billy attendait toujours. En le voyant, je lui fais un énorme câlin, tellement heureuse :

- Merci, ça me touche vraiment beaucoup.

- Je suis ravi. N'hésite pas à y passer quand le cœur t'en dit. Et si on rentrer ?

- Oui. Dis-je en souriant au maximum.

Merci mon dieu de préserver Billy en bonne santé.

Nous reprenons la route pour monter dans le camion et rentrons chez nous

D'autres jours s'écoulèrent et ce fut un beau petit matin, que je finis sur la plage de la Push.

Je ne voyais pas beaucoup Jacob en ce moment, ni même mon loup.
Le peu de fois que je le voyais, il me grognait dessus jusqu'à que je sorte des bois.
Quill déprimé à vue d'œil et il ne comprenait pas la distance avec ses anciens amis. Je n'avais aucune réponse à lui fournir.

Le fait le plus marquant, ce fut Paul, il semblait tellement préoccupé par quelque chose qu'il en oubliait de me maudire visuellement. Il répondait quand je lui parlais, mais n'engageait pas plus la discussion.
J'avais toujours l'impression qu'il me prenait pour une chose fragile et insignifiante.

J'avais de plus en plus mal au cœur de ne pas comprendre ni d'arriver à tisser un lien avec lui.
Mes migraines s'intensifiaient et j'ai l'impression que plus je me posais des questions, plus c'était pire.

Soudain, Pouki couine puis aboi en direction des falaises. Je relève la tête et vis que quelqu'un se tenait au bord.
J'avais cru comprendre que la bande à Sam avait pour habitude de sauter de là haut.
Un frisson me prit en voyant une telle hauteur. Dieu non merci.

Pouki continu toujours et je décide de me rapprocher, essayant de voir qui ça pouvait être.
Quelques instants après, la personne qui était entièrement vêtu, se jette, faisant virevolter ses longs cheveux bruns. Elle avait l'air toute petite et menue comme Bella.

Bella.

- MERDE BELLA ! Hurlai-je.

Je jette mes bottes et chaussette, puis mon gilet, me retrouvant en débardeur et en short. Je me jette dans l'eau glacée et nage jusqu'au plongeon.
Elle n'étais toujours pas remonter.

Je plonge et tente de voir quelque chose dans cette eau peu éclairé. Puis Bella apparut enfin, ne semblant pas se mouvoir pour sortir de là. Je l'attrape et tente de remonter à la surface. Une vague plus puissante nous envoie rouler contre des rochers.
Je cale Bella dans mes bras et m'écrase le dos sur le rocher.
La vague se retire, me laissant la possibilité d'utiliser mes pieds contre la paroi rocheuse et me propulser vers la surface.
Les poumons brûlant, je pris une bonne bouffée d'air à la surface.
Quel merdier !

- Waf !

Je vis alors Pouki qui m'avait rejoint à la nage. Je lui attrape le collet :

- Ramène !

Poussant également des pieds, on se traîne sur le rivage.
C'est alors qu'on fut tiré avec force de la flotte et ramener sur la plage.
Essouffler, je vis Paul et Jacob à nos côtés. Bella sur le flanc, ne bougeant pas.

- Vous foutez quoi à la flotte ?! S'énerve Paul.

Je les pousse et allonge Bella. Je lui tape la joue :

- Bella, tu m'entends ? Bella ?

Je pose ma tête sur sa poitrine et tente d'entendre quelque chose.
Je sens Jacob faire les 100 pas :

- Je croyais avoir mal vu, elle... Elle a sauté, elle est complétement folle !

Les battements étaient très faibles, et il y avait un gargouillis audible dans les poumons.
Paul se penche à mes côtés, me parlant calmement, sa colère envolée :

- Oui, je l'entends aussi, on va avoir du mal à doser notre force, que veux tu que je fasse ?

Je me relève et ouvre d'un coup son chemisier :

- Va valoir de faire vite, soutiens sa tête, commence par 5 insufflations après, tu attends que je fasse 30 compressions, tu recommences avec 2 et on enchaîne. Dès qu'elle crache l'eau, arrête.

Je ne vis pas sa grimace, mais il prit position.

- Go ! Ordonnai-je.

Il commence le bouche à bouche et je crus entendre mon cœur se craqueler. Je me concentre alors sur Bella, ne voulant pas craquer, les larmes me montant aux yeux.
Je prends position à côté de Bella, calcule la position de mes mains puis après le 5e souffle, commence le massage.

L'angoisse se ressentait après chaque seconde qui passait. La 30e compression de faite, Paul lui fait une insufflation et Bella se mets à cracher de l'eau.
Je la redresse, lui tapant, dans le dos. Jacob pétant littéralement les plombs :

- Tu m'expliques pourquoi tu as sauté ?! Tu n'es pas bien dans ta tête ou quoi ?!

Je tombe en arrière dans le sable, épuisé et grommelant :

- Attend qu'elle reprenne son souffle à mon que tu veuilles qu'elle nous re claque dans les pattes.

Après quelques instants de silence tendu, je me relève et donne mon gilet. Elle l'enfile, cachant sa nudité puis ce racle la gorge :

- Je voulais juste sauter, pour m'amuser, pas besoin d'en faire un plat Jacob.

J'inspire profondément, évitant de dire ma façon de penser.
Jacob se mit à sa hauteur, furieux, lui mettant un doigt devant le visage :

- S'AMUSER ?! Mais merde Bella, t'a faillit mourir ! Si Val n'était pas là t'y serais passer ! Tu ne comprends pas ou quoi ?!

Bella détourne le regard, sans rien dire.

Soupirant et voyant Pouki trempé, je remarque que je n'étais pas dans un meilleur état :

- Jacob ramène là chez elle, je ne pense que sa fait beaucoup. Je vais y aller aussi, je suis trempé et épuisé.

Paul se relève, posant sa main sur l'épaule de Jacob, le calmant momentanément. Puis il marche à mes côtés, dégageant une chaleur semblable à Jacob :

- Je t'accompagne, tu as l'air épuisé.

- En effet, merci.

On marche dans le silence, mais je me sentais bien , le silence ne me dérangeait pas, seul sa présence me comblait.
Bien trop rapidement, on arrive chez moi. Avant de pouvoir dire quoi que ce soit, Paul prend la parole :

- Ce que tu as fait aujourd'hui était vraiment extraordinaire. Je n'ai pas forcément une grande affection en Bella, mais merci.

Mon cœur se gonfle à un tel point que j'ai cru que j'allais m'envoler.
Paul me faisant des compliments ? Est-ce que c'est Bella qui s'est noyée ou bien moi ?

J'ouvre la bouche quand un hurlement de loup se fit entendre.
Je fronce les sourcils un instant et soupire discrètement. Ce n'était pas le chant de mon loup.

Paul se retourne, prêt à partir :

- Fais soigner ta blessure dans le dos s'il te plaît.

Je rougis et hoche la tête pendant qu'il partait.
J'en avais encore des papillons dans l'estomac.

Je rentre à l'intérieur et vis Billy, le regard sombre, regardant la télé alors qu'elle était éteinte. Fronçant les sourcils, je m'accroupis à côté de lui, serrant ses mains :

- Billy que se passe-t-il ?

Son regard se pose sur moi et je vit l'immense chagrin dans son regard :

- Harry est décédé, d'une crise cardiaque lors de cette foutue battue.

Je lui sers les mains, dans un grand chagrin.
Il eut un bref éclair de lucidité et pose sa main sur mon front :

- Tu es chaude ? Tout va bien ?

Je lui souris doucement :

- Oui, ça va, j'ai dû faire une trempette improvisée, j'ai simplement pris froid.

Il me regarde longuement puis secoue la tête, me faisant un petit sourire :

- Alors va te doucher et va te coucher, je te donnerais un cachet.

Je hoche la tête et m'exécute. Je ne me sentais pas très bien. Une fois doucher, ayant pris un cachet, je pars m'allonger non sans avoir fait un énorme câlin à mon chien.

De ce que j'ai compris, Jacob restait chez Bella et Billy est allé voir Sue, rentrant certainement tard.
Je n'eus pas le temps de me rendre compte que je serais seule que je m'endors d'un sommeil profond, mais peupler de rêves et surtout de cauchemars.

Une douleur sourde me prend le cœur en plein milieu de la nuit, me réveillant. Je me lève difficilement, recouverte d'un genre de substance poisseuse.
Je crois que Pouki à vomi.

Ma tête tambourinait et j'avais vraiment chaud.
Je sors de mon lit, mon pied touchant un liquide tiède par terre, imbibant le tapis :

- Putain Pouki, tu t'es oublié ?

Étrangement, je n'eus aucune réponse.
Je plisse les yeux dans la pénombre et constate que la fenêtre est grande ouverte. Je l'avais ouverte ?
Je me lève pour aller la fermer. J'eus le temps de faire deux pas que je trébuche le nez sur une masse tiède.

Mon cœur palpité, pendant que mes mains tentaient de comprendre ce que je touchais.
C'était poilu et gluant, mais je reconnus l'odeur de Pouki.

Je le secoue, inquiète qu'il n'ai pas réagi :

- Pouki !

Toujours rien et toute chaleur disparaît de mon corps, comme si ma fièvre faisait une pause. Je me lève en trébuchant tellement de fois que je me demande comment j'ai réussi à atteindre l'interrupteur.
Les mains tremblantes, j'allume la lumière.

La première chose que je vis, c'était du sang. Il y avait du sang absolument partout. Sur le lit, l'empreinte de main sur la fenêtre, le sol. Sur quoi j'avais trébuché semble être des viscères avec des lambeaux de peau avec des poils.
J'eus du mal à comprendre, les mains tremblantes puis mon regard se tourne sur la droite, sur le dressing. Les larmes me montent aux yeux tandis que je recule, effaré.

Écrit au sang, il y avait sur les portes le message suivant :

Chante ma petite chanteuse, les loups ne sont pas là pour garder la petite brebis ! La chasse continue.

Puis en dessous le corps en charpie de Pouki avec sa tête coupé poser sur le corps.

Tout ce que je me rappelle ensuite. C'est d'avoir pousser un hurlement.

Voilà pour ce nouveau chapitre, et toujours aussi ravie qu'il vous plaise !

À Lyly : oui, tu as saisi, honnêtement je ne sais pas comment ça va se développer encore. J'ai les plus grosses parties de l'histoire en tête et j'essaye alors de compléter les troues entre.

À Invité : merci, n'hésite pas à lire la suite !

Dites-moi ce que vous en pensez et encore merci de me lire !

Bonne lecture les loulous !

See You Soon

By Brivela