Hey! Je voulais attendre d'avoir terminé Harry Potter & Wayne Hopkins à Poudlard mais j'ai commencé ceci en 2019 et je ne l'ai jamais publié. D'ailleurs, contrairement à H&W qui est une fiction à plusieurs chapitre, ceci est plutôt vu comme un recueil de textes connectés donc il est plus ou moins complet mais je peux rajouter des chapitres plus tard. Pour l'instant, ce recueil-ci comprend trois chapitres que je vais publier au cours de ce mois-ci et du mois de Novembre. H&W est toujours en cours quoi que bientôt fini.
Pairing : Death/MoD!Harry
Mots : ~ 7,200
Harry & Death à Poudlard
ou
Hell Is Empty: Death is at Hogwarts
Volume I
1 – Le train
Le matin du 1er septembre 1991, deux figures pouvaient être vues en train de se faufiler parmi les innombrables familles fourmillant à King's Cross, côté sorcier. Recouverts par les ombres, ils n'eurent aucun mal à monter dans le train, ni vu, ni connu. Harry jeta un coup d'œil à son compagnon et pouffa de rire. Oh, Death était adorable dans ce format chibi. Il ne savait pas trop à quoi il s'attendait quand l'entité avait déclaré souhaiter l'accompagner dans son prochain ''voyage dans le temps'' si on pouvait appeler cela comme ça. Ça n'était pas exactement un voyage dans le temps. Il s'agissait davantage de sauter dans une nouvelle Timeline. Une Timeline exactement comme celle de sa première vie, en tout point identique. Ses parents avaient bel et bien été tués par Voldemort à Halloween 1981 et il avait bel et bien survécu à l'Avada et Voldemort avait mystérieusement disparu. Ensuite, il avait été envoyé vivre chez ces horribles Dursley. Heureusement, quand il avait pris la place de son plus-jeune lui, Death, présent avec lui, s'était occupé de les envoyer (les Dursley) au Royaume des Morts, meh heh heh.
De toute façon, ils étaient censés mourir dans quelques années donc bon. Death et lui pouvaient se permettre de récolter les âmes en avance. Tant qu'ils maintenaient l'équilibre, la Balance du monde, ils pouvaient se le permettre. De plus, s'ils récoltaient une âme en avance, cela voulait dire qu'ils devaient accorder plus de temps à un autre mortel. Un innocent mortel. Alors vraiment, épargner un innocent en échange d'une récolte d'âme coupables avant la date butoir... vraiment, y avait même pas à se poser la question.
Harry fixa son reflet par la fenêtre de leur compartiment. Il n'avait jamais pris la peine de le remarquer auparavant, mais il avait une carrure vraiment délicate. Il n'y avait pas moyen qu'on le méprenne pour une fille, mais il était certainement plus délicat et androgyne que les autres garçons de son âge. Death était adorable, mais lui-même avait des traits distinctement masculins. Harry était un peu jaloux. Pour se consoler, il se blottit un peu plus contre l'entité. Il avait compris – sans vraiment comprendre pour autant-, ce que représentait Death et comment l'être à ses côtés parvenait à prendre forme humaine et rester à ses côtés tout en étant partout à la fois. C'était un concept impossible à expliquer si on ne le vivait pas. Death enveloppa un bras autour de la taille de son jeune maître et le rapprocha contre lui, l'enjoignant en silence à se lover contre lui. Un groupe de jeunes femmes passa devant leur compartiment et les observa avant de couiner avec excitation. Death cligna des yeux. Elles n'entrèrent pas mais gloussèrent en les dévisageant avant de poursuivre leur chemin. L'entité pencha la tête sur le côté. Oh, il y avait encore tant de choses qu'il ignorait sur les êtres humains. Peut-être était-ce là un comportement normal... ? Il devrait penser à interroger Harry, plus tard.
Quelques minutes plus tard, un rouquin entra dans le compartiment sans frapper – ce que Death trouva extrêmement rude pour un humain-, mais s'arrêta net en voyant les deux garçons blottis l'un contre l'autre. Il repartit en poussant des jurons très colorés.
Death sentit Harry glousser tout contre lui.
« Ronald devait probablement me chercher. »
Puis il gloussa à nouveau et enfouit son nez au creux de la nuque de son 'servant'.
#2 – La Répartition
Les grandes doubles portes s'ouvrirent sur toute une ribambelle de nains ( selon les étudiants plus âgés ). Alors que les futurs répartis s'extasiaient devant la beauté de la Grande Salle, les élèves, eux, observaient et prenaient les paris – parce que, bien sûr, il n'y avait que ça à faire, en attendant la bouffe. D'autres cherchaient du regards leurs petite sœur, frère ou cousin. Des chuchotis parcouraient la salle de part et d'autre et on entendit Lucinda Farley, la cousine de Gemma, dire à ses amies que le neveu de Cassius (un élève de troisième année) entrait à Poudlard cette année. C'était toujours bon à savoir.
Tout au bout du rang de premières années se trouvaient deux garçons, petits, bruns, ayant la même posture. Il leur aurait été impossible de vous dire pourquoi, mais leurs regards semblaient toujours revenir sur ces deux-là, quoi qu'il se passe. Quand bien même ils avaient de la famille parmi les premières années, leur attention se reportait systématiquement sur ces deux garçons. Ils arboraient la même expression émerveillée que les autres enfants les précédents mais il y avait un air presque... amusé sur leurs visages.
Pour rajouter au mystère, les deux petits bruns en question se tenaient par la main. Non, c'était faux. Le plus grand – celui qui avait une mèche argenté-, avait offert son bras au plus petit et celui aux grands yeux verts s'y était accroché. Un peu comme un couple de jeunes mariés. Huh.
Il y avait... quelque chose chez eux... quelque chose de différent. Il était difficile de dire si c'était dans leurs yeux ou dans leur gestuelle. Il était cependant clair qu'ils se détachaient des autres enfants de leur âge comme un T-Rex dans un troupeau de tricératops.
Alors que la répartition débutait, les deux garçons ne cherchèrent pas à se détacher. Ils échangèrent des sourires complices, échangèrent des mots, rien qu'avec des regards, mais ne parlèrent pas une seule fois.
« GRYFFONDOR ! » s'exclama le Choixpeau alors que Hermione Granger, une née-moldue, descendait de l'estrade, un sourire victorieux aux lèvres.
Death ricana en silence. Elle serait déçue quand Harry ne viendrait pas la rejoindre dans la maison des Héros impulsifs et suicidaires. Elle qui avait eu tant de mal à convaincre le Choixpeau de ne pas la placer ni à Serdaigle, ni à Serpentard.
Harry arborait un sourire serein alors que les noms défilaient. Quand ils passèrent la barrière des 'L', Death utilisa son pouce pour tracer des cercles sur la paume de la main de son jeune maître.
« Mort, Dagnir(1). »
Harry se détacha sans un mot mais adressa un sourire lumineux à son partenaire. Celui-ci lui toucha le bras en passant puis vint s'asseoir sur le tabouret, un sourire presque carnassier aux lèvres. Certains frissonnèrent. Ils ignoraient si c'était une peur liée au rang de Vous-Savez-Qui ou à la possibilité que ce garçon rencontre les jumeaux Weasley. Et ils ignoraient quelle était la pire théorie.
Depuis sa place, tout derrière le troupeau d'élèves encore non-répartis, Harry esquissa un sourire diabolique. Il savait déjà qu'il irait où D serait réparti, il n'y avait aucun doute là-dessus. Ils n'avaient pas d'endroit défini. Tous deux étaient curieux de savoir comment était la salle commune de Serdaigle: Harry avait déjà vu la salle de Serpentard et il y avait eu une fête chez les Poufsouffle dans sa première vie. Il n'avait cependant jamais vu la salle des Serdaigle (du moins, la seule fois où il l'avait vu, c'était en coup de vent et la décoration avait clairement été revisitée par les mangemorts ayant le contrôle sur le château).
« SERDAIGLE ! »
Un sourire satisfait étira les lèvres de Death et se refléta sur le visage de Harry alors que le premier se levait et descendait les marches pour approcher la table de sa maison. Il tourna la tête vers Harry, lui adressa un sourire charmeur, puis s'inclina brièvement face à ses nouveaux camarades et s'installa là où il y avait de la place, laissant clairement une place vacante pour son ami. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qui.
« Potter, Harry. » lut McGonagall, quelques minutes plus tard, après que les sœurs Patil aient été séparées (au grand soulagement de Padma, laquelle adorait sa sœur mais ne se voyait pas partager sa chambre avec sa jumelle, à la maison ET à l'école) et Perks, Sally-Anne ait rejoint les lions.
Le niveau de chuchotements augmenta d'un coup et ne se tut certainement pas quand on découvrit, avec stupeur, que le second enfant si... tactile et intriguant était en réalité le Survivant. Et que Mort, s'attendait apparemment à ce que son ami le rejoigne dans sa nouvelle Maison.
Hermione Granger renifla à ce constat. Elle avait tout lu sur le Survivant et le bon directeur Dumbledore lui avait dit qu'il n'y avait aucun doute que Harry serait réparti à Gryffondor. C'était pour cette raison qu'elle avait autant argumenté avec le Choixpeau. Dumbledore lui avait affirmé que si elle suivait ses directives, il paierait pour ses études supérieures dans le monde magique et ses parents n'auraient pas à se soucier de l'argent. Après tout, l'éducation dans le monde magique, c'était plus cher que dans le monde moldu. Hermione avait été dubitative au début, ça ne lui semblait pas correct mais Dumbledore lui avait offert un livre sur l'histoire de la Grande-Bretagne Magique et, dedans, il y avait un passage, sur les accomplissements d'Albus Dumbledore. Elle avait alors compris que le directeur était un homme bon et généreux par nature, qui se souciait du bien des autres. Et puis d'ailleurs, si elle faisait cela, c'était pour s'assurer que le Survivant ne fréquente pas des personnes peu recommandables. Et comme il n'y avait aucune chance qu'il soit réparti à Serdaigle, il fallait qu'elle se retrouve dans la même maison que lui afin qu'elle puisse le guider et garder un œil sur lui.
Sur le tabouret, le Survivant esquissa un sourire amusé face à quelque chose que lui avait dit le Choixpeau et rit en silence.
« SERDAIGLE ! »
Son sourire s'élargit face au silence incrédule. Puis Death et les jumeaux Weasley commencèrent à applaudir avec force tout en échangeant des regards complices. La population Poudlardienne frissonna d'effroi: le ciel allait leur tomber sur la tête ! C'était la seule explication logique pour expliquer ce sentiment de terreur.
Néanmoins, leur action réveilla les autres qui sortirent de leur torpeur et commencèrent à applaudir bruyamment tandis que Harry retournait le chapeau magique à une McGonagall éberluée qui ne s'était clairement pas attendue à ce résultat.
Il rejoignit sa table en silence et s'inclina de la même façon que Death avant lui puis rejoignit son ami lequel lui tendit la main. Rosissant légèrement, le Survivant attrapa la main tendue et se laissa guider par son ami, s'installant à la place réservée par Death. Alors seulement, il se laissa aller à serrer quelques mains, un sourire timide aux lèvres. Il voyait bien que leurs nouveaux camarades mourraient d'envie de leur – lui, poser des questions. Fort heureusement, la présence de Death – Dagnir !-, suffisait à calmer leurs ardeurs. Si la nature de Harry (Maître de la Mort) était aisément camouflée par son sourire angélique (à moins d'être une créature et, dans ce cas, de pouvoir sentir la différence entre Harry et le reste du commun des mortels), ça n'était pas le cas de Death, en tout cas, pas tout à fait. Pour autant qu'il pouvait paraître humain, Death ne l'était certainement pas et ne le serait jamais. Quand ils étaient ensemble, il était facile de les distinguer des autres. Les gens sentaient qu'ils étaient différents, mais il leur était impossible de comprendre en quoi. Harry jeta un coup d'oeil à son partenaire. Death était un shapeshifter, un changeur de forme, métamorphe, peu importe quel terme vous préfériez. Il était difficile de savoir quelle était sa forme originale. Harry pensait que même Death lui-même l'ignorait. Oui, il disait 'lui' parce que Death semblait avoir développé une préférence pour le sexe masculin, mais en réalité, Death n'avait, bien sûr, pas de genre pré-défini. [En parlant de genre, Harry se souvenait également d'une fois où Death l'avait fait renaître (Harry) en chenille. En chenille bleue. Parce que Môssieur avait regardé Alice au Pays des Merveilles. Oui, il s'était grandement laissé influencé par Absolem, pendant plus longtemps que Harry n'aurait voulu le supporter.]
Alors qu'ils mangeaient, ils écoutaient les conversations autour d'eux.
« Mes parents se sont séparés quand mon père a avoué à ma mère que son frère était un loup-garou.
_ C'est horrible ! Elle devait être bourrée de préjugés – désolé !
_ C'est rien. Je n'ai plus de contacts avec ma mère de toute façon. Elle avait peur que le gêne puisse m'être transmis d'une quelconque façon.
_ Et toi, Harry. Est-ce que c'est vrai que tu vis dans un château ? »
Harry cligna des yeux et cessa de manger pour lever la tête. Une bonne moité de la tablée – celle qui était suffisamment proche pour l'entendre, le regardait, attendant visiblement une réponse de sa part. Il tourna la tête vers Death. Il était certain que si cela continuait, les autres allaient penser qu'il était muet. Ça ne le dérangerait pas. Ce serait amusant de voir leur tête quand ils réaliseraient que ça n'était pas le cas.
Death s'essuya avec sa serviette puis répondit en son nom.
« Harry vit avec moi depuis que son oncle l'a mis à la porte. »
Il y eut un silence soudain parmi les élèves plus proche, puis ce fut plus graduel pour les Serdaigles les plus éloignés. Aucun non-Serdaigle, ne sembla remarquer leur silence soudain.
_ Q - Quoi ? Demanda Grant Page, cinquième année à Serdaigle.
Harry cligna innocemment des yeux. Death, dans une attitude princière et humble à la fois, posa son menton sur sa main et inclina la tête sur le côté, incitant le préfet à parler.
_ Comment ça, mis à la porte ?
_ Ah, fit Death (Dagnir). Mes excuses pour mon manque de tact...
Il s'interrompit un instant et parut demander l'accord à Harry. Celui-ci pencha la tête sur le côté puis haussa les épaules. Alors seulement, le brun à la mèche argenté consentit à poursuivre la conversation.
_ Dudley, son cousin moldu était un petit délinquant qui avait l'habitude d'attaquer Harry. Un jour, Harry a eu un cas de magie accidentelle et Dudley a été légèrement brûlé. Rien de grave, mais l'oncle de Harry a été furieux et la jeté dehors.
Harry rosit doucement. C'était la couverture qu'ils avaient décidé parce que, ça n'était pas si éloigné que cela de la vérité et puis, ainsi, A) Dumbledore aurait probablement des ennuis ou au moins, il y aurait des rumeurs sur ses capacités à veiller au bon développement des enfants et B) il n'y avait pas moyen qu'on lie la mort des Dursley à Harry. Pas qu'ils auraient pu même si Harry avait effectivement été présent lors de leur mort.
Autour d'eux, les murmures incrédules prirent un peu plus d'ampleur et le petit Survivant garda les yeux fermement rivés sur son assiette. Ce qu'ils n'avaient pas besoin de dire – mais que les plus âgés soupçonnaient probablement déjà-, c'est que l'oncle Vernon avait été un homme violent.
_ Pourquoi diable -
_ N'est-ce pas évident ? Poursuivit Death, moqueur, presque amer. Ses anciens tuteurs détestaient tout ce qui n'était pas normal. Le monde magique et les sorciers n'étaient certainement pas normaux selon eux.
Il baissa les yeux vers son assiette et fronça les sourcils quand il aperçut un morceau de tomates. Il le piqua l'aliment offensant avec sa fourchette et leva l'ustensile.
« Fais 'Ah'. » dit-il en poussant l'ustensile vers Harry.
Le petit brun cligna des yeux mais obéit docilement.
Toute personne observant (subtilement ou non) la scène, tomba presque à la renverse ('TROOOP adorable !' ).
#3 – La première nuit
Étant le dernier à avoir utilisé la salle de bain dans leur dortoir ( il y avait deux chambres chez les premières années, avec quatre élèves dans leur chambre et trois dans l'autre ), Harry prit son temps pour se laver et se changer dans son pyjama. Quand il sortit, Death était déjà allongé dans son lit et Harry ne tarda pas à s'arrêter devant le lit de ce dernier. Il était vêtu d'un T-Shirt blanc trop grand, appartenant à l'autre garçon et d'un court short noir, dévoilant ses jambes.
Les bras croisés derrière la tête, Death esquissa un sourire amusé alors qu'il observait Harry escalader le large matelas et avancer à quatre pattes sur la couette, pour s'arrêter quand il fut à côté de lui.
« Prêt ? »
Harry hocha la tête et se faufila sous les couvertures, avant de rouler sur le côté pour se blottir contre l'autre entité. D'un geste de la main, les rideaux autour de son lit se refermèrent et ils se retrouvèrent dans un espace confiné, en toute intimité. Harry esquissa un sourire victorieux.
« Combien ?
_ Déjà 152,000 décès et la journée n'est pas encore terminée. » fit Death.
C'était un rituel un peu morbide certes, mais il fallait bien s'informer, non ? Les petits Faucheurs rapportaient aussi bien à Death qu'à Harry mais, depuis qu'ils avaient décidé de 'prendre des vacances', ils faisaient leur rapport à Death parce que Harry n'était pas encore habitué au concept de l'omniscience.
Le petit brun se redressa et lui picora les lèvres avant de se laisser retomber contre son oreiller, vaincu par la fatigue. À vrai dire, il n'était pas si fatigué que ça, mais vu que leurs corps étaient trop jeunes pour faire quoi que ce soit de fun, autant faire en sorte de reposer leurs corps.
Un rictus satisfait étira les lèvres de Death alors que Harry se recroquevillait contre lui et il enveloppa un bras autour de la frêle taille de son maître. Il ferait en sorte que tout le monde sache que celui-ci lui appartenait et vice-versa.
#4 – La première journée
Le matin du 2 septembre, Harry dévala les escaliers en compagnie de Death (Dagnir) et pénétra dans la Grande Salle d'un pas guilleret. Il ignora royalement les têtes qui se tournèrent pour le dévisager, de même que les chuchotements excités qui montèrent d'un cran quand il entra dans la pièce et entraîna Death à la table des bleu et bronze. Tous deux se servirent des fruits rouges dans un bol qu'ils partagèrent entre eux puis Death servit un verre de lait à Harry sous le regard noir de ce dernier. Un rictus amusé étira les traits de l'entité alors qu'il se penchait vers son maître, ses lèvres effleurant l'oreille de ce dernier.
« Buvez, jeune maître. »
Harry rosit et se pourlécha les lèvres avant d'attraper son verre. Il but une gorgée, puis une seconde et reposa le verre avant d'envoyer un sourire (ou était-ce une moue ?) à son ami/partenaire/amant.
Celui-ci pouffa de rire (oui-oui, il avait bien pris des mimiques humaines au cours de ces voyages/chasses dans le monde des vivants) et prit une serviette qu'il tamponna sur le contour des lèvres du petit brun afin d'effacer les moustaches de lait qu'arborait ce dernier. Death inclina la tête sur le côté, l'air perplexe, quand il entendit tout un groupe de filles -et quelques garçons dans le tas- piailler à la table des lions. Et elles les regardaient. Il n'avait pas besoin de tourner la tête vers eux pour savoir cela.
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Leur premier cours fut Charmes, avec le professeur Flitwick. Celui-ci était un petit homme lointainement lié à Ragnok, directeur de la banque Gringotts. Harry était ridiculement excité à l'idée d'aller en cours de Charmes. Pas qu'il y ait vraiment quoi que ce soit d'excitant. Après tout, il connaissait déjà tout ça et, en plus, ça n'était pas comme si c'était les cours Gryffondor-Serpentard. Les Poufsouffles et Serdaigles n'avaient pas vraiment de rivalité, aussi le cours passa relativement calmement si l'on oubliait qu'il s'agissait du tout premier cours de sortilèges pour la plupart des élèves. Flitwick passa la première demi-heure à leur expliquer ce qui serait attendu d'eux durant l'année à suivre et ils eurent droit à un résumé détaillé des types de sortilèges qu'ils allaient aborder durant cette première année scolaire à Poudlard. Inutile de dire; Mahōtokoro n'avait rien à envier à Poudlard.
Cependant, Death et Harry étaient prêts à admettre que Flitwick était un très bon enseignant. Et l'un des meilleurs dualistes du monde. En fait, il était quadruple champion de monde de Duel.
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Avant d'entrer en cours de Potions, Death créa un bref écran magique afin de détourner l'attention d'eux. Ils avaient décidé de ne pas se montrer trop discrets ou subtile parce que ce serait amusant de voir Snape se torturer les méninges; l'autre homme saurait que quelque chose clochait ( comment se faisait-il qu'il ignorait toujours Potter au lieu de l'humilier pendant ses cours ? ) mais serait incapable de faire quoi que ce soit. À part se torturer les méninges. Et emmerder les autres profs. S'ils le voulaient, ils auraient pu être tellement discrets et efficient que Snape ne se serait jamais rendu compte que quelque chose n'allait pas. Mais où était le fun dans tout cela ? Honnêtement, Harry ne détestait pas Snape. Il ne se voyait juste pas supporter sept autres années d'humiliation et de tourment en cours de Potions. Les Potions étaient, après tout, un art délicat. Et Death lui-même, ne voulait pas avoir à supporter le caractère amer de l'ancien Mangemort.
Ledit cours de cuisine passa dans un calme relatif alors que chaque étudiant était penché au-dessus de son chaudron. Un duo de Poufsouffle manqua de faire exploser leur chaudron, une rangée devant Dagnir(Death) et Harry mais fort heureusement, mis à part hurler et retirer dix points à la maison des Blaireaux, l'enseignant ne fit guère plus.
À la fin de la journée, Death se disait insatisfait et Harry, vaguement déçu. Peut-être parce qu'il savait déjà le contenu de ce qu'ils allaient étudier ?
#5 – Premières impressions
Poudlard avait officiellement commencé depuis cinq jours quand une ombre se dressa devant Harry. Les Serdaigle – tout comme les autres élèves, étaient présentement en train de prendre leur petit déjeuner quand Ronald 'Ron' Weasley vint se poster devant Harry. Death plissa les yeux et posa sa main sur la cuisse du plus petit.
Harry reposa son morceau de brioche et déglutit les bleuets qu'il avait chapardé de la coupelle de Death. Il leva la tête et cligna des yeux.
Derrière Ronald, certains Serpentards avaient cessé de manger et de parler pour observer la scène. Harry savait que la même chose pouvait être dit des tables des lions et des Poufsouffles dans son dos. Cette rencontre pouvait en dire long sur le Survivant.
« Harry ! Tu es à Serdaigle ! »
Harry haussa un sourcil, non impressionné.
'Bravo, génie. Il t'a fallu tout ce temps pour en venir à cette conclusion ?' songea-t-il avec cynisme.
Quelque chose dans son expression devait traduire ses pensées parce qu'il vit Grant Page – le sixième année-, pouffer de rire en le regardant d'un air presque tendre.
_ C'est pas si grave, tu sais. On pourra toujours rester meilleurs-amis même si on n'est pas dans la même maison.
Le même sourcil s'éleva un peu plus haut sur son visage et une tique apparut sur son front quand il remarqua que certains élèves regardaient Ronald avec approbation, pensant évidemment que Harry et lui se connaissaient et étaient amis.
Harry échangea un regard avec Death et celui-ci se redressa.
« Harry voudrait savoir pourquoi tu lui parles comme si vous vous étiez déjà rencontrés. »
Cette question fit efficacement taire les commentaires approbateurs mais Harry fit bien attention à ne pas laisser filtrer le sourire narquois qui menaçait de manger son visage.
Ron s'interrompit alors qu'il continuerait de déblatérer des choses et d'autres sur leur amitié imaginaire.
Il leur adressa un regard confus.
_ Parce qu'on va être meilleurs amis, moi et Harry.
Harry inclina la tête sur le côté. 'Adorable.' songea Death. Puis le Survivant fit un geste entre lui et Death.
_ Je suis Dagnir, son meilleur-ami, fit Death, en adressant un sourire marketing au rouquin.
Il était impossible de louper la possessivité dont faisait preuve le brun à la mèche argenté. Il était aussi difficile de manquer le doux sourire du Survivant qui avait, bien évidemment, reconnu le ton de son ami.
Ron prit un air révolté.
_ Pas moyen que Harry soit ami avec un taré dans ton genre !
_ Mr Weasley ! S'exclama la voix familière et furieuse de McGonagall, en même temps que Harry se dressait d'un bond et adressait un regard froid au sixième fils Weasley.
La température chuta brusquement de plusieurs degrés. Death suivit son maître et se posta sur sa gauche, légèrement derrière lui. La posture de Harry était rigide. Ça n'était pas juste un acte: Harry était vraiment furieux à l'entente de l'insulte de Ronald à l'encontre de son servant/amant/ami. Ses yeux verts émeraudes étincelèrent de fureur mais il parvint à contenir sa colère et une façade impassible recouvrit sa rage alors que le professeur de Métamorphose les atteignait enfin.
« Que se passe-t-il ici ? J'aimerai une explication, Mr Weasley. »
Ron ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois.
_ Il dit qu'il est le meilleur-ami de Harry. C'est moi son meilleur ami.
_ Vous ne vous étiez jamais parlés avant, contra calmement Death avec une expression vaguement dégoûtée.
Minerva pivota vers Harry.
_ Est-ce que ce que Mr Mort vient de dire est vrai, Mr Potter ?
Harry hocha la tête sans un mot.
_ Vous n'avez jamais parlé à Mr Weasley avant ?
Le petit brun secoua la tête.
_ Bien, fit McGonagall en pivotant à nouveau vers Ron. Ne croyez pas que vous n'allez pas être punis pour insulter ainsi un de vos camarades mais vous et moi parlerons de tout cela dans mon bureau, ce soir à seize heures, Mr Weasley. Quinze points en moins, pour Gryffondor, ajouta-t-elle en se détournant pour rejoindre sa chaise.
Les Gryffondors attablés gémirent à l'unisson en entendant cela et quelques uns jetèrent un coup d'oeil dépité à Weasley.
[Ils regrettaient sans doute déjà d'avoir hérité du plus jeune fils Weasley.]
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Pas plus tard que le soir-même, ce fut Malfoy qui vint se présenter à eux, alors que la Grande Salle se remplissait petit à petit pour assister au souper. Cette introduction fit beaucoup moins de bruit car Death ne provoqua pas de scandale même si l'envie lui démangeait de fermer le clapet au fils Malfoy. Ah, comme il avait aimé récupérer cette âme, dans la précédente vie de Harry. Le sale gamin avait été encore plus agaçant; après avoir échappé à une sentence à vie à Azkaban ( Harry s'était senti charitable ), l'idiot de blondinet avait glissé en quittant le ministère et s'était cogné la tête contre les marches en tombant. Il s'était brisé la nuque. Ça avait été une mort très anti-climatique mais plusieurs s'étaient réjouis en l'apprenant. Et si l'âme #3388837893 ( ils recommençaient le compte tous les trois ans ) avait eu une forme matérielle à ce moment-là, elle se serait probablement fait dessus en voyant Death se matérialiser face à elle, au Royaume des Morts.
Pauvre chou.
Harry lui serra la main, pour la simple et unique raison que Blondinet n'avait pas insulté Death et qu'il ne se voyait pas dealer avec un Malfoy haineux pour les sept prochaines années. Il bannirait son âme au Royaume des Morts [probablement] avant la fin de la première année si c'était le cas. Par contre, il jeta un regard à Death et celui-ci roula des yeux mais accepta de jouer les traducteurs.
« Harry veut que ce soit clair. Officiellement, vous n'êtes pas amis, vous n'êtes pas même alliés. Mais il accepte de ne pas se mettre en travers de ton chemin, si tu en fais de même. »
Malfoy pâlit un peu. Derrière lui, les Serpentards déjà installés à leur table, se figèrent et regardèrent le Duo sous un jour nouveau.
_ P - Pourquoi ne serait-on pas amis ?! S'indigna Malfoy, avant de pouvoir s'arrêter.
Dagnir lui adressa un regard mort.
_ Parce que vos personnalités ne correspondent pas et ton immaturité risque de faire ressortir le pire chez Harry. Tu ne veux pas ça, crois-moi, fit-il avant de prendre un air pensif. Cela pourrait changer dans le futur, mais pour l'instant, ça n'est pas envisageable.
Harry maintint une expression calme et sereine.
_ Et pourquoi pas alliés ? S'entêta Draco.
Il avait besoin d'alliés. Certes, le fait d'être l'Héritier Malfoy était suffisant pour le maintenir en haut de l'échelle sociale – ou dans les rangs les plus élevés-, à Serpentard, mais personne n'oserait le contredire s'il était allié à Potter.
_ Parce que dans l'état actuel des choses, tu es trop gâté et immature. Tes faits et gestes pourraient avoir un impacte sur la vie de Harry et je ne cautionnerais pas cela, dit-il en se plaçant subtilement devant Harry. Le simple fait que tu insultes toute personne de sang non 'pur' pourrait indiquer que Harry a la même vision des choses, ce qui est faux.
_ Et tu es okay avec ça ? Intervint un de leurs camarade à Serdaigle, un deuxième année, en voyant Dagnir Mort prendre lui-même des décisions concernant l'enfant Potter.
Harry adressa un regard à Death, qui se chargea de traduire pour lui.
_ Bien sûr. Il trouve ça mignon – attends, quoi ? S'indigna-t-il en tournant vivement la tête vers Harry, lequel lui offrit un sourire mutin et un brin fier de lui.
Grant Page pouffa de rire en regardant le Duo se chamailler par le pouvoir du regard. Finalement, Death soupira et attrapa Harry par la main pour le faire asseoir. Il attrapa un plat et déposa une portion de nourriture sur l'assiette vide de Harry.
« Tu as besoin de manger, Noir. »
Harry lui adressa un adorable sourire et prit ses couverts en main. Honnêtement, c'était adorable. Dagnir Mort était complètement enroulé autour du petit doigt du Survivant.
Draco Malfoy retourna à sa table avec le profond sentiment d'avoir été congédié.
[ On ne congédie pas un MALFOY.]
#6 – Rencontre Chef de Maison – Étudiants
Harry se tortilla sur son siège alors qu'il jetait un regard nerveux autour de lui. Il était assis dans le bureau de son chef de maison, le professeur de Charmes, Filius Flitwick. C'était une entrevue tout à fait normale étant donné que, contrairement au professeur McGonagall, Flitwick et Sprout avaient pour habitude d'instaurer des réunions générale prof-élèves avec toute la Maison Serdaigle, dans la salle commune des bleu et bronze ainsi que des entrevue individuelle au début de l'année scolaire.
« Certains étudiants sont venus me faire part de leurs craintes que vous n'ayez subi des sévices durant votre enfance, Mr Potter. » fit Flitwick.
Le petit brun rosit adorablement et ses yeux tombèrent sur ses genoux mais il ne répondit rien. Le professeur essaya de prendre un air rassurant mais un cognement à la porte les interrompit et il donna la permission à la personne d'entrer. Il s'agissait de Dagnir, lequel s'inclina respectueusement avant d'entrer et de refermer la porte derrière lui.
« Harry ne parle pas beaucoup, professeur. Il est extrêmement timide et ne parle qu'avec les personnes en qui il a une confiance absolue. »
Harry hocha timidement la tête et adressa un sourire reconnaissant à Death, lequel vint s'asseoir près de lui, sans demander la permission au petit professeur de Charmes. Pas que le demi-homme aurait refusé.
Le reste de l'heure fut rempli de conversations: Dagnir confiant – avec la permission de son ami-, que ce dernier avait été mis à la porte quand il était enfant et que depuis, il vivait avec Dagnir, que depuis qu'ils avaient appris pour le monde magique, les gobelins avaient remis en place les protections autour d'un cottage appartenant aux Potter et que Harry et Dagnir vivaient là-bas. Filius était réticent à savoir deux enfants de onze vivant seuls dans une maison – il n'avait pas besoin de l'entendre pour savoir que c'était ce qu'impliquaient tous ces sous-entendus-, mais si son cousin Ragnok lui-même s'était proposé pour envoyer une équipe apposer les protections, il n'allait pas remettre en doute la maturité des deux enfants face à lui.
#7 – Il faut sauver Touffu !
Le samedi 2 octobre marqua un événement de marque pour Harry. Lui et Death s'étaient levés aux aurores pour une fois et en avaient profité pour observer les alentours du troisième étage. Comme ils avaient l'habitude de passer leurs samedi seuls, personne ne se posa de questions quand ils disparurent après le déjeuner et restèrent indisponibles jusqu'au dîner.
Le lendemain, quand Albus Dumbledore arriva dans la Grande Salle pour le petit déjeuner, pâle et un brin tremblant, il ne remarqua pas le sourire vicieux que Harry lui envoya depuis la table des aigles, ou le ricanement de Death alors que le vieil homme s'installait sur sa chaise-trône.
À la table des professeurs, le directeur se hâta de rejoindre sa place et se pencha pour chuchoter à l'oreille de ses subordonnés. La chose est; il était allé vérifier les protections autour de la pièce qui allait servir à leurrer Voldemort. La pierre n'avait pas encore été placée dans la pièce, pas plus que le miroir, mais les protections avaient été mises en place avant la rentrée. Il avait donc ouverte la porte de la salle interdite, seulement pour se figer d'effroi quand il avait remarqué l'absence du chien à trois têtes qui gardait l'entrée de la trappe.
Oh misère ! Comment un maudit Cerbère pouvait disparaître ainsi, sans laisser de traces ?
Ce jour-là, les chefs de maison – minus Flitwick qui avait l'impression que ça n'était rien de grave-, coururent comme des poulets sans tête autour du château, anxieux à l'idée de retrouver le chien à trois têtes.
Ils ne le [re]trouvèrent pas.
8# - Halloween
Harry était profondément agacé. La raison ? Hermione Granger. Cette sale gamine n'avait cessé de les interrompre, lui et Death, quand ils révisaient ou faisaient des recherches dans la bibliothèque. Finalement, ils avaient utilisé un soupçon de Magie Morte afin de détourner l'attention de Granger. La Magie Morte était complètement indétectable contrairement à la magie Blanche et Noire. La pauvre petite ne comprenait pas ! Un coup, elle cherchait Harry Potter et son laquais du regard et l'instant d'après, elle était absorbée par un nouveau livre qu'elle venait de trouver. Enfin, ça n'est pas comme si c'était nouveau. Elle était toujours ainsi. À chaque fois qu'elle trouvait quelque chose qui l'intéressait, elle lâchait tout pour s'intéresser à son nouveau hobby.
Ayant demandé la permission au professeur Flitwick de ne pas assister au Banquet afin de pouvoir honorer la mémoire de ses parents au calme, Harry ( accompagné de Death ), restèrent confiné dans la salle commune alors que leurs camarades se rendaient dans la Grande Salle. En passant, Grant Page leur ébouriffa tour à tour les cheveux. Et si Harry se pencha davantage au contact, appréciant le geste, Death se contenta de cligner des yeux de surprise.
Dans les toilettes des filles, Hermione Granger resta assise sur le siège de ses toilettes. Même si les propos de Ron étaient blessants, ça n'était pas assez pour la faire pleurer, mais elle se devait de bien faire les choses pour quand Harry viendrait inévitablement la sauver. Ce qui l'embêtait le plus, c'était cependant de rater le premier banquet de Halloween. Elle avait entendu ses aînés en parler avec enthousiasme et savait que ça allait être grandiose. Et, même si ses parents étaient dentistes, Hermione était une enfant et, comme beaucoup d'enfants, elle aimait les sucreries de temps en temps. Alors, rester ainsi, toute seule, sans même avoir quoi que ce soit à manger était un peu agaçant.
Dans la Grande Salle, Dumbledore fronça les sourcils en survolant la table des Serdaigles du regard. Quand il ne vit pas l'enfant qu'il cherchait, il regarda autour. Peut-être que le petit coquin était allé s'asseoir avec des amis à une autre table. Quoi que, de ce qu'il en savait, le garçon n'avait pas vraiment d'amis qui n'était pas à Serdaigle. Bien sûr, il avait entendu de McGonagall, que le duo Mort – Potter était devenu 'ami' avec les jumeaux Weasley (ce qui, en soit, était un peu perturbant). Cela lui convenait. Ce serait plus facile de diriger la jeune Granger et le jeune Weasley (même si, pour ce dernier, c'était mal parti) vers le Survivant.
Ce qui l'embêtait, c'est que le jeune Harry n'était nul part en vue. Pas plus que son compagnon, Dagnir Mort (quel étrange nom, d'ailleurs).
Quand il interpella Filius et lui demanda pourquoi deux élèves de sa maison manquaient à l'appel, le demi-gobelin lui apprit que ses deux étudiants avaient demandé la permission de rester dans la salle commune, ne se sentant pas d'humeur à faire la fête. Mince, ça ne suivait pas du tout ses plans !
Dans la salle commune de Serdaigle, Harry et Death étaient assis l'un face à l'autre, devant la cheminée. Tous deux brillaient d'un éclat surnaturel alors que, dans les quatre coins du globe, des croyants réalisaient des rituels en l'honneur des morts.
[Le lendemain matin, les résidents de Poudlard apprirent que Hermione Granger avait un traumatisme crânien et une jambe cassée, à cause du troll mais qu'elle était en vie grâce aux professeurs Flitwick et Snape.]
#9 – Il était une Pierre
'Il était une pierre, qui était enfermée dans un coffret, caché dans le troisième tiroir à droite du bureau du directeur d'une prestigieuse école de magie. Mais la Pierre se sentait seule et un petit brun aux yeux incroyablement verts décida qu'il était temps de sauver la pierre de son isolation et d'en faire son amie.'
Harry referma son carnet à écriture et leva les yeux vers son compagnon avant de reporter son attention sur l'innocente pierre d'un rouge sang, posée entre eux sur les couvertures. Ils auraient très bien pu laisser la pierre dans le bureau du directeur mais cette... cette pierre trichait Death. Et il était hors de question qu'ils laissent quelqu'un d'autre mettre la main dessus. Il faudrait qu'ils songent à visiter Flamel afin de détruire toutes les notes de ce dernier concernant la fameuse Pierre Philosophale. Ça n'était pas qu'ils détestaient Nicolas Flamel, non. Ils détestaient une certaine version de Flamel. La dernière fois qu'ils avaient collecté son âme, dans un autre univers, Flamel était âgé de vingt-cinq et brûlait d'arrogance. Harry ne l'avait toujours pas digéré. Même mort, ce sale morveux continuait de snober son monde. Death l'avait envoyé faire un tour près du Tartare, pour le rendre un peu plus humble.
Il jeta un nouveau regard vers la pierre. Elle devait se sentir si seule... mais Harry n'avait pas d'autre pierre pour faire amie-amie avec elle... oh, et bien...
Il se leva d'un bond et fit apparaître un marteau géant alors qu'il faisait léviter la pierre pour la poser sur le sol.
« Maître, qu'est-ce que - »
BAAM !
Death dévisagea son maître d'un regard plat, observant ce dernier sans cligner des yeux, alors que le petit Survivant s'acharnait, avec malice, sur la pierre philosophale.
« MEURS MOUAHAHA ! »
Ah... ce devait cette période du mois.
#10 – Panique
Albus Dumbledore était stressé. Ça n'était pas quelque chose qui arrivait souvent. Il s'était levé en ce matin du 22 décembre, avec dans l'idée de placer la Pierre à l'intérieur de sa protection finale et s'était figé d'effroi quand, en ouvrant un coffret couleur vert feuille, à l'intérieur de son tiroir secret, il s'était rendu compte, avec horreur, que l'artefact n'était plus là. Hors, c'était impossible. Il était pourtant certain de l'avoir rangé là ! Ou alors... peut-être... peut-être était-ce l'autre tiroir ? Il procéda alors à mettre son bureau sans dessus-dessous, inconscient des regards amusés que lui envoyaient les anciens directeurs et directrices depuis les portraits accrochés aux murs. Ceux-ci avaient assisté au cambriolage, après tout, les deux gosses les avaient même salué. Cependant, ils n'appréciaient pas plus que cela Dumbledore et celui-ci passait la grande majeure partie de son temps à les ignorer donc bon, ils ne comptaient pas lui venir en aide.
Ainsi, ils passèrent l'après-midi à regarder Albus saccager son bureau dans l'espoir de mettre la main sur cette maudite pierre.
En vain.
#11 – La Chute
Le mois de mars fut ponctué par la mort subite du professeur Quirinus Quirrell. Harry ne réagit pas plus que ça quand il apprit que l'homme était mort, surtout qu'il avait été présent – comme une partie des élèves de Poudlard-, quand l'homme avait chuté. Apparemment, il était en pleine conversation avec les professeurs McGonagall et Snape ( enfin, ce dernier les accompagnait dans un silence grognon ), quand Quirrell avait soudain manqué une marche et avait trébuché. Son corps avait été entraîné dans une déboulée infernal et sa tête avait finie par heurter le sol, au bas des marches, dans un choc on ne peut plus violent. Une mare de sang s'était rapidement formée suite à cela, sous les regards horrifiés des élèves et professeurs de Poudlard. Invisible aux yeux de tous, à l'exception de Harry, Death, dans sa forme première (celle du Grim), avait collecté l'âme avant de se mêler aux ombres.
Harry observa la scène d'un regard plat puis se détourna et se faufila entre les autres élèves, ignorant les regards scrutateurs et interrogateurs de plusieurs protégés de Snape.
Ce soir-là au dîner, il fut annoncé que le professeur Quirrell était décédé, après une chute dans les escaliers. Mort sur le coup. Il n'avait pas souffert.
[Comme par hasard, ils oublièrent de mentionner l'esprit de Voldemort, précédemment accroché à l'arrière du crâne de Quirrell. Ils avaient apparemment dans l'idée de faire passer ça pour une hallucination collective. Oh, et bien...]
#12 – Une fin d'année relativement calme
Death se pourlécha les lèvres alors qu'il plongeait une cuillerée de fruits rouges dans la bouche de Harry. L'année s'était déroulée sans problème – pour eux en tout cas-, et Death, Harry et les avatars du premier, étaient parvenus à collecter toutes les âmes des morts. Il valait mieux; ils ne voulaient pas se retrouver avec de nouveaux Hollows et mauvais esprits sur les bras. Ils avaient déjà bien assez à faire comme ça. Harry afficha un sourire radieux alors que Death reposait la cuillère. Avec le temps, ils étaient même parvenus à devenir immunisés contre les couinements des femelles les entourant. Apparemment, leurs interactions avaient quelque chose 'd'adorable' pour les humains. Huh.
La Coupe des Quatre Maisons fut remportée par Serpentard (pour la septième fois consécutive) mais ce fut Serdaigle qui remporta la Coupe de Quidditch (Hell, Yeah !). Pour la simple et bonne raison que Gryffondor n'avait pas d'attrapeur décent et que l'équipe de Serpentard avait été interdite de jouer contre Poufsouffle à cause d'une blague qui avait mal tournée. Quant à Poufsouffle, bien qu'ils se soient bien démenés, ils avaient perdu face à Serdaigle et Serpentard.
Dumbledore paraissait encore plus malheureux qu'avant. Apparemment, il avait quelques problèmes à utiliser sa baguette (sans mauvais sous-entendus), ces temps-ci.
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Le lendemain, Harry attrapa la main de Death et l'entraîna à sa suite hors du château, après avoir adressé un signe de la main à leurs camarades. Ils étaient prêts à quitter le château pour des vacances bien méritées. Ils allaient aussi sans doute devoir checker sur les faucheurs présents au Royaume des Morts, afin de s'assurer que ces derniers n'avaient pas mis le souk au royaume. La dernière fois qu'ils s'étaient absentés pour une durée de quelques mois, ils avaient trouvé, à leur retour, Les faucheurs en pleine compétition du plus gros buveur de Nectar de Polyvar (une boisson fortement alcoolisée pour des Êtres comme eux) avec des démons de rangs inférieurs. Inutile de le dire, ça n'avait pas été joli à voir. Surtout quand Armand (un jeune faucheur nouveau et un brin simplet) s'était retrouvé sur les genoux de Nergal, un dieu destructeur. Death avait été très amusé quand Harry avait pourchassé Nergal dans tout le royaume pour oser toucher à son petit protéger avec de ''viles intentions''.
Le train était déjà prêt à partir quand Death et Harry, main dans la main, montèrent dans l'engin à vapeur et trouvèrent un compartiment pour eux.
Si l'on oubliait Granger et Weasley, ça avait été une bonne première année.
1/ Dagnir = le Tourmenteur
Publié le: 16 octobre 2022
Cette histoire est également postée sur mon compte ao3 (où je poste quelques OS en anglais que je ne traduis pas en français donc si vous êtes curieux, c'est ici: x_manga_Bleach_x). Le 'chapitre' 2 sera posté pour Halloween.
