Disclaimer : L'univers et les personnages de Stranger Things ne m'appartiennent pas.

Relations : Steve Harrington / Jonathan Byers

Rated : T

Note : Bien le bonjour ! Je suis de retour avec du Stonathan ! Parce que la vie est faite de plein de petits plaisirs différents ! Et qu'ils sont adorables ! :') Cet OS se situe après la saison 2, mais avant la saison 3 :) J'espère que ça vous plaira !

Enjoy !

. . .


- Un vrai naufrage (mon coeur contre les rochers) -

Steve ne savait même pas pourquoi il avait organisé une fête. L'habitude, sans doute. Nancy avait dû dire quelque chose comme « on devrait fêter ça ! », il avait dû répondre « ouais, on a qu'à faire quelque chose chez moi ! », et voilà où ils en étaient. Ce n'est pas une grande fête, juste de quoi manger, un peu de musique, quelques bières pour eux les grands. Les jeunes avaient tous terminé le collège, ils seraient au lycée en septembre. C'était surtout une fête pour eux. Steve avait acheté des jus de fruits, des pizzas, ce genre de trucs. Nancy était là, bien sûr, et Jonathan. Pas exactement la vie sociale dont il avait autrefois eu l'habitude. Elle ne lui manquait pas, ceci dit, la plupart du temps.

Steve avait eu son diplôme, lui aussi. Le lycée était derrière lui, maintenant. Ça aurait dû être une libération, mais il savait déjà depuis quelques mois qu'il n'était accepté dans aucune des universités auxquelles il avait candidaté. Il ne l'avait pas encore dit à son père. Il n'était pas sûr de sa réaction. Elle ne serait pas particulièrement positive, ça c'était certain.

Mais ce n'était pas vraiment pour ça qu'il était sorti de la maison. Il était juste... il n'avait pas vraiment envie de faire la fête. Les plus jeunes étaient tous super excités, Nancy et Jonathan venaient d'apprendre qu'ils avaient été acceptés en poste d'été au journal local, ils commençaient le mois prochain, et Steve n'avait pas l'impression d'avoir sa place dans toute cette excitation. Pas alors que Jonathan était là-bas à rire et à chanter et que la seule chose qu'il pouvait faire était de le regarder. Steve ne l'avait jamais vu aussi heureux. Jamais, depuis qu'il le connaissait. Il avait bu quelques bières, bien sûr, mais il n'était pas saoul. Il était avec son frère et avec Nancy et il était juste... rayonnant.

Et Steve se répugnait, de le regarder comme ça.

À vrai dire, Steve se répugnait. Point.

Il prit une taffe de sa cigarette, souffla la fumée. C'était sa troisième, ou un truc comme ça. C'était l'excuse qu'il avait trouvée pour sortir, mais il n'avait pas envie d'y retourner. Il avait envie de rester là, à boire et à fumer jusqu'à ce qu'il se dissipe lui-même dans l'air du soir. Comme s'il pouvait juste disparaître dans la nuit, sans même bouger de son transat. Assis comme ça, sur le bord, se transformer en pierre et se laisser oublier. Ou peut-être, peut-être que s'il se concentrait assez, le soleil pourrait se lever, ce serait le matin et il pourrait laisser ce pathétique petit Steve en arrière, retourner dans sa maison vide et tout serait de nouveau parfait.

-Steve ?

Il regarda par-dessus son épaule, mais se détourna aussitôt. Jonathan était vraiment la dernière personne qu'il voulait voir.

-Ça roule ? fit-il, buvant un peu de sa bière.

Sa voix sembla rugueuse et lourde à ses oreilles. Il s'en fichait, ceci dit. Il se fichait de pas mal de choses, à vrai dire.

-Ça fait un moment que t'es là. Tout va bien ?

Steve haussa les épaules. Il s'attendait à ce que Jonathan s'asseye sur le transat d'à côté, ou qu'il retourne à l'intérieur et le laisse tout seul, mais il n'avait pas l'air de bouger du tout. Steve reprit une taffe de sa cigarette. C'était tordu. C'était vraiment tellement tordu.

-Tu te souviens quand je t'ai appelé queer ? demanda-t-il.

-Quoi ?

Il ne pouvait pas croire qu'il ne se rappelait pas. Il était sans doute surpris que Steve en parle, mais forcément il s'en rappelait. Steve le savait.

-Derrière le cinéma, dit-il. T'étais avec Nancy et je t'ai appelé queer. J'ai dit pas mal de merde à propos de ta famille, aussi.

Il y eut un instant de silence et Steve pensa que peut-être c'était le moment, peut-être que Jonathan allait finalement se mettre en colère. Il lui avait foutu une raclée à l'époque, mais ils n'en n'avaient jamais reparlé, ensuite. Steve ne s'était même pas excusé. Il avait voulu, cette nuit-là. Il avait vraiment voulu, il pouvait le jurer. Mais il ne l'avait pas fait, au final.

-Ouais, je... je me souviens, dit Jonathan. Steve, c'était il y a une éternité, qu'est-ce qui se passe ?

Sa voix était plus douce que ce que Steve méritait. Il baissa les yeux. Il était reconnaissant que Jonathan ne pouvait pas voir son visage de là où il se tenait derrière lui.

-J'étais un vrai connard, dit-il. Et un parfait hypocrite.

-Allez, mec, insista Jonathan en faisant un pas vers lui. Reviens à l'intérieur.

-J'avais le béguin pour toi, dit Steve. Au lycée.

Voilà. C'était dit. Il but la dernière gorgée de sa bière, et la posa sur le sol près de ses pieds. Sa cigarette était presque terminée, elle aussi. Mais ça, il en avait d'autres.

-Quoi ?

-Avant Nancy, ajouta-t-il.

C'était stupide, vraiment, mais il ne pouvait plus s'arrêter de parler. La vérité sortait, et il n'y avait rien qu'il pouvait faire pour l'empêcher. Peut-être que c'étaient les bières.

-Evidemment je ne savais pas que c'était un béguin. Je le sais maintenant, mais... je te détestais, souffla-t-il. Je te détestais tellement. Quand t'étais là je me sentais… mal-à-l'aise, et sale, et je ne savais même pas pourquoi.

Il avait une boule dans la gorge. Et ses yeux le piquaient, comme s'il avait pleuré, mais ce n'était pas le cas. Enfin, il n'avait pas l'impression. Il sortit une nouvelle cigarette de sa poche. Il avait froid, mais si ses doigts tremblaient ça n'avait rien à voir avec ça.

-La vérité, c'est que je te trouvais mignon.

Le silence revint. La gorge de Steve lui paraissait plus serrée encore. Il alluma sa cigarette, prit une première taffe. S'il avait eu de de l'herbe, sans hésitation c'était ce qu'il aurait fumé plutôt que des blondes. Peut-être que cet aspect de son ancienne vie sociale lui manquait. Steve n'avait jamais acheté d'herbe lui-même. Il l'avait obtenue par ses amis, parfois même gratuitement. Quand Jonathan parla de nouveau sa voix avait l'air différente. Plus douce.

-Steve, allez. T'as bu, tu ne sais pas ce que tu dis.

-Je n'ai pas bu à ce point, dit Steve – il n'osa pas relever les yeux sur lui. Je suis désolé de t'entraîner là-dedans, mais c'est juste la vérité. Tu dois sans doute penser que je suis répugnant, toi aussi.

C'était le moment où il allait partir. Retourner à l'intérieur, peut-être dire à Nancy ce qu'il venait de se passer. Jonathan ne l'insulterait pas, en tout cas il ne pensait pas. Il était trop gentil pour ça. Et son frère avait été insulté avec des mots de ce genre auparavant, Steve savait ça. Et Jonathan aimait trop son frère pour les dire à quelqu'un d'autre. Mais c'était différent. Son frère n'était pas vraiment quelqu'un comme ça. Steve, si. Et il venait juste de le lui admettre.

Mais Jonathan ne s'en allait pas. Il s'assit sur le transat d'à côté, face à lui.

-Steve, dit-il. Tu n'avais pas le béguin pour moi. Tu étais jaloux de moi, à cause de Nancy.

-Nancy et toi n'étiez même pas encore amis, dit Steve en tournant la tête vers lui.

Il avait une bouteille de bière à moitié vide dans la main, portait sa veste directement sur son t-shirt, sans pull. Il le regardait avec un air... confus. La faible lumière de la piscine le faisait ressembler à une sorte de rêve. Ses yeux étaient doux, même alors qu'il avait entendu toute cette merde que Steve venait de dire. Jonathan était toujours tellement doux. Mais pas doux comme dans faible. Doux comme dans gentil. Et il était tellement, tellement joli. Honteux, Steve détourna les yeux.

-Comme j'ai dit. C'était avant elle.

Il prit une autre taffe. Fumer aidait avec ses nerfs, plus ou moins. Ses mains tremblaient toujours, mais pas au point que ça se remarque. Enfin, c'était son impression. Il ne pouvait plus faire demi-tour, de toute façon.

-Et puis vous être devenus amis, et j'étais tellement en colère, je ne savais même pas pourquoi exactement. Je suis toujours pas sûr de savoir, d'ailleurs. J'imagine que je n'avais pas envie de penser à toi du tout, et t'étais juste… tout le temps là.

Il pouvait sentir son regard sur lui, mais il ne pouvait pas l'affronter.

-J'ai dit les trucs les plus débiles de ma vie, ce jour-là. Je t'ai vu avec Nancy et je me suis vu avec rien du tout et j'ai détesté ça. Je me suis détesté pour ce que j'étais, et j'ai tout rejeté sur toi.

-Je comprends pas.

Steve releva la tête. Il pouvait sentir qu'il avait les yeux humides, et il détestait ça.

-Qu'est-ce que tu comprends pas ? dit-il. C'est moi le queer, Byers. Moi, le roi de la promo, le bourreau des cœurs, et je n'aime même pas les filles. Même pas un tout petit peu. Je suis un putain de pédé, c'est tout.

Il détourna les yeux de nouveau, plus agité encore, vers la clôture puis vers la piscine et ses lumières qui se reflétaient sur l'eau – il frissonna, sans vraiment savoir pourquoi, avant de baisser les yeux de nouveau.

-Dis pas ça comme ça, murmura Jonathan.

Steve releva les yeux. Jonathan regardait vers le sol, sa bière entre les mains, ses coudes sur ses genoux. Il voulait retirer ce qu'il avait pensé. Il voulait tellement voir ses yeux. Il pouvait les affronter. Il aurait pu jurer qu'il pouvait. Ils étaient si doux et ils ne pouvaient pas lui faire de mal. Lui pouvait lui faire du mal, cependant. Et c'était probablement ce qu'il avait fait. D'une façon ou d'une autre.

-Comme quoi ? souffla-t-il.

-Comme... comme ça. On dirait que tu parles d'un genre d'animal ou je sais pas quoi.

Steve déglutit. Après tout ce qu'il avait fait. Après tout ce qu'il avait fait, et dit, Jonathan était toujours si gentil avec lui. Il aurait dû lui mettre son poing dans la figure. Il savait comment faire, il l'avait déjà fait. Quelque chose grandissait dans le torse de Steve. Un genre d'espoir, ou quelque chose comme ça. Peut-être que Jonathan voulait toujours être son ami, malgré tout.

-Ouais ben, c'est un peu ça, non ? demanda-t-il.

-Non, je trouve pas.

-Tu veux dire que je te dégoûte pas ?

Sa voix sonna plus faible que ce qu'il aurait voulu, et il détesta que son espoir s'entende à ce point. Mais Jonathan releva les yeux vers lui, et il avait le plus discret des sourires.

-Ce serait plutôt hypocrite de ma part.

Le cœur de Steve rata battement. Son souffle se coupa, un instant – il n'eut plus de voix, ni rien d'autre. Il ne pouvait pas détourner les yeux.

-Comment ça ? souffla-t-il.

Le sourire de Jonathan s'étira, timidement.

-A ton avis ?

Steve n'avait pas d'avis. Rien de tout ça n'avait de sens pour lui. Son cœur battait si vite.

-Je te crois pas, dit-il – murmura presque.

Jonathan écarquilla les yeux, et puis il rit. Mais ce n'était pas un rire cruel, c'était un vrai rire, un rire surpris.

-Quoi ? dit-il. Pourquoi ?

Steve ne savait pas pourquoi. Ça semblait juste... tellement... irréel. Jonathan aimait les filles. Il aimait juste les filles. Il aimait Nancy, et ils étaient presque ensemble maintenant. Il n'y avait pas de place dans cette réalité pour un Jonathan Byers queer. Ce n'était juste pas une possibilité. Il ne l'avait jamais vraiment cru, c'était juste lui, se projetant sur lui.

-Et après, quoi, tu vas me dire que tu avais le béguin pour moi avant tout ça, aussi ?

-Houlà, non ! rit Jonathan. T'étais un vrai connard, et je suis vraiment sympa en disant ça.

Steve sentait le début d'un sourire s'étirer sur ses lèvres, quelque chose comme de l'amusement, comme du soulagement. Jonathan ne lui en voulait pas. Jonathan aimait les garçons lui aussi, et il n'en voulait pas à Steve pour son béguin de lycéen. Il voulait toujours être son ami. Steve ne pouvait pas croire qu'il avait espéré disparaître il y avait de ça seulement quelques minutes. Il ne pouvait pas croire qu'il avait espéré que le matin viendrait. Il voulait que cette nuit dure pour toujours. Avec le rire de Jonathan et la douceur de ses yeux. Ils pourraient partager des cigarettes et parler jusqu'à l'aube, qui ne viendrait jamais. Et Steve serait... heureux.

-Je l'ai maintenant, ceci dit.

Ses mots mirent un moment à aller jusqu'à l'esprit de Steve. Il était trop occupé à le regarder, ses mains, ses lèvres, à penser à comme ses cheveux avaient l'air doux, comme il aurait aimé tenir sa main. Il cligna des yeux, une fois.

-Quoi ?

-Le béguin, précisa Jonathan. Pour toi.

Steve cligna des yeux, de nouveau. Et puis, alors que Jonathan détournait le regard avec un sourire, il rougit.

-Je veux dire, qui pourrait m'en vouloir, t'es toujours aussi séduisant qu'avant, et maintenant t'as aussi gagné une incroyable personnalité.

Steve ne pouvait pas y croire.

-Tu te fous de ma gueule, dit-il.

Mais il voulait y croire. Il voulait tellement y croire. Jonathan releva les yeux vers lui, et il souriait toujours. Est-ce qu'il rougissait lui aussi ? Dans la lumière de la piscine, Steve n'arriva pas à voir.

-Nope. Pourquoi je ferai ça ?

-Je sais pas, souffla Steve – il ne pouvait pas détourner les yeux. Ta revanche pour quand j'étais un connard ?

Ça fit rire Jonathan de nouveau. Il avait un si joli rire. Il avait de si jolis yeux. Steve voulait marcher jusqu'à lui et le prendre dans ses bras. Il voulait sentir sa chaleur. Il voulait glisser une main dans ses cheveux et le tenir serré contre lui. Il voulait s'enterrer dans le creux de son cou, se perdre là et ne jamais se retrouver.

-Donc... finit par dire Jonathan, en évitant son regard. Est-ce que c'est réciproque ?

Steve n'entendit que du bruit. Il cligna des yeux de nouveau, une fois, puis deux, pour se ramener à la réalité.

-Hein ? dit-il.

-Est-ce que tu as toujours le béguin pour moi ? demanda à Jonathan avec un sourire hésitant, en retournant les yeux vers lui. Ou bien est-ce que je suis en train de me mettre dans une situation embarrassante ?

Steve rougit immédiatement, son visage entier vira au rouge extrêmement vite, et il n'y avait pas le moindre doute que Jonathan devait l'avoir vu, même dans les lumières de la piscine.

-Oh, heu... je...

Il ne pouvait pas parler. Il le voulait, mais il ne pouvait pas. Et, d'ailleurs, il n'aurait pas su quoi dire. Jonathan détourna les yeux, brièvement.

-Tu n'es pas obligé de me répondre maintenant, dit-il.

Il but une gorgée de sa bière avant de relever les yeux vers lui de nouveau. Sa timidité semblait avoir disparu et ses yeux étaient définitivement doux de nouveau.

-Au moins reviens à l'intérieur ? dit-il. Ça caille ici.

Il se leva et, alors qu'il se retournait sans l'attendre, comme s'il savait qu'il le suivrait, Steve sauta presque sur ses pieds et, avec sa main libre, attrapa son poignet.

-Attends !

Son cœur battait tellement vite que c'était à la fois ridicule et embarrassant, mais il ne pouvait pas l'empêcher. Il s'humidifia les lèvres, nerveusement, baissa les yeux vers celles de Jonathan, seulement pour un instant. Quand il releva les yeux vers lui de nouveau, il semblait surpris.

-Est-ce que je peux... hésita-t-il. Est-ce que je peux t'embrasser ?

Jonathan ne répondit pas. Puis il regarda vers la maison, d'où venait toujours de la musique et les rires des plus jeunes. Steve regarda dans cette direction, lui aussi. C'était comme si la vie continuait sans eux, pas dérangée une seconde qu'ils aient fait un pas de côté, pour un moment. Il retourna son regard vers Jonathan, juste alors qu'il lui répondait, dans un souffle.

-Ouais.

Quelque chose explosa dans la poitrine de Steve. Il retint presque son souffle en se penchant, et ferma les yeux en embrassant ses lèvres, doucement. Elles étaient si douces, comme lui. Il tint sa main à hauteur de son visage, touchant presque sa joue avec la pulpe de ses doigts, mais sans oser le faire. Il sentait le souffle de Jonathan sur sa peau alors qu'il soupirait contre lui, et c'était la meilleure sensation au monde.

Ils se séparèrent mais restèrent près l'un de l'autre, et Steve ne pouvait pas croire ce qui venait d'arriver. Il venait d'embrasser Jonathan Byers. Et Jonathan Byers l'avait embrassé en retour. Il avait demandé et il lui avait dit oui et il l'appréciait.

-Tu penses toujours que t'es répugnant ? demanda Jonathan doucement, avec un sourire.

Steve se sentir rougir, sans vraiment savoir pourquoi.

-Je... je ne... tenta-t-il – mais Jonathan l'interrompit doucement.

-Désolé. C'était trop tôt.

Mais est-ce que ça l'était vraiment ? Il avait été si certain que Jonathan le détesterait. Mais ce n'était pas le cas. Et si Steve devait penser qu'il était répugnant, alors il devait penser que Jonathan l'était, lui aussi. Mais Jonathan ne l'était pas. Il était le contraire de ça. Il était le plus gentil et le plus doux et le meilleur humain que Steve avait jamais rencontré.

-Je peux t'embrasser encore ? demanda Jonathan, murmurant presque.

Steve hocha lentement la tête, incapable de produire un son. Et alors Jonathan se pencha. Steve ferma les yeux. Ce fut doux, puis ferme, et puis l'un d'entre eux entrouvrit légèrement ses lèvres. Les bras de Jonathan glissèrent contre ses côtés et bientôt ils l'enveloppèrent et soudain il eut la sensation d'être en parfaite sécurité. Steve pouvait sentir que ses yeux s'humidifiaient de nouveau, mais il ne pouvait pas les empêcher. Alors il pleura, silencieusement, dans la chaude embrassade. Il ressentait tellement de choses. De la honte, malgré tout ce que Jonathan lui avait dit, et quelque chose comme de… l'endeuillement. Mais, pour quoi ? Le Steve qu'il avait été ? Ce Steve qui n'avait jamais vraiment existé ? Pour la vie qu'il aurait pu avoir ? Mais il ressentait de la joie, aussi, elle était là dans sa poitrine, pétillante et brillante et il y avait de l'espoir, l'espoir qu'il pourrait se sentir à ce point en sécurité pour toujours. Ils se séparaient, à bout de souffle, et Steve enterra son visage dans le creux du cou de Jonathan, agrippa de sa main le dos de sa veste, pour ne jamais le laisser partir. Jonathan qui continuait de le tenir contre lui comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.

Et d'ailleurs, c'était peut-être le cas.

Fin


Et voilà ! J'espère qu'il vous a plu ! :D

J'ai hâte d'avoir vos avis ;)

Ciao ciao ! ~
Chip.