Prologue : Face I
Prix Goncourt : Consécration pour Drago Malefoy
Ce lundi 6 novembre, la décision de l'Académie Goncourt est tombée. Le lauréat de cette année n'est autre que Drago Malefoy, pour son roman « Au Jardin du Vieux Sérail ». L'auteur a obtenu 7 voix contre 3 pour Amélie Péat avec « Dans le crépuscule ».
Ce prix vient couronner une carrière extrêmement prolifique. À seulement vingt-sept ans, Drago Malefoy est l'auteur de dix romans et de seize essais philosophiques, tous publiés chez les éditions Flammes. Il est le second écrivain de langue française le plus lu dans le monde après Marcel Levin et ses best-sellers romantiques qui conquièrent des millions de lecteurs chaque année.
« Au Jardin du Vieux Sérail » relate la vie d'un personnage nommé Serge Dumont, un aviateur de la seconde guerre mondiale. On le suit de son enfance troublée par la pauvreté et l'absence de figure paternelle, à son adolescence tumultueuse consacrée au petit banditisme et au trafique de substances illégales, jusqu'au début de la guerre où il s'enrôle dans l'armée de l'air et se découvre une solide fibre patriotique. Ce roman aux multiples interprétations marque par ses thèmes crus et son message d'espoir à la jeunesse, illustrant comment un paria de la société peut se hisser au rang de héros national.
Avant même l'attribution du Goncourt, ce roman était le plus vendu de l'année avec 150 000 exemplaires écoulés au total. Nul doute qu'après cette prestigieuse récompense, les chiffres vont doubler. Blaise Zabini, éditeur chez Flammes, s'en réjouit déjà : « Les livres de Malefoy se sont toujours extrêmement bien vendus. Mais avec ce prix, qu'il aurait déjà dû recevoir en 2015 pour son roman « Géographies du Cœur » à la place du Femina, nous nous attendons à un succès commercial hors normes, qui se fera l'écho du succès critique qu'il connaît depuis ses débuts ».
Comme chaque année, le prix Goncourt alimente les passions et défraye la chronique. Cette fois, c'est l'âge du lauréat qui en agace plus d'un. Albus Dumbledore, membre de l'Académie française, exprime son opinion à ce sujet : « Le prix Goncourt est généralement la consécration d'une carrière parce qu'on l'obtient en fin de parcours. Qualité de « Au Jardin du Sérail » mise à part, l'attribuer à un jeune homme qui n'a même pas trente ans est aberrant. Après avoir gagné le prix Femina en 2015, et le prix Goncourt cette année, que reste-t-il à Drago Malefoy à conquérir, si ce n'est le prix Nobel ? Pour diverses raisons, il ne l'obtiendra pas. Il n'a même pas exploité son plein potentiel, et voici que le monde littéraire lui dit qu'il peut tout aussi bien prendre sa retraite. »
Comme Albus Dumbledore, beaucoup de spécialistes s'accordent à dire que Drago Malefoy ne risque pas de recevoir un prix Nobel de littérature dans l'immédiat, son œuvre n'ayant toujours pas créé un impact assez significatif pour mériter cette distinction.
Contacté à ce sujet, Malefoy n'a pas donné suite à nos demandes d'interviews. Connu pour sa discrétion et sa faible présence dans les médiats, peut-être que ce prix aura le mérite de le faire sortir de l'ombre. Il pourra ainsi satisfaire la curiosité de ses fans toujours plus nombreux.
Publié le 06/11/2017.
Ecrit par Garance Danger. Equipe de La Recherche.
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Page internet : livres/Malefoy-Au-Jardin-Du-Vieux-Sérail
Drago Malefoy
Au Jardin du Vieux Sérail
556 pages
Flammes Editions (le 16/08/2017)
4,32/5 (1002 notes)
Critiques (335)
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[Pascaloufannou] : Malefoy, toujours au sommet (5 étoiles)
« Je suis un inconditionnel de Malefoy depuis son essai sur la lutte des classes de 2013. Quand j'étais étudiant, il m'a beaucoup aidé à comprendre et à appréhender le monde adulte et ses subtilités. Sa vision est extraordinaire. Dans ce livre, il explore la vie d'un homme simple, et nous montre que tout est possible quand on est volontaire et pleins de bonnes intentions. Meilleur livre de l'année. Mérite amplement le Goncourt. »
[Fan2Jojo] : J'aime mon pays maintenant (4,5 étoiles)
« J'avoue que j'étais un peu perplexe en commençant ce roman, parce qu'on le comparaît souvent à Voyage au bout de la nuit que j'ai toujours trouvé surcoté (opinion controversée, je sais). Mais je dois avouer que ce livre n'a rien avoir. Le héros, Serge, est loin d'être une tafiole égocentrée et pleurnicharde comme le protagoniste de Céline. Serge, lui, c'est un vrai bonhomme, qui ne faiblit jamais et qui représente bien nos valeurs. Bon, la première partie du roman est chiante à mourir. Les descriptions sont longues, et sérieux, qui a envie de savoir à quoi ressemble la campagne pendant les années 20 ? Son enfance est vraiment nulle, mais dès qu'il commence à vendre de l'alcool au black, tout devient plus excitant. Après, quand il s'enrôle dans l'armée pour casser du nazi, je vous dis même pas, y a de quoi sauter sur son siège. Sérieux, le mec donne envie de remonter le temps pour défendre le pays pendant l'occupation. Si on avait eu des types comme ça pendant la WW2, les Allemands ne seraient pas rentrés et on se taperait pas la honte jusqu'à maintenant. Très bon ce bouquin, j'ai trop kiffé. »
[DidierDeNever] : Je vais bientôt le lire (5 étoiles)
« J'avoue que je ne connais pas encore l'auteur, mais puisqu'il a obtenu le Goncourt, cet ouvrage doit être bien. Comme chaque année, je vais lire le Goncourt, le Femina, le Renaudot, et personne ne pourra dire que je n'ai pas de culture. Je recommande à tout le monde de l'acheter, ça donne des discussions passionnantes autour des dîners mondains. »
[LucieSherlockAlona] : JUSTICE POUR AMELIE PEAT (0,5 étoiles)
« Devinez quoi ? Cette année, l'Académie Goncourt, composée exclusivement de vieux mâles hétéros cis blancs, récompense un autre homme hétéro cis blanc (jeune cette fois, mais il écrit comme un vieux, donc ça ne veut rien dire !). En face de cette bouse littéraire, on avait « Dans le crépuscule », ouvrage relatant l'histoire des premières ouvrières russes sous l'URSS. À la place de récompenser ce travail exceptionnel, on préfère mettre ENCORE en avant l'histoire d'un mâcho misogyne sans cervelle. Je me suis forcée à lire cette daube, et je peux vous dire que Serge est un énième archétype du mec moyen qui évolue dans une fiction excluant les femmes et les réduisant à l'état d'objet. Le seul personnage féminin dans cette histoire qui a plus de deux lignes de dialogue est sa mère, qui est d'ailleurs dépeinte comme étant une vieille ménopausée cruelle. Bien sûr, comment cette mère célibataire qui lutte chaque jour pour parvenir aux besoins de son fils pourrait-elle être autre chose qu'une méchante névrosée, jalouse de la jeunesse et imperméable au progrès ? C'est immonde. Comment le monde littéraire peut-il porter au pinacle ce genre de débilités ? Notre époque est atroce. »
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Liste des ouvrages écrits par Drago Malefoy
Le Grand Arbre Hurlant (2008)
Résumé : Trois jeunes enfants se perdent dans une forêt sans fin. Entre monstres, plantes carnivores, et animaux cruels, ils tentent de survivre par tous les moyens et de rentrer à la maison… Et pour cela, ils devront tuer le Dieu de cette forêt, Lui, le Seul, l'Impitoyable – le Grand Arbre Hurlant.
Les Enfers de Babylone (2009)
Résumé : L'histoire d'une jeune femme en Mésopotamie mérovingienne, née esclave, et qui monte grâce à la ruse et à sa beauté les échelons de la société, jusqu'à finir par dominer tout son pays. Découvrez cette ascension fulgurante sur fond de complots et de guerres civiles, à une époque où seuls les plus habiles survivent.
La main qui brûle (2009)
Résumé : Dr. Wilson est un homme sérieux et dévoué, jusqu'au jour où il tombe follement amoureux d'une de ses patientes, la bonne et belle Luna, atteinte d'une condition cardiaque. Cette passion le mènera à tout faire pour la garder près de lui, même si cela implique de ne jamais vraiment la soigner.
Jeunesse d'une Fille (2010)
Résumé : Trois générations de femmes, trois mariages arrangés, une seule histoire qui se répète, celle d'une lutte perpétuelle contre un destin préétabli.
Vitamines (2011)
Résumé : Espagne. 1967. Un quarantenaire au chômage devient livreur pour un célèbre laboratoire pharmaceutique. Sa seule consigne : ne jamais ouvrir les cartons. Un jour, cependant, il découvre le terrible secret derrière la marchandise qu'il transporte.
Le Prince et le Père (2012)
Résumé : Julius est le plus jeune fils du Roi. Bien que promis à une carrière ecclésiastique comme tous les princes non-héritiers, il se refuse à cet avenir tout tracé. Comment fera-t-il pour déjouer les plans de la monarchie et abolir des traditions millénaires ?
Ce qui est perdu (2013)
Résumé : 1959. Chine. Cinq adolescents sans scrupules tuent un vieil homme afin de transformer sa demeure en lieu de débauche. Or, en aménageant la maison, ils découvrent les reliques d'une ancienne Chine, d'un autre monde, radicalement différent du leur, qui réussit à les fasciner et à les répugner en même temps. Avant les guerres, avant le communisme, avant la modernité, et avant la souffrance. Histoire de deux Chines qui s'entrechoquent et d'une jeunesse perdue. ROMAN INTERDIT EN CHINE.
Souffle (2014)
Résumé : À l'aube de l'an 2225, les robots sont des machines sophistiquées, autonomes et conscientes d'elles-mêmes, mais à qui l'on refuse de se mélanger aux humains. AD40, un automate programmé pour dispenser des cours magistraux à la faculté de droit, tombe néanmoins amoureux d'une de ses étudiantes, la jeune et cruelle Lola, qui profite allégrement de son empire sur son professeur et ne cache pas sa volonté de le détruire. Mais pourquoi ? Quelles sont les véritables motivations de cette jeune femme ? Doit-on faire souffrir juste parce qu'on le peut ?
Géographies du Cœur (2015)
Résumé : Gilles est un cadre supérieur dans la finance, célibataire et sans famille, qui a tout sacrifié pour sa carrière. Un jour, il découvre qu'il est atteint d'une maladie incurable. Après ce diagnostic, il refuse de recevoir son traitement palliatif et plie bagage pour enfin faire le tour du monde dont il rêvait depuis toujours. Durant son voyage, il recroisera Julie, son amour de jeunesse, chanteuse dont le talent n'a jamais été reconnu et qui prévoie de mettre fin à ses jours. Avec le temps qui lui reste, Gilles parviendra-t-il à empêcher Julie de commettre l'irréparable ? Un homme mourant peut-il convaincre une femme désespérée de continuer à vivre ? PRIX FEMINA 2015
Orange sur Noir (2016)
Résumé : Une série de sept meurtres inexpliqués se produit à Los Angeles, en Californie. Toutes les victimes sont des mannequins à la retraite qui ont fait la promotion d'une même boisson pétillante pendant les années 80. Le charismatique inspecteur O'Brian est chargé de l'affaire. Il ne se doute pas en l'acceptant que ces meurtres cachent en fait une vengeance datant de presque un siècle, ainsi qu'un conflit qui implique les plus hautes sphères de l'état.
Au Jardin du Vieux Sérail (2017)
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Sujet : Au fond, qu'est-ce qu'on sait vraiment de DM ?
[JennyKafka07] : Salut les amis, malgré la création récente de mon compte, je suis une habituée de ce site. Je ne voulais rien poster et rester spectatrice, mais là, je ne sais plus vers quoi me tourner pour apaiser ma curiosité.
Comme vous le savez, chers amis lettrés, le prix Goncourt a été décerné à Drago Malefoy cette année pour son roman sorti en août. Comme tous ses autres ouvrages, celui-ci était d'une qualité littéraire indéniable. Je suis devenue fan de DM en 2015 avec Géographies du Cœur (qui est très difficile à lire, mais tellement satisfaisant à découvrir !). Depuis, j'ai écumé le net à la recherche de la moindre info le concernant, et bon bin, je n'ai pas trouvé grand-chose.
Je sais qu'il est né à Londres, qu'il a 27 ou 28 piges (selon les sources), qu'il écrit bien… Et bon, voilà. C'est tout. Y'a vraiment rien d'autre (?). C'est étonnant de voir que ses livres se vendent aussi bien alors qu'il ne fait aucune (AUCUNE) promotion. Rien. Nada.
Il n'a pas de compte sur les réseaux sociaux, et sa fiche wiki ne fait même pas trois lignes. Pour un auteur de cette envergure, vous ne trouvez pas que c'est… suspect ? D'ailleurs, on n'a que deux photos de lui (assez anciennes, avouons-le). Pourquoi est-ce qu'il snobe les journaux et la télé ? Pourquoi autant de discrétion ?
Merci d'avance de répondre.
[PumpkinLoverdu55] : Soupire.
Alors, salut Jenny, bienvenue dans la commu ! Comment te dire ? Tu es très loin d'être la première à noter ça chez notre cher Drago Malefoy (d'ailleurs, rien ne dit qu'il s'appelle vraiment Drago Malefoy. Beaucoup avancent que c'est un nom de plume.).
Etant donné qu'il est écrivain, le public ne fait pas tant que ça attention à lui. Ce n'est pas un acteur ou un chanteur, dont le physique et la personnalité sont scrutés par les médiats et les fans. Drago ne fait qu'écrire, et puisque les ados débiles de quatorze ans sont trop occupés à jouer aux jeux-vidéos pour découvrir ses romans, son lectorat est essentiellement composé d'adultes sérieux qui ont un job, des responsabilités, et très peu de temps pour investiguer sur la vie privée d'un de leurs auteurs favoris.
Et puis, ça nous avancerait à quoi que DM soit plus présent dans les médiats ? Voir sa tête partout ne m'intéresse pas, ni apprendre sa couleur préférée… Par contre, je suis d'accord, je serais curieuse d'avoir des explications sur certains passages troubles de ses livres. Ça m'a surtout marquée dans Vitamines (2013), quand le groupe de pharmaciens est tué mystérieusement dans la Casa del Hijo. Si j'ai tout compris au reste du livre, il n'y a que cette scène qui m'obsède et à laquelle je n'entends rien. Qui est le tueur ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Je sais que c'étaient des enfoirés qui méritaient de mourir après avoir empoisonné tant de gens, mais… Tout le reste du roman est construit avec une telle précision et un tel soin apporté au détail que le massacre de la Casa del Hijo doit avoir une signification profonde et extraordinaire.
Donc oui, tout ça pour dire que, moi aussi, je ne sais rien de DM. Mais contrairement à toi, je ne souhaite pas en savoir plus sur l'homme. Tout ce que je veux, c'est voir l'œuvre éclaircie.
[EchapatoireDansMonCoeur] : Encore un topic sur DM ? C'est le centième que je vois aujourd'hui, je vous jure. Bon, avec le prix Goncourt, je m'attendais à ce qu'il gagne en notoriété et à ce que les gens se mettent à poser des questions à son sujet, mais la curiosité qu'il génère dépasse l'entendement.
Puisqu'il ne nous honore jamais de la moindre information, les théories farfelues pullulent à son sujet. Maintenant, je pense que l'internet va s'affoler parce que même après avoir gagné le Goncourt, il ne s'est pas encore manifesté dans les médiats, ce qui veut dire qu'il ne le fera probablement jamais.
Personnellement, j'ai aussi ma petite théorie à ce sujet. Pour moi, Drago Malefoy n'existe tout simplement PAS. Ça a l'air un peu tiré par les cheveux, mais je vais vous expliquer mon raisonnement.
J'ai découvert cet auteur il y a presque dix ans, en 2008 avec son premier roman (il avait dix-huit ans, à l'époque, si on calcule bien), et j'ai été subjuguée par la précision de son écriture, par la beauté de ses figures de style, par le génie derrière toutes ses phrases. Chaque fois que je relis Le Grand Arbre Hurlant, je découvre de nouvelles facettes à cette œuvre et je comprends de nouvelles références. Pour un simple adolescent, il avait une culture littéraire titanesque et transcendante. Mon avis est peut-être spécial car je suis prof de français au lycée et que je corrige le bac chaque année, mais je peux vous assurer que même mes élèves les plus brillants n'ont pas le quart de son talent. J'ose avancer qu'un tel niveau à un si jeune âge est chose purement impossible.
De plus, si on analyse le reste de ses romans, on se rend compte qu'ils n'ont pratiquement rien à voir entre eux, ni en matière de thèmes, ni en matière de style. Chaque œuvre est nouvelle, originale, complétement dissociable de celle qui la précède ou la suit. DM n'a aucune pâte reconnaissable. C'est ce qui me fait tiquer, car tous les auteurs, aussi bons ou médiocres soient-ils, ont une pâte, des thèmes qui reviennent, ne serait-ce qu'une ou deux fois. Je sais que beaucoup admirent ce renouvellement constant chez Drago Malefoy, mais cet élément couplé à sa précocité ne fait que me rendre plus suspicieuse.
Le dernier point que je devrai aborder, et qui aussi a contribué à construire un lectorat fidèle à DM, c'est sa régularité. Depuis son premier roman, il publie un à deux livres par an, sans compter ses essais philosophiques. Et ses romans ne sont pas minces ! Cinq cent pages en moyenne ! La quantité, la qualité, mais aussi.
Personnellement, j'avance que Drago Malefoy est un nom de plume que se partagent plusieurs grands auteurs contemporains pour publier les livres qui sortent de leur genre de prédilection (ce qui expliquerait la diversité que l'on trouve dans sa bibliographie). Je sais que ça relève presque du complotisme, mais connaissant la fourberie de Blaise Zabini, éditeur en chef de Flammes, cette hypothèse n'est pas à exclure.
Mais bon, ce n'est que mon avis.
[DelorenMoi] : Alors j'ai peut-être une toute petite piste. Jenny, tu as dit qu'il n'y avait aucune interview de DM, eh bah figure-toi que peut-être pas.
Je parlais avec ma mère, l'autre jour, qui est une inconditionnelle de DM comme nous tous. Quand je lui ai dit qu'il n'aimait pas trop la presse, elle m'a sorti un journal où apparemment, il y aurait une interview de lui. L'interview est de 2009, date à laquelle il commençait à se faire connaître. Les réponses sont celles d'un jeune homme de 19 ans si vous voulez mon avis. Mais bon, rien ne dit que cette interview ait la moindre légitimité.
Ça vaut ce que ça vaut. J'ai pris l'interview en photo et voilà le lien.
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Page internet : .
(image floue)
Q : Alors, Drago Malefoy, votre livre Le Grand Arbre Hurlant est l'un des ouvrages les plus vendus de l'année dernière. À quoi attribuez-vous le succès de ce premier roman ?
R : J'imagine que certaines personnes ont bon goût, finalement.
Q : Voudriez-vous élaborer ?
R : Non.
Q : Passons. Vous êtes le plus jeune auteur édité aux Editions Flammes. Que ressentez-vous par rapport à cela ?
R : Rien.
Q : D'où tirez-vous votre inspiration ?
R : Je lis beaucoup, je cherche constamment de nouvelles idées. Je méprise les artistes qui prennent leurs œuvres pour un journal intime. Il faut être pitoyable pour ne savoir écrire que sur soi.
Q : Quel est votre roman préféré ?
R : L'écume des jours de Boris Vian.
Q : Vos auteurs préférés ?
R : Par ordre de préférence : Hugo, Dostoïevski, Proust, Asimov, Joyce.
Q : Puisque les protagonistes de votre premier livre sont des enfants, beaucoup ont été tentés de classifier votre roman comme œuvre jeunesse. Qu'en pensez-vous ?
R : J'aimerai volontiers vivre dans un monde où les enfants ont assez de maturité pour comprendre le cannibalisme, la religion, le viol… thèmes abordés dans ce livre. Voyez-vous, je ne voudrais me priver d'aucun lectorat. Malheureusement, les autorités ne sont pas du même avis que moi.
Q : Dans votre nouveau roman intitulé « Les Enfers de Babylone », votre protagoniste est une femme esclave qui s'affranchit du lourd patriarcat de son époque. Cette héroïne est-elle féministe ? Et en tant qu'homme, quel regard portez-vous sur ce mouvement politique ?
R : Mon personnage principal n'est pas féministe, simplement parce qu'il s'agit d'un concept moderne. Vouloir juger un individu de l'antiquité d'après des valeurs contemporaines révèle un profond manque de culture et d'empathie, ainsi qu'un chronocentrisme affligeant. D'un autre côté, le sens du mot féminisme a été galvaudé. Chacun lui attribue la signification qui lui plait, ce qui complique les choses. Je laisse le soin d'en discuter aux spécialistes.
Q : Vous avez été publié à un très jeune âge. Quel conseil pouvez-vous donner aux jeunes gens qui comme vous, rêvent de devenir écrivain ?
R : Devenez médecin.
Q : C'est, euh… ça a le mérite d'être direct. Et sinon, quels sont vos projets pour le futur ?
R : Je veux me payer un yacht.
Q : Un mot pour la fin ?
R : Vos questions sont stupides.
… Fin de la Face I ...
Note de l'auteur : Voici la face I du prologue de cette histoire. Il y a une face II. N'hésitez pas à me le dire si vous voulez avoir la suite ! Ça m'encouragera à histoire !
Bon, pour ceux qui veulent un contexte par rapport à cette histoire, c'est né d'un débat que j'ai eu l'été dernier avec une bande d'amis. Une partie d'entre eux affirmait que le prix Goncourt n'avait aucune valeur, tandis que l'autre jurait que c'était une indéniable preuve de qualité. Compte tenu du fait que Céline ne l'a pas eu pour « Voyage au bout de la nuit », je me suis autorisée à penser que l'obtenir était davantage une question de piston que de mérite. Plus tard, j'ai passé des heures à me renseigner sur ce prix et son histoire, et c'est ainsi que j'ai imaginé cette fiction.
Il y aura certaines références à des œuvres littéraires par ci par là (dans la mesure de mes connaissances), mais cette fanfic reste avant tout un divertissement et une romance, donc vous n'avez rien à craindre si vous ne supportez pas les longues disserts sur la beauté de la dernière page de « L'Amant de Duras » (roman fabuleux au passage).
Oh, et ce n'est pas parce qu'un personnage dit qu'il aime un certain livre ou un certain auteur que je partage forcément son opinion. Par exemple, dans cette histoire, Drago aime Joyce, mais que ce n'est pas un auteur que j'affectionne particulièrement.
Bon, à plus les amis, n'oubliez pas de commenter si ça vous plait ! Je suis très ouverte aux critiques constructives.
