Note de l'E.T. : mouais, faut que j'arrête la soupe chinoise moi… ça me réussit pas
Je fais d'ENOOOOOOORMES bisous à Anne-Chan pour ses conseils ^____^
Angel CherryChapitre 1 : Une Australienne à Tokyo
Décembre
Dans un bureau où régnait le désordre le plus complet (1), une jeune femme ruminait de sombres pensées, sous le regard franchement amusé de l'un de ses collègues de travail. Une lettre à la main, elle secoua la tête, atterrée. Son patron avait fumé le stock de moquette ou quoi ?
- Non mais je te jure, c'est mission impossible son truc…
- Dois-je te rappeler que c'est un des tes clients ?
- Ca n'empêche rien ! Je ne tirerai jamais rien de cette tête de cochon. Encore moins ça !
- Pourtant tu l'as dit toi-même Il y en a aussi chez lui.
- Laisse-moi rire. Même une taupe sous anabolisants n'y accèderait pas. Et pour ce qu'il y a, c'est inexploitable, déjà qu'il n'y en avait pas beaucoup au départ… Pourquoi crois-tu que j'ai fini par lâcher l'affaire ?… Il était bien trop fort pour moi.
- A l'époque oui, plus maintenant. C'est lui qui devra céder.
- Pfff ça va être hard, t'as vu ce qu'il est devenu ? Qu'il en ait plus ne changera rien. J'le crois pas, il veut ma mort ou quoi le grand chef ?
- Ca me parait dur ça.
- Fous-toi de moi en plus. Groumph…
- Allez quoi, tu l'as déjà fait non ? Avec succès je crois.
- Mouais… Mais lui…
Elle soupira
- De toute façon, j'ai pas le choix hein ?
- Le choix non, mais carte blanche oui.
- Quand ce sera terminé, elle aura changé de couleur…
Son interlocuteur leva un sourcil interrogatif mais n'ajouta rien.
Tout en continuant à râler sur l'injustice du monde en général et sur les idées foireuses de son chef en particulier, elle rassembla ses affaires et s'informa des détails de sa prochaine mission. Une heure plus tard, elle était prête à partir.
- Tu me tiens au courant dis ? Si t'as besoin d'aide..
- Je sais, t'inquiète pas… Elle se détourna et ouvrit la porte d'entrée.
Avant de franchir le seuil, elle ajouta :
- Mais honnêtement je sais pas à quoi ça va servir.
***
Tokyo, fin février- Subaru, cria Hokuto d'une voie enrouée. Dépêches-toi où tu vas être à la bourre !
Un vague "ça va j'arrive" lui parvient. Agacée, elle se tourna vers Seishiro qui attendait dans l'entrée et se mit à taper du pied sur le parquet.
- C'est de ta faute aussi, siffla t-elle.
- Comment ça ? S'étonna le vétérinaire.
- T'as pas du assurer hier soir pour qu'il rentre si tôt. D'ailleurs qu'est ce que vous avez bien pu faire ? Je l'ai trouvé bizarre.
- Allons cher Hokuto, s'il s'était passer quoi que se soit, tu te doutes bien que tu aurais été la première à être mise au courant… Malheureusement un beau et riche jeune homme comme Subaru, n'a rien à faire d'un vieux vétérinaire, comme moi pauvre et moche. Ajouta-il avec une pose tragique.
Ce faisant, le riche et beau jeune homme en question arriva vers eux, légèrement au radar. Hokuto le toisa de haut en bas.
- Subaru combien de fois devrais-je te dire de prendre soin de ce pauvre Seishiro qui sacrifie ses soirées pour te sortir, te nourrir et te remonter le moral alors qu'il travail tôt le matin.
Trop occupé à étouffer un bâillement qui aurait rendu jaloux un hippopotame, Subaru se contenta de demander, la voix pâteuse :
- T'es pas sensée être au lit avec un rhume toi ?
- Si j'étais pas aller ouvrir, Sei serait mort de froid à attendre que Mônsieur Sumeragi ne daigne se remettre de ses nuits de folies, renchérit-elle, railleuse. Et à voir ta tête elles doivent être très agitées.
Cette fois, la remarque fit mouche. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire son adorable jumeau avait pris une belle teinte rose toute aussi adorable.
- Hukoto !
La jeune fille éclata de son rire si caractéristique (2) :
- Ahah, pourquoi crois-tu que l'on m'ait surnommée Mademoiselle-Je-Suis-Trop-Curieuse (3) ?! Et puis je veux tout savoir de ta vie sentimentale, alors autant avoir le meilleur informateur tu ne crois pas ? Acheva t-elle en se tournant vers Seishiro.
Le vétérinaire fit un grand sourire.
- Merci de ton soutien illimité Hokuto !
Le teint de Subaru vira au rouge.
- Seishiro tu vas pas t'y mettre…
L'adolescente passa outre les protestations de son frère et s'approcha de Sei.
- Alors ? Interrogea t-elle en le regardant par en dessous, un sourire-banane plaqué au visage. Tu me l'as décoincé le frangin ?
Le Sakurazukamori la regarda.
- Eh bien…
- Et n'oublie rien surtout. Je veux tous les détails !
- Hokuto. Il a été très correct ! S'écria Subaru
Sa jumelle sourit.
- Mouais je vois… Seishiro Sakurazuka, vous attendez quoi pour lui sauter dessus ? La fin du monde ?
- Ca suffit ! Subaru avait maintenant tous les aspects d'une tomate-cerise bien mûre.
Seishiro observa les jumeaux se disputer avant de rappeler à son ami qu'il avait un cours. L'intéressé attrapa alors son sac avant de se retourner et de jeter an regard noir à sa sœur.
- Ne fait pas de bêtises. Je rentrerai tard.
- Hum… Fit-elle l'air de rien. Vous avez rendez-vous tous les deux ?
L'exorciste approuva.
- Alors vous, faites-en plein ! Rigola t-elle avec un clin d'œil au vétérinaire.
Seishiro éclata de rire en saisissant Subaru par les épaules avant qu'il ne s'évapore en fumée tellement il était rouge.
***
Sur le chemin, Subaru étouffa un nouveau bâillement. Il avait peu dormi, troublé par diverses raisons. Par deux raisons en fait, reliées à la même personne : Seishiro.
La première, eh bien sa chipie de sœur avait mis le doigt dessus. C'était leur entrevue. La soirée de la veille avait été en passe d'être "la" soirée Subaru était quasiment sûr des sentiments qu'il avait pour Seishiro qui, de son côté, s'était montré fort attentionné. Mais au moment crucial où il allait les lui avouer, au moment où Seishiro le dévisageait dans l'attente d'un mot un d'un geste de sa part qui aurait pu les mener "plus loin", quelque chose l'avait retenu (4).
"Je ne comprend pas… Je le voulais pourtant".
Lorsqu'il avait du repoussé Sei, celui-ci s'était montré déçu (5) mais compréhensif et l'avait sagement ramené chez lui, mettant fin à leur rendez-vous.
Quant à la deuxième raison…
- Subaru. La voix de Seishiro à côté de lui lit fit sursauter. Quelque chose ne va pas ? Je te trouve bien songeur.
- Si, ça va mis à part que j'ai pas bien dormi et…
- Et ?
- J'ai fais un rêve... curieux…
- Et de quoi il avait l'air ton rêve ? S'enquit son ami en souriant.
- Eh bien… euh… Subaru semblait embêté.
- … Subaru, ne me dit pas que…
- Ben… en fait…
-… Que c'était un songe érotique, parce que dans ce cas j'espère que j'étais dedans !
- Oui… NON ! Je veux dire.
Seishiro fixa son cadet mi-amusé mi-étonné. Qu'est ce qui pouvait tant le gêner ?
- Je plaisantais. Allez racontes.
Subaru s'exécuta malgré sa réticence visible.
- Il y avait toi… et le cerisier du parc Ueno. Et adossée au cerisier, une personne te regardait et toi tu semblais furieux. Les mots se précipitaient pour sortir. Et tu t'es jeté sur cette personne et… je me suis réveillé.
Le Sakurazukamori posa un regard intense sur l'exorciste.
- Tu étais méconnaissable à ce moment là… si effrayant... Subaru frémit.
Seishiro le fixa encore quelques secondes avant de l'attraper par les épaules et de le serrer contre lui.
- Allons, ne t'inquiètes pas va. Tu sais bien qu'il en faut beaucoup pour me mettre vraiment en colère. Alors sauter sur quelqu'un dans cet état d'esprit…
- Moui, je suppose que tu as raison. Mais c'était bizarre tout de même. Subaru tourna la tête. Bien je suis arrivé, à ce soir Sei.
Seishiro lui planta un léger baiser sur le front avant de le lâcher, et le jeune homme – qui soit dit en passant était redevenu tout rouge – s'engagea dans le lycée.
***
Il le regarda franchir les grilles. Quand le jeune exorciste eu disparu de son champ de vision, il reprit instantanément son masque froid. A grands pas, il parcourut le chemin que le mènerait vers son lieu de travail, ruminant de sombres pensées
Jusqu'à présent le jeune homme n'avait jamais fait le rapprochement entre Seishiro Sakurazuka et le cerisier sacré du parc d'Ueno, bien qu'il sache se qu'il représente. Et le tueur connaissait suffisamment bien les pouvoirs de son cadet pour ne pas prendre ce rêve -qu'il savait de toutes façons prémonitoire- à la légère.
Tout à ses pensées; il ne remarqua pas qu'on l'observait d'un lieu inhabituel.
***
Ready or notHere I come
You can't hide
Gonna find you
And take it slowly
Ready or not
Here I come
You can't hide
Gonna find you
And make you want me
Extrait de "Ready or not" des Fugees. Album The Score
***
Lycée de Subaru, début de l'après-midi
Assis à sa table près de la fenêtre, Subaru fixait un point à l'horizon. Dans la classe régnait une effervescence incongrue. En effet, peu avant la pause de midi le professeur principal était venu annoncer l'arrivée d'une élève "spéciale" et les lycéens se montraient curieux, voire impatients de faire sa connaissance. Bien que partageant la curiosité légitime de ses camarades, le médium se tenait à l'écart des conversations, encore préoccupé par les événements de la veille.
L'arrivée du professeur dans la salle fit taire le babillage des élèves.
- Bien. Jeunes gens, je vous présente une nouvelle camarade de classe, Mademoiselle Tori Kazetenshi. Il se tourna vers la porte. Allons entrez donc, ne soyez pas timide.
Une jeune fille fit son apparition sous les chuchotements des uns et les cris d'admiration des autres. Il faut dire que la nouvelle venue était très jolie : grande, svelte, elle avait de longs cheveux où se mélangeaient des mèches noires et blondes. L'une d'antre elles tombait sur un visage fin et légèrement mat. Le professeur enchaîna :
- Mlle Kazetenshi est en réalité étudiante, elle arrive du Canada. Elle est venue dans notre établissement afin d'observer les méthodes d'enseignement dans un lycée japonais. Jusqu'à la prochaine rentrée d'avril elle assistera aux cours en tant qu'élève de ce lycée et assumera également la fonction de professeur stagiaire pour certains cours.
La jeune fille s'inclina et dit :
- Bonjour. J'espère que nous nous entendrons bien.
- Bien. Fit le professeur. Alors vous allez vous installez…
Plusieurs mains se levèrent en même temps pour réclamer l'attention de l'enseignent, mais celui-ci n'en tint pas compte.
- Ici, à côté de M. Sumeragi.
Subaru qui jusque là ne s'était toujours pas intéressé à ce qui se passait dans la classe se retourna à l'entente de son nom, alors que la nouvelle prenait place à sa droite.
- Eh bien vous rêvez Sumeragi ? Sourit le prof.
- Euh, désolé.
- Ce n'est rien. Nous pouvons commencer…
A la pause, Tori fut assaillie par ses nouveaux camarades de classes, curieux d'en savoir plus sur elle. Elle répondit volontiers aux questions qui lui étaient posées. Née en Australie, elle suivait actuellement des études pour devenir professeur. Son père était australien, sa mère japonaise, d'où sa parfaite compréhension de la langue. Elle aurait 20 ans en avril et avait un petit frère resté en Australie.
- Et je n'ai pas de petit ami conclut-elle de sa voix claire, à la plus grande joie des garçons présents.
Subaru, vaguement irrité par le vacarme ambiant sortit de la salle de cours. Tori le suivit du regard avant de demander :
- Qui est-ce ?
La réponse lui parvient après un concert de piaillements d'admiration et de soupirs de pâmoison. Après avoir démêler toutes les paroles de ses camarades (6) enthousiastes, Tori avait une idée assez précise de son voisin de table. Aussi ne fut-elle pas surprise d'apprendre qu'il avait son fan-club perso, mais fut étonnée de savoir qu'il restait célibataire.
- Et pourtant, c'est pas faute d'avoir essayé, lui dit une fille aux cheveux clairs. Toutes les filles s'y sont cassées les dents. Et pas que les filles d'ailleurs…
- Je tâcherai de m'en souvenir. Murmura Tori.
***
Le soir tombait sur le parc (7). Après une journée de travail comme une autre Seishiro regagnait son appartement. Il décida avant de rentrer de passer voir le cerisier sacré.
Le spectacle qui l'attendait arrivé à quelques mètres de l'arbre le laissa perplexe.
Une silhouette mince se tenait debout face au tronc, les mais appuyées dessus. Le capuchon de sa cape noire empêchait de voir son visage. Elle ne bougeait pas mais le Sakurazukamori pouvait l'entendre murmurer des parles incompréhensibles. Décidé à avoir une explication, le tueur s'approcha en silence. Au moment où il allait poser sa main sur l'épaule de la forme, une brusque bourrasque de vent se déchaîna, l'obligeant à se protéger le visage de la poussière tourbillonnante. Lorsque le vent se fut calmé, il rouvrit les yeux pour constater que la personne avait disparue. Seule une marque sur le bois en lieu et place des mains de l'importun put prouver à l'homme qu'il n'avait pas rêvé.
A suivre…
Alors dites-moi vous en pensez quoi ?
1 - Pour avoir une idée précise, venez visiter ma chambre à la fac
2 - Crispant quoi…
3 - C'est comme ça que ma môman m'appelle tout le temps ! Bisous !
4 - Là Anne-Chan m'a gentiment fait remarquer que Sub était légèrement OOC… Boah tant pis…
5 - Frustré serait plus juste ^^
6 - Dois-je vraiment préciser que se sont des filles qui parlent ?
7 - Ca va ? Il s'est pas fait trop mal ?
