Disclaimer : les persos ne sont pas à moi sauf Liz et Ben.

Chapitre 17 : quietude

Harry, Hermione et Ron avaient pris conscience que l'un d'eux pourrait très bien mourir d'un instant à l'autre. Ils étaient devenus alors encore plus attachés les uns aux autres, jamais séparés, profitant de chaque moment qui s'offrait à eux comme si leur temps était compté. Le seul moment où ils n'étaient pas tous les trois était lorsque Harry était convoqué par Dumbledore ou un autre professeur. Les deux autres s'occupaient très bien pendant ce temps. Harry avait de plus en plus la mélancolie de ne connaître que l'amitié. Il ne connaissait pas l'amour de ses parents, bien qu'il soit ancré en lui, et l'amour extérieur lui était étranger : depuis qu'il avait parlé avec Cho, il s'était débloqué et pouvait discuter librement avec elle. Mais il s'était rendu compte qu'il n'avait plus de faible pour elle. Ils étaient simplement amis et cela lui convenait parfaitement. Une autre fille avec qui il conversait souvent était Liz. Il avait essayé de lui faire avouer la raison pour laquelle elle et son amie Serdaigle savaient autant de choses sur l'héritage. Mais il n'avait pas réussi. En revanche, il avait découvert qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes. Elle était devenue presque aussi importante à ses yeux que Ron et Hermione. Elle passait d'ailleurs presque tout son temps libre avec le trio. Harry était troublé de cette relation. Il n'avait aucune gêne à parler avec elle mais lorsqu'il pensait à la jeune fille, il s'empourprait. Il ne comprenait pas ce sentiment.

La rumeur que Harry Potter était devenu très puissant et qu'il avait lancé des sorts très complexes lors d'un cours, avait traversé l'école. Les Serpentards se faisaient plus discrets en sa présence, Malefoy n'osait plus le provoquer, et les autres maisons l'admiraient. Ceux qui le croyaient responsable des attaques se faisaient plus rares mais ceux qui subsistaient disaient qu'il pratiquait la Magie Noire. Harry réussit à parler à Justin pendant un cours de Botanique très morose - Le professeur Chourave connaissait très bien les Poufsouffles qui avaient péri. Justin essaya de se défiler mais fut bien obligé d'écouter quand Harry lança : Je sais que tu me crois responsable de la mort d'Ernie et Hannah mais ce n'est pas en ignorant la vérité que tu honoreras leur souvenir. Après avoir pris connaissance des véritables circonstances -Harry du raconter la dernière épreuve des Trois Sorciers- Justin accepta de renouer avec le Gryffondor.

Quelques jours plus tard, le calme régnait, la routine avait repris le dessus, Harry s'était expliqué avec tous ceux qui ne le croyaient pas et les mangemorts ne faisaient plus parler d'eux. Mais la quiétude ne dure jamais longtemps.

Un dimanche, Sirius alla voir son filleul avec Remus. Les professeurs ne rentraient jamais dans les dortoirs, à part les directeurs des maisons. Harry s'inquiéta et s'empressa de demander ce qu 'ils venaient faire dans la tour de Gryffondor. Nous devons parler. Préviens tes amis, nous allons faire un tour dans le parc. Harry, interloqué, obéit sans broncher.

En marchant, Remus déclara : Nous devons t'annoncer quelque chose. Ca va te faire un choc mais après quelques explications, tu comprendras, j'en suis sûr. Chaque sorcier a son héritier. Tu es l'héritier d'Albus Dumbledore. Mais tu ne sais pas qui es l'héritier de Voldemort. Et vous, vous le savez ? Oui, mais cette personne n'est plus en vie. Mais c'est très bien, ça ! Il ne pourra pas transmettre ses pouvoirs, alors, s'exclama Harry ! Laisse-moi finir s'il te plait, poursuivit Sirius. Il se trouve que cette personne est morte la nuit où tu as eu ta cicatrice... C'est....mon père ? Non. Ta mère. Quoi ? hurla Harry Ne t'emballe pas ! Laisse nous te donner des explications. Vois-tu, Lily a failli aller à Serpentard. Mais elle a tellement insisté pour aller ailleurs que le choixpeau l'a mit à Gryffondor. Il s'est passé exactement la même chose pour moi. Ah oui ? Bref, il s'est trouvé que c'était l'héritière de Voldemort. C'est pour ça qu'il ne voulait pas la tuer. Et il avait une raison de plus pour vous tuer toi et James : pour transmettre ses pouvoirs à ta mère. Elle le savait ? Oui. Dumbledore l'a su par je ne sais quel moyen, et l'a prévenu. Mais Voldemort n'était pas au départ un mauvais sorcier. C'est pour ça que Dumbledore savait que Lily pouvait suivre le bon chemin en la surveillant. Et il a réussi. Elle est devenue une des meilleures sorcières pratiquant la magie blanche. Mais Voldemort a cru qu'il pourrait la faire passer de son côté en lui enseignant la magie Noire. Pourtant, il l'a tuée. Dumbledore croit qu'il savait qu'il avait un autre héritier. C'est pour ça qu'il n'a pas vraiment insisté pour la maintenir en vie, ajouta Remus. Alors il y aurait un autre héritier de Voldemort ? En vie ? A priori, oui. Il a du sentir sa présence un peu avant la mort de James et Lily. Je croyais qu'on la sentait dès sa naissance ? Pas au second héritier. Beaucoup de sorciers ont plusieurs héritiers ? Non, c'est rarissime. Ca ne se produit qu'une fois tous les cinq cent ans en moyenne. Tu l'as pris beaucoup mieux que ce que j'aurais cru, dit Sirius après quelques instants de silence. Tu es en train de mûrir, Harry. Je t'assure, tu deviens un homme.

Son filleul rougit. Sirius le complimentait souvent ces temps-ci et cela le touchait vraiment.

Harry raconta cette histoire à ses amis - Ron et Hermione évidemment mais aussi Liz - et tous en furent bouche bée. Quelle famille ! s'étonna Liz. Comme tu dis ! approuva Ron. Harry était très content d'avoir des amis tels qu'eux mais il ne voulait pas négliger les autres. Il allait, par exemple, de plus en plus parler avec Neville qui semblait souffrir en ce moment. Il lui confia l'histoire de ses parents. Harry ne lui dit pas qu'il était au courant de ce qu'il s'était passé. Neville soupçonnait Rogue d'y avoir participé. C'était pour ça que l'épouvantard et l'iragon prenaient son apparence. Le maître de potions l'effrayait autant qu'il le mettait en colère.

Durant quelques mois, Harry Potter était donc devenu apprécié de tout le monde - sauf des Serpentards qui le craignaient - et chacun voulait se faire connaître de lui. Même Ron, devant cette popularité, n'était pas jaloux, trop occupé à profiter de la vie avec Hermione et son meilleur ami. Tout allait donc pour le mieux dans la vie de Harry tant que Voldemort se faisait oublier.

Mais justement, le Seigneur des Ténèbres ne tenait pas à se faire oublier. Il recommença les massacres de moldus et sorciers quel que soit leur sang. Chaque semaine apportait son lot de drames. De plus en plus d'élèves perdaient des membres de leur famille. Le Ministère ne savait plus où donner de la tête et Ron reçut une lettre de son père disant clairement qu'ils avaient besoin d'une aide extérieure. Tout le monde comptait plus ou moins sur l'intervention de Dumbledore mais il était encore trop faible. Le directeur convoqua alors à nouveau son héritier : Depuis ton entrée dans le monde des sorciers, j'ai essayé de te protéger pour te transmettre mes pouvoirs plus tard. Ce n'est donc pas dans mes habitudes de te confronter au danger intentionnellement. Je pense que tu l'as compris. Mais aujourd'hui, je n'ai plus le choix. Il y a en ce monde deux personnes qui peuvent combattre Lord Voldemort : toi et moi. Tu l'as deviné, je ne peux plus agir, les forces me manquent. Tu es donc la seule personne à pouvoir arrêter ces massacres.

Harry s'attendait à une déclaration de ce genre. Mais il croyait que Dumbledore allait l'aider. Apparemment, le poids du monde était entièrement sur ses épaules. Et c'était lourd. Il prit une profonde inspiration et dit : Que dois-je faire ?

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