Résumé : Dans un autre univers, sur une autre Terre, Oliver revient de l'île avec un enfant dans les bras. Garder tous ses secrets se révèle encore plus compliqué.

Note : Encore un nouvel univers alternatif, qui j'espère vous plaira ! On commence avec le point de vue de Laurel, ensuite ce sera Felicity et Diggle. Cette petite fic compte pour l'instant cinq chapitres, mais si vous aimez l'idée et que vous voulez en lire plus, j'en écrirai sûrement d'autres, j'ai beaucoup d'idées :) Je vous laisse découvrir cette première partie et j'espère que vous me laisserez une petite review pour me dire ce que vous en pensez !

Rayon de soleil

Laurel sortit de la voiture de son père dès qu'il se gara, soulagée d'être enfin libérée de l'ambiance lourde et électrique de l'habitacle. C'était la première fois en quatre ans que ses parents se retrouvaient au même endroit. Elle-même adressait à peine la parole à sa mère, bien qu'elle l'ait accueillie chez elle le temps qu'elle était à Star City, séjour qui devrait être bref. La veille au soir, elle était arrivée en urgence après avoir sauté dans le premier train de Central City lorsqu'elle avait appris la nouvelle.

Oliver Queen était revenu d'entre les morts et demandait à voir la famille Lance au complet.

C'était Moïra qui avait contacté son père pour lui dire qu'ils étaient tous conviés au manoir car Oliver avait des choses importantes à leur dire. Ils se doutaient tous que c'était au sujet de Sara même s'ils n'en avaient pas discuté entre eux. C'était trop difficile, trop soudain pour qu'ils mettent des mots sur ce qu'ils ressentaient.

Sa mère vibrait d'excitation à l'idée d'en savoir plus sur ce qui lui était arrivé, l'espoir fou de retrouver sa fille ne l'avait jamais quittée. Son père était bien trop empli de haine contre Oliver pour se laisser aller à un quelconque sentiment de joie. Il écouterait ce qu'il avait à dire car il avait peut-être un message de Sara à leur rapporter, même si rien n'apaiserait son cœur déchiré, et il noierait ensuite son chagrin dans le premier bar venu.

Laurel était complètement perdue. Apprendre qu'Oliver avait survécu avait ravivé la blessure qui n'avait jamais cicatrisé, celle que son petit-ami et sa sœur avaient causée en la trahissant de la pire des manières. Elle avait pensé l'avoir surmontée après toutes ces années mais elle n'avait fait que l'ensevelir sous les études et le travail. Une part d'elle voulait le frapper pour tout le mal qu'il lui avait fait. Une autre était soulagée de le savoir vivant, il avait été un grand ami avant qu'ils ne se mettent en couple, et son cœur meurtri les avait pleurés tous les deux malgré le couteau qu'ils lui avaient planté dans le dos.

-Finissons-en, marmonna son père en claquant la porte de la voiture.

Sa mère lui adressa un regard exaspéré avant de prendre Laurel par le bras pour qu'elles avancent ensemble vers le manoir qui était plus grandiose que dans ses souvenirs. Remettre les pieds ici après toutes ces années était étrange, cette époque de sa vie était révolue et elle n'avait jamais pensé revenir. Elle se faisait violence pour mettre un pied devant l'autre, ayant l'impression de piétiner son cœur à chacun de ses pas. Elle n'était pas prête à le revoir.

Ils s'arrêtèrent devant la grande double porte ornée et sa mère sonna directement, ne lui laissant pas le temps de tergiverser. Son père s'arrêta à côté d'elle et lui demanda si elle était prête. La gorge nouée, Laurel acquiesça, tout de même reconnaissante de ne pas faire face seule à son passé et soulagée de savoir qu'il était là pour la soutenir. La porte s'ouvrit finalement sur Moïra, seule, qui affichait un sourire tendu. Malgré ses salutations polies, la matriarche les étudiait, prête à défendre son fils au moindre signe d'hostilité.

Sa mère la salua avec chaleur, comme une vieille connaissance qu'on retrouvait, et son père répondit à son accueil d'un simple signe de tête. Le regard de Moïra s'adoucit en se posant sur Laurel, toujours incapable de prononcer le moindre mot.

-Oliver vous attend au salon, dit-elle avec un geste du bras pour les inviter à entrer.

Entraînée par sa mère, Laurel avança le cœur pris en étau, se demandant dans quel état elle allait revoir son ancien petit-ami. Comme toujours, Moïra ne laissait rien paraître, mais s'il était alité, ou blessé, elle les aurait certainement prévenus. Enfin, ils arrivèrent au salon où une figure imposante les attendait.

Si elle l'avait croisé dans la rue, elle ne l'aurait pas reconnu. Il avait gagné en muscles et il emplissait la salle de sa présence, sans un mot, sans un geste, en contraste tranchant avec son exubérance passée. Son visage avait perdu toute trace de candeur, ses traits s'étaient faits durs et impassibles. Ses cheveux coupés courts et sa barbe bien taillée chassaient les dernières traces du garçon qu'il avait été et ne laissaient paraître qu'un homme marqué par la vie.

Il n'était plus l'Oliver Queen qu'elle avait connu.

-Bonsoir, les accueillit-il. Merci d'être venus.

Même sa voix avait changé. Elle était plus grave, et Laurel se demanda qu'est-ce qu'il avait vécu sur cette île pour en revenir à ce point transformé. Son arrogance et son insouciance avaient disparu et heureusement, elle l'aurait certainement giflé s'il l'avait accueillie en cherchant à se défendre ou à minimiser ce qu'il lui avait fait ou même simplement avec un de ses sourires charmeurs. À le voir si renfermé et distant, elle voulait presque le prendre dans ses bras.

Une part d'elle qu'elle voulait minime était heureuse et soulagée de le revoir. À une époque pas si lointaine, elle avait rêvé de construire une vie avec lui et de devenir sa femme. Plus tard, elle s'était détestée pour sa naïveté mais ses sentiments pour lui avaient été réels. Elle connaissait des parts de lui que tout le monde ignorait.

-Oliver, je suis tellement heureuse de te revoir, dit sa mère en se détachant d'elle pour lui prendre chaleureusement la main. C'est un vrai miracle.

Il répondit d'un signe de tête et retira sa main de la sienne aussi rapidement que possible sans paraître impoli, clairement inconfortable devant son signe d'affection. Après cinq ans sur une île déserte, retrouver le contact humain devait être étrange. Son père serra le poing et tremblait presque de fureur et Laurel lui prit discrètement le bras pour lui enjoindre de garder son calme. Il n'avait jamais surmonté la perte de Sara et voir Oliver, la raison pour laquelle elle s'était retrouvée sur ce maudit bateau, bien vivant, était une épreuve pour lui. Elle espérait qu'il avait une bonne raison de tous les avoir fait venir ici car il avait réveillé tous les espoirs de sa mère et tous les démons de son père.

Laurel sentit un regard insistant sur elle et croisa les yeux de l'homme qu'elle avait tant aimé et qui l'avait trompée avec sa propre sœur. Elle y lut des regrets, des remords, et elle sut ce qu'il allait dire avant même qu'il n'ouvre la bouche.

-Laurel, je voudrais…

-Je ne veux pas les entendre, le coupa-t-elle. Je suppose que tu nous as fait venir ici pour parler de Sara ?

Aucune excuse ne réparerait ce qu'il s'était passé.

Il n'insista pas et les invita à s'installer dans le canapé d'un signe de la main. Une discussion silencieuse eut lieu entre lui et Moïra qui quitta le salon à regret en fermant la porte derrière elle. Il voulait leur parler en privé. Laurel se retrouva assise entre ses deux parents et Oliver prit place dans le fauteuil près de sa mère. Le dos droit, les mains jointes sur ses genoux, il portait un air sérieux qui la fit redouter ce qu'il allait leur dire.

-Je ne veux pas vous donner de faux espoir concernant Sara, elle n'a pas survécu. Mais j'ai des informations importantes à vous communiquer de sa part.

Même si ce n'était pas une surprise, Laurel déglutit, anxieuse de découvrir les derniers mots que sa sœur leur adressait.

-Qu'est-ce que c'est ? demanda sa mère dans un souffle.

Laurel la connaissait assez pour savoir qu'elle n'abandonnait pas espoir. Cela faisait cinq ans qu'elle se raccrochait aux théories les plus improbables qui expliqueraient comment Sara aurait survécu mais serait incapable de les contacter. Oliver était la preuve vivante que c'était possible.

-Avant de vous le révéler, vous devez me promettre de garder le secret. Personne ne doit jamais connaître ces informations, au risque de mettre toute ma famille en danger. Même ma mère et ma sœur n'en connaissent pas les détails.

-Bien sûr, ça restera entre nous, dit sa mère, avide d'en savoir plus.

-Pourquoi ? demanda Laurel.

Tout ça était très mystérieux, elle aimerait avoir plus d'explications. Oliver n'était prêt à en donner aucune.

-J'ai besoin de votre parole, se contenta-t-il de dire.

Sa mère lui fit les gros yeux et Laurel était intriguée. Elle n'avait de toute façon aucune intention de parler à la presse et si vraiment c'était un secret trop lourd à porter, elle aviserait.

-Ok, c'est promis, concéda-t-elle finalement.

-Je ne te promets rien, Queen, répliqua son père. Si j'apprends quoi que ce soit d'illégal, tu finiras direct en prison.

Sa mère lui lança un regard noir qu'il ignora, toute son attention concentrée sur Oliver qu'il haïssait de toute son âme. Son ancien ami l'étudiait aussi, jaugeant le pour et le contre, avec un air sérieux et solennel qui démontrait l'importance de sa demande.

Laurel sursauta légèrement lorsque la porte du salon s'ouvrit sur Raisa qui portait un plateau. Elle disposa des tasses de thé sur la table basse ainsi qu'une assiette de petits gâteaux. Il y avait peu de chance que quiconque y touche, mais ça aurait été de mauvaise forme de ne rien leur présenter. Elle avait oublié l'opulence des Queen. Retrouver ce mode de vie après avoir vécu sans rien pendant cinq ans devait être un choc pour Oliver. Lui n'avait pas cillé, toute son attention concentrée sur son père comme s'il sondait son âme.

-Très bien, dit-il finalement lorsqu'ils furent à nouveau seuls. Vous changerez d'avis.

Son père croisa les bras, campant sur ses positions. Laurel ne savait pas lequel de ses parents l'exaspérait le plus. Ça ne lui aurait rien coûté de promettre le silence sur ce qu'avait vécu Oliver.

-Vous allez entendre dans la presse que j'ai vécu cinq ans sur une île déserte. Que Sara aura survécu quelques temps avec moi avant de décéder. Tout ça est faux.

-Pourquoi tu mens à tout le monde ? demanda Laurel.

-Parce que la vérité m'appartient.

Il en imposait. Et il n'avait pas tort, rien ne l'obligeait à étaler son expérience dans la presse pour satisfaire la curiosité des gens.

-Mais une part de cette vérité vous revient aussi, ajouta-t-il. On s'était promis que si l'un de nous survivait… il dirait ce qu'il s'est passé à la famille de l'autre.

Sa voix avait flanché. Le masque de calme qu'il portait s'était craquelé en évoquant le souvenir de cette promesse faite à Sara. Il maintenait cette façade pour se protéger mais la situation était compliquée pour lui aussi. Pour la première fois, elle réalisa combien il se faisait violence pour leur parler de ce qu'il avait vécu. Ce n'étaient pas de bons souvenirs qu'il allait partager avec eux. C'était un traumatisme. Et son auditoire n'était pas vraiment bienveillant, loin de là. L'envie soudaine de prendre ses jambes à son cou l'étreignit, pour le protéger lui mais aussi pour se préserver. Elle ne voulait pas savoir comment sa sœur était morte. Elle ne voulait pas savoir qu'est-ce qu'ils avaient dû faire pour survivre, ni pourquoi Oliver était revenu si changé.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda sa mère devant le silence pesant de leur hôte.

Parfois Laurel détestait ses parents. Elle n'avait aucun égard pour la détresse d'Oliver. Tout ce qui comptait pour elle c'était d'avoir enfin des réponses. Lorsqu'il reprit, sa voix était contrôlée et ne révélait plus rien de la fracture qui l'habitait.

-Quand le Gambit a coulé, j'ai échoué sur l'île seul, il n'y avait aucun autre survivant. Environ un an plus tard, un bateau a accosté et j'ai cru être sauvé. Mais il était plein de criminels. Et Sara était à bord.

Le visage de sa mère s'éclaira d'un sourire à l'entente de sa survie miraculeuse et son père, même s'il feignait l'indifférence, était accroché à chacun des mots d'Oliver. Laurel avait le cœur serré, imaginer un instant sa petite sœur dans cette situation était insupportable.

-Elle a souffert ? demanda-t-elle malgré elle.

-Elle ne m'a jamais parlé de ce qu'elle y a vécu. Je l'ai libérée de leur emprise mais ils recherchaient quelque chose sur l'île et étaient prêts à tout pour le trouver. On s'est cachés, on s'est défendus, on a essayé de prendre leur bateau pour fuir mais…

-Quoi ? s'emporta son père. Non mais vous êtes malades ! C'est quoi cette idée, Queen ? Tu viens de dire que c'était des criminels, qu'est-ce qui vous a pris de les attaquer ?

Oliver pinça les lèvres et le fixa d'un regard dur mais son père ne flancha pas. Laurel se posait exactement les mêmes questions. Sara et Oliver étaient naufragés, certainement affamés et affaiblis, sans arme, sans ressources, et ils auraient essayé de prendre d'assaut un bateau plein de gens sans scrupules ?

-On était coincés là-bas depuis plus d'un an, monsieur Lance. Chaque jour était une bataille pour survivre. Notre seule pensée c'était de rentrer chez nous. Alors quand on a vu une chance de sortir de cet enfer, on l'a saisie.

-Et ça l'a tuée, conclut son père d'un ton amer.

-Non. J'ai été fait prisonnier mais Sara s'en est sortie.

-Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? demanda Laurel, le cœur au bord des lèvres.

Un regard hanté croisa le sien et elle regretta instantanément sa question. Son esprit imaginait déjà les pires tourments.

-Peu importe, dit-il simplement, comme si sa douleur n'avait aucune place dans cette conversation. Sara a conclu un marché avec Sla… avec mon geôlier, et quand l'échange a eu lieu elle a essayé de le faire exploser, ajouta-t-il avec chaleur.

Laurel en avait la nausée. Ses parents étaient blancs.

-Elle était une vraie lionne quand il s'agissait de protéger sa famille, dit-il en guise d'explication pour son comportement.

-Tu n'es pas sa famille, cracha son père.

Un air meurtrier passa sur le visage de son ancien ami qui serra la mâchoire pour se retenir de dire quelque chose de désagréable.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ? demanda Laurel pour revenir sur le sujet et en finir au plus vite avec cette discussion.

-Le capitaine du bateau nous a abandonnés sur l'île en nous disant que c'était notre pénitence et qu'on finirait par mourir là. Il nous a dit que dès qu'il toucherait terre, il prendrait le premier avion pour Starling City et il tuerait nos familles.

Dire que Laurel était sous le choc serait un euphémisme. Ils passaient d'horreur en horreur, sa sœur et son ancien petit-ami avaient vécu des situations impossibles et inimaginables et elle s'en voulut de les avoir tant détestés. Pendant des années, elle s'était morfondue sur son sort alors qu'ils vivaient un cauchemar sans fin. Oliver était là devant elle et pourtant, elle ne voyait rien du garçon qu'elle avait connu et aimé. Il semblait encore coincé sur cette île maudite.

-Ce n'est clairement pas arrivé, dit son père pour qu'Oliver reprenne son récit.

-On s'en est assuré. On l'a combattu et… je l'ai tué. Notre famille était en sécurité.

Oliver avait tué quelqu'un et elle n'arrivait pas à lui en vouloir. Elle voulait croire que c'était de la légitime défense mais elle voyait dans sa mâchoire serrée, son regard certain, qu'il l'avait fait de sang-froid. Pour les protéger tous.

Étonnamment, son père ne sauta pas sur l'occasion pour l'accuser de meurtrier et le menacer de prison. Il le fixait durement mais comme Laurel, semblait avoir compris combien son adversaire avait été dangereux. Combien il avait été acculé et n'avait en réalité pas eu le choix. Ou peut-être qu'il attendait de recueillir tous les aveux d'Oliver avant de le livrer à la police.

-Et Sara ? demanda sa mère. Elle t'a aidé ?

Oliver fit signe que non comme si les mots lui manquaient. Laurel comprit de suite que c'était le moment.

-Il… Il venait de la tuer.

Un nouveau silence choqué répondit à sa déclaration. Sa mère fut la première à se reprendre.

-Est-ce que tu en es certain ? Elle a peut-être été emportée par l'eau et a échoué ailleurs comme la première fois que tu as cru qu'elle était morte ? Ou alors elle a pu survivre à ses blessures sans que tu le saches et quelqu'un aurait accosté sur la plage pour la sauver ? Peut-être qu'elle est soignée depuis dans une communauté isolée qui…

-Madame Lance, l'interrompit Oliver, Sara est partie. Elle ne reviendra pas, je suis désolé.

-Mais il y a une possibilité

-Il lui a brisé le cou devant moi. Je l'ai enterrée.

Chacune de ses révélations laissait place à un silence choqué mais celle-ci faisait le plus mal. Pour Sara qui avait succombé à une mort violente. Pour Oliver qui s'était occupé de son corps sans vie seul, sur une île déserte, sans aucune épaule sur laquelle pleurer. Elle avait le cœur tellement serré qu'elle se sentait sur le point de fondre en sanglots mais elle se retenait, ce n'était pas le moment, Oliver avait vécu tout ça et le seul signe de sa détresse étaient ses yeux hantés.

Sa mère porta la main à la bouche pour contenir un sanglot alors que tous ses espoirs étaient réduits à néant. C'était ce qui avait détruit le mariage de ses parents. Elle n'avait jamais accepté sa mort alors que son père ne pouvait pas vivre avec cet espoir insensé. Lui continuait de choisir la colère face aux propos d'Oliver et elle savait qu'elle allait le retrouver dans un bar après cette discussion.

Tout ça était tellement injuste.

-Je sais que c'est compliqué à entendre. Et si je le peux, et si vous le voulez, je répondrai à toutes vos questions sur ce qu'il s'est passé. Mais j'ai encore une chose à vous apprendre, la raison pour laquelle je vous ai tout raconté sans rien vous cacher, pourquoi je l'ai fait si tôt et pourquoi c'était nécessaire.

-On t'écoute, dit Laurel.

Il les étudia tous quelques instants, la détresse de sa mère, la frustration de son père, la peine de Laurel, et à sa grande surprise, pour la première fois de la soirée, un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

-Lorsque j'ai retrouvé Sara, après un an à vivre seul sur l'île alors qu'elle était sur ce bateau… Elle avait un bébé dans les bras.