Avertissement : J'emprunte ces personnages pour m'amuser. Ils ne m'appartiennent en aucune façon et je n'en tire aucun profit. Ils sont la propriété de leurs créateurs, Adam Horowitz et Edward Kitsis.

De même, les paroles de la chanson Dernière danse sont de Fabien Dubos / Florian Dubos / Nicolas Chassagne / Benoit Poher (à part une légère modification pour coller au récit).

Appariement : Emma Swan/Regina Mills

Classification : Mature pour le vocabulaire utilisé et le contenu sexuel explicite

Dernière danse

Chapitre 1

J'ai longtemps parcouru son corps
Effleuré cent fois son visage
J'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles
En essuyant ses larmes
Et j'ai appris par cœur la pureté de ses formes
Parfois je les dessine encore
Elle fait partie de moi

A dire la vérité, l'étincelle fut là dès la première seconde. Pourtant, elles n'y succombèrent pas de suite. Leurs entêtements respectifs étaient bien trop forts. Non, il fallut attendre que la tension entre elles aient atteint un tel niveau que c'était y céder ou s'entretuer. Ce jour-là, Emma avait osé porter la main sur son pommier. Quand elle était arrivée dans le jardin, elle était là avec la tronçonneuse à la main et un top qui ne laissait que fort peu de place à l'imagination, ses biceps saillant sous le poids de la machine. Si elle avait encore eu sa magie en elle, la blonde n'aurait pas survécu à sa témérité. Mais elle ne l'avait plus et l'envie de mettre fin à sa misérable vie avait été supplantée par une autre, aussi violente et impérieuse. S'il n'avait tenu qu'à elle, elle l'aurait bien prise là, de suite, sous les restes de son arbre bien-aimé. Mais elle était maire de la ville et avait un fils à prendre en considération. Elle ne pouvait décemment pas être surprise en pleine journée à abuser du corps de la blonde à la vue et au sus de tous. Elle se contint donc au défi à peine déguisé lancé par Emma Swan. Oh oui, elle espérait bien qu'elle allait se montrer à la hauteur de ses attentes et lui faire voir de quoi elle était vraiment capable très prochainement.

Le soir-même elle se rendit donc à nouveau à l'auberge Lucas. Elle fut accueillie par la blonde dans la même tenue que plus tôt ce jour-là, avec son top blanc et en culotte rouge. Fort bien, cela lui épargnerait la peine d'avoir à la déshabiller intégralement. A peine la porte eut-elle été ouverte que, dans un même mouvement, elle la claqua violemment derrière elle tout en expédiant Emma sur le lit. En quelques secondes, elle avait laissé sa robe grise glisser au sol, l'enjambant d'un pas, et envoyé ses talons voler au loin. Elle grimpa sur le corps de la blonde qui, un instant déstabilisée, reprenait rapidement ses esprits et l'emprisonna entre ses jambes avant qu'elle put se relever. Mais, au lieu de se défendre celle-ci la regarda avec ce sourire narquois qui la mettait si instantanément en rage, comme si elle savait parfaitement l'état dans lequel elle se trouvait et se réjouissait de la voir avouer sa défaite en cédant aux exigences de son corps. Alors elle l'avait embrassée avec toute la colère qu'elle contenait depuis ce premier soir où elle avait levé les yeux sur elle, comprenant qui elle était, alors qu'elle lui ramenait son fils. Et alors que leurs bouches, leurs langues, leurs dents se laissaient meurtrissures et traces sanglantes sur le corps, que ses doigts la prenaient avec une violence sublime, elle s'avoua qu'il n'y avait pas que la rage qu'elle avait contenue depuis ce fameux soir mais aussi du désir. Un désir violent, puissant, partagé, qui menaçait de ne laisser que des cendres fumantes derrière lui.

Et pourtant… Pourtant cela faisait des années que cela durait et elles étaient encore là, vivantes. Le désir ne les avait pas détruites mais il ne s'était pas consumé non plus, loin de là. C'est comme si, chaque fois qu'elles y cédaient, du combustible y était ajouté. Au point qu'il était devenu un brasier inarrêtable, qu'aucune des deux ne semblaient de toute façon vouloir éteindre non plus qu'en prendre conscience. Cela ne restait qu'un dérapage, un coup d'un soir, nuit après nuit, mois après mois, année après année. Quand Emma rencontra Hook et commença à sortir avec lui, Regina pensa que leur nuits étaient finies. Mais non, elles continuèrent, comme si de rien n'était. Et il en fut de même quand elle rencontra Robin, et quand il mourut. Elles baisaient comme d'autre vont prendre un café ensemble, se faire un petit film ou un restaurant. Elles baisaient comme on mange, comme on dort, comme on respire. Elles n'interrogeaient jamais ni leur désir ni celui de l'autre, ne se parlaient que peu, ne se faisaient aucune promesse. Elles savaient que demain, le soleil se lèverait, que demain soir, il se coucherait et que, certaines nuits, l'autre serait là. Elles ne se haïssaient plus parce que ce n'était pas nécessaire mais elles ne s'aimaient pas parce que c'était impossible, elles n'aimaient pas les femmes de toute façon, juste le corps l'une de l'autre. Et encore ne l'aimaient-elles pas vraiment, elles ne pouvaient juste jamais y échapper, jamais s'en satisfaire, jamais mettre fin à ce besoin de le dévorer, de s'en rassasier, de s'y consumer.

Jusqu'à ce jour où Emma lui montra, à la fois comblée et honteuse, la bague offerte par Hook.