Titre : Les Mémoires de Tom Jedusor

Auteur : Katounette

E-Mail : skippy_the_kangourou@yahoo.fr

Spoilers : Les quatre tomes parus

Résumé général : Un prologue assez court et mystérieux qui peut sembler un peu tirer par les cheveux, mais qui aura de très grandes conséquences sur la suite de l'histoire. je ne vous en dit pas plus.

Disclaimer : Tous les persos, lieux. de cette fanfic appartienne à Mrs J. K. Rowling. Mais ce prologue appartient à moi et rien qu'à moi ! Et toc ! lol.



Prologue --- Les Larmes et le Sang

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C'était une nuit sombre et profonde, où ne régnait pas le moindre bruit à part le chant du vent qui se répercutait contre les parois rocheuses. La lune décroissante formait un C parfait qui perçait les ténèbres de cette froide nuit d'été. Au milieu d'une plaine enneigée, au sommet d'une montagne inconnue où personne n'a jamais posé le pied, se tenait un homme perché sur un monticule de pierres noires, au centre de cet océan de neige.

Il se tenait là, immobile, observant la lune de ses pâles yeux délavés. Son visage était blanc, lisse et sans âge, ses lèvres écarlates remuaient légèrement, son petit nez rond se fronçait un peu et ses cheveux d'or virevoltaient dans le vent, se mélangeant aux particules de neige qui voletaient tout autour de lui. Il portait une longue et légère robe en laine couleur sable, dont la taille était enserrée d'une simple corde brune. De sa bouche sortait un faible son, comme un murmure dans le vent. C'était une mélodie douce et mélodieuse comme l'eau qui glisse le long des rochers et des glaciers; c'était une mélodie qui promettait des merveilles et qui faisait couler les larmes. Bien que les mots fussent tout à fait incohérents pour toute personne normale, ils signifiaient quelque chose de terriblement triste pour toute personne qui les entendait.

Enfin, l'homme se tut et ses yeux délavés se détournèrent de la lune pour s'attarder sur la plaine enneigée. Deux hommes marchaient dans la neige et pourtant ils ne laissaient aucune trace de pas dans leur sillage. Ils avaient aussi des cheveux d'or et étaient habillés de la même façon que l'homme qui se tenait sur le monticule de pierres, et ils se dirigeaient vers lui. Lorsqu'ils arrivèrent à sa hauteur, ils s'inclinèrent profondément devant lui. Ils avaient eux aussi un visage sans âge avec un petit nez rond et des yeux pâles et délavés. L'un avait les lèvres bleues et l'autre les lèvres vertes.

L'homme aux lèvres vertes se mit à parler véhémentement dans cette langue inconnue, alors que l'homme aux lèvres bleues essayait de le résonner en parlant calmement. L'homme sur le monticule de pierres, celui qui avait les lèvres écarlates, leva soudain sa main droite pour intimer le silence à ses disciples. Lorsque les deux autres se turent enfin, il leva à nouveau les yeux vers la lune et laissa couler une larme d'un bleu profond sur son visage blanc. Puis il se mit à chanter. C'était une mélodie aiguë et cristalline qui vous serre le c?ur comme un étau et qui vous donne envie de mourir. Les deux autres hommes baissèrent la tête et joignirent leurs mains comme pour prier. Mais ils ne priaient pas : ils essayaient de faire cesser la peine qui grandissait dans leur c?ur en invoquant l'Esprit du Deuil. Enfin, l'homme aux lèvres écarlates cessa de chanter et il se coucha sur le monticule de pierres. Il se mit en position f?tale et laissa ses cheveux d'or couler sur son visage et se mélanger à ses larmes pour son dernier repos. Alors il ferma les yeux et fit ses adieux à sa Précieuse Lune qu'il ne reverrait jamais. Une lune qui semblait en deuil elle aussi, car jamais elle n'avait autant luit. Même les étoiles semblaient s'être fait discrètes pour laisser place à leur s?ur dans toute sa splendeur. Les deux autres hommes s'arrachèrent à leur souffrance et grimpèrent le monticule de pierres pour s'agenouiller auprès de leur défunt Maître. L'homme aux lèvres bleues sortit un flacon de cristal ovale de la poche de sa tunique et en retira le bouchon d'argent. Il approcha délicatement le flacon du visage de son Maître et le remplit de ses larmes bleues avant de revisser le bouchon et de lui fermer les yeux pour son repos éternel. Puis il se releva et tendit la fiole à l'homme aux lèvres vertes qui la garda dans sa main. Ensuite l'homme aux lèvres bleues sortit une dague en verre incrustée de gemmes et se la planta dans le c?ur. Il mourut instantanément et son corps inerte tomba à son tour, alors que son Esprit rejoignait celui de son Maître. Le troisième homme s'approcha du second cadavre et retira la dague de son c?ur et fit goutter le sang jaune qui en coulait, dans la fiole de cristal pour qu'il se mélange aux larmes bleues. Puis il rangea la fiole dans sa poche et reposa la dague à terre en murmurant:

-Que les Larmes du Maître coulent pour l'éternité; que le Sang de mon Frère soit versé; que l'Enfant du Destin accomplisse sa tâche, car le Mal revient, plus grand et plus fort que jamais. Le Mal reviendra, mais l'Enfant du Destin l'anéantira.

Il se mit ensuite à pousser des hurlements déchirants pour exprimer sa tristesse et son désespoir et il redescendit du monticule de pierres. Il jeta un dernier regard à son Maître et à son Frère et il reprit sa marche dans la plaine enneigée. Un coup de vent balaya la poussière de neige, entourant l'homme d'un halo blanc et lorsque la poussière retomba l'homme avait disparu.