Titre : Tom Jedusor (provisoire, pour changer un peu)

Auteur : Katounette

E-Mail : skippy_the_kangourou@yahoo.fr

Spoilers : Les quatre tomes parus

Nouveaux personnages : Ella Wilkinson, Ambre Quigley, Clara O'Brien, Marcellius Rogue, Orlando Murray, Patsy Cameron, Aidan Fudge, Genius Ichneumon, Minerva McGonagall, Madame Poiremûre.

Rappel des persos :

Owen Potter : Auror au service de la Brigade, mari de Gallia Hemingway et père de Joshua (dit Josh) et Daïra. Il a été chargé par le Ministère de prendre Tom en charge jusqu'à la fin des vacances d'été.

Gallia Potter, née Hemingway : Oubliator au service de la Brigade, femme de Owen Potter et mère de Josh et Daïra.

Josh Potter : Fils de Gallia et Owen Potter. Élève en première année à Poudlard.

Daïra Potter : Grande s?ur de Josh. Élève de sixième année à Gryffondor et elle est Poursuiveuse dans l'équipe de Quidditch de sa Maison.

Jack Prewett : Mari de Linda McDonald et père de KC et Ellijandra (dite Ellie). C'est un ami d'enfance d'Owen et Gallia Potter.

Linda Prewett, née McDonald : Femme de Jack Prewett et mère de KC et Ellie. Elle est également une amie d'enfance d'Owen et Gallia.

Ellie Prewett : Fille de Jack et Linda Prewett. Elève de première année à Serdaigle.

KC Prewett : Petite s?ur d'Ellie. Elle doit encore attendre trois ans avant d'entrer à Poudlard.

Sarah Blackburn : Ancien Chef de la Brigade et membre de la Cellule Secrète. Mère de Tom.

Gary Nott : Ancien membre de la Cellule secrète qui a été exécuté. Mari de Darla Pucey et père de Henri.

Marcellus Grindelwald : Ancien membre de la Cellule Secrète. Il n'a jamais été retrouvé.

Audrey Fletcher : Élève de première année à Serpentard.

Sassia Fletcher : Élève de première année à Gryffondor.

Kim Fletcher : Élève de première année à Poufsouffle. Elle est muette.

Jamie Fletcher : Élève de cinquième année à Serdaigle.

Jake Fletcher : Élève de cinquième année et Préfet de Serdaigle.

Romulus Lupin : Fils de Julius Lupin et de Léa Bletchley. Élève de première année à Serpentard.

Chester Fairway : Fils de Luke Fairway et de Brenda McLowell. Élève de première année à Serpentard.

Peter Spinnet : Fils de Glenn Spinnet et de Mary Guipure. Élève de première année à Serpentard.

Henri Nott : Fils de Gary Nott et de Darla Pucey. Élève en première année à Serpentard.

Jason Higgs : Élève de cinquième année et Préfet de Serpentard.

Armando Dippet : Directeur de Poudlard.

Marlon Diggory : Directeur-adjoint et professeur de Sortilèges.

Darren Black : Professeur de Vol.

Célestina Hawke : ancien professeur de Métamorphose.

Albus Dumbledore : nouveau professeur de Métamorphose.

Daniel Bones : Auror et professeur de Défense contre les Forces du Mal ayant perdu la vie à Glasgow.

Ange Ollivander : Nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal.

Mr Ogg : Garde-chasse de Poudlard

Apollon Picott : Concierge de Poudlard.

Gertie Lovegood : Bibliothécaire de Poudlard.

Récapitulation : Comme je n'ai pas réussi à placer tous les première année de chaque Maison pendant la Cérémonie de Répartition, je vous mets ici la liste complète. Les élèves apparaîtront, seront décris et évolueront au fil des chapitres.

GRYFFONDOR:

Garçons :

-Aidan Fudge

-Ewan Lovegood

-Orlando Murray

-Joshua Potter

-Nathan Weasley

Filles :

-Mary Bones

-Patsy Cameron

-Alicia Faucett

-Sassia Fletcher

-Jennifer Landry

POUFSOUFFLE :

Garçons :

-Julien Davis

-Tomas Dubois

-Christopher Felton

-Nicholas Macmillan

-Roger Wellington

Filles :

-Lisa Appleby

-Allia Bell

-Kim Fletcher

-Rosie Pumpkin

-Mimi Trelawney

SERDAIGLE :

Garçons :

-Balthus Black

-Jerry Boot

-Archibald Lynch

-Todd Summers

-Steven Warrington

Filles :

-Mandy Brooks

-Mary Connelly

-Tara Greeth

-Ellijandra Prewett

-Annie Watson

SERPENTARD :

Garçons :

-Chester Fairway

-Tom Elvis Jedusor

-Romulus Lupin

-Henri Nott

-Peter Spinnet

Filles :

-Audrey Fletcher

-Olive Hornby

-Clara O'Brien

-Ambre Quigley

-Ella Wilkinson

Résumé général : Nan, je vous dirais rien du tout, à part que les rabâchages sont terminés et que l'action peut enfin commencer.

Disclaimer : Tous les persos, lieux. de cette fanfic appartiennent à Mrs J. K. Rowling.



Chapitre 4 --- Premiers ennuis et crise de nerf

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-Oh, non ! s'exclama Romulus en lisant son emploi du temps. On a cours avec les Gryffondor, aujourd'hui.

-Et alors ? demanda Tom la bouche pleine de porridge. Je vois pas ce qu'il y a de mal à ça. On a déjà eu plusieurs cours avec eux, en plus.

-Tu connais pas les Gryffondor ! répondit Romulus en essuyant de sa manche les flocons d'avoine que Tom lui avait postillonnés à la figure. De vrais fayots ! Toujours en train de lécher les baskets aux profs et en train de jouer aux héros. C'est pitoyable !

-Pfff ! Tu dis juste ça parce que tu t'es ramassé une gifle de Landry, répliqua Peter.

Romulus lui lança un regard noir et Peter lui fit un sourire malicieux.

-Sérieux ? s'étonna Henri. Faut que tu nous racontes ça, Lupin !

-Nan, ai pas envie ! marmonna Romulus. Peter a cas raconter lui.

-Vas-y, raconte vite, Peter ! s'impatienta Chester en renversant le contenu de son verre dans l'assiette d'Audrey.

-Oh, mais ça va pas la tête, Fairway ? s'énerva Audrey qui tenait une tartine imbibée de jus de citrouille du bout des doigts.

-Scuse-moi, Fletcher.

-Mais qu'est-ce vous avez vous cinq à être excités comme ça ? demanda-t- elle devant l'air impatient des garçons.

-Rien, rien, répondit Tom. C'est juste que Peter se dépêche pas de nous raconter comment Romulus c'est ramassé de Jennifer Landry.

-Euh. ce serait sympa de me demander mon avis avant de raconter ça au prem. fit Romulus qui semblait glisser de sa chaise.

-Ah ouais ? le coupa Audrey qui semblait intéressée. Landry ? Ce serait pas cette . euh . crâneuse de Gryffondor ? Raconte toujours, Peter.

-Ben voilà comment ça c'est passé, commença Peter. C'était il y'a deux jours, juste avant le cours de Sortilèges, lundi matin. Romulus et moi, on vous a perdu de vue au troisième étage et on a erré un moment dans le château à la recherche de la classe. Et d'un coup, on est tombé sur une bande de Gryffondor. Ils nous ont engueulés comme quoi on avait rien à faire là et qu'on avait intérêt à se barrer vite fait, mais Romulus à trouvé une réplique suffisamment spirituelle - il fit un clin d'?il à son auditoire - pour nous attirer les foudres de la bande de Gryffondor.

-Et après ? Et après ? s'écria Audrey en ameutant presque toute la table des Serpentard.

Olive Hornby et une autre Serpentard du nom d'Ella Wilkinson s'approchèrent du petit groupe pour écouter la suite. Romulus se tassa encore plus sur sa chaise et maintenant, seule une touffe de cheveux châtains dépassant de la table laissait deviner sa présence.

-Après ? C'est la que ça se complique, reprit Peter. Les Gryffondor ont répliqué et nous ont insultés comme pas possible. Romulus n'a pas bronché. Il s'est avancé vers Landry, qui l'avait particulièrement insulté, il lui a lancé un sourire canaille en s'approchant d'elle et il lui a fait "du calme, bébé, ne t'effarouche pas comme ça devant un homme comme moi" et paf ! Il lui donne une tape sur les @#%$. La réaction n'a pas traîné : Landry lui a lancé un "comment oses-tu" particulièrement outré et elle l'a giflé. Elle était rouge de colère et les yeux lui sortaient de la tête ! On aurait dit une furie, vous auriez dû voir ça !

Les autres éclatèrent de rire, sauf Romulus qui venait de disparaître sous la table.

-Ben dis-donc, Romulus ! Si tu touches déjà les @#%$ aux filles à presque douze ans, qu'est-ce que ce sera les prochaines années ? s'exclama Ella avec une légère pointe de jalousie dans la voix.

Romulus émit un drôle de grognement étouffé.

-Ouais, fit Audrey pensive. Finalement, vous vous en êtes tirés à bon compte. Ils auraient pu vraiment s'énerver et vous jeter un sort.

-Mais attend, répliqua Peter, ils ont essayé. Mais on était déjà loin quand ils ont lancé l'offensive. On a réussi à les éviter ses deux derniers jours, mais aujourd'hui on n'aura pas le choix de les affronter. Au fait, on a quoi comme cours avec eux ?

-Potions, répondit Romulus en émergeant de sous la table. Deux heures, en plus !

-T'en fais pas, Romulus, le rassura Ella. On sera tous là pour te seconder si tu perds la vie au cours de l'affrontement.

Les joues de Romulus rosirent légèrement et il se contenta de hocher la tête à l'intention de la jeune fille aux cheveux noirs, dont les yeux marron brillaient malicieusement.

-Tiens, au fait, tu as fais le devoir d'Histoire de la Magie, Olive ? demanda Peter.

-Oui, pourquoi ? s'étonna-t-elle.

Peter lui lança un regard suppliant et elle comprit.

-Non ! Tu vas pas déjà commencer, quand même ? On en est à notre quatrième semaine ici et tu commences déjà à m'embêter. Tu as jusqu'à mardi prochain pour rendre ton devoir, alors débrouille-toi ! Et en plus, c'était une dissert', donc ce serait pas très malin si tu te ramenais en cours avec toutes les même réponses que moi.

-Mais c'est pas pour copier, répliqua Peter. C'est seulement pour me faire une idée.

-J'ai dit que c'était hors de question, lança froidement Olive pour clore le débat.

Peter marmonna quelque chose pour lui-même et se mit à manger maussadement son porridge.

-Qu'est-ce que tu dis ? demanda Ella.

-Je disais que je détestait ce fichu Binns ! En plus il est tellement vieux qu'on dirait qu'il lui suffirait d'éternuer pour le voir tomber raide mort. D'ailleurs il ne serait pas différent s'il était un fantôme. Avec sa voix monocorde et ses manières endormies ! Il est aussi morne que le Baron Sanglant !

-Tiens, bonjour Baron ! fit Tom en faisant un signe de la main et en lançant un coup d'?il par dessus l'épaule de Peter.

Celui-ci sursauta et se retourna vivement. Les autres éclatèrent de rire. Il n'y avait personne derrière lui.

-Toi, tu vas me le payer ! s'écria Peter mi-riant, mi-rougissant.

Et il se jeta sur lui, avant de lui écraser une tartine au miel sur la figure. Mais il ne s'en tira pas à si bon compte : Henri tenta de défendre Tom et versa son verre d'eau dans le col de Peter. Puis toute la bande s'y mit. Olive, qui tentait d'immobiliser Henri, se fit tirer les cheveux par Ella, qui avait la tête coincée par le coude d'Audrey, alors que celle-ci se faisait chatouiller à mort par Romulus, qui était couvert de porridge à cause de Chester, à qui Tom avait fait un croche-pied.

-Ca suffit ! s'écria une voix féminine

C'était Miss Ollivander, le professeur de Défense contre les Forces du Mal. Elle tenta de les séparer à l'aide du professeur Dumbledore.

Lorsque la bande d'agitateurs se fut calmée, Dumbledore s'éloigna, alors que le professeur Ollivander les regardait, les mains sur les hanches et ses yeux verts lançant des éclairs. Les huit compagnons baissèrent les yeux, confus.

-Désolés, professeur, se lança Audrey. On était seulement en train de s'amuser.

-De s'amuser ? s'écria la jeune femme, rouge de colère. Est-ce que vous vous moquez de moi, Miss Fletcher ? Il y'a une grande différence entre s'amuser et s'entretuer, figurez-vous. Pour cause, je vais enlever cinq points à chacun.

-Cinq points chacun ? s'indigna Olive.

-Oui, Miss Hornby, et en prime, vous écoperez tous d'une retenue.

-Oh, non ! S'il vous plaît, professeur, se plaignit Peter. Déjà qu'on est encombré par les devoirs.

-Ca, Mr Spinnet, c'est votre affaire, pas la mienne ! Réfléchissez à deux fois avant de faire des bêtises.

Il y eut un instant de silence et Tom se rendit compte qu'il n'y avait plus un bruit dans la Grande Salle. Tout les regards étaient maintenant braqués sur eux et Tom se sentit rougir de honte.

-Vous serez informez de votre punition dès demain matin. En attendant, allez-vous changez. Et dépêchez-vous : les cours vont commencer d'ici un une demi-heure.

Ils se regardèrent les uns et les autres, sans oser bouger.

-Vous êtes encore là ? s'impatienta-t-elle d'un air faussement étonné.

Tom n'attendit pas une seconde de plus : il fila comme une flèche à travers la Grande Salle, suivit de près par les sept autres. Ils ne firent pas attention aux rires moqueurs des élèves des autres maisons. Ils se pressèrent de rejoindre le hall d'entrée et de descendre les escaliers qui menaient aux sous-sols du château. Cinq minutes plus tard, il arrivèrent essoufflés devant le mur d'entrée de la salle commune des Serpentard.

-Basilic ! lâcha Henri dans un dernier souffle.

Ils se glissèrent par l'entrée qui s'était ouverte et débouchèrent dans l'accueillante salle commune.

-Vous vous rendez compte qu'on a fait perdre quarante points à Serpentard dès notre quatrième semaine ici ? s'exclama Olive outrée.

-Attends, c'est pas le pire, fit remarquer Peter. On va être punis je te signale, et c'est pas rien ! Déjà qu'on a ses fichus trois rouleaux de parchemin que nous a donnés Binns !

-Fiche-moi la paix avec tes rouleaux de parchemin, s'énerva Olive.

-Elle a raison, intervint Henri. C'est quand même plus grave de faire perdre des points à notre maison. On est des égoïstes, voilà tout.

Les autres approuvèrent, honteux et le visage déconfit.

-Mais n'empêche qu'on s'est quand même bien marrés, murmura Chester avec un sourire en coin.

Ils éclatèrent tous de rire. Puis ils montèrent les escaliers en colimaçon et entrèrent dans leurs dortoirs respectifs pour se changer et prendre leurs affaires.

Des bruits de conversations et de pas résonnèrent d'en bas. Les autres Serpentard venaient d'arriver pour préparer les affaires nécessaires à leurs cours.

Tom, qui fut le premier à réintégrer la salle commune, se sentit tirer par le col. C'était un garçon d'une quinzaine d'années aux cheveux noirs et gras et au visage cireux où deux yeux noirs brillaient d'un éclat maléfique, qui venait de l'empoigner.

-Sal crétin de première année ! grogna-t-il méchamment. Tu vas payer pour ce que toi et ta bande d'imbéciles avez fait !

Il leva son poing d'un air menaçant et Tom ferma les yeux en serrant les dents. Mais le coup ne l'atteignit jamais, car à ce moment Jason Higgs intervint.

-Arrête ça tout de suite Rogue ! ordonna-t-il. Je crois qu'on a perdu assez de points pour aujourd'hui, alors inutile d'en rajouter d'avantage.

Le dénommé Rogue grogna quelque chose, puis il relâcha Tom.

-C'est bon pour cette fois, dit-il. Mais la prochaine fois.

-Vas-t'en Rogue, lui fit Jason d'un ton calme.

Rogue lui lança un regard mauvais, avant de partir en marmonnant.

-Merci beaucoup, dit Tom à l'intention de son sauveur.

Mais Jason lui lança un regard attristé et plein de reproches. Il s'éloigna sans rien dire et cela mit Tom très mal à l'aise. Il s'en voulut beaucoup et le sentiment de honte l'envahit à nouveau. Il sentit soudain une main sur son épaule. Il se retourna et vit qu'elle appartenait à Romulus.

-Ouf ! On peut dire que tu as eu de la chance. J'ai vraiment cru que ce type allait t'en coller une bonne ! T'es un sacré veinard tu sais ?

Tom lui sourit faiblement, et bientôt les autres les rejoignirent. Olive regarda Tom avec les yeux remplis d'inquiétude.

-Tu n'as rien, Tom ? demanda-t-elle d'une voix suraiguë.

-Non, ça va, marmonna Tom. Mais c'était qui ce type ?

-Marcellius Rogue, répondit machinalement Audrey. Mes frangins m'en ont déjà parlé. Il paraît que c'est la terreur de Poudlard et le tyran des Gryffondor.

-Un brave type, quoi ! fit Romulus.

-Qu'est-ce que tu insinues ? Je te ferais remarquer que j'ai une s?ur à Gryffondor !

-Oh ! calme-toi, Audrey. Je disais ça pour rire.

-Bon, c'est quand vous voulez les gars, dit Chester. A moins que vous vouliez arriver en retard au cours de Potion et nous faire perdre encore des points ?

Ils grognèrent et lancèrent des regards assassins à Chester. Après avoir été rejoins par Ambre Quigley et Clara O'Brien, deux autres filles de Serpentard, ils sortirent de la salle commune et refirent le chemin en sens inverse. Mais au lieu de remonter vers le hall d'entrée, ils descendirent une volée de marches qui menaient aux cachots. Ils marchèrent à travers les couloirs sombres, dont les murs suintaient d'une matière visqueuse et puantes.

-Oh ! Beurk ! Je n'aime pas cet endroit, fit Ella. Heureusement qu'on a qu'un cours de Potions par semaine, parce que je ne supporterais pas de descendre tous les jours ici !

-Allons, ne t'en fais pas ma jolie, je suis la pour te protéger, lui dit Romulus.

Puis il enleva sa cape et fit semblant de la poser sur une flaque d'eau invisible.

-Je vous en prie, Miss, lui dit-il en s'inclinant comme un gentleman.

Ella joua le jeu et marcha sur la cape.

-Merci bien Monsieur, vous êtes un jeune homme tout à fait charmant.

-Fini de rire les enfants, regardez qui voilà ! grogna Peter en désignant un groupe d'élèves qui attendait devant le cachot nº 8 où devait avoir lieu le cours de Potion.

-T'en fais pas, Peter, j'ai la situation bien en main, le rassura Romulus d'un ton faussement convaincu.

-Tiens, tiens, tiens, mais qui voilà donc ? On dirait ces crétins de Serpentard. Et au grand complet, en plus ! leur lança un grand rouquin couvert de tâches de rousseur.

-La ferme Weasley ! dit Audrey dont les tâches de sons rivalisaient avec celles de Nathan.

-Il me semble qu'on a quelques petits comptes à régler, ajouta Jennifer Landry qui avait déjà sortit sa baguette de sa poche.

Elle fixait particulièrement Romulus de ses yeux bleus. Elle secoua sa tête pour dégager son visage de quelques mèches brunes et un rictus se dessina sur son joli visage.

-Prépare-toi à payer, Lupin, dit-elle menaçante.

-Si tu touches un seul cheveu de Romulus, tu vas le regretter amèrement, répliqua Ella qui avait elle-aussi sa baguette à la main.

-Tiens, tiens, Wilkinson, tu défends Lupin maintenant ? Il va falloir vous marier, ironisa Nathan.

Ella rougit comme une pivoine, mais elle ne se laissa pas décontenancer; au contraire, ses doigts se crispèrent encore plus sur sa baguette. Nathan sortit la sienne à son tour et il fut imité par les autres Gryffondor. Les Serpentard leur firent front, eux aussi armés de leurs baguettes magiques. Nathan pâlit sous ses tâches de rousseur : les Serpentard étaient supérieur en nombre à dix contre six. Tom remarqua son malaise et il sut que les Gryffondor ne tenteraient plus rien maintenant. Mais il se trompait : Nathan prononça une formule étrange en pointant sa baguette sur Romulus, qui roula sur le sol en se tordant de rire.

-Hey ! Stop ! cria une voix féminine à l'autre bout du couloir.

Quatre personnes s'approchaient du groupe et Tom reconnut Josh et Sassia. Les deux autres étaient Patsy Cameron, une petite boulette aux cheveux blonds et courts, et Orlando Murray, un grand type aux cheveux bruns et à l'air absent.

Les yeux de Sassia lançaient des éclairs. Elle toisa sévèrement ses camarade de Gryffondor, puis elle s'approcha de Romulus et prononça une formule qui eût pour effet de faire cesser son fou rire. Elle l'aida ensuite à se relever, avant de rejoindre le rang des Gryffondor.

Entre temps, Josh s'était approché de Tom et il lui murmura à l'oreille:

-J'ai l'impression que la guerre Gryffondor-Serpentard a éclaté. Heureusement que notre future Préfète est là pour veiller au grain.

-Future Préfète ? Whaou ! A ce point là ?

-Ouais, elle arrête pas de bûcher comme une malade et de nous reprendre quand on se laisse aller à faire les débiles. Mais sinon, elle est gentille.

-Je sais que ça n'a rien à voir, mais est-ce que tu as des nouvelles d'Ellie ? demanda Tom.

-Non, pas tellement. Elle a pas l'air dans son assiette. Je sais pas ce qu'elle a, mais on dirait qu'elle nous évite. D'ailleurs, elle évite tout le monde : même les Serdaigle.

-J'ai remarqué aussi. Mais ça fait depuis déjà le premier jour qu'on est ici qu'elle.

-Bonjour les enfants, le coupa une voix grinçante, je vois que vous êtes déjà tous là.

Tom se retourna. Genius Ichneumon, un petit homme grisonnant aux yeux bleus pâles qui était leur professeur de Potions, se tenaient derrière lui.

Il ouvrit la porte du cachot et fit entrer les élèves. Tom s'installa à côté de Josh, ce qui lui valut un regard noir de la part de Romulus. Il se contenta de hausser les épaules et il déposa ses affaires sur son pupitre. Le professeur attendit que les élèves aient fini de préparer leur matériel, puis il commença :

-Voilà, dit-il en posant la liste des élèves sur sa table, tout le monde est là. C'est parfait. Avant de commencer le cours, j'aimerais vous rappeler que le règlement intérieur stipule qu'il ne faut pas faire de magie pendant les intercours. Et étant donnée qu'elles ne vous sont d'aucune utilité pour ce cours, je vous demande donc de ne plus emporter vos baguettes ici, surtout après ce qu'il s'est passé dans le couloir tout à l'heure.

-Vous. vous avez vu ? s'étonna Peter.

-Bien sûr que j'ai vu, répondit le professeur.

-Mais, vous n'étiez même pas là, fit remarquer Romulus.

-Bon est-ce qu'on peut commencer le cour ? s'impatienta Sassia.

-La ferme Fletcher, lui lança Chester avant de recevoir une gifle d'Audrey.

-Insulte pas ma s?ur !

-On se calme ! tonna la voix du professeur Ichneumon. Je sais que le taux d'affinité entre les Gryffondor et les Serpentard n'est pas très élevé, mais n'oubliez pas que vous êtes en classe. Alors vous règlerez vos comptes pendant la pause, parce que j'aimerais bien commencer mon cours.

Les deux heures de cours passèrent assez rapidement et sans trop de problèmes. Mais les Gryffondor avaient tout de même perdu dix points, à cause de la tentative que Jennifer avait fait pour empoisonner Romulus.

A la fin du cours, les élèves se dispersèrent pour rapporter leurs affaires dans leurs dortoirs et pour prendre celles nécessaires à leur prochain cours.

Lorsque les Serpentard eurent réintégré leur salle commune, Romulus s'effondra sur l'un des fauteuils moelleux.

-C'était crevant ce cours, soupira-t-il. Heureusement qu'Ichneumon ne nous a pas donné de devoirs.

-C'est pas le moment de se reposer, fit remarquer Ella. Prépare vite tes affaires pour le prochain cours, il faut qu'on descende pour la pause.

-Fichus profs, grogna Romulus. Pourquoi est-ce qu'ils nous laissent pas rester dans notre salle commune pour la pause ?

-Tu ajouteras cette question à la liste des grands mystères de la vie, répondit Peter, mais en attendant dépêche-toi, s'il te plaît.



-On a quoi comme cours après ? demanda Tom en arrivant dans le parc de Poudlard.

-Défense contre les Forces du Mal, répondit Audrey.

-Pitié ! s'exclama Romulus. Comme si on avait pas déjà assez souffert en Potions, on va avoir un cours avec Ollivander ! C'est sûre qu'après ce qu'il s'est passé au petit dèj' elle va nous mener la vie dure. J'aurais mieux fait de demander à Papa de m'envoyer à Durmstrang.

-C'est une école de sorcellerie bulgare, expliqua Audrey à l'attention de Tom.

-Je t'en prie Audrey, gémit Romulus, dis-moi qu'on a seulement une heure de cours.

-Oui, enfin, pour ce matin. Mais désolée de te dire qu'on a encore une heure demain matin et une heure vendredi en fin d'après-midi.

Romulus fit semblant d'avoir une attaque cardiaque, avant de s'effondrer sur la pelouse humide du parc. Les autres s'assirent également et se mirent à bavarder de tout et de rien.

Le sujet retomba inévitablement sur le massacre commis en août, car Audrey se débrouillait toujours pour insérer le sujet dans toute conversation normale.

-Mon père pense vraiment que c'est Grindelwald, il n'a aucun doute la dessus, dit Audrey.

-Le père d'Ellie pense la même chose, fit remarquer Tom.

Mais personne ne l'écoutait, car toute leur attention était braquée sur les propos d'Audrey.

-T'as pas arrêté de nous répéter ça depuis. laisse-moi réfléchir. depuis qu'on est à Poudlard, Audrey, soupira Chester. Et si ton père se trompait.

-Non, il ne se trompe jamais. Il est Auror, je te rappelle, répliqua-t- elle, pas un vulgaire Langue-de-Plomb comme ton père.

-Arrête ça tout de suite Audrey, intervint Henri, je te rappelle que son père était le dernier Chef de la Brigade. Et en plus, il n'y aucun mal a travailler au Département des Mystères.

-Ils font quoi là-bas, demanda Tom qui était dépassé par ce que les autres racontaient.

Les autres haussèrent les épaules.

-Tu sais Tom, expliqua Peter, ce département porte bien son nom.

-Enfin, moi je dis ça, parce que il faut être logique, continua Audrey. Les seuls autres personnes qui auraient pu commettre de pareilles atrocités étaient Gary Nott et Sarah Blackburn. Mais ils sont morts.

-Mais tu n'as vraiment aucune considération pour les autres, toi, siffla Peter.

Il avait dit cela en désignant Tom et Henri du regard.

-Je suis désolée, mais c'est vrai, répliqua-t-elle. C'est donc pour ça que ça ne peut être que Grindelwald.

-Mais pourquoi tu ramènes toujours tout à la Cellule Secrète ? demanda Chester. D'ailleurs c'est peut-être ton père l'auteur de tout ça. Tout le monde sait qu'il a collaboré avec.

Mais il n'eut pas le temps de finir, car Audrey venait de lui bondir dessus.

-Je t'interdis de dire ça, espèce d'imbécile, cria-t-elle.

Elle le rua de coups comme une démente, mais Tom et Romulus parvinrent à la maîtriser. Elle toisa Chester qui était à terre avec la lèvre inférieur en sang et un gros hématome sur la joue droite.

-Ca, tu me le paieras, Chester, dit-elle avant de s'enfuir vers le château.

-Elle est complètement folle, celle-là, s'exclama Ella en aidant Chester à se relever.

-D'autant plus que c'est elle qui l'a cherché, fit remarquer Henri.

-Ne vous inquiétez pas, les rassura Olive. Elle va bouder un moment et puis elle va revenir.

Tom était pensif. Apparemment, le père d'Audrey n'avait pas été un ange. Il lui semblait que tous les Serpentard avaient eu des problèmes de corruption dans leurs familles. Un rayon de soleil perça la masse de nuages gris et éclaira un groupe de jeunes qui discutaient un peu plus loin. Tom reconnut Ellie et Josh.

-Je vous rejoins en cours tout à l'heure, dit-il aux autres.

Les autres étaient trop occupés à débattre du cas d'Audrey et ne faisaient pas attention à lui. Tom s'éloigna des Serpentard et s'approcha de Josh et Ellie. Mais en arrivant près d'eux, il hésita. Ellie semblait exaspérée et énervée, alors que Josh ne cessait de la harceler.

-Je te dis que tout va bien, disait Ellie à Josh en articulant bien.

-Mais Ellie.

-Y a pas de mais ! s'écria-t-elle. Laisse-moi tranquille.

-Euh. salut, fit timidement Tom.

-Tiens, Tom, te voilà justement ! s'exclama Josh. Tu vas pouvoir m'aider. Hein dit, qu'Ellie n'a pas l'air bien.

-Ben si, quand même.

-Traître, siffla Ellie entre ses dents. Soit au moins de mon côté, Tom. Si je dis que je vais bien, c'est que je vais bien. Pourquoi vous cherchez à faire de moi une malade mentale ?

-Ah ! tu vois, tu déformes tout ! lança Josh.

Ellie poussa un énorme soupir d'exaspération.

-Vous êtes complètement tarés ! s'exclama-t-elle.

Puis elle partit en courant. Tom regarda Josh, qui haussa les épaules.

-Qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ? demanda Tom.

-Quoi ?

-Ben ouais, y a déjà Audrey qui vient de s'énerver et de partir, et maintenant c'est Ellie. On devrait peut-être la laisser tranquille.

-Ouais, mais je suis quand même sûr qu'il y a quelque chose qui cloche chez elle, répliqua Josh.

-Tom ! cria une voix.

Tom se retourna et vit qu'Henri accourait vers lui. Il arriva à leur hauteur et lança un regard suspect à Josh, avant de se tourner vers Tom.

-Tu viens, Tom ? ça va bientôt sonner.

-Tu vois pas qu'il est avec moi ? demanda Josh irrité.

-Laisse, Josh ! le calma Tom.

-Josh ? s'étonna Henri. Josh Potter ?

-En personne, répondit Josh. Il semblerait que du devrais le savoir après un mois d'école à trois cours par semaine avec les Gryffondor.

Les yeux d'Henri semblèrent s'embuer et son sourire se figea. Il fronça les sourcils et sortit sa baguette magique de sa poche.

-Tu ne devrais pas traîner avec lui, Tom. Il est comme son père : un putain de salopard !

-Tu peux répéter ça, Nott ? s'énerva Josh.

-Et comment que je le répète ! Tu es comme ton père.

Josh sauta soudainement au ventre d'Henri et le fit rouler par terre. Henri perdit sa baguette et il se mit à marteler le dos de Josh de coups de poing. Tom, qui ne savait pas quoi faire, ramassa la baguette à terre et la pointa sur les deux garçons.

-Stop ! s'écria-t-il.

Il pointa la baguette vers le sol et sans qu'il ne fasse rien, il y eut un petit bruit d'explosion et une motte d'herbe fut arrachée. Josh et Henri se relevèrent et regardèrent Tom d'un air où se mêlaient la peur et l'admiration. Tom était dans ses petits souliers. Il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. Il rendit sa baguette à Henri et fit un pas en arrière pour s'enfuir à son tour, mais il se heurta à quelqu'un. C'était le professeur Dumbledore. Tom ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sortit. Le professeur le regarda de ses yeux perçants.

-J'enlèverais cinq points à chacun de vous pour vous être battus, dit-il à l'intention de Josh et Henri. Quand à vous, Mr Jedusor, veuillez me suive.

Tom se contenta de hocher la tête et il suivit le professeur à travers le parc. Il lança un dernier coup d'?il en arrière. Josh lui lançait un regard désolé, alors qu'Henri se mordait la lèvre inférieure. Il passa devant plusieurs groupes d'élèves qui le regardaient avec des yeux méchants et calculateurs. Tom se sentit rougir et il détourna les yeux et il se concentra sur le sol. Le professeur Dumbledore le fit entrer dans le château, puis il l'entraîna dans un dédale de couloirs. Après quelques minutes, il arrivèrent dans un couloir que Tom n'avait encore jamais visité, et ils avancèrent jusqu'à une gargouille de pierre particulièrement laide.

-Kheops, lança le professeur à la gargouille.

Elle s'anima et fit un pas de côté, ses yeux de verres s'allumant d'un éclat rouge. Derrière elle, un mur s'ouvrit et le professeur Dumbledore fit signe à Tom d'entrer dans le passage. Tom entra par l'étroite ouverture et se retrouva face à un escalier en colimaçon qui tournait lentement sur lui- même. Le professeur et lui s'avancèrent sur les marches et le mur derrière eux se referma avec un bruit sourd. Lorsque l'escalier arriva à sa fin, ils se retrouvèrent devant une porte en chêne aux reflets chatoyants. Le professeur Dumbledore frappa à la lourde porte à l'aide du heurtoir de cuivre en forme de griffon qui y était accroché. La porte s'ouvrit presque immédiatement et le professeur Dumbledore fit avancer Tom. Ils pénétrèrent dans une pièce ronde aux murs recouverts de portraits, où somnolaient les anciens directeurs et directrices de Poudlard. Tom était maintenant habituer à voir les sujets des tableaux se mouvoir et discuter entre eux, aussi ne fut-il pas surpris lorsqu'une vieille femme lui lança un clin d'?il amical. La pièce était meublée de quelques étagères qui craquaient sous des tonnes de livres et d'un grand bureau en bois massif.

-Excusez-moi un instant, lui dit le professeur Dumbledore.

Il s'engouffra par une porte située derrière le bureau et laissa Tom seul dans la pièce. Tom profita de l'absence du professeur pour examiner plus en détail les lieux. Mais il n'y avait rien de très intéressant. Les livres traitaient tous de règlements, d'anciennes listes de directeurs et d'autres sujets administratifs. Les seuls élément hors du commun dans la pièce étaient les portraits mouvants et le vieux Choixpeau magique qui était posé sur le sommet de l'une des étagères. Tom s'approcha de la grande fenêtre à carreaux qui donnait sur le parc. Il voyait les élèves discuter et rigoler. Il vit Josh qui avait réintégrer un groupe de Gryffondor, et Ella qui essayait de résonner Audrey. Il vit aussi Romulus, Henri, Peter, Chester et Olive qui se prenaient de tête avec Jennifer, Nathan, Patsy et un grand blond du nom d'Aidan Fudge. Mais il eut beau scruter le parc dans tous les sens, il ne parvint pas à voir Ellie. Il se dit qu'elle était peut-être rentrée au château.

Ses pensée furent chassées par un grincement derrière lui. La porte par laquelle était sortit le professeur venait de s'ouvrir. Dippet entra dans la pièce, accompagné du professeur Dumbledore.

-Je m'en vais Monsieur le Directeur, dit le professeur.

-Mais faites donc mon cher Dumbledore, répondit Dippet.

Dumbledore ressortit par la porte en chêne, laissant Dippet et Tom seuls dans la pièce. Une sonnerie retentit au même instant, annonçant la reprise des cours.

-S'il vous plaît, Monsieur, commença Tom, je vous jure que...

-Ne dites rien, Mr Jedusor, l'interrompit Dippet. Vous n'avez pas à vous justifier. Mais je tiens seulement à vous poser quelques questions.

Il claqua des doigts et une chaise sortant de nul part vint se poser devant l'imposant pupitre de chêne.

-Il vaut mieux s'asseoir, je pense, fit remarquer Dippet.

Le vieux directeur alla s'installer derrière son bureau et Tom s'assit face à lui.

-Vous n'avez jamais eu aucun contact avec notre monde avant le 1er août de cette année, c'est exact ?

-Oui, répondit Tom. J'ai même été très surpris en recevant la lettre de Poudlard, la veille. Enfin. je n'étais peut-être pas si surpris que ça.

Dippet le fixa droit dans les yeux et Tom détourna le regard, en se tordant obstinément les doigts.

-Expliquez-vous, je vous prie, demanda le directeur.

-Et bien. c'est difficile à expliquer. Disons que je le sentais au fond de moi. C'était une sensation enfouie au fond de mon être et. et parfois ça bouillonnait en moi et j'étais capable de faire des choses étranges. Par exemple, si je me concentrais suffisamment, j'arrivais à faire éclater des verres ou des bouteilles. Et aussi, sous l'effet de la colère ou de la peur, je parvenais à colorer les cheveux des gens ou à disparaître soudainement pour réapparaître dans un autre endroit.

-Oui, c'est chose commune à tout sorcier normalement constitué, expliqua Dippet. Il ne faut pas vous faire de souci pour si peu. Mais, donc, il n'y a pas eu d'autres contacts ?

-Non, Monsieur.

-Pouvez-vous m'expliquer ce qu'il s'est passé tout à l'heure, lorsque vous avez pris la baguette de votre ami ?

-Je. je voyais Josh et Henri se battre, et. et j'ai voulu les arrêter, parce que je ne voulais pas qu'ils se fassent du mal. J'ai vu la baguette d'Henri à terre et le premier réflexe que j'ai eu, c'est de la ramasser. Quand je l'ai sentie serrée entre mes doigts, j'ai soudain su ce qu'il fallait faire. J'ai incliné la pointe de la baguette vers le sol et soudain j'ai entendu une détonation et j'ai vu la motte d'herbe gicler. Et. et pourtant je n'ai prononcé aucun mot. Je vous assure que je ne comprend pas, Monsieur ! Ne me renvoyez pas, je vous en prie !

-Du calme, mon garçon. Personne ne va vous renvoyer. Disons que c'est juste un peu embarrassant. votre mère. tout ça. enfin. je veux dire.

-Je sais pour ma mère, Monsieur, lui dit Tom.

-Oh ! s'exclama Dippet surpris. Je ne voulais pas vous mettre au courant par peur que cela ne vous trouble. Mais si vous êtes au courant, c'est très bien ainsi.

-Mais est-ce que vous pouvez m'expliquer pourquoi j'ai réussi pareil sort ?

-Non, je ne le peux pas. Et c'est assez embarrassant comme situation, pour vous comme pour moi, mais je crois que c'était du pur hasard. Et puis j'ai demandé à chaque professeur de me faire un rapport détaillé sur les capacités de chaque élèves lors des cours, et j'ai ici une note très enthousiaste de Mr Diggory, votre professeur de Sortilèges, à votre sujet. Vous êtes tout simplement doué, à mon avis. Je reste tout de même perplexe, car le sort que vous avez utilisé n'est pas appris aux élèves de premier cycle. Trop complexe et trop. dangereux. vous voyez ce que je veux dire ?

Tom rougit un peu et il y eut un instant de silence.

-Vous n'avez pas de problème d'intégration ou autre ? reprit Dippet.

-Euh. non, non, tout va bien de ce côté-là. Je m'entends bien avec mes camarades de Serpentard, et avec Ellie Prewett, Josh Potter et Sassia et Kim Fletcher.

-Très bien, très bien. Alors je conviens qu'on passe l'éponge sur toute cette affaire. Y a-t-il autre chose dont vous voudriez me parler, Mr Jedusor ?

Tom réfléchit un instant. Il aurait bien voulu parler de ce qu'il s'était passer dans la boutique d'Ollivander, mais il se retint : peut-être valait- il mieux ne pas parler de ces choses-là.

-Non, Monsieur.

-Alors dans ce cas, je vais vous laisser réintégrer votre classe, déclara Dippet. Je vois que je vous ai mis en retard, pardonnez-moi. Je vais vous écrire un mot d'excuse, car je crois savoir que vous avez déjà eu des ennuis avec Miss Ollivander, ce matin, n'est-ce pas ?

Tom hocha la tête en rougissant. Dippet eu un sourire en coin, puis il se munit d'un morceau de parchemin et d'une magnifique plume d'aigle, et griffonna un mot à l'intention du professeur de Défense contre les Forces du Mal. Quelques secondes plus tard, il tendit le billet à Tom.

-Voilà, Mr Jedusor. J'espère que vous serez un peu plus prudent à l'avenir.

-Merci Monsieur.

Tom sortit de la pièce sous le regard bienveillant de Dippet et il redescendit rapidement l'escalier en colimaçon. Lorsqu'il se retrouva dans le couloir, il se rendit compte qu'il ne savait pas du tout où il se trouvait et quel chemin il devait prendre pour se rendre en classe de Défense contre les Forces du Mal. Il se tourna vers l'affreuse gargouille qui permettait de rejoindre le bureau du directeur. Il savait que les gargouilles n'étaient pas vivantes, mais il ne put résister à l'envie de l'interroger.

-Euh. excusez-moi. Vous pourriez me dire ou je suis ?

La gargouille ne répondit pas et ses yeux restèrent clos.

-S'il vous plaît, insista Tom en tapant sur la tête de la statue de pierre.

Tom se sentit idiot et il se demanda même pourquoi une idée aussi saugrenue lui était venue à l'esprit. Mais à ce moment, sans que les yeux de verre de la gargouille ne s'allument et sans qu'elle-même ne s'anime, quelque chose d'étrange se passa : il y'eut comme un bruit de rampement et de cliquetis.

-Menteur ! siffla soudain une voix qui semblait sortir de la gargouille. Voleur !

-Pourquoi dites-vous ça ? s'étonna Tom.

-Tueur, continua la gargouille sans prêter attention à Tom.

-Je veux juste savoir où je suis ! s'énerva Tom.

-Menteur ! Voleur ! Tueur ! siffla la gargouille de plus belle.

La gargouille continua de répéter inlassablement les mots, et pourtant elle ne servait que d'intermédiaire à quelque chose de plus démoniaque encore. Tom soupira d'impatience. Peut-être qu'il pourrait interrogé un portrait, plutôt que cette horrible gargouille ? Il se retourna et esquissa un pas en direction inverse de la statue de pierre. Celle-ci se tut soudain, alors que Tom s'était éloigné de quelques pas. Tom se sentit soulagé et il pressa le pas.

-Regarde-les bien tous, Voldemort ! cracha la voix de son sifflement froid et aigu. Tu les soumettras tous ou tu les tueras ! Car tu es un menteur, un voleur et un tueur !

Tom se sentit soudain très mal. Il eut un haut-le-c?ur et son corps fut parcouru de spasmes. Il s'enfuit le plus loin possible de la gargouille, sans faire attention où il allait. Il gravit des escaliers, traversa des couloirs, mais malgré la distance qu'il avait mis entre lui et l'affreuse créature de pierre, les mots qu'elle avait prononcés ne cessaient de résonner dans son esprit. Tom avait maintenant le crâne en feu. Des séries d'images, pareilles à des flash-back, lui traversaient la tête à une vitesse impressionnante. Des cris de désespoir et de terreur résonnaient à ses oreilles et il voyait de grands éclats de lumière verte. Puis un rire sadique venait couvrir le tout, ce qui rendait la scène particulièrement atroce. Tom se laissa tomber à terre et sentit une paroi contre son dos. Il replia ses genoux sur sa poitrine et se prit la tête entre les mains.

-Non ! Non ! Je ne suis pas un menteur! hurla-t-il d'une voix étouffée par les sanglots et emplie de désespoir. Je ne suis pas un voleur, ni un menteur ! Et je ne suis pas un tueur !

Quelque chose lui agrippa soudain le bras et le flot d'images et de sons quitta son corps. Ses muscles se relâchèrent et il ouvrit lentement les paupières. Sa vue était brouillée par les larmes, mais il voyait qu'une masse sombre se tenait devant lui. Il se frotta les yeux et sa vision s'éclaircit. Une jeune fille aux cheveux noirs retenus en chignon, dont les yeux brillaient derrière ses lunettes carrées, était accroupie devant lui et l'observait d'un air sévère où se mêlait l'inquiétude. Sur sa poitrine étincelait un insigne de Préfète-en-Chef.

-Ca va ? demanda-t-elle timidement.

Tom ne répondit rien. Il serra encore plus ses genoux contre sa poitrine et se balança nerveusement d'avant en arrière en sanglotant bruyamment. La jeune fille s'approcha d'avantage de lui et l'enserra de ses bras. Tom appuya sa tête contre son épaule et pleura tout son saoul. La jeune fille lui caressait la tête avec des geste doux et lui murmuraient des paroles dénuées de sens pour tenter de l'apaiser. Lorsqu'il eut vidé toutes les larmes de son corps et qu'il se fut calmer, il se dégagea de l'étreinte de la fille et la regarda dans les yeux.

-Ca va mieux, dit-il d'une voix tremblotante.

-Pourquoi n'es-tu pas en classe ? demanda-t-elle en prenant un air plus grave.

Tom lui tendit le billet que lui avait fait Dippet. La jeune fille le parcourut rapidement et le lui rendit.

-Cela n'explique pas pourquoi tu es ici, fit-elle remarquer.

-Je. je savais pas où je devais aller, balbutia Tom. Alors. alors j'ai essayé d'interroger.

Tom s'interrompit. Il se rendit compte que révéler tout ce qui s'était passer n'était pas une bonne stratégie.

-Je me suis sentit mal et j'ai eu envie de pleurer, reprit-il. C'est. c'est à cause de ma mère. Elle. elle est morte et. et.

-Chut ! Ne dis rien. Je comprends tout à fait ce que tu as pu ressentir. Je crois que je me laisserais aussi facilement aller à la crise de nerf si j'avais perdu quelqu'un de ma famille.

-Mais toi, qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Tom.

-J'étais censée avoir un cour de Soin aux Créatures Magiques, mais il a été annulé pour cause de mauvais temps. J'étais la dernière à rentrer au château et j'allais entrer dans la salle commune de Gryffondor, lorsque j'ai entendu des cris. C'était toi. Mais pourquoi tu criais ?

-Pour. pour rien, répondit Tom. J'avais peur. de la mort. c'est tout.

Elle lui lança un coup d'?il soupçonneux, mais il soutint son regard.

-Je crois qu'il vaudrait mieux que je t'emmène à l'infirmerie, déclara-t- elle en l'aidant à se relever.

-Mais je vais rater mon cours, fit remarquer Tom.

-Ne t'en fais pas pour ça, j'irais avertir ton professeur. C'est quoi comme cours ?

-Défense contre les Forces du Mal, répondit-il.

-Alors j'irais avertir Miss Ollivander, dès que tu seras entre les mains de Madame Poiremûre. Allez ! Suis-moi maintenant.

Tom obéit et suivit la jeune fille à travers le château sans vraiment faire attention au chemin qu'ils empruntaient. Il était encore tout retourné par ce qu'il venait de subir et sa tête ne cessait pas de bourdonner. Ils entrèrent finalement dans la partie du château qui servait d'infirmerie et ils furent accueillis par une femme longue et sèche aux cheveux gris et aux yeux orange.

-Que puis-je pour vous, Miss McGonagall ? demanda gentiment l'infirmière en jetant des coup d'?il inquiets à Tom.

-Ce garçon ne se sentait pas très bien, répondit la jeune fille.

L'infirmière s'approcha de Tom, qui tremblait de tous ses membres, et lui prit la température, ainsi que la tension.

-Crise de nerf, dit-elle en hochant la tête. Mon pauvre garçon, venez seulement vous allonger.

Elle installa Tom dans un lit douillet nappé d'un drap blanc et lui tendit un énorme bloc de chocolat. Tom engloutit l'engloutit en quelque minutes, pendant que Madame Poiremûre renvoyait la dénommée McGonagall à ses affaires. Une sensation de chaleur envahit tout le corps de Tom et il eut une folle envie de dormir. Il enfila le pyjama que l'infirmière avait posé sur la couche à son intention et s'allongea confortablement dans le lit. A peine eut-il posée la tête dans l'oreiller moelleux qu'il ferma ses paupières gonflée par les larmes. La tête encore bourdonnante, il plongea dans un profond sommeil peuplé de rêves étranges et bouleversant, dont il ne se rappela jamais par la suite.



Quand Tom rouvrit les yeux, il eut l'agréable surprise de trouver Ellie assise à son chevet. Elle avait l'air triste et elle se tordait nerveusement les doigts. Son regard était vague, mais elle semblait moins mal en point qu'auparavant, quoiqu'un peu inquiète.

-Salut, Ellie, lui fit Tom d'une voix encore tremblante.

Ellie sursauta et écarquilla les yeux de surprise.

-Oh ! Tom ! Tu es réveillé ! Comment tu vas ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Oh ! Tu es sûr que tout va bien ?

-Du calme, Ellie. Oui, tout va bien. Je me sens juste un peu fatigué.

-Oh ! Si tu savais comme j'ai eu peur. Je ne t'es pas vu dans la Grande Salle à midi et j'ai trouvé cela étrange. Mais j'ai seulement su à la fin de la journée que tu étais ici. C'est Jake Fletcher qui me l'a dit. Il est Préfet.

-Je suis content que tu sois là, l'interrompit Tom. Mais qu'est-ce que tu dis ? J'ai passé toute la journée ici ?

Ellie hocha la tête et baissa les yeux, avant de lui prendre la main comme pour le réconforter. Tom se sentit rougir et il lui fit un sourire de gratitude. Ellie prit soudain un air de triomphe et son visage pâle se raviva d'un peu de rouge.

-Alors ? demanda-t-elle. Qui est le plus malade des deux ?

Tom ne comprit pas tout de suite.

-Oh ! réagit-il soudain. Désolé, Ellie. J'aurais pas dû me mettre du côté de Josh. Mais c'est vrai que tu n'avais pas l'air bien. Tu étais toujours toute pâle et tu avais toujours l'air absente. Mais bon, j'ai dit à Josh de te laisser tranquille.

-Merci, mais j'aimerais savoir quelque chose.

-Quoi ?

-J'aimerais savoir qu'est-ce qu'il t'es arrivé pour que tu fasse une pareille crise.

Tom réfléchit aux mots qu'il allait utilisés, mais il se rendit compte qu'il ne pouvait pas mentir à Ellie.

-Et bien. ça te paraîtras stupide, mais quand je suis ressortit du bureau de Dippet, je ne savais pas où j'étais. J'ai eu l'idée complètement folle d'interroger la gargouille qui garde l'entrée du bureau et elle m'a dit des choses étranges : que j'étais un menteur, un voleur et un tueur. Et puis elle m'a appelé par un nom étrange : Voldemort, ou je sais plus quoi. J'ai eu peur et je me suis enfuis, et là plein de chose ont envahit mon esprit : des images, des sons et des sensations. C'était affreux. J'avais l'impression d'être en train de commettre des meurtres.

Tom avait dit tout cela d'une seule traite et il eut besoin de reprendre son souffle.

-Si tu veux mon avis, lui dit Ellie. Tu as eu une hallucination. Ou alors cet afflux de pensées qui t'as submergée provient de tes idées à propos de ta mère et de ce qu'elle a fait.

-Oui, mais la gargouille ? répliqua Tom. Comment ça se fait que c'est ce qu'elle m'a dit qui a déclenché tout cela ?

-Tom, dit Ellie d'un ton grave, les gargouilles ne parlent pas. Ce ne sont que de simples statues de pierres. Tu as tout imaginé.

Tom sentit soudain toutes ses forces l'abandonner. Il aurait tellement voulu qu'Ellie le croie. Mais au lieu de ça elle le regardait d'un air dépité et chargé de soupçons.

-Qui est venu me voir, à part toi ? l'interrogea Tom pour changer de sujet.

Ellie réfléchit un instant, puis elle répondit :

-Tes amis de Serpentard t'ont veillé pendant le temps de midi et ensuite il y'a eu Josh, Sassia et Kim qui sont venus pendant la pause de l'après-midi. Et puis moi, pour terminer. Ah, non ! Il y'a aussi eu Dippet et Diggory; et aussi la Préfète-en-Chef de Gryffondor. C'est elle qui t'a trouvé, non ?

Tom acquiesça, mais il ne voulut pas en parler et Ellie n'insista pas. Elle avait l'air bien mieux depuis la pause du matin et Tom ne manqua pas de le remarquer. Mais au moment où il s'apprêtait à le lui faire remarquer, il vit quelque chose accroché à une chaînette en argent se balancer au cou d'Ellie.

-Qu'est-ce que c'est ? demanda Tom avec étonnement.

-Euh. rien du tout ! s'empressa de répondre Ellie en dissimulant la chaînette dans le col de sa robe. C'est. seulement un collier.

-Ah ! fit Tom qui n'était pas du tout convaincu.

Ellie se racla bruyamment la gorge et détourna le regard. Elle sembla soudain très pressée et elle lâcha la main de Tom, avant de se lever du lit.

-C'est pas tout, mais moi faut vraiment que j'y aille ! Les devoirs et tout. enfin. la routine, quoi ! Si demain tu ne reviens pas en cours, je passerai te voir.

Elle se pencha vers lui et lui embrassa la joue, et avant que Tom n'aie eu le temps de dire ouf, elle avait filé hors de l'infirmerie.

Tom se retrouva à nouveau seul dans la pièce et il se remit à penser à tout ce qu'il s'était passé. Ellie lui avait dit que les gargouilles n'étaient pas vivantes, mais elle ne lui avait rien appris, car Tom savait très bien que c'était autre chose qui s'était adressé à lui par l'intermédiaire de la statue. Il se remémora les paroles de la voix et il s'interrogea sur le mot qu'elle avait utilisé pour le nommé : Voldemort. Cela n'avait à priori aucun sens, mais il semblait à Tom que ce nom ne lui était pas inconnu. La voix lui avait aussi dit autre chose qui l'avait profondément marqué : Tu les soumettras tous ou tu les tueras ! Il se répéta maintes fois la phrase dans son esprit jusqu'à ce qu'elle n'aie plus aucun sens et qu'elle lui fasse mal au crâne. Sans s'en rendre compte, il sombra à nouveau dans un profond sommeil.