Ne pleure pas, je chante…

CHAP 3

N'ayant pas voulu prendre le métro afin de profiter de ce bel après-midi ensoleillé, ils mirent deux heures pour arriver à l'appartement. Ils avaient marché doucement, profitant surtout de la présence et du bien être qu'ils s'apportaient mutuellement.

- « Enfin on y est ! C'est pas du luxe ! » Dit Yamato d'un ton éreinté, comme s'il avait piqué un cent mètre.

- « Tu exagère mon amour, ce n'était pas si loin et puis, je te conseille d'avoir encore beaucoup d'énergie…. »

Yamato savait bien ce que cela voulait dire : Taichi était en manque de sexe, autrement dit, il regorgeait d'énergie, dans ces moments là, il était capable de faire une centaines de pompes sans être fatigué par la suite. On aurait pu dire que le sexe était le moteur de sa vie, c'était à se demander comment il faisait pour marcher avant de connaître ce plaisir bestial.

Oh oh…. Moi, je dois avoir beaucoup d'énergie ? C'est parfait, il est tombé dans le panneau . Il ne va même plus être surpris, il ne va carrément plus me reconnaître….

Ils entrèrent dans le bâtiment, ne se lâchant que par intermittence, montèrent dans l'ascenseur et pénétrèrent enfin dans l'appartement, lieu de l'inépuisable luxure qu'ils avaient partagées pendant les trois années passées . Aujourd'hui, la luxure atteindrait son paroxysme, et c'est Yamato qui mèneraient la danse, parce que c'est ce qu'il avait décidé.

Tout deux étaient accoutumé de la façon de procéder, ils savaient que chacun avaient envie de l'autre et qu'il n'était pas vraiment utile de s'appesantir avec des formules de politesses. Taichi précéda Yamato et partit dans la chambre sans mot dire, son amant à sa suite, comme d'habitude.

Il attendait Yamato à l'entrée voulant l'embrasser sauvagement dés qu'il aurait passé le seuil de la porte, mais cela ne se passa pas comme il l'avait prévu. Yamato passa bien le seuil, mais ce fut lui qui se jeta sur le brun, le caressant de tout côté et faisant jouer sa langue dans le palais de Taichi. Sa main glissait telle un serpent, dans tout les recoins qu'elle pouvait trouver jusqu'à ce qu'elle s'arrête à l'entrejambe et commence à masser les parties génitales du macho de service qui était manifestement désarçonné par cette attaque fulgurante. C'était loin de lui déplaire cela dit.

Oh mon dieu, mais qu'est-ce qu'il lui prends. Ooooohhhh, c'est bon, j'en reviens pas.

Au fur et à mesure que Yamato travaillait sur le membre déjà dur de son partenaire, celui-ci se laissait fondre dans les bras minces et attentifs.

Ca va, tout va bien, il se laisse faire,,je vais pouvoir passer à la seconde étape….

Brusquement, Yamato arrêta ses caresses et poussa Taichi sur le lit qui s'effondra sur le matelas doux et confortable, la surprise se peignant sur son visage. Le blond avançait à pas de loup vers l'amour de sa vie. Il s'agenouilla et écarta les jambes du courageux digisauveur qui commençait à ressentir une légère peur vis-à-vis du comportement de son petit-ami.

Allongé sur le lit et ébahi, Il se laissait néanmoins faire, histoire de voir jusqu'ou cela irait. Mais sa peur s'intensifia très vite lorsque Yamato arracha les boutons de son short avec les dents tout en empoignant fermement ses jambes pour qu'il ne bouge pas.

- « Euh, Chéri ? Que…Qu'est-ce que tu fais ? »

Il n'eut pour toute réponse qu'un grognement de mécontentement, mais Yamato avait quand même le sourire. « Finalement, » se dit-il, « qu'est-ce que je risque à le laisser faire ? C'est juste que je ne suis pas habitué à ça, c'est tout. Pour une fois qu'il me demande quelque chose directement, je ne vais quand même pas le décevoir. »

A partir de cet instant, il s'abandonna entièrement entre les bras de son amant. Celui-ci ne perdait pas de temps, il avait déjà enlevé le short de Taichi ainsi que son t-shirt. Il commençait maintenant à embrasser, de façon vive et sèche, les moindres parties du corps qui s'offrait à lui. Mais alors que Taichi commençait à pousser de légers gémissement sous la caresse de la langue chaude et habile, Yamato stoppa son mouvement.

- « Ne bouge pas, j'en ai pour deux secondes. »

Le brun commençait à en avoir assez, il voulait aller au fond des choses et au fond du cul de son amant, rien d'autre, mais il s'était promis de ne rien dire et de se laisser faire tant que son amour le voudrait ainsi.

Yamato passa la main sous son matelas, il était évident qu'il y cherchait quelque chose, mais quoi ? Taichi se doutait bien que ce ne serait pas un collier de perles, mais il ne savait du tout ce que cela pouvait être. Poussé par sa curiosité naturelle, il regarda attentivement ce qui sortait du dessous de ce matelas aux milles ressources.

D'une main tremblante et nerveuse d'impatience, Yamato sortit dans l'ordre : Un tube de gel lubrifiant, ce qui en soit n'avait rien d'extraordinaire et qui était même plutôt habituel. Une paire de menottes, ce qui était déjà beaucoup moins habituel. Une autre paire de menottes, identique à la première, ce qui fit s'interroger Taichi sur l'utilisation de la deuxième paire. Enfin, Yamato sortit une longue lanière de cuir tressé…

Un fouet ???Mais qu'est-ce qu'il va faire avec un fouet ? il ne va tout de même pas me frapper ? non, je le connais, il ne me ferait jamais de mal, quoique, je n'aurais jamais cru qu'il prendrait les rennes avec autant de facilité….

Une fois que tout les objets furent à l'air libre, Yamato se redressa et se déshabilla minutieusement, lentement, provoquant chez le brun une excitation grandissante mais surtout, une immense frustration de devoir rester là sans bouger.

Y a pas à dire, il est magnifique, dieu que j'aimerai le pénétrer, ça me gâche mon plaisir ! mais bon, rien n'est encore joué, je peux peut-être essayer de reprendre les commandes, il n'à pas encore l'habitude d'être le seme…. Voyons….

Taichi se mit en position assise et tenta de prendra le blond par la taille et de l'entraîner vers lui, mais celui-ci ne l'entendait pas de cette oreille, il repoussa les mains d'une tape et finit de se mettre à nu.

Une fois que ce fut fait, il prit la première paire de menottes et la passa aux poignets de son amour, faisant un entrelacs avec les barreaux de la tête de son lit, puis, avec la deuxième paire, il fit de même aux chevilles. Taichi se retrouvait complètement immobilisé, à la merci de son nouvel amant, car il ne ressemblait plus à l'ancien, il était devenu bestial et sans pitié dans ses désirs. Yamato masturbait consciencieusement les testicules de son Taichi, car il lui appartenait désormais, corps et âme. Il entreprit d'enduire le rectum de son objet sexuel avec le lubrifiant tandis que sa main restée libre s'adonnait aux joies fantasques d'introduire ses doigts dans la bouche du soumis, faisant que celui-ci, ne pouvait que lécher ou mordre, mais comme Taichi n'aurait jamais fait de mal à son petit-ami….. 

Une fois le trou de plaisir convenablement enduit de la substance glissante, la bête qu'était devenu Yamato aux yeux du brun retira ses doigts de la bouche et du rectum de son amant, puis pris le fouet d'une main tremblante et mal assurée.

Comment va-t-il réagir ? j'espère que ça va lui plaire…. Mon dieu, j'ai peur de lui faire mal, je ne suis même pas sûr d'arriver à m'arrêter, calme toi Yamato, mon vieux, tu dois savoir t'arrêter….

L'objet de désir qui gigotait entre ses mains comme si il eut été vivant, l'effrayait et l'attirait en même tant, il ne s'en était jamais servi auparavant, et c'est sur l'homme de sa vie qu'il allait tenter cette expérience, il ne fallait pas que ça rate…..

Il prit la longue lanière par la poignée et eut un instant le souvenir de l'empereur des digimon qu'était Ken à une époque, ça lui permettait au moins de mieux comprendre pourquoi il avait peur de s'en servir. Sachant cela, il arriva tant bien que mal à se ressaisir et à faire ce qu'il voulait. Yamato saisit fermement le fouet par la poignée qui était assez dure et commença à pénétrer lentement Taichi avec. Imprimant un mouvement de va et vient à son bras tout en regardant attentivement le visage de son aimé, il voulait être sûr de ne pas lui faire de mal…

Taichi, les yeux à demi-clos, pris dans le plaisir qui se révélait à lui, gémissait, hurlait presque de plaisir, se cambrant à tout les mouvements du gode improvisé que représentait le fouet à ce moment. Plus le cuir s'enfonçait en lui, plus il gémissait, il crut presque jouir par le plaisir qu'il ressentait, mais rien ne vint d'autre que des râles de contentement, il en voulait plus, plus fort, plus gros, plus vite, toujours plus, il s'agitait sur le lit, essayant de faire pénétrer la poignée plus profondément mais sa mobilité était trop restreinte, c'était frustrant, mais aussi très agréable, il n'avait rien à faire que de prendre du plaisir.

Il gémit….J'adore ce son dans sa bouche, on dirait un son de paradis, une douce mélodie qui n'exprime rien d'autre que le plaisir et la volupté. Comment me retenir en entendant ça, c'est une véritable incitation à la perversité, de toute façon, j'ai commencé, je dois aller jusqu'au bout, on verra bien….

Yamato était de plus en plus sûr de lui, il n'avait plus peur, Taichi aimait ce qu'il faisait, allait-il aimer la suite ? il comptait bien le savoir rapidement.

Il enfonça la poignée le plus profondément qu'il put dans l'intimité du jeune éphèbe allongé et remonta la lanière en y faisant glisser sa main comme si cela avait été un sexe tendu et demandant une main amie qui le soulagerait. Il remonta ainsi jusqu'à la pointe du fouet et s'en saisit vigoureusement.

De sa main restée libre, il continuait à bouger lentement la poignée et de l'autre, il passa la lanière autour du cou gonflé et veiné de l'ancien chef de groupe qu'avait été Taichi, la respiration de celui-ci était irrégulière, il haletait, la sueur recouvrant son corps, son visage néanmoins, n'avait jamais eu l'air aussi détendu, il faisait entièrement confiance en Yamato et de toute façon, ne se rendais plus compte de ce qu'il se passait, il était trop pris dans le plaisir que lui faisait ressentir son corps.

 Le cuir entourait le cou de Taichi, et Yamato serrait de plus en plus, étouffant presque son partenaire de jeu qui ne comprenait plus rien et s'en moquait royalement. Son visage devenait rouge, il commençait à manquer d'air, son érection n'avait jamais été plus dure qu'à cet instant.

Yamato desserra légèrement son emprise du cou marqué par la trace du cuir mais ne retira pas le fouet pour autant, puis, passa une jambe de chaque côté du corps brûlant et demandeur de son amant, s'asseyant sur le pénis gonflé et palpitant, s'en pénétrant jusqu'au bout, il allait de haut en bas, de bas en haut, se procurant son propre plaisir. Taichi était assailli par ses sens, la poignée qui s'agitait en lui, son sexe qui palpitait en Yamato et la sensation étrange du fouet qui le serrait. Les menottes l'avaient gênés au début, mais maintenant, il les appréciait, il aimait le froid du métal en contraste avec la chaleur du corps de son amant, ainsi que de savoir qu'il était totalement à la merci de quelqu'un, il avait tellement combattu le mal, sans jamais relâcher son attention, toujours sur le qui-vive, maintenant, il pouvait enfin se libérer, se laisser aller et ça lui convenait parfaitement.

La sueur perlait sur leurs deux corps unis dans le plaisir bestial, Yamato s'agitant, Taichi essayant, tout deux pris dans un délire de sens, en osmose avec leur nature, ils s'étaient libérés du « socialement correct » et cela leur faisait un bien fou.

Yamato fut le premier à jouir, arrosant le torse et le visage de Taichi de sa semence dans un râle d'orgasme. Son amant ne pouvait pas encore jouir, la poignée était trop grosse, cela empêchait le liquide de s'échapper, aucun d'eux ne savaient pourquoi, mais savaient que c'était comme ça, Yamato retira lentement la poignée du rectum de son amant épuisé et il put enfin jouir. Yamato ayant mis sa bouche autour du membre dressé du brun, il prit avidement le précieux liquide dans sa bouche, mais sans l'avaler pour autant. Il approcha son visage de celui de Taichi et l'embrassa, mélangeant le sperme à leurs salives, scellant ainsi, en quelques sortes, un pacte de confiance.

- « Tu à bon goût mon amour » Dit Yamato en haletant, le sourire sur son visage

- « je trouve aussi » Taichi était épuisé mais lui aussi souriait

- « Tu veux que je te libère ? »

Yamato ne reçut aucune réponse. Son amant s'était endormi et ronflait à satiété. Le blond caressa lentement son front.

- « Dors mon bébé, tu en à besoin après ça »

Il ouvrit les menottes et les jeta avec le fouet sur le sol, recouvrit Taichi d'un drap et s'endormit, sa tête sur le cœur de celui avec qui il voulait partager sa vie.