Sommaire : Lors du Conseil d'Elrond, il est décidé qu'une dixième Marcheuse accompagnera la Compagnie.

Disclaimer : Les personnages et les lieux appartiennent tous à J.R.R Tolkien, sauf Aislinn, fille de Glorfindel, et je n'écris pas dans un but lucratif :o)

Read and Review ! Pas de flames mais les critiques constructives sont les bienvenues.

Cette histoire sera traduite en anglais, si j'y arrive :o)

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Chapitre 1 : Le Conseil d'Elrond

" L'Anneau ne peut être détruit, par aucun moyen en notre possession. Il fut forgé dans la Montagne du Destin, et il n'y a que là qu'il puisse être anéanti. Il faut l'emporter dans les profondeurs du Mordor et le jeter dans l'abîme flamboyant dont il est apparu autre fois. L'un de vous . doit le faire. "

La voix d'Elrond, ferme et claire, venait de clore un long débat, répondant à certaines questions, et en soulevant beaucoup d'autres.

Le silence tomba sur le Conseil. Soudain, même les rayons du doux soleil d'Octobre ne parvenait plus à réchauffer ceux qui y siégeaient. La simple mention du Mordor amenait dans les c?urs un froid terrible, car si grande était la peur de l'Ombre que même l'atmosphère paisible de Fondcombe ne pouvait l'alléger.

Boromir des Hommes du Sud prit alors gravement la parole, serrant convulsivement le poing comme pour accentuer son propos.

"On entre pas si facilement en Mordor.. Ses portes noires ne sont pas gardées que par des Orcs. En ces lieux, il y a un mal qui ne dort jamais. Et le Grand ?il.. est toujours attentif. C'est une terre dévastée et stérile, recouverte de braises, de cendres, et de poussière. L'air que l'on y respire n'est que vapeurs empoisonnées. (Il secoua sa tête négativement, avec certitude) Même dix milles hommes n'en viendrait pas à bout. C'est une folie.."

Alors qu'il parlait ainsi, Frodon avait pali et écarquillait les yeux avec crainte. Brusquement un bel Elfe blond se leva, et il y avait de la colère dans ses yeux bleus. C'était Legolas, fils de Thranduil et Prince de Mirkwood. Il était vetu de marron et de vert sous son manteau elfique.

"N'avez vous pas entendu ce que le Seigneur Elrond a dit ? L'Anneau doit être détruit ! " s'exclama-t-il, detournant son regard de Boromir pour le porter sur le Conseil.

"Et je suppose que vous supposez être celui qui va le faire?" gronda le nain à barbe rousse connu sous le nom de Gimli, fils de Gloïn. "J'aime mieux mourir que de voir cet anneau dans les mains d'un Elfe !" Il se leva et lança un regard glacé à Legolas, qui le toisait, agacé.

A cette virulente diatribe succéda une confusion magistrale. Les Seigneurs Elfes, outrés, se levèrent d'un bond et se serait jetés sur Gimli si Legolas, étendant le bras, ne les avait retenus. Les Nains aussi avaient quittés leur sièges, et ils mêlaient leur cris à ceux de leurs ennemis intimes. Des Hommes, seuls Aragorn et Gandalf n'avait pas bougés, ennuyés par la tournure des événements. Assise parmi les Elfes, une ombre dont le manteau noir cachait le visage était restée parfaitement calme, comme étrangère aux remous du débat qui se déroulait sous ses yeux.

Frodon quant à lui fixait l'anneau, et les bruits de la dispute se mêlèrent dans l'or jusqu'à devenir flammes.. Une voix dans sa tête s'éleva, parlant une langue inconnue du jeune hobbit, d'abord sourde, puis de plus en plus forte. Alors il comprit, et se leva.

"Je vais le faire." Sa voix fut couverte par le tumulte, et il fut forcé de crier. "Je vais le faire !"

Cette fois, il fut entendu, et le silence revint progressivement parmi le Conseil. Frodon répéta d'une voix assurée. "Je vais porter l'Anneau en Mordor." Tous se tournèrent vers lui, avec des yeux interrogateurs, incrédules, puis prenant conscience de son sérieux, emplis de respect.

"Bien que..je n'en connaisse pas le moyen" Frodon parut alors redevenir le jeune hobbit effrayé qu'il était, mais sa détermination n'avait pas disparue, et personne n'en douta. La voix de Gandalf, grave mais pleine de bienveillance le rassura légèrement, tandis que le vieux magicien se rapprochait de lui, et lui posait paternellement une main sur l'épaule.

"Je vais vous aider à porter ce fardeau, Frodon Sacquet, aussi longtemps qu'il sera votre."

Aragorn se leva à son tour.

"Si par ma vie ou ma mort, je peut vous protéger, je le ferais. (Il s'agenouilla avec grâce devant Frodon, et pris ses petites mains dans les siennes.) Mon épée est votre !" "Et mon arc est votre !" ajouta aussitôt Legolas, se rapprochant de Gandalf. "Et ma hache!!" s'écria Gimli, qui ne pouvait pas faire moins qu'un Elfe. "Si telle est la volonté du Conseil, le Gondor se joindra à vous, petit homme." déclara Boromir, mais une légère réticence se lisait au fond de ses yeux noirs.

Une tête blonde et bouclée émergea aussitôt de sa cachette avec un cri étouffé, et courut auprès de Frodon. Il croisa les bras sur sa poitrine avec un air buté. "Monsieur Frodon n'ira nulle part sans moi!"

Elrond haussa légèrement les sourcils avant de répondre.

"Non, en effet, il n'est guère possible de vous séparer, même lorsqu'il est convoqué à un conseil secret, et vous pas."

Sam Gamegie eut la grâce de rougir jusqu'à la racine des cheveux. Deux hobbits surgirent alors des colonnes qui entouraient la terrasse où avait lieu le Conseil. Ils coururent se placer auprès de Sam et Frodon.

"Faudrait nous renvoyer chez nous attachés dans un sac pour nous empêcher de venir !" s'exclama Meriadoc Brandebouc. "Quoiqu'il en soit, vous avez besoin de gens intelligents pour ce genre de mission.. Quête.. chose." Ajouta Peregrïn Touque, secouant ses boucles blondes. "Ce qui te met hors course, Pippin!" murmura Merry en lui donnant un coup de coude.

La surprise qui se peignait sur le visage d'Elrond eut été comique en d'autres circonstances. Il comprenait mieux à présent ce que Gandalf avait voulu dire en parlant de surprenants hobbits. Le Maître de Fondcombe se reprit rapidement, et examina d'un ?il critique le groupe hétéroclite qui se tenait devant lui.

"Neuf sont les Nazgûl, et grande est leur puissance. Un Seigneur Elfe de ma maisonnée se joindra à vous, et vous serez les Dix Marcheurs opposés aux Neuf Cavaliers, et aucun d'entre vous ne sera de trop contre la sombre puissance du Mordor."

Elrond lança un regard en direction d'un grand Elfe blond au visage calme, que Frodon reconnut comme étant Glorfindel, Seigneur de haut lignage. Mais, à la surprise générale, ce fut la silhouette en manteau noir, assise à ses cotés, qui se leva. Marchant avec l'assurance d'un chasseur, elle rejoignit calmement Elrond. Puis elle rejeta en arrière sa cape.

Des murmures incrédules s'élevèrent. Elrond, reprenant la parole, les fit taire d'un geste.

"La Dame Aislinn, vous accompagnera."

Tous les regards se portèrent vers elle. Vêtue de noir, elle portait sur ses hanches deux lames dans leurs fourreaux elfiques. Son corps était mince mais indéniablement féminin, et particulièrement mis en valeur par ses vêtements de guerrier. Ses longs cheveux couleurs d'argent pur était noués en une épaisse natte dans son dos, mais quelques mèches rebelles encadraient son visage au traits fins et beaux. Ses yeux, d'un bleu profond, brillaient d'un éclat extraordinaire, présageant une force de caractère peu commune.

Brisant la fascination du Conseil, Boromir éclata, les traits tordus par le mépris.

"C'est cela, Maître Elrond, que vous comptez envoyer au Mordor? Ridicule ! La place d'une femme est au foyer, pas au combat!"

Avec une vitesse sidérante, la jeune femme se tourna vers lui.

"Je suis Aislinn, fille du Seigneur Glorfindel et guerrière de la Maison d'Elrond, répliqua-t-elle froidement. Je combat et parcours la Terre du Milieu depuis bien avant votre naissance, Homme du Sud ! Je n'accepterai pas d'autres provocations."

Sa voix était mélodieuse, comme celle de tous les Elfes, mais empreinte d'une assurance et d'une colère contenue qui firent reculer Boromir. Parfaitement calme, elle croisa ses bras sur sa poitrine, et soutint son regard. Il fut le premier à détourner les yeux. Humilié, Boromir se tourna à nouveau vers Elrond, qui était resté impassible.

"Je refuse qu'une femme se joigne à nous! Elle ne fera que nous encombrer et nous retarder!"

"Défiez la en combat singulier, Humain. Si vous perdez, elle partira avec la Compagnie, et avec vous, selon le souhait de Maître Elrond."

Celui qui venait de parler ainsi, Glorfindel, était grand et beau, mais son visage montrait la sagesse. Il avait de long cheveux blonds, et ses yeux était du même bleu que ceux d'Aislinn. Une note d'amusement éclairait son regard.

Boromir hésita. Il n'avait jamais combattu une femme, mais refuser serait un affront à un Seigneur Elfe.. Il acquiesça à contrec?ur. "Très bien." Aislinn eut un léger sourire.

Elrond regarda tour à tour les duellistes, et déclara simplement. "Une épée contre une épée, pas d'effusion de sang. Le premier combattant désarmé sera déclaré perdant."

Dégainant ses deux lames, Aislinn en lança une à l'Homme du Gondor, puis se mit calmement en garde. Décidé à en finir rapidement, Boromir poussa un grognement et se jeta en avant. L'Elfe esquiva sans mal. L'Homme se retourna et exécuta une série de passes d'armes, qu'Aislinn bloqua en souriant, sans trembler malgré la violence des coups. Puis elle parut se lasser de ce simulacre de combat. Feintant sur la gauche, elle fit aussitôt semblant de vouloir frapper à droite, et heurta violemment du plat de sa lame celle de Boromir, qui avait cherché à parer un coup qui n'était pas venu. L'épée s'envola de la main du jeune homme. Aislinn récupéra adroitement l'arme de sa main gauche, puis croisa ses lames sur le coup du jeune homme, pétrifié.

"Elrond valuvar." (La volonté d'Elrond sera faite.) Avec un sourire triomphant, la jeune Elfe remit ses lames aux fourreaux. Boromir baissa la tête.

"En effet, Aislinn, en effet. Vous serez donc dix, représentant les Gens Libres de la Terre du Milieu: Legolas et Aislinn pour les Elfes; Gimli fils de Gloïn pour les Nains; Aragorn et Boromir pour les Hommes; Frodon le Porteur de l'Anneau, Sam Gamegie, Meriadoc Brandebouc et Peregrïn Touque pour les Hobbits. Gandalf le Gris ira avec vous, et ceci sera sa grande tâche, et peut-être la fin de ses labeurs. Vous formerez la Compagnie de l'Anneau."

Et sur les paroles d'Elrond, Seigneur de Fondcombe, le Conseil se termina.