Sommaire : Lors du Conseil d'Elrond, il est décidé qu'une dixième Marcheuse accompagnera la Compagnie.

Disclaimer : Les personnages et les lieux appartiennent tous à J.R.R Tolkien, sauf Aislinn, fille de Glorfindel, et Lindalae, sa mère. Je n'écris pas dans un but lucratif :o)

Read and Review ! Pas de flames mais les critiques constructives sont les bienvenues.

Cette histoire sera traduite en anglais, si j'y arrive :o)

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Chapitre 3 : Le Départ de la Communauté



Le jour et la nuit passèrent, et le matin du départ se présenta. L'aube était fraîche, rappelant que l'hiver s'approchait. De nombreuses feuilles d'or à présent couvraient les terrasses blanches d'Imladris.

Il avait été décidé que la Compagnie voyagerait à pied, n'emmenant qu'une monture de bas, Bill le poney de Bree. Elle emportait peu de matériel, seulement l'essentiel. (Bien que Sam insista pour emporter nombre de casseroles et de poêles, ainsi que des vivres qui suffirait à sustenter une armée affamée pendant plus d'un mois, au grand amusement de Gandalf.)

Aragorn avait pour seule arme Anduril, et il s'etait vetu de brun et de vert à la façon des Rôdeurs. Il semblait presque satisfait de partir, conscient que son destin se jouerait dans les mois à venir aussi surement que celui de la Terre du Milieu.

Gimli arborait avec fierté sa hache au fil aiguisé, et sa cotte de mailles aux épais anneaux d'acier, de fabrication naine. Il avait divisé et tressé son épaisse barbe rousse, par commodité.

Boromir portait à son flanc une épée, et dans son dos un large bouclier aux armes du Gondor. Un cor de guerre était résolument pendu sur sa poitrine.

Les quatre hobbits avaient décidé de garder leurs habits de la Comté. Perdu dans ses pensées, Frodon se tenait gravement aux cotés de Sam, qui inspectait avec empressement le paquetage du poney alezan. Pippin et Merry, comme à leur habitude, discutaient joyeusement.

Legolas descendit les marches, rejoignant ses compagnons moins tardifs. Il était de vetu de vert, comme Aragorn, et portait un carquois en travers de son dos. En plus de son arc, son arme la plus meurtrière, il avait placé à sa ceinture un long poignard blanc. De fines tresses retenaient ses cheveux d'or en arrière de son front.

Aislinn l'accompagnait, ce qui était très surprenant car elle avait jusqu'alors soigneusement évité les autres membres de la Compagnie, particulièrement les deux humains. Ses vêtements était noirs, mais différaient de ceux qu'elle portait le jour du Conseil. Une lourde natte couleur de lune descendait jusqu'au bas de ses reins, et ses deux épées reposaient sagement sur ses hanches, dans leurs fourreaux sombres, où couraient des runes d'argent. Elle se déplaçait avec la grâce consommée que seule l'assurance de l'expérience conférait. Elle siffla légèrement, et leva son regard bleu vers un arbre. Un cri rauque lui répondit, et un aigle noir, à tête blanche, vint se poser sur son bras. Il s'agissait de Rael, un oiseau de la Vieille Race, avec laquelle certains Elfes peuvent converser. Aislinn était de ceux là, et le bel animal était son ami. Il l'accompagnerait tant qu'il le désirerait, car nul ne pouvait soumettre à sa volonté un tel être.

Gandalf fut le dernier à les rejoindre, car étant un Magicien, il avait toujours des affaires pressantes du monde à débattre avec le Seigneur Elrond. Son noueux bâton de chêne en main, Glamdring battant son coté, il vérifia que sa pipe et sa blague à tabac faisaient toujours partis des bagages. Puis il posa lentement son chapeau pointu sur ses boucles grises, et la Compagnie fut prête à quitter Fondcombe.

Ils se mirent en route à grand pas, et le regard des membres de la Dernière Maison Simple à l'Ouest des Monts les accompagnaient. Ils gravirent les sentiers qui menaient hors de la vallée, puis passèrent le pont de pierre. Tous alors lancèrent un dernier regard à la belle Imladris qui brillait en contrebas, tous sachant au fonds de leur c?ur qu'il coulerait beaucoup d'eau au Gué de Bruinen avant qu'ils ne la revoient.

Gandalf ouvrait la marche, et Aragorn cheminait à ses cotés, car il connaissait la région à merveille, pour y avoir grandi. Derrière eux suivaient les hobbits en file indienne, et Gimli fils de Gloïn. Boromir tenait ses distances. Legolas et Aislinn, qui avaient les yeux perçants, formaient l'arrière-garde. La jeune Elfe était attentive aux informations de Rael, qui volait au dessus d'eux.

Ils longèrent l'Ouest des Monts Brumeux vers la Trouée du Rohan durant de longs jours, ne s'arrêtant que pour manger et dormir.

Un soir, Gandalf décida d'installer le camp plutôt que d'habitude, car Frodon montrait des signes de fatigue évidents. Lourde était la tâche du Porteur de l'Anneau, et le magicien estimait qu'il lui fallait regagner ses forces en prévisions des épreuves futures. Le jeune hobbit s'allongea donc, et sombra dans un demi-sommeil, peuplé de rêveries.

Boromir décida d'entraîner Merry et Pippin à l'épée, et Aragorn les regarda avec amusement, émettant de temps à autres des conseils et des commentaires. L'Homme du Sud fit voler l'épée de Pippin dans les airs, et, alors qu'il s'excusait, reçu dans le ventre le poids de deux hobbits hurlants à tue tête. "Pour la Comté !"

Aislinn, assise à l'écart, semblait mélancolique. Elle aiguisait avec dextérité l'une de ses lames. Soudain elle se leva, rengainant son arme, et s'approcha en silence de Frodon. La jeune Elfe avait remarqué sa position inconfortable, et elle plaça une couverture pliée en quatre sous la nuque du hobbit. Satisfaite, elle s'éloigna et contempla l'horizon teinté de rouge par le soleil déclinant.

Gandalf l'avait observé, et il venait d'ajouter une pièce au puzzle que représentait la jeune femme à ses yeux. Visiblement mal à l'aise en présence des humains ou de Legolas, elle avait cependant développé une grande affection pour les hobbits, en particulier pour Frodon. Elle veillait sur lui comme une s?ur, et lui prodiguait nombre d'attention, destinée à rendre sa lourde tache moins pénible. Rôdeuse expérimentée, elle prenait souvent part à ses réflexions quant au meilleur chemin à suivre. Elle était intelligente, et ses remarques étaient toujours pertinentes. Néanmoins, il aurait donné cher pour comprendre l'origine de son trouble face à Aragorn, Legolas et Boromir.

Un étrange nuage noir se profila à l'horizon. Intriguée, Aislinn appela ses compagnons.

"C'est qu'un p'tit nuage!" dit Gimli.

"Qui avance vite. et contre le vent !" s'exclama Boromir.

Les traits du visage de Legolas se durcirent alors qu'il réalisait ce qui approchait réellement.

"Des crébains du Pays de Dun!"

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