Disclaimer : Les personnages et les lieux de cette histoire appartiennent à J.K. Rowling et je ne fais pas d'argent avec ça.

A/N : 6 reviews! Wow! Encore! Encore! Désolée Ça m'arrive parfois. Je sais que ça m'a pris du temps pour ce chapitre, je n'ai pas d'excuse, c'est juste que ça me tentait pas de taper à l'ordi. Bon, merci à vous tous, Hermione359, Ashley Potter (merci de continuer à reviewer!), Pheneatis (j'aime ton nom), Dumbledore et Jamais-revenir. Vous m'encouragez à continuer!

Chapitre 3

À l'arrivée à la gare de Pré-au-Lard, Lily se tordait le cou pour tenter, du haut de ses cinq pieds deux, d'apercevoir les Maraudeurs dans la foule.

- Veux-tu monter sur mes épaules?, railla Annie.

Lily, qui s'était crue subtile, choisit de ne pas relever le sarcasme et répondit tout naturellement :

- Non merci, dis- moi juste si tu les vois.

- Qui ça?

- Annie, s'il te plaît!

- D'accord, d'accord.

Annie avait presque une tête de plus que Lily, et sur la pointe des pieds, elle n'avait aucune difficulté à voir ce qui se passait dans la gare.

- Lily, je vois Diggory, il marche tout croche! Oh, il vient de vomir sur les pieds d'un première année. Et le petit est en train de l'engueuler! Tiens, Myra arrive. Elle a l'air vraiment fâchée. Bon, qu'est-ce que je disais, elle leur crie après, elle vient même de donner un coup de pied à un des préfets. Remarque, il l'a mérité, il était presque tombé sur elle. Oh, et là, il est tombé par te

- Je m'en fous!, cria Lily.

- Désolée, à part de ça, je ne vois pas d'autres imbéciles que les Serpentards, et Caroline Miles, Claudia, les Poufsouffles

- Bon, bon, si tu commences à faire la liste des personnes que tu détestes, ça va prendre toute la nuit. Dépêche toi, ou on va se retrouver dans une calèche avec Caroline, Claudia et Rogue.

- Mais les calèches ont seulement quatre places!

- Caroline ne sait probablement pas compter jusque-là. Elle va sûrement s'asseoir sur les genoux de Rogue, la tête dans ses cheveux graisseux et

- Oui, je vois le genre. " Excuse-moi, Caroline, tu as une tache de gras sur la joue. "

Elles éclatèrent de rire toutes les deux, puis Annie se rappela qu'elle était en public et qu'elle se devait d'avoir l'air bête. Elle mit rapidement ses lunettes noires sur ses yeux, roula les manches de son t-shirt et prit un air sérieux. Elle s'installa avec Lily, sans un mot, dans une calèche où se trouvaient deux Poufsouffles de deuxième année qui la regardaient comme si elle était un sorte de bête dangereuse. Ça la faisait sourire. Et elle ne put s'empêcher de pouffer de rire quand le plus petit des deux chuchota à son ami : " C'est peut-être un vampire! " Réalisant qu'Annie l'avait entendu, le petit garçon rougit, se tassa sur son siège et fit semblant de regarder dehors, tout en jetant des coups d'il furtifs à la jeune fille à peu près à toutes les secondes.

Lily perdit sa meilleure amie de vue dans le hall d'entrée, qui n'était cette année-là rien de plus qu'un immense fouillis. McGonagall, qui les conduisait habituellement à la grande salle, était occupée à faire une crise aux Poufsouffles, particulièrement aux préfets. Les élèves s'étaient donc tous entassés dans le hall, attendant qu'on leur donne la permission de monter. Le désordre fut à son comble quand les premières années arrivèrent. McGonagall cria à Hagrid de les faire sortir, mais le temps que le demi-géant la comprenne, plusieurs s'étaient déjà égarés dans la masse d'élèves. La confusion était telle que les professeurs finirent par abandonner et laissèrent les étudiants aller jusqu'à la grande salle sans supervision. Lily détestait réellement se faire bousculer, elle choisit donc d'éviter la foule et d'utiliser un passage secret que les Maraudeurs lui avaient montré l'année précédente. Le long couloir qui menait à l'entrée du passage était silencieux et désert. Lily apprécia grandement le calme après le hall bruyant et rempli à craquer. Mais bientôt, des bruits de pas autres que les siens brisèrent le silence. Oh non Elle n'avait surtout pas besoin d'être attrapée par le concierge et de commencer l'année par une retenue. Elle pressa le pas, espérant atteindre le passage avant que la personne ne tourne le coin. Elle ne fut pas assez rapide. Et c'était pire que le concierge : c'était Malefoy, accompagné par ses deux Bien On ne pouvait pas dire " amis ", ils étaient trop stupides pour éprouver de l'amitié pour quelqu'un Disons plutôt : Malefoy, accompagné par ses deux chiens de garde, Gary Crabbe et Andrew Goyle. Une voix stupide dans la tête de Lily lui dit :

Peut-être qu'il veut simplement te redonner ta baguette? '

Voix stupide, veux-tu bien te taire? J'ai besoin de toutes mes capacités mentales.'

Il n'était pas question d'entrer dans le passage pendant que les trois Serpentards pouvaient la voir, car c'était un des rares lieux dont le concierge ne connaisse pas l'existence, et Malefoy serait très bien capable d'aller le voir et rapporter juste pour ennuyer les Gryffondors. Elle en particulier. Pourquoi elle? Qu'est-ce qu'elle lui avait donc fait? Ou n'était-ce qu'un hasard, peut-être un jeu, même, pour Malefoy. Et qu'est-ce qu'elle allait faire là, dans le moment? Elle se sentait nue sans sa baguette. Elle ne devait surtout pas se sauver : c'était exactement ce qu'ils voulaient et, de toutes façons, ils couraient probablement plus vite qu'elle. Alors, contre toute attente, elle se retourna et marcha vers eux d'un pas vif et déterminé.

- Donne-moi ma baguette, Malefoy, et je ne dirai rien à McGonagall.

Elle détestait agir comme ça, mais enfin, c'était un Serpentard, et quel autre choix avait-elle? Mais Malefoy rit doucement et répondit :

- Ne dis rien à McGonagall, Sang-de-Bourbe, et tu resteras vivante. Je parle littéralement.

Il pointa sa baguette sur une araignée qui passait par là et lança :

- Avada Kedavra!

La petite bête s'effondra d'un coup, raide morte. Pendant que Crabbe et Goyle rigolaient comme les deux idiots qu'ils étaient, Malefoy eut un sourire glacial.

- Pauvre petite Ça serait dommage que ça arrive à quelqu'un, n'est-ce pas, Evans?

Il fit un pas vers Lily, la fixant avec une expression de pure méchanceté qui fit frissonner la jeune fille plus que la mort de l'araignée.

- Si tu veux, tu peux t'arranger pour que je sois renvoyé de l'école. Ça m'importe peu, j'ai déjà appris tout ce que je voulais savoir. Mais toi, par contre, tu n'es qu'en quatrième année Ce serait triste qu'il t'arrive un accident cet été et que tu ne puisses pas finir ta scolarité Il se pourrait même que quelqu'un s'attaque à tes amis Ton amie Annie est déjà habillée pour aller à un enterrement, il ne manquerait plus qu'elle soit dans le cercueil

À ce moment, Lily ne put plus cacher qu'elle était effrayée. En fait, elle l'était tellement qu'elle ne réagit même pas quand Malefoy la poussa et lui dit :

- Oh, j'allais oublier Tiens, Evans, ta baguette.

C'est seulement une fois assise à la table de Gryffondor que Lily réalisa que les Maraudeurs étaient réellement absents. Inquiète, elle écouta à peine la chanson du Choixpeau et ne fit qu'applaudir distraitement les premières années, elle qui était d'habitude parmi les plus accueillants. Quant au discours de Dumbledore, elle n'en entendit pas une miette. Si elle avait porté attention, ce qu'elle aurait appris n'aurait pas été rien pour la rassurer : il informa les étudiants qu'un dangereux mage noir qui se faisait appeler Voldemort, responsable de la mort d'une dizaine de personnes, était en liberté en Angleterre. Mais la jeune Gryffondor était déjà bien assez préoccupée par ses amis sans savoir qu'ils risquaient de devenir les cibles d'un meurtrier sans pitié. Fallait-il avertir Dumbledore de leur absence? Peut-être étaient-ils en danger? Sinon, qu'est-ce qui aurait pu les retenir? Elle devait parler à un professeur. Après cette décision, elle eut terriblement hâte que le festin se termine. Caroline Miles, malheureusement assise à côté d'elle, la rendait folle à envoyer des petits baisers à cette chose graisseuse qui se faisait appeler Severus Rogue en gloussant avec Claudia-Anne Desrochers. Elle avait une envie irrésistible de sortir subtilement sa baguette magique fraîchement retrouvée, et POUF! Caroline aurait des dents de lapin et Claudia une belle barbe. Tiens Pourquoi pas? Ça lui changerait les idées, au moins " Grandium Poilus! ", murmura Lily, sa baguette s'agitant légèrement sous la table. Puis, elle ajouta en pointant Caroline : " Dentesaugmento! " Elle rangea silencieusement sa baguette et donna un petit coup de coude à Annie. Ce ne fut pas nécessaire : Caroline s'était mise à hurler, la main plaquée sur sa bouche. Lily et Annie ne furent pas trahies par leur fou rire, car tous les autres Gryffondor riaient aussi fort qu'elles, à l'exception des premières années, qui semblaient plutôt terrorisés. Quand Claudia-Anne se rendit compte qu'elle avait une barbe, elle se mit à hurler encore plus fort que son amie, tandis que Maria tentait de réprimer ses éclats de rire. Soudain, elle éclata, riant encore plus fort que tous les autres et crachant la gorgée qu'elle avait dans la bouche à la figure de Claudia, faisant ainsi redoubler les rires à la table. Jusqu'à ce qu'arrive le professeur McGonagall, le visage encore plus strict qu'à l'ordinaire. Elle ne prononça pas un seul mot, mais tous les Gryffondor se turent immédiatement, sauf les quelques élèves qui étaient complètement dos à elle.

- Lendon, Londubat et Williams, puis-je savoir ce qu'il y a de si drôle?

Maria s'étouffa avec ce qui lui restait d'eau et Frank Londubat serait tombé de sa chaise si Michael Williams et Maria ne l'avaient pas rattrappé de justesse. Frank rougit, mais le professeur ne s'occupait déjà plus de lui.

- Miles, Desrochers, à l'infirmerie!

Quand elles furent toutes les deux parties en pleurnichant et en criant : " Mon visage! Mon visage! ", McGonagall demanda d'un ton sec, en détachant chacune des syllabes :

- Qui a fait ça?

Le silence était tombé sur toute la Grande Salle. Lily se demanda un instant si elle devait se dénoncer, mais la question ne se posa plus, car McGonagall avait remarqué son hésitation.

- Evans? Montrez-moi votre baguette.

Lily déglutit avec difficulté en tendant sa précieuse baguette à son enseignante, qui la pointa avec la sienne en lançant : Priori Incantatum! " Mais elle ne put s'empêcher de rire avec les autres quand il poussa des dents à sa baguette

Le professeur McGonagall leva avec agacement la tête de ses papiers en entendant un léger cognement à la porte de son bureau.

- Entrez!, marmonna-t-elle.

La porte s'ouvrit doucement, laissant apparaître une jeune fille rousse dans un pyjama jaune à motifs de petits moutons.

- Professeur McGonagall?

- Oui, mademoiselle Evans? Si c'est à propos de votre retenue, sachez que rien de ce que vous pourriez dire ou faire ne vous en sauvera. Sinon

-Non!

Lily Evans n'était pas une téteuse, elle ne l'avait jamais été. De plus, ce trait de caractère l'énervait particulièrement. C'était la principale raison pourquoi elle appréciait moins Peter que les autres Maraudeurs. Aussi, elle se sentit insultée par les paroles de McGonagall. Mais cette dernière continua sèchement :

- Sinon, soyez brève, j'ai du travail à faire.

Les yeux de Lily étincelaient de colère devant l'attitude de son professeur. Elle poursuivit malgré tout :

- Professeur James, Si

- Je l'avais remarqué, mademoiselle. Ces quatre-là ne sont pas le genre de personnes dont on peut oublier la présence Ou l'absence.

Le ton parfaitement calme de McGonagall exaspéra Lily. Elle était fatiguée, inquiète et déjà au bord de la crise de nerfs. Aussi, elle cria presque sa réponse, qui prit un ton étrangement aigu.

- Et vous ne faites rien? Avez-vous seulement réfléchi aux raisons qui auraient pu les empêcher de prendre le train? Avez-vous envoyé quelqu'un à leur recherche, ou au moins un hibou?

La jeune fille avait maintenant les larmes aux yeux, ne pouvant s'empêcher d'imaginer les pires choses concernant ses amis. Sans s'en rendre compte, elle s'était mise à gesticuler en parlant et à trembler comme une feuille. McGonagall cria d'un ton sec :

- Lily! Calmez-vous immédiatement!

La jeune Gryffondor s'immobilisa, mais une larme coula sur sa joue. Son professeur, réalisant qu'elle n'avait peut-être pas réagi d'une bonne manière, tenta de lui parler doucement, mais comme elle manquait un peu de pratique, tout ce qui sortit fut :

- Allons Allons

L'enseignante était presque aussi paniquée que son élève. En vingt-cinq ans de carrière, elle n'avait jamais fait quelque chose comme consoler un étudiant, et même toute petite, elle n'avait jamais été douée pour les émotions. Son cerveau pensait à toute allure, mais elle était incapable de trouver quelque chose d'adéquat à dire ou à faire. Et elle savait bien que rester assise à son bureau en regardant son élève pleurer n'était pas vraiment quelque chose d'adéquat. Alors, elle fit quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis qu'elle était petite fille : elle cessa de penser pour quelques secondes. Pendant ce court instant, elle eut le temps de se lever et d'aller tapoter maladroitement l'épaule de Lily. Puis, son cerveau reprit le dessus et elle se demanda : " Mais qu'est-ce que je suis en train de faire? C'est complètement ridicule! Oh, et puis merde, au point où j'en suis" Elle serra Lily dans ses bras et lui frotta doucement le dos en attendant de trouver des mots qui pourraient la réconforter. Et ce fut la jeune fille qui recula, marmonnant : " Désolée Désolée " Elle essuya rapidement ses larmes et regarda McGonagall, s'attendant visiblement à ce qu'elle dise quelque chose. Cette fois-ci, cette dernière savait comment agir. Elle reprit son assurance habituelle et lui dit calmement :

- Bien sûr, mademoiselle Evans, que nous avons envoyé un hibou. Mais connaissant ces étudiants, il n'y a pas lieu de paniquer. Je vous garantis qu'ils arriveront bientôt. Et si nécessaire, oui, nous enverrons quelqu'un les chercher. Mais je suis certaine qu'ils se feront un point d'honneur de revenir par leurs propres moyens Quels qu'ils soient. Allez vous coucher, maintenant, mademoiselle. Je vous assure que nous avons la situation bien en main.

À présent, Lily se sentait vraiment stupide d'avoir fait une crise devant McGonagall. Elle baissa les yeux et murmura tout en reculant vers la porte du bureau :

- Désolée Je Vous avez raison, je ne dois pas paniquer comme ça

McGonagall la coupa d'un ton étrangement rassurant :

- D'accord, Lily. Vous êtes habituellement une personne raisonnable, et je suppose qu'il est normal pour une jeune sorcière d'avoir Disons Des petits élans d'humeur.

La jeune fille lui sourit et sortit.

Lily n'était pas encore tout à fait rassurée. S'il leur était vraiment arrivé quelque chose? Ils étaient peut-être prisonniers de dangereux mages noirs qui allaient les forcer à écrire à Poudlard que tout allait bien et Bon, elle paranoïait peut-être légèrement. Mais s'il fallait qu'il leur soit arrivé quelque chose Juste à y penser, les larmes lui remontaient aux yeux. La salle commune était presque vide. Lily n'avait pas de montre, mais il devait être plus de minuit. Il y avait déjà une heure et demie qu'elle avait promis à Annie d'aller se coucher très bientôt. Il était définitivement le temps d'aller dormir.

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