Résumé

Le Capitaine Balahn est en charge du commandement du Rempart, qui marque la frontière entre les Terres Noras et le territoire de l'Héliaume. Il a été choisi par le Roi-Soleil pour ce poste. Mais ce n'est pas par hasard. C'est parce qu'il connaît les Noras…

Notes

Cette fic est déjà rédigée en entier. Juste que j'ai tout écrit en une quinzaine de jours et que je dois tout relire pour les fautes, mais aussi pour m'assurer que je n'ai pas oublié une scène ou l'autre que j'aie tellement imaginée que j'en ai oublié de l'écrire xD

Au début, cela devait être un one-shot… Mais plus de 25.000 mots, c'est un peu beaucoup pour un one-shot, ahah. Donc je pense qu'il y aura environ une dizaine de chapitres, il faut juste que je trouve comment séparer l'histoire.

Sinon, pourquoi cette fanfic ? Eh bien, il se trouve que quand j'ai vu la bande-annonce de Forbidden West, à un moment, on voit un soldat au-dessus d'un mur et qui refuse râle en direction d'Aloy. Et moi, j'étais en mode « Super, on revoit Balahn ! » (car genre, on le voit une seconde et j'ai vraiment cru que c'était Balahn xD). Puis, j'étais en train de me demander pourquoi il ne voulait pas faire passer Aloy. Et aussi, je me demandais ce qu'Aloy faisait dans l'est, devant le Rempart, alors que bon, c'est Forbidden WEST quoi. Et là, je me suis rendu compte que Balahn est vraiment un personnage que j'ai apprécié, même si on le voit 10 minutes à tout casser dans le jeu. J'ai découvert Horizon : Zero Dawn en novembre et ai fait trois fois le jeu entre novembre et le 18 février, ce qui fait que les personnages sont encore frais dans ma mémoire et j'ai adoré Balahn, vraiment. La façon dont il remet Walid en place, la façon dont il sous-entend que lui, il a déjà vu une femme/guerrière Nora… Il n'en a pas fallu plus à mon esprit pour pondre cette fic !

Oh, et pour les dialogues du jeu, qu'il y a dans ce prologue, j'ai fait un mélange entre les dialogues anglais et français. Car il y a du bon dans les deux et il me semblait plus judicieux de faire un mélange plutôt que d'en prendre qu'une seule version. Et on remercie ceux qui font des let's play sur YouTube, ahah !

Pour le titre… Excusez-moi, je ne suis vraiment pas douée pour trouver des titres :') Parfois, j'écris un texte dont je suis super fière, puis au moment de lui trouver un titre, je fais chou blanc… Ici, la seule explication, c'est que j'avais la chanson de Thirty Seconds to Mars en tête depuis le début de la rédaction et que bon, je me suis dit que ça ferait tout simplement un super titre.

Bref, je vous souhaite une bonne lecture et je m'en vais continuer Forbidden West o/


This is war - The moment of truth

Prologue

S'il y avait bien une chose que Navin Balahn n'aimait pas, c'était la façon dont son soldat, Walid, se comportait. La jeune Nora rousse était là, devant eux. Il venait de solliciter son aide et avait ensuite enjoint le soldat à lui expliquer ce qui s'était passé quand il avait été envoyé dans l'est. Après avoir reçu des rapports comme quoi des machines corrompues s'y trouvaient, Navin avait envoyé certains de ses hommes afin de détruire ces machines. Pour éviter qu'elles n'aillent à l'ouest en passant les portes. Et aussi parce que si cela pouvait aider les Noras en ces temps difficiles, ce serait toujours cela de pris.

— Les machines nous ont attaqués près d'un village nora déserté, Monsieur. Lakhir a ordonné le repli et j'ai perdu les autres de vue.

Et tout cela en le regardant lui. Ne lui avait-il pas demander d'expliquer à la jeune femme ce qui s'était passé ?

— Tu n'as jamais vu de femme guerrière Nora, soldat ? Fais preuve de respect, veux-tu. Parle-lui à elle directement, pas à moi.

— Lakhir nous demande toujours de revenir à la base et c'est ce que j'ai fait, dit-il en continuant de regarder Navin.

Celui-ci lui lança un regard noir, exaspéré. Le soldat dut finalement comprendre car il se tourna vers la jeune Nora pour terminer :

— J'ai la cruelle sensation de les avoir abandonnés.

Se retenant de lever les yeux au ciel, Navin reprit :

— Maintenant que les portes sont rouvertes, je peux envoyer quelqu'un à leur recherche.

— Pourquoi ne pas envoyer plus de soldats pour les rechercher ? demanda la jeune femme qui semblait être plutôt réfléchie malgré son jeune âge. Walid ici présent pourrait y aller, par exemple.

Elle n'avait pas tort de lui poser la question.

— La plupart des Noras n'apprécient pas la vue d'une armure carja, expliqua-t-il. Officiellement, c'est un risque d'envoyer des patrouilles si près de vos Terres sacrées. Je préfèrerais ne pas recommencer. Mais toi, tu n'auras pas ce problème.

Elle sembla réfléchir.

— Allez, dis oui, marmonna Walid.

La Nora lui lança un regard circonspect et Navin sursauta. Était-il possible pour un soldat d'être aussi couard et aussi peu respectueux ?

— Que dis-tu, soldat ? demanda-t-il d'une voix froide en se tournant vers lui, le regard foudroyant.

— Euh, rien... Monsieur, dit-il, penaud.

La jeune Nora ne sembla pas prendre la chose mal, mais lui-même détestait cela. Une fois qu'ils se retrouveraient seuls, il faudra qu'il remette les idées en place dans la tête vide de ce garde.

La rouquine posa alors quelques questions sur la route menant à Méridian et aussi sur le Rempart. Il ne s'attendait pas vraiment à cette dernière question. Il était de notoriété publique que le Rempart était très mal vu et considéré par les Noras. Alors que l'une d'entre eux pose la question, comme si elle n'en avait jamais entendu parler...

Cela dit, elle semblait jeune. Peut-être avait-elle eu la chance d'être protégée de la guerre ?

— Le Rempart marque la frontière orientale du territoire carja, expliqua-t-il patiemment. Comptoir commercial, point d'étape... Il a plutôt mauvaise réputation dans ta tribu. Sous le dernier Roi-Soleil, beaucoup de Noras ont été faits prisonniers, puis rassemblés ici avant d'être envoyés à Méridian... pour être sacrifiés.

Certaines images de cette époque sanglante s'imposèrent dans son esprit et il les repoussa rapidement.

— Ce temps est révolu, dit-il fermement, autant pour la Nora que pour lui-même. Le Roi-Soleil Avad m'a nommé pour veiller à ce que tous les Carjas de cet avant-poste respectent les Noras.

Même s'il y avait encore des progrès à faire, quand on voit comment se comportait ce Walid.

Elle posa d'autres questions sur Méridian, sur les Oserams, sur le Roi-Soleil, ce qui amena sur le tapis le sujet de la Libération. Il ne put s'empêcher d'expliquer le rôle qu'il avait joué dans cette Libération, sans trop savoir pourquoi. Elle ne lui avait pas demandé, alors pourquoi lui expliquer qu'il avait repris le temple du Soleil avec ses hommes ? Pourquoi lui expliquer qu'il avait dû se battre contre des Busards et dégager les prêtes du Roi-Soleil Dément Jiran ?

Au fond de lui, il se demandait s'il faisait cela dans l'espoir que cela remonte jusqu'à ses oreilles...

La conversation avec la jeune fille se termina avec sa promesse d'essayer de retrouver les disparus.

— Je t'en remercie. Et Walid encore plus.

Il se tourna vers son soldat et ajouta, d'un ton cassant :

— T'as entendu ça, tête de nœud ? T'auras pas à y aller.

Le soldat eut la décence de paraître gêné. Il crut apercevoir un sourire sur les lèvres de la Noras avant qu'elle ne se détourne. Et comme promis, elle se dirigea vers l'est. Il la suivit des yeux tandis que Walid se retournait pour regarder la vallée, vers l'ouest.

La chevelure rousse de la jeune fille était comme une flamme folle se déplaçant vers l'est. Et Navin soupira. C'était la deuxième Nora qu'il croisait depuis qu'il avait pris ses fonctions de Capitaine au Rempart. L'une avec des cheveux d'un roux si pâle qu'ils pouvaient presque être qualifiés de blond, et celle-ci, avec des cheveux d'un roux flamboyant. Il sourit en se disant que ce n'était décidément pas la nuance de roux qu'il recherchait. Non, lui, il espérait voir des cheveux d'un roux foncé.

Il fronça les sourcils à cette pensée et se détourna de la porte que la rouquine venait d'emprunter. Au moins, celle-ci ne venait pas d'essayer de commettre un meurtre...

Il s'approcha de la balustrade du balcon et se plaça à côté de son soldat, les mains croisées dans le dos, bien droit.

— La prochaine fois que je te dis de parler à un ou à une Nora, j'entends que tu le fasses avec plus de respect, dit-il d'une voix froide, le regard porté sur l'horizon.

Il devina plus qu'il ne vit l'homme baisser la tête, honteux. Du moins, espérait-il qu'il était honteux.

— Oui Monsieur, dit-il. Pardon, Monsieur. C'est juste que... que...

Le soldat sembla chercher ses mots et Navin lui lança un regard de biais.

— Que quoi ? demanda-t-il.

Walid soupira et ses épaules s'affaissèrent.

— Juste que je ne sais pas comment réagir avec les Noras, expliqua-t-il. Ce sont des barbares. Ils sont connus pour être des barbares. Et les femmes... aussi.

Navin eut un sourire sans joie. Quelle ironie !

— Des barbares, vraiment ? demanda-t-il froidement. Dis-moi, peux-tu me rappeler qui a envoyé des innocents en sacrifice dans une Fosse du Soleil ?

Walid ne répondit pas et un silence s'abattit entre les deux hommes un moment. Navin avait reporté son attention sur l'ouest. Il crut que le soldat allait partir reprendre ses activités, mais au lieu de cela, il reprit la parole :

— Je ne sais pas comment vous faites, Monsieur... dit-il, contrit.

— Comment je fais quoi ? demanda le Capitaine, un peu surpris.

— Pour savoir comment réagir face à des Noras. C'était comme si vous savez exactement comment ils pensent... Alors qu'ils sont tellement différents de nous...

Navin garda le regard sur l'horizon. Le soleil commençait à descendre dans le ciel et il espérait que la jeune fille retrouverait ses hommes.

Puis il réfléchit aux mots de son soldat. Sa surprise face à sa facilité de comprendre comment réagissent les Noras était compréhensible. C'est parce qu'il connaissait les Noras. C'est d'ailleurs précisément pour cette raison que le Roi-Soleil Avad l'avait envoyé ici, au Rempart.

— Tu peux disposer, soldat, dit-il sans répondre à l'interrogation sous-entendue de Walid. Reprend tes activités.

— Bien, Monsieur... dit-il.

Navin crut entendre de la déception dans sa voix mais n'en eut cure. Autour de lui, la forteresse bourdonnait. Le préfet Zaid était occupé à ses affaires. Les gardes patrouillaient. Des marchands faisaient leurs affaires. Dans l'ouest, se trouvait Méridian, pleine de vie. À l'est, se trouvait une jeune Nora à la recherche de ses hommes perdus. Et encore plus à l'est, dans les Terres sacrées, se trouvait la personne qui avait pour ainsi dire changé sa vie...