Bonjour et bonne année tout le monde!
Bienvenue sur la version réécrite de Paranormal Academia!
Je vous informe que vous pouvez également me suivre sur Wattpad pour lire mes fics sur mon compte: DarkchocoCat
Sur ce, bonne lecture!
Lundi 9 Mai:
-Qu'est-ce que tu fous ? Tu ne viens pas avec nous ?
La voix de mon amie résonne dans le couloir jusqu'à moi, je relève la tête de mon casier et la regarde en soupirant.
-Non je viens pas, on a jusqu'à jeudi pour rendre nos dossiers et j'ai plein de trucs à fignoler avant de le boucler.
-Mais à quoi ça sert ? Avec tes notes, même si tu rends pas le dossier t'aura ton BAC. Alors lâche un peu les cours et viens avec nous, ça va être cool tu verras
-Je peux pas, tu devrais t'y mettre d'ailleurs, tu l'a toujours pas commencé.
-Rah mais j'y comprends rien à cette merde ! Allez Léa, viens avec nous, tu finira ton dossier avec moi ce soir ! Comme ça tu m'aideras au passage...
Je me relève et me plante face à elle en posant ma main sur son épaule.
-T'auras beau me dire ce que tu veux, je ne viendrais pas avec vous. C'est pas la peine d'essayer de me convaincre.
-Pfff t'es pas drôle, tu m'étonnes que personne ne vient te voir, tu restes toujours dans ton coin à faire des choses que personne comprend.
-Honnêtement, je m'en fous, alors va rejoindre les autres, tu me raconteras ce qu'il s'est passé.
-Mouais...à plus tard.
Mon amie s'en va rejoindre le groupe composé d'une dizaine de personnes, filles et garçons mélangés, et sortent tous du lycée. Je pousse un soupir de soulagement et attrape mon PC portable ainsi que quelques affaires de cours avant de monter au CDI où la documentaliste m'accueille avec un grand sourire.
-Bonjour mademoiselle Alvarez, vous ne rentrez pas chez vous ? Les cours sont fini depuis ce midi.
-Bonjour, non, je ne peux pas rentrer chez moi, c'est trop loin. De toutes façons, j'ai des trucs à faire ici, je vais enfin pouvoir profiter du calme du lycée.
Elle me sourit et me laisse m'installer devant les ordinateurs fixes. Ils sont un peu vieux, mais ils sont tout à fait fonctionnels.
Je me mets à travailler sur mon dossier et je me rend compte que le lycée est vraiment désert. En effet, vu que c'est la période des examens, tous les cours sont annulés ou déplacés, et ce n'est pas rare qu'on finisse nos journées de cours avant 12h durant cette période. Et en général, il ne reste que quelques internes courageux ainsi que ceux qui sont en épreuve de cuisine, service ou pâtisserie qui restent.
En ce qui me concerne, je suis en Terminale Pro Cuisine, et l'an prochain, je serai en Mention Pâtisserie. J'ai hâte d'y être, en plus, je serais majeure, donc j'aurais le droit de partir en stage absolument n'importe où ! Le seul bémol serait le fait que je doive faire l'aller-retour de chez moi au lycée tous les jours. Mais je m'en fous, mon rêve est maintenant à portée de main !
Je charbonne à fond sur mon dossier et je parviens à le finir avant 16h, ce qui me fait quand même trois heures de travail intensif. Je souffle, m'étire un coups et éteins les ordinateurs pour me poser dans un petit coin afin de lire les dernières acquisitions en termes de mangas et BD du CDI, et pour une fois, tous mes conseils ont été suivis car je vois que tous les nouveaux tomes des séries en cours sont exposés sur les diverses étagères.
J'en prend un et m'assois derrière l'une des bibliothèques à même le sol et découvre avec entrain la suite de l'une de mes séries favorites. Le temps passe, et sans que je ne m'en rende compte, un violent orage éclate et assombrit le ciel qui était d'un bleu intense. Je me lève et vais allumer la lumière, et avant que je ne puisse me réinstaller, la documentaliste m'interpelle.
-Dites-moi, vous pourriez ranger ces magazines dans les archives ? Ils sont trop lourds pour moi et j'ai des dossiers à remplir.
-Bien sûr, aucun problème.
Elle me tend les clés et je vais ouvrir la salle des archives avant d'entamer le déménagement. Je place la tonne de magazines au centre de la salle puis les tris par catégorie, nom et enfin dates de parutions.
Le seul néon qui éclaire la salle se met à grésiller, ce qui ne m'étonne pas vu la tempête qui fait rage dehors.
Je continue mon petit boulot jusqu'à ce que le néon explose soudainement au-dessus de moi alors que je rangeais les magazines d'anglais.
-Putain !
Je sursaute et laisse tomber les magazines au sol.
-Merde...il manquait plus que ça...
Je sors mon téléphone et active la lampe torche pour essayer d'y voir quelque chose.
Je me penche pour ramasser ce que j'ai fais tomber et remarque que certains ouvrages ont glissé sous l'étagère. Je me mets donc à genoux et colle ma tête au sol pour pouvoir les repérer.
Je les attrape et au moment de me relever, je distingue vaguement, et ce, pendant un quart de seconde, une espèce de main...
Je ne cherche pas à comprendre le pourquoi du comment et je me rue dans la salle principale qui est normalement éclairée, mais pour une raison inconnue, la lumière est terne, presque grisâtre. J'avance et ressens des frissons, allant de mes pieds jusqu'à ma tête, d'une manière si intense que ça manque de me faire tomber.
Il n'y a pas que ça qui a changé. Il fait froid, alors que je transpirais à grosses gouttes tout à l'heure, et l'ambiance est lourde... je n'avais pas ressentis ce genre de choses depuis plus d'un an, mais j'essayais de me persuader que les apparitions que je voyais n'étaient que le fruit de mon imagination.
Je respire un grand coup et m'approche de la documentaliste.
-Heu...les plombs ont sauté... et je pense que ça devra attendre...
Aucune réponse, pas une respiration, pas un battement de cils, rien.
Je la regarde de plus près et la secoue un peu, mais aucune réaction, ses yeux sont vides. Je jette un œil à son écran et au lieu de voir des sites de commandes de livres, je ne vois qu'une seule fenêtre d'ouverte, diffusant une vidéo en vue du dessus du CDI. Il n'y a rien d'autre à part moi et la documentaliste, mais soudainement, une masse sombre est apparu sur l'écran, face à nous. Je relève la tête et je vois une silhouette humanoïde noire sortir de la salle d'archives.
Ni une ni deux, je prend mon sac et sors du CDI en courant. Je manque de passer par-dessus la rambarde de l'étage tellement je vais vite.
Je scrute le hall de là où je suis et je constate que tout est identique au CDI, même ambiance pesante, même lumière grise.
Il y a tout de même des élèves en bas.
-Hey ! Qu'est-ce qui se passe ?
Aucune réponse, ma voix résonne dans toute la pièce comme si elle était vide. Je descend et les élèves présents ont le même regard vide que la documentaliste.
J'essaie d'ouvrir la porte mais elle est bloquée, comme toutes les autres que j'essaie d'ouvrir dans le hall. Je jette un coup d'œil à l'extérieur et tout semble figé, comme si le temps s'était arrêté pour tout le monde sauf moi.
Je regarde vers le haut et l'humanoïde pousse la porte du CDI et me regarde fixement avec ses deux points blancs lui servant d'yeux, avant de se diriger vers les escaliers.
Prise de peur, je fonce vers mon casier et m'empresse de déverrouiller la porte et la mallette restée à l'intérieur pour en sortir mon plus grand couteau et tenter de me réveiller de ce cauchemar. Je me frappe le crâne contre mon casier et m'entaille le bras pour sortir de cet enfer, mais rien n'y fait. A côté de moi, la douce mélodie d'une boîte à musique que je connais se fait entendre. Une chanson, cette chanson, qui n'annonce jamais rien de bon.
Je tourne mes yeux inondés de larmes vers le son enfantin et je le vois. Il est sans doute la pire des choses qu'il m'ait été donné de voir.
Avec son corps noir et fin, ses trois doigts longs et pointus, ses côtes qui ressortent, ses deux mètres et son visage blanc orné d'un sourire carnassier, Nightmare Puppet est encore plus terrifiant en vrai que sur mes écrans de jeux.
Je suis pétrifiée de peur, la brume autour de nous s'épaissit et il s'avance lentement vers moi en tendant ses doigts aiguisés vers ma gorge. Mais pour une raison que j'ignore, mon corps, jusque-là paralysé, est submergé d'une force incompréhensible qui me pousse à bouger.
Je balance mon bras vers le haut et entaille les doigts de Puppet qui se met à hurler de haine et de douleur.
Je me lève d'un coup et fonce derrière les casiers pour pouvoir prendre ne serait-ce qu'une seconde d'avance sur lui dans ma fuite, mais avant même que je ne puisse atteindre le hall, une douleur intense aux jambes me fait m'écraser par terre. Je tente d'en trouver la cause et je vois les Plush Freddy en train de me grignoter les mollets. Je secoue comme je peux mes jambes et j'arrive à les arracher avant qu'ils n'entament trop sévèrement mes muscles.
Je peine à me relever et un obstacle de taille se dresse devant moi : Nightmare Freddy.
C'est un véritable colosse de métal qui me barre maintenant la route, et Puppet m'empêche tout retour en arrière.
Je suis à court d'idées pour me sortir de là, mais des sortes de portails apparaissent sur les murs et deux squelettes habillés de noir en sortent. L'un est très grand et fin tandis que l'autre est un plus petit et large. Ils ont touts deux des yeux rouge vif et des sourires carnassiers, sans doutes plus terrifiants que celui de Puppet.
Le plus grand se place face à moi tandis que le second se met dos à lui. Des os tranchants comme des couteaux sortent du sol et le plus grand se tient prêt à attaquer.
Voyant que leur apparition surprend les deux animatronics, je tente le tout pour le tout et passe en force en poussant les deux squelettes et je me jette sous les jambes de Freddy.
J'atteins le hall et une voix masculine et plutôt grave et colérique résonne depuis le couloir. Avec ce genre de sonorité, j'ai l'impression qu'elle appartient à un mec ayant aux alentours de la vingtaine.
-Merde vous aviez un job ! Elle était blessée et en position de faiblesse, comment ça se fait que vous ne l'avez pas chopé ?!
Une seconde voix masculine, cette fois un peu moins grave, répond.
-Oui bah elle était pas censée se relever ! C'est imprévisible un humain sous adrénaline, on y peut rien !
La première voix hurle aussitôt et me glace le sang par la même occasion.
-Rien à faire ! On doit l'attraper vivante et entière avant les autres !
Il n'en faut pas plus pour que je tape un sprint dans le hall pour essayer toutes les portes.
Mais elles sont toutes blindées et verrouillées, je ne peux pas sortir par là.
Des bruits de pas lourds se font entendre de part et d'autre du hall et je vois Nightmare Foxy sortir de la salle polyvalente derrière moi et Chica à l'opposé.
Ni une ni deux, je cours jusqu'aux escaliers et les grimpes à toute vitesse pour prendre le couloir à côté du CDI, je claque la porte derrière moi pour les ralentir un peu.
J'arrive au fond du couloir et descends les escaliers et je me retrouve entre les restaurants des élèves et l'hôtel et là, un éclair de génie me traverse l'esprit : si je vais vers l'hôtel, je passerais forcément par un couloir vitré mais pas blindé. Si je le brise, je n'aurais qu'à escalader le portail et je serais hors du lycée et je pourrais toujours sprinter vers le parc pour me cacher dans le bois.
Je cours et par pur coup de chance, la porte est entrouverte. Je me précipite à l'extérieur et entreprends mon évasion.
Je jette mon couteau derrière le portail et me met à l'escalader, non sans mal. Je reprend mon couteau et cours vers la rue principale. Le temps semble s'être figé ici aussi, pas un bruit, pas un pet de vent : tout à l'air mort.
Je scrute les alentours pour éviter une éventuelle mauvaise rencontre et à ma grande surprise, je vois une personne avancer dans ma direction. Je n'arrive pas à distinguer son apparence correctement mais je suis sure d'une chose, c'est un humain.
Je trottine dans sa direction et lui fait de grands gestes.
-Hey ! Vous avez une idée de ce qui se passe ? Y a des monstres partout et–
Je laisse ma phrase en suspend et me fige en découvrant qu'une nuée d'insectes écarlate se déploie à ses pieds et dans son dos. Je peux enfin voir distinctement mon interlocuteur : un jeune homme, pâle comme la mort, portant une sorte de longue veste à capuche grisâtre tâchée de sang ainsi qu'un pantalon assortis en lambeau, tout comme la partie haute de son torse, toute la partie haute des pectoraux et la moitié droite de son visage. Balafrées. Son regard est noir et me fixe intensément, comme s'il pouvait lire en moi.
-Fini ta phrase, j'aimerai entendre ce que tu as à me dire Et tu ne t'es même pas présentée, c'est très impoli de ta part.
Je recule lentement sans le quitter des yeux et je me heurte à ce que je présume être un torse, et l'homme en face de moi se tend, comme si il était irrité.
Je ne bouge plus du tout, jusqu'au moment ou une main noire et griffue apparaît dans ma vision périphérique, elle ressemble à celle de Puppet.
Sans hésiter, je balance mon couteau dans le torse de la personne derrière moi et saute sur le côté pour éviter la nuée d'insecte du cachet d'aspirine.
Je jette un bref coup d'œil à celui que j'ai poignardé et constate que ce n'est pas Puppet, c'est un homme très grand et musclé, blanc comme un linge avec un maquillage noir de clown, mais je n'ai pas le temps de le regarder plus longtemps, je cours droit vers le parc et entend une voix rauque dans mon dos hurler.
-Ruvik est là ! La gamine part vers le parc ! Ne la laissez surtout pas s'échapper ! Bouclez le terrain et choppez-là en vie avant ce taré !
Je cours comme une dératée jusqu'à la forêt et m'y enfonce aussi profondément que possible, et malgré le fait qu'il fasse jour, tout y est très sombre, et les arbres serrés avec un épais feuillage n'arrangent rien.
Je m'adosse contre un tronc pour reprendre ma respiration et essayer de comprendre la situation : c'est un véritable foutoir ! Je ne comprend rien à ce qu'il se passe ! Et puis d'ailleurs, comment c'est possible que des personnages fictifs puissent d'un coup prendre vie ?! Et pourquoi je serais leur cible ?
Je suis sur le point de hurler de frustration mais des bruits sourds attirent mon attention et je décide de jeter un coup d'œil, mais évidemment, ce n'est rien de bon : Nightmare Bonnie et Foxy font une sorte de ronde autour de moi sans le savoir, et j'ai du mal à les suivre du regard car bien qu'ils soient relativement lents, leur couleur foncée les rend difficilement visible dans cette obscurité.
Je reste la plus basse possible et essaie de me déplacer sans me faire remarquer, mais c'est sans compter sur mon putain de portable qui se met à faire un bruit de tout les enfers en grésillant et en vibrant à plein volume.
Je le dégaine et tout ce que je vois à l'écran, c'est un mec blond aux yeux noirs et rouges, mais il à l'air aussi surpris que moi quand Bonnie bondit vers moi.
Je jette mon portable au loin et roule sur le côté avant de me relever et d'entamer le deuxième plus long et rapide sprint de ma vie.
Je slalome entre les arbres sans décélérer, mais plus je m'enfonce, plus ma tête me fait mal, comme si il y avait quelque chose à l'intérieur qui essayait de sortir de mon crâne par la force, et plus j'avance, plus la douleur devient vive et insoutenable, jusqu'à me sonner et me fait heurter un tronc d'arbre de plein fouet.
Je me tord de douleur et j'entrevois un potentiel bourreau arriver à toute vitesse, griffes et crocs en avant pour me déchiqueter.
Mais quelques secondes avant de servir de morceau de viande, Bonnie est pulvérisé par une sorte de gros rayon d'énergie et est expédié dans le ciel en un instant. Ma migraine me pèse de plus en plus, et je parviens tout juste à distinguer vaguement une silhouette d'un homme au loin, très grand et élancé.
Mais soudainement, une main munie d'un tissu se colle à mon visage, m'empêchant de respirer convenablement, et le peu d'air que j'arrive à inhaler a une odeur étrange, elle est douce, un peu comme un gâteau légèrement sucré, elle est enivrante et me donne sommeil.
Je tente de lutter contre cette soudaine fatigue mais rien n'y fait, je fini par m'endormir dans ce que je suppose être les bras de quelqu'un.
