Bonjour à toutes et à tous !
Me voilà de retour à nouveau avec un crossover qui mêle le MCU et l'univers de Harry Potter. J'espère qu'il vous plaira.
Contrairement à beaucoup de mes précédentes fanfictions, cette histoire est toujours en cours d'écriture. Je croise les doigts pour ne pas perdre la motivation. Néanmoins, étant donné que la vie est ce qu'elle est, il est possible que l'écriture n'avance pas aussi vite que je le voudrais. J'espère que j'arriverai à tenir un rythme d'un chapitre par mois :D
Petit disclaimer avant de commencer. Cette histoire est une fanfiction, en conséquence, je n'en ai pas les droits, et je ne touche aucun argent dessus.
Deuxième disclaimer : ici, on soutient les droits des personnes transgenres, comme de toutes les personnes LGBTQI+, et tous les droits humains.
Bonne lecture !
Harry ou de l'éducation
Chapitre un : Où l'on comprend que cela n'aurait pas dû se passer comme ça
Chapitre un, première partie
Mr et Mrs Dursley, qui habitaient au numéro 4, Privet Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu'ils étaient parfaitement normaux, merci pour eux. Jamais quiconque n'aurait imaginé qu'ils puissent se trouver impliqués dans quoi que ce soit d'étrange ou de mystérieux. Ils étaient de bons chrétiens, et se rendaient chaque dimanche à l'église pour célébrer l'eucharistie. Ils n'avaient pas de temps à perdre avec des sornettes.
Mr Dursley dirigeait la Grunnings, une entreprise qui fabriquait des perceuses, et toutes sortes d'outils qui faisaient des trous. De la chignole à manivelle au marteau piqueur, Vernon Dursley pourvoyait les quatre comtés au sud de Londres. La Grunnings avait été fondée par le père de sa mère, et il en avait repris les rênes fièrement. Sous sa direction, il avait multiplié le chiffre d'affaires par deux et avait fait grandir la petite firme familiale d'après-guerre, en société capable de tenir tête aux géants de la mondialisation.
Vernon Dursley était directeur d'entreprise, il était aussi père de famille. Il avait fait un bon mariage avec la fille aînée d'un notaire du Staffordshire. Mrs Dursley, née Evans, était une bonne épouse et une mère dévouée. À leur grande honte, le couple Dursley avait mis du temps à concevoir un enfant, et la venue au monde de leur petit Dudley presque un an et demi auparavant faisait leur joie et leur fierté. Petunia Dursley avait alors décidé d'arrêter de travailler pour s'occuper exclusivement de sa famille. Mr Dursley, grâce à sa position, pourvoyait largement aux besoins de sa femme et son fils. Ainsi, en début d'année, ils avaient quitté le centre de Londres, inadapté pour élever un enfant, pour une petite ville suburbaine chic, Little Whinging, où ils avaient fait construire la maison de leurs rêves. L'étage n'était pas encore terminé, la salle de bain de la suite parentale sentait la peinture fraîche et deux des pièces servaient encore de débarras pour des cartons, mais ils s'y sentaient bien, à l'aise.
Le soir du 31 octobre 2007, Vernon et Petunia, après avoir couché leur adorable enfant, s'installèrent devant les informations télévisées. Le Labour Party était au plus bas dans les sondages après une défaite électorale sévère, ce qui leur fit grand plaisir. La fièvre aphteuse progressait dans les élevages de mouton et Petunia se promit de ne pas en acheter dans les prochaines semaines. On parla à nouveau de la disparition de la petite Maddy en Espagne, à nouveau du bourbier afghan dans lequel leur armée était coincée, à nouveau de la crise financière qui inquiétait tout le monde. Ils éteignirent la télévision quand il fut question des célébrations d'Halloween. Jamais ils ne donneraient la moindre attention à cette fête consumériste et païenne. Le couple Dursley était d'ailleurs ravi, car aucun de leurs voisins n'avait posé de décoration dans leurs jardins ni allumé leurs porches.
Ils choisirent ensuite de regarder un vieux James Bond, avant d'aller se coucher.
Aucun d'eux ne se doutait qu'à 250 kilomètres de là, l'Histoire se renversait, emportant leur histoire avec elle.
L'hôpital Sainte-Mangouste qui traitait les blessures et affections magiques était l'un de ces lieux presque continuellement bourdonnants d'activités. Personne ne choisissait le moment de se blesser ou tomber malade, et certaines circonstances accroissaient l'arrivée inopinée de nouveaux patients, telle que : la Guerre.
La nuit du 31 octobre au premier novembre ne fut pas la plus fréquentée, mais fut certainement trépidante. Des personnes célèbres arrivèrent les unes après les autres, non pour se faire soigner mais pour attendre l'arrivée d'une dernière personne pour le moment largement inconnue.
Millicent Bagnold, la ministre de la Magie, Albus Dumbledore, directeur de Poudlard et Charisma Winger, la directrice de l'hôpital attendaient en silence dans une salle de consultation. Enfin, un homme grand, presque géant, très chevelu et barbu, entra, tenant dans ses bras un tout petit ballot qu'il tendit à la directrice-guérisseuse.
Dans le ballot, un bébé se tenait endormi, recroquevillé dans une petite couverture tricotée en laine douce.
Charisma Winger commença une auscultation sommaire, puis Millicent Bagnold et Albus Dumbledore la laissèrent continuer, rassurés par l'absence de blessure apparente. Ils n'allèrent pas bien loin, seulement à la cafétéria de l'hôpital, désertée à cette heure.
« Quelle nuit Albus, quelle nuit. »
C'était peu de le dire. La ministre et le directeur se lamentèrent sur les morts, se réjouirent de la fin de la Guerre, puis s'entretinrent à propos du bébé dans la salle de consultation.
« Les Potter-Evans avaient-ils fait un testament ? Laissé des directives ?
— Pas à ma connaissance. Sans doute le département des représentants légaux magiques nous contactera le cas échéant.
— Où va-t-il aller ?
— Il me semble que la loi en cas de décès est très claire. L'enfant est confié à la famille immédiate.
— Les parents de James Potter sont décédés l'année dernière, l'un après l'autre. Une vraie tragédie.
— Lily Evans a une sœur, non loin de Londres.
— Une moldue ?
— Peut-être est-ce pour le mieux. Harry Potter va bientôt devenir célèbre. Un symbole. Une légende vivante. Si James et Lily ont formulé un autre souhait, nous nous y plierions, mais en attendant l'apparition d'un testament, nous n'avons pas d'alternative.
— Vous vous en chargez ? J'ai tant de choses qui nécessitent mon attention, mon assistant est au bord du burn-out, et moi aussi, je dois l'avouer.
— Si cela vous soulage. »
Le Ministère de la Magie, en tant qu'institution, avait un département ou un bureau pour tout ou presque. Le département de la justice magique était le département le plus important, en qualité et en quantité. Il comportait évidemment le bureau des aurors, le Magenmagot, et d'autres chambres judiciaires, mais également des bureaux d'importance triviale, telle que le service chargé des détournements de l'artisanat moldu, ou le bureau des représentants magiques légaux.
Ce dernier bureau était considéré comme un placard pour carrière poussiéreuse par les dents longues du Ministère, pourtant, il était essentiel dans la vie quotidienne. Il répondait aux questions légales de la population magique, gérait les licences de mage-avocat, regroupait les mages-notaires et s'occupait d'une quantité monstrueuse de paperasse. Une légende locale racontait qu'en 1843, une colonne de dossiers laissée à l'abandon avait absorbé suffisamment de magie pour prendre vie et avalé le pauvre clerc qui se trouvait là. L'intervention des tireurs de baguettes magiques d'élite avait permis de vaincre la créature. Le clerc avait été retrouvé vivant, quoiqu'un peu secoué et désormais capable de réciter par cœur les articles de loi concernant la succession de propriétés immobilières magiques et non magiques.
Dans la journée du premier novembre 2007, après déclaration de leurs morts par le médicomage de Sainte-Mangouste, le testament de Lily Rose Evans et James Henry Potter passa automatiquement de l'armoire de rangement à la pile des affaires non urgentes. Celle-ci était déjà bien remplie et passait après la pile des affaires urgentes qui elle-même passait après la pile des retards à rattraper.
Personne ne le vit et le mince dossier fut presque aussitôt recouvert par un autre, puis un autre, puis un autre. Personne n'entra dans le bureau durant toute la journée. À l'extérieur, le monde magique célébrait.
Le matin du deux novembre, Petunia Dursley ouvrit sa porte pour récupérer le journal et poussa un cri de surprise. Sur le pas de sa porte, quelqu'un avait laissé un couffin, et dans le couffin, un bébé qui se mit à pleurer.
Ce vendredi-là, Vernon Dursley ne partit pas travailler. Pour la première fois de sa vie, il se fit porter pâle auprès de sa secrétaire. À la place de sa journée routinière, il consola sa femme qui venait de perdre sa sœur, en honnissant la personne qui n'avait laissé qu'une maigre lettre pour annoncer la nouvelle. À la place de sa journée routinière, ils cherchèrent quoi faire de ce neveu embarrassant. Il partageait la même tare que ses parents sans aucun doute, donc pas question de l'installer dans la même chambre que Dudley.
Ils décidèrent de parer au plus pressé. Ils vidèrent le placard sous l'escalier pour installer un berceau acheté en catastrophe, quelques planches qui serviraient d'étagères, puis oublièrent que ce n'était pas une chambre. Après tout, ils n'avaient rien demandé à personne et les autres pièces de l'étage n'étaient pas finies.
Le trois novembre, deux anciens amis tentèrent de s'entre-tuer. L'un s'enfuit, l'autre devint fou.
Le quinze novembre, le clerc responsable de la pile des affaires non urgentes passa devant le tribunal de justice magique pour avoir soutenu activement et caché des mangemorts chez lui. Le service tout entier en pâtit. Dans la frénésie de cette fin d'ère, difficile de trouver des candidats à un poste de gratte-papiers, et le poste resta vacant pendant un très long moment. La pile des affaires non urgentes continua de grossir chaque jour.
Le six décembre, les mangemorts en fuite qui avaient été cachés chez le clerc furent retrouvés, mais trop tard. Un couple d'opposants à Celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom avait déjà perdu la raison sous les Endoloris. Leur enfant unique fut placé dans sa famille proche, comme le voulait la loi.
La planète continua de tourner. Il y eut des naissances, il y eut des décès, des mariages, des baptêmes. Des conflits naquirent et furent réglés. Dans la société moldue, les États-Unis élurent un président noir. Un homme revendiqua être un superhéros. Le monde découvrit l'existence de Béhémoths enragés et terrifiants.
Enfin, les terriens découvrirent à une large échelle qu'ils n'étaient pas seuls dans l'univers et qu'ils étaient de taille à lutter contre les dangers qui les menaçaient. Le quatre mai 2012, le monde magique faillit se découvrir à la défaveur d'une invasion d'extraterrestres, menés par un personnage qui manipulait la Magie. Heureusement, la catastrophe fut évitée grâce à des humains ordinaires dotés de capacités extraordinaires.
Le même jour, un nouveau clerc, jeune et dynamique, commençait son premier jour au bureau des représentants légaux magiques. Contrairement à ses trois prédécesseurs, il ne fut pas intimidé par la pile monstrueuse de dossiers non urgents qui attendaient depuis parfois des années.
Trois mois plus tard, il tenait dans les mains le testament de deux des personnes les plus connues de la société magique britannique.
J'espère que vous êtes intrigué.e.s !
A votre avis, que va-t-il se passer maintenant ?
A bientôt pour la suite :D
