Note : Cette histoire n'est pas terminée. Pour le moment, j'ai écrit 13 chapitres sur 37… Il y aura une coupure dans la publication au dixième chapitre (je vous jure il n'y aura pas de cliffhanger) pour que je puisse continuer d'avancer. Cette histoire a été mise en pause pendant des années mais je me suis remise à l'écrire grâce à vos commentaires donc faites vivre cette histoire, s'il vous plait, pour qu'elle puisse avoir une fin un jour !

Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni Hannibal (série), tout est à JK Rowling, Thomas Harris et Bryan Fuller.

Bêta-Reader : Chipuliara !

Série : Quelqu'un pour qui… Tome 3 : Quelqu'un pour qui revenir.

/ ! \ AVERTISSEMENTS / ! \ : Cette histoire est réservée à un public averti. Elle contient du slash (relations entre hommes). Il y a plusieurs sous-entendus sexuels et des relations sexuelles explicites. C'est un Dark!Harry et un Dark!A-peu-près-tout-le-monde (pas tout de suite). Les personnages sont donc OOC et plutôt timbrés. Présence de Violences physiques et morales, Cannibalisme, du gore, du drame, de l'humour noir (voir très noir…) et d'un langage vulgaire. Présence de OC !

Il n'y a pas besoin d'avoir vu la série Hannibal pour comprendre la fiction PAR CONTRE IL EST NÉCESSAIRE D'AVOIR LU LE TOME 1 et le TOME 2 POUR COMPRENDRE CETTE HISTOIRE !

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Prologue

1er mai 2008, Glasgow, Ecosse, 23h45

La nuit venait de déployer son aile sur le Royaume-Uni, enveloppant dans son étreinte le pays tout entier. C'était une soirée somme toute normale, comme toutes les autres où il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid – une soirée basique du mois de mai. Sauf qu'aujourd'hui n'était pas une journée habituelle. On était le jour Beltaine et même si les moldus avaient oublié ces fêtes païennes, ce n'était pas le cas pour les sorciers qui célébraient le passage de la saison sombre à la saison claire. Et surtout… surtout ils honoraient la fertilité dédiée à la déesse Magie.

Aux quatre coins du pays, les sorciers avaient festoyé tout au long de la soirée et les commémorations continueraient jusqu'à tard dans la nuit – buvant à la mémoire des morts tombés sous le règne d'Harry Potter et surtout… célébrant la chute du terrible mage noir. Ça faisait tout juste trois ans et le monde sorcier avait réappris à vivre très rapidement – sans plus aucune menace planant au-dessus de leurs têtes.

Dans une maison à Glasgow, retirée à la périphérie de la ville, l'heure était au rangement. Marina et Alexander Hamilton avaient préparé un grand repas pour fêter Beltaine et surtout pour honorer la déesse qui leur avait offert le plus magnifique des cadeaux. Ils ne pensaient pas à Potter, souhaitant mettre derrière eux ces années sombres qu'ils avaient traversées difficilement. Tout ça relevait du passé et ils se concentraient sur le futur – avec leur petit garçon de deux ans et demi.

Dans la cuisine de la demeure des Hamilton, une belle femme brune chantonnait en rassemblant la vaisselle sale pour la poser dans l'évier. En entendant de joyeux rires, Marina rejeta ses longs cheveux par-dessus son épaule pour jeter un regard au reste de la pièce. Elle sourit tendrement devant son mari, Alexander, qui tenait dans ses bras leur merveilleux fils.

Plus de deux ans plutôt, elle mettait au monde ce fabuleux bout de chou. Timothy Alexander Hamilton. Il était plutôt petit mais leur médicomage les avait rassurés sur sa petite taille et son poids bien en-dessous de la moyenne. Ce n'était pas inhabituel et Timothy était en pleine forme. Marina sourit un peu plus, attrapa un torchon pour essuyer ses mains et s'adossa au plan de travail pour se repaître de la vision de son mari avec leur fils.

- Tu m'as l'air fatigué, mon petit ange. Tu devrais être au lit depuis bien longtemps.

Tendrement, Alexander déposa un petit baiser sur le front de Timothy qui avait posé sa tête sur son épaule musclée, caressant de son souffle chaud la peau tendre de son cou. En les voyant tous les deux ainsi, personne ne pouvait rater la ressemblance impressionnante entre eux trois. Les cheveux bruns de Tim étaient tout aussi sombres que les leurs et ses traits étaient un subtil mélange entre leurs deux visages. Il n'y avait que ses yeux… Par Merlin, il avait les yeux les plus beaux que Marina ait eu le loisir de voir. Le vert de ses iris était aussi intense qu'un Avada et ils brillaient souvent de joie. Et personne dans sa famille et dans celle d'Alexander n'avaient eu des yeux aussi jolis – peut-être qu'il y avait eu une arrière-arrière-arrière-grand-mère, lui avait dit Alex un jour, en haussant les épaules. Et elle avait laissé tomber parce que ce n'était pas grave – Tim était magnifique, gentil et fantastique, c'était tout ce qu'y importait pour Marina.

Enfin…

Il n'y avait pas que cela qui préoccupait Marina – et pourtant, ça devrait être le cas. Mais il y avait certains sujets auxquels elle préférait ne pas penser. Pour le moment, sa famille était heureuse, son cœur explosait de joie à la vue de son mari et de son fils partageant un bref moment ensemble. Elle aurait pu mourir ici et maintenant tant elle se sentait chanceuse d'avoir eu Alex et Tim dans sa vie. Aucune femme ne pouvait être plus épanouie qu'elle en ce moment – même si la vie n'était pas parfaite, même si l'avenir promettait d'être incertain par moment.

- On devrait peut-être le mettre au lit, tu ne penses pas ?

Son mari releva ses yeux sombres vers elle, un magnifique sourire accroché sur les lèvres. Merlin… Comme elle l'aimait. C'était semblable à l'amour qu'elle lui portait aux premiers jours alors que ça faisait sept ans qu'ils vivaient ensemble. Ses sentiments ne semblaient pas faiblir – au contraire, ils évoluaient et grandissaient jour après jour, minutes après minutes.

Au son de sa douce voix, Tim releva les yeux vers elle sans enlever son pouce de sa bouche, ses yeux clignèrent de fatigue. Marina sentit sous sourire s'agrandir – il était totalement craquant.

- Tu as raison, ma fleur, sourit Alex.

Secouant la tête, le coin des lèvres toujours relevés par la tendresse, Marina s'éloigna du plan de travail et s'avança vers son mari. Posant la main sur le dossier, elle se pencha vers lui, posa ses lèvres sur les siennes tout en caressant la douce chevelure brune de son fils. Merlin ! Elle les aimait tellement – son cœur débordait de joie.

Soudainement, les sourcils froncés, elle s'éloigna précipitamment de son mari, la tête tournée vers l'extérieur. Il y avait eu un bruit – pas comme une bombe mais plutôt comme une branche qui craque. Elle n'avait pas halluciné, elle en était sûre et quand elle vit Alex se redresser sur sa chaise, Tim en sécurité dans ses bras, elle fut certaine qu'il les avait retrouvés – qu'ils les avaient trouvés.

Son cœur battit la chamade dans sa poitrine tellement fort qu'elle n'aurait pas été étonnée de le voir écarter ses côtes pour aller courir un marathon. Elle tâtonna ses poches à la recherche de sa baguette – juste au cas où – mais elle n'était pas là. Elle attendait sagement dans sa chambre, là où elle ne pouvait pas l'atteindre. Ses sourcils se froncèrent de nouveau quand elle vit une ombre passer devant la fenêtre de la cuisine.

La maison aurait dû être sous Fidelitas mais ils n'avaient trouvé aucun sorcier suffisamment puissant pour le lancer – ils attendaient des nouvelles des anciens rebelles. Ils devaient leur accorder protection parce que… Merde… Parce que Marina avait fait une prédiction – une prophétie – qui ne devait absolument pas tomber dans de mauvaises mains. Mais… Mais personne n'était venu alors que ça faisait deux jours. Personne n'était venu les cacher, ni les aider. Ils les avaient abandonnés et maintenant… Maintenant, il était là.

- Alex, souffla-t-elle

La fin de son exclamation se perdit dans le bruit que fit la porte quand elle explosa soudainement. Prestement, son mari lui mit d'office le petit dans ses bras et elle referma ses bras autour de son petit corps pour le protéger – Alex sortait déjà sa baguette, prêt à les défendre de sa vie mais Marina ne le voulait pas. Elle ne voulait pas le laisser, elle voulait rester avec lui. Les larmes aux yeux, en resserra son emprise autour de Tim.

- Mani, prends Tim et monte ! Va le mettre à l'abri !

Elle secoua la tête, ne désirant pas l'abandonner mais il y avait son fils et elle ne pouvait pas… elle ne pouvait pas se permettre de le précipiter dans la mort. Les larmes qui s'étaient agglutinées aux bords de ses paupières coulaient maintenant librement sur ses joues alors que les pas s'avançaient nonchalamment vers la cuisine. Elle partit en courant, Tim plaqué contre sa poitrine. Elle passa par la porte de derrière, contourna le salon où il se trouvait – s'éloignant du danger. Les marches furent avalées deux par deux et elle arriva rapidement dans la chambre du petit garçon, chamboulée.

Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire – cacher son enfant ? C'était le plus sûr mais elle n'était pas certaine d'avoir le temps pour trouver une cachette qui duperait le mage noir. Déjà elle entendait les lattes de bois craquer sous son poids, signe évident qu'il était proche, très proche d'eux et qu'Alexander… qu'Alexander était mort. Seigneur… Un sanglot se coinça dans sa gorge et elle déposa délicatement Tim dans son lit à barreau.

Parfaitement réveillé, le petit garçon se releva difficilement sur ses deux jambes – ses yeux verts la fixant comme s'il savait parfaitement ce qui allait arriver mais qu'il n'avait pas peur. C'était une idée perturbante, déplacée parce que c'était un petit garçon de deux ans qui ne savait rien de ce qui planait au-dessus de sa tête.

- Timmy, tu es tellement aimé. Tellement aimé, mon garçon. Timmy… Maman t'aime. Papa t'aime. Timmy, reste en vie. Sois fort.

Ses grands yeux verts étaient fixés sur elle comme s'il imprimait chaque mot qui sortait de sa bouche comme du papier absorbant toute l'encre d'une plume à papote. Elle se pencha par-dessus les barreaux, embrassa le front dégagé de Timothy – ses yeux continuant de pleurer toutes les larmes de son corps. Elle allait mourir, elle le savait – elle espérait juste que son fils survivrait.

Marina n'avait pas peur de mourir, ce n'était qu'un nouveau voyage. Un beau et long voyage. Elle reverrait ses parents, ses grands-parents, son cousin, sa tante Charlotte. Mais… Elle ne voulait pas laisser son petit Tim tout seul – sans famille, sans attache, sans ressource. Son pauvre petit garçon fragile… Mais elle ferait tout pour le protéger.

Derrière elle, la porte s'ouvrit doucement et elle baissa la tête de désespoir. Il était temps… Temps de faire face à son destin. Lentement, Marina se tourna vers le mage noir, les bras écartés devant son petit garçon – essayant de le protéger de son corps. Droite et fière, les larmes dégoulinant sur ses joues, Marina fit face à Ronald Weasley avec toute la dignité qu'elle disposait.

- Je vous en supplie… Pas Tim, pas mon enfant…

Weasley secoua la tête, les lèvres crispées dans un rictus un peu amer. Ses cheveux roux semblaient sales, emmêlés et négligés – comme la barbe qui maculait ses joues émincées et pâles. Ses yeux bleus paraissaient délavés, troublés par un éclat de folie qui se reflétait sur son visage fin. Il n'était pas… à l'apogée de sa grandeur – loin, bien loin de ce qu'il avait été lorsque Potter était encore en vie. La robe noire qui recouvrait son corps n'était pas de la première jeunesse mais elle protégeait suffisamment sa silhouette décharnée par la vie de fugitif. Dans son dos, une cape dorée étincelante coulait sur ses épaules – seul vêtement dont il semblait prendre réellement soin.

- Je me fiche de ton fils, cracha-t-il en jouant avec sa baguette. Tout ce qui m'importe c'est que tu me dises la prophétie que tu as faite, avant-hier. Dis-moi tout et tu auras la vie sauve.

Mais Marina ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas lui dire ce qu'elle avait prédit parce que l'espoir renaitrait dans son cœur desséché et le monde magique en pâtirait. Si elle mourait sans que personne ne connaisse sa prédiction, alors, ça serait comme si elle n'avait jamais existé. Son fils serait sauf dans un monde libre de tout mage noir – c'était tout ce qui lui importait.

Sachant que ça marquerait la fin de sa vie, Marina secoua la tête, la voix bloquée dans sa gorge. La baguette du mage noir se pointa immédiatement sur elle et elle ferma les yeux, récitant une prière que sa mère lui avait appris quand elle était jeune. Notre Père qui êtes aux cieux…

- Est-ce ton dernier mot ?

Elle ne répondit pas et, les yeux toujours fermés, elle attendit qu'il prononce les deux mots qui marqueraient la fin de son existence. Elle ne chercha ni à l'éviter, ni à fuir. De toute façon, elle ne pouvait pas le faire et elle préférait mourir debout et libre que de vivre à genoux et sachant qu'elle était celle qui mènerait les sorciers dans un monde impitoyable.

Lorsqu'elle s'écroula, Ron s'avança lentement vers le berceau du petit, poussant du bout du pied la tête de la jeune sorcière qui roula de l'autre côté. Il releva les yeux vers le lit à barreau, plongeant dans deux orbes si verts que son cœur s'arrêta de battre pendant un infime moment. Il n'avait jamais vu de vert aussi intense depuis… depuis son meilleur ami. C'était troublant, désagréable.

Ron tendit la main pour toucher les cheveux noirs du petit. Sa mère avait sans doute prévu le coup, elle avait certainement voulu le protéger, se sacrifier à sa place mais finalement, elle était juste morte pour rien parce qu'il n'avait pas chercher à le tuer, il l'avait juste visée, elle. Le bébé le regardait bravement, sans pleurer, sans détourner le regard, sans frémir – comme s'il le défiait de le tuer. Un sourire en coin crispa la bouche du rouquin. C'était ridicule. Ce n'était qu'un gamin quelconque… Ron l'attrapa délicatement sous les aisselles et le tint à bout de bras.

- Tu as de la chance, petit. Je ne suis pas aussi fou et désespéré que Voldemort. Je ne tue pas les bébés, c'est dans mon éthique. Les enfants, ça m'est arrivé, songea-t-il, une ou deux fois seulement mais je ne touche pas aux bébés.

Il le regarda une dernière fois, avant de reposer le petit dans son berceau, pas dérangé de laisser le garçon avec le cadavre encore chaud de sa mère à à peine deux mètres de lui – pas troublé pour une mornille de ne pas savoir combien de temps il resterait dans la maison avec ses deux parents décédés. Sans doute allait-il mourir de faim – mais au moins, il ne mourait pas de sa propre main. Comme il l'avait expliqué au morveux, il lui arrivait d'avoir un semblant de moral.

Un soupir lui échappa.

Avec cette prophétie, il n'avait jamais été aussi près de son but en plus de deux ans de recherches. Et maintenant…

Il allait devoir continuer à chercher mais il ne s'arrêterait pas. Jamais. Il ferait tout, absolument tout ce qui était en son pouvoir pour ramener son meilleur ami d'entre les morts, le serrer contre lui, respirer son odeur. Deux ans… C'était long deux ans et il ressentait comme un coup de poignard en plein cœur, chaque heure, chaque minute sans la présence d'Harry à ses côtés. Il ne supporterait pas son absence encore longtemps. Il devait trouver une solution. Rapidement. Sa santé mentale était en jeu.

- On y va, cria-t-il aux deux autres qui attendaient en bas.

Il entendit Théo et Pansy partirent en silence et un nouveau soupir passa la barrière de ses lèvres. Ce fut en fermant les yeux de dépit que Ron laissa sa magie l'envelopper comme une bulle – et il transplana, sans faire attention aux yeux verts fixés sur lui et au garçon qui continuait de l'observer calmement. Trop calmement alors que sa mère venait de mourir devant lui.

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ET VOILA ! J'espère que cette histoire vous plaira autant que le tome 1 et le tome 2 :) N'hésitez pas à laisser vos commentaires, vos avis, je répondrais à chacun d'entre vous (et promis je ne mords pas ^^)

Le chapitre 1 arrivera en octobre (j'ai décidé de publier un chapitre par mois)

Merci de me suivre pour cette nouvelle aventure :)

Au plaisir de lire vos avis,

Bonne journée les gens :)