L'an dernier, j'avais dis que je m'y essaierai. Alors me voilà pour le Writober 2022 :D !

Je ne promets pas d'être ultra rigoureuse, sachant qu'il y a aussi Heartshot à poursuivre. Mais voyons voir où nous mène l'aventure. Je ne sais pas encore si tous les chapitres se suivront pour ne former qu'une seule et même histoire, j'imagine qu'on le découvrira ensemble ^^ .
Sur ce, je vous souhaite bonne lecture et vous laisse avec le premier mot, et le premier chapitre.


Gargouille

Chapitre 1

La lumière pénètre dans la chambre à travers les volets de boit en de fins liserés dorés. Kagami regarde sans vraiment les voir les grains de poussières dansant entre ombre et lumière, l'esprit ailleurs. Il détail la pièce sur laquelle il n'a pas vraiment eu l'occasion de s'attarder la veille, élégante et sobre. Un sourire étire le coin de ses lèvres à ce souvenir. C'est vrai qu'il y avait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, mais il était loin de s'imaginer un tel accueil. D'ordinaire plus distant et plutôt avar de démonstration d'affection, on peut dire que Aomine l'a surpris. L'impatience évidente de son petit ami à partager un moment d'intimité l'a complètement détourner de sa visite de l'auberge où ils se sont donnés rendez-vous pour leurs retrouvailles. Et totalement chamboulé aussi.

Toujours endormi sur son ventre, les bras possessivement enroulés autour de lui, leurs jambes entremêlés il observe son homme. Cette vision attendrissante lui empli le cœur d'une agréable chaleur. Aomine lui a tant manqué… il a encore un peu de mal à croire qu'ils sont enfin réunis. Les mois d'éloignement furent difficiles. Les nuits sans lui trop longues. À tenter de se remémorer sa chaleur, le poids de son corps contre le sien, la profondeur de son regard, le parfum de sa peau. Jour après jour, les souvenirs de son homme s'estompaient malgré lui, intensifiant l'effort à fournir pour combler le manque avec de pales images mentales. Une torture. La réalité qu'il vit en cet instant, dans la douce lueur du matin dessinant des ombres sur le corps dénudé, chaud et lourd de sommeil de Aomine est tellement loin de ce qu'il avait réussi à garder de lui. Tellement mieux. Dans un geste inconscient et incontrôlable, Kagami vient glisser ses doigts dans les cheveux en bataille de son amant, comme pour s'assurer de sa véritable présence.

Il peut entendre son homme gémir doucement sous la caresse. Dans un demi sommeil, ce dernier ressert sa prise sur lui et frotte sa tête contre ses abdominaux à la recherche de plus de contact. Cette réaction enfantine le ferait presque rire, mais il ne veut pas risquer de le réveiller complètement. Il sait combien sa panthère peut être grognon s'il n'a pas son quota de sommeil. Et ils se sont endormis tard… Alors d'un geste distrait il continue à le cajoler, le regard admiratif courant sur sa peau mate, éclairée partiellement par les rayons encore timides du soleil. Apaisé par la respiration lente de son homme et sa simple présence près de lui, il se rendort sans s'en rendre compte.


Cela fait quelques minutes que Aomine est réveillé. Mais il ne bouge pas. Profitant de sa proximité avec Kagami qui lui a visiblement servit d'oreiller. Il prend le temps de réaliser qu'il est là avec lui, que ce n'est pas un de ses nombreux rêves qui risque de le laisser déprimer pour le reste de la journée. Il n'a pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que Kagami est éveillé lui aussi. Sous lui, il le sent gesticuler un peu, cherchant certainement une position plus confortable. Et surtout, ses doigts errent sur le haut de son dos, dans ses cheveux, sur sa nuque. Les attentions de Kagami lui valent quelques frissons et le feraient presque ronronner de plaisir. Son homme a toujours su l'amadouer, avec sa tendresse insoupçonné et le profond respect qui incarne chacun de ses gestes. Il pourrait rester des heures ainsi, dans le silence de leur bulle de coton à se faire dorloter. Pourtant malgré tout l'amour qu'il ressent dans les caresses de son homme, il capte aussi une certaine impatience. En effet, même s'ils étaient plutôt discrets au départ, les grondements qu'il entend sous son oreille confirme que le tigre est bel et bien réveillé, son estomac surtout. C'est qu'il commence à en faire du bruit ce ventre affamé ! Assez pour le distraire de son état léthargique et méditatif. Ça l'amuse d'imaginer un monstre vivre là-dedans et réclamer sa ration sous peine de tout détruire sur son passage. Il réprime un rire à cette pensée, pas si éloignée de la réalité et se décide à bouger, un peu à contre cœur.

Il enroule ses bras sous le dos musclé de Kagami, étire ses jambes engourdies, et vient se caller à plat ventre entre celles de son homme. D'humeur câline, il embrasse son ventre grognon, parsème sa peau délicieusement dorée de baisers dans l'espoir de l'apaiser, au moins de le distraire un peu de sa faim. Lentement, sans oublier une seule parcelle de peau Aomine remonte sur le torse de son amant, des sons entre grognement et gémissement échappent à ce dernier sous sa douce torture. Ainsi encouragé, il poursuit son ascension et vient grignoter le creux du cou que Kagami lui offre sans résistance. Les bras de son homme l'étreignent fermement, tandis qu'une autre partie de son anatomie se réveille sous lui. Taquin, il frotte son bassin contre le sien pour lui dire bonjour sans arrêter de le couvrir de baiser. Il se fait plus joueur que tendre quand il vient mordiller le lobe de son oreille et la ligne de sa mâchoire. Enivré par le parfum de Taïga mêlé à celui de leur nuit brulante encore imprégnée dans les draps, il capte finalement sa bouche avec passion, dans un échange gourmand mais contrôlé. Il râle de plaisir lorsque son tigre lui mord la lèvre, quémandant plus. Sans attendre, il lui offre un balais langoureux, leurs corps ondulant l'un contre l'autre dans une danse charnelle.

À bout de souffle, Aomine se détache, picore encore un peu les appétissantes lèvres à sa merci puis se recule de sorte à pouvoir regarder son homme dans les yeux qu'il découvre embrumés de désir.

« Salut toi…

— Hey… »

La voix rauque et vibrante qui lui répond lui indique toute l'émotion de son tigre. Il faut dire qu'il n'en mène pas large non plus. Parce que même s'il n'en a jamais vraiment douté, Aomine ne peut nier qu'il était inquiet de savoir si leur connexion et leurs sentiments seraient toujours les mêmes malgré le temps et la distance qui les a séparé. Ce baiser valant mille mots termine de le rassurer entièrement. Leur nuit torride n'était pas que l'expression du besoin urgent et du manque. Décidément fleur bleue ce matin, il frotte son nez à celui de son prisonnier puis contre ses lèvres il murmure :

« I missed you. »

Instantanément, il peut voir les joues de Kagami rougir et un grognement sonore entre eux le fait éclater de rire, rompant le charme du moment.

Contrarié autant par la réponse inapproprié de son estomac à cette touchante déclaration que par la moquerie de son homme, il lui agrippe rudement les fesses pour accentuer la pression de leur verges désireuses.

« T'avises pas de bouger d'ici Aho, le menace t'il.

— Baka ! Je suis sûr qu'on entend ton ventre qui gargouille jusqu'au rez-de-chaussée.»

Aomine n'a pas tort, il a la dalle… Mais là tout de suite, Daïki lui parait bien plus apetissant que le plus apetissant des triple cheeseburgers. Son regard rieur, son sourire un brin narquois, sa coupe négligé effet saut du lit… beaucoup trop sexy. Après quelques secondes à s'émerveiller de sa beauté quasi animale, il profite de son amusement pour le retourner par surprise, inversant les rôles. Naturellement, les cuisses de son amant s'enroulent autour de sa taille tandis qu'il enfouit sa tête dans son cou pour commencer à le dévorer tout cru, sous les rires de la panthère chatouilleuse. Ses mains baladeuses ont cependant vite fait de le faire taire, lui arrachant des soupirs d'extase à la place. Entre deux baisers sulfureux, au cas où il n'aurait pas compris ses intentions, il lui souffle :

« Breakfast can wait… »