L'aventure fait suite à l'épisode Legend of the Sea Devils.
Bonne lecture et n'hésitez pas laissez une review !

L'éternité touchait à sa fin, elles avaient passé des heures assises l'une à côté de l'autre espérant que ce moment ne termine jamais. Mais elles avaient fini par être interrompu par Dan qui venait voir ce qu'elles faisaient. Le Docteur avait aidé Yaz à se mettre debout, et les trois étaient rentrés dans le Tardis dans un silence qui inquiétait Dan, le Docteur étant rarement silencieuse. Et c'est sans un mot de plus que Yaz disparut dans les couloirs du Tardis.

—J'aimerais rentrer à la maison, Docteur. J'ai une chance avec Di, j'aimerai ne pas la louper.

—Liverpool, d'accord !

Elle se dirigea vers la console du Tardis et sentit son cœur se serrer, elle, elle n'avait aucune chance avec Yaz, mais si Dan en avec une avec Di, alors elle ne devait pas l'en priver. Elle actionna le levier du Tardis, qui se posa en douceur. Dan s'approcha et la serra dans ses bras.

—Prend soin d'elle, Docteur.

Puis il quitta le Tardis. Laissant là le Docteur, incertaine, maintenant qu'elle était seule et que l'urgence était passé, elle se repassait la conversation qu'elles avaient eu et ses cœurs lui hurlaient une douleur sans nom. Elle avait besoin de voir Yaz, il fallait qu'elle la voie, une main sur la poitrine tentant sans aucune chance possible d'atténuer la douleur, elle prit la direction des chambres. La porte de Yaz était entrouverte, Yaz l'avait surement mal fermé quand elle était partie précipitamment, mais alors qu'elle allait la pousser, elle entendit Yaz pleurer… La respiration du Docteur s'accéléra, ses cœurs se brisèrent, elle ne pouvait plus respirer, la douleur la pliait en deux. Elle avait envie de hurler mais aucun son ne passait ses lèvres. Elle était responsable des larmes de Yaz, elle avait fait souffrir Yaz. Elle recula et heurta le mur derrière elle, avant de se laisser tomber au sol. Son corps réclamait la présence de Yaz, elle n'avait pas pensé que ça serait si difficile, pourquoi un tel sentiment de perte alors que Yaz était encore là dans le Tardis, dans sa vie. Mais Yaz est humaine comme l'était Rose. Et elle avait perdu Rose. Elle n'était pas sûr de supporter la perte de Yaz. Ses cœurs saignaient. Son esprit perdait pied, elle perdait pied. Elle ne sait pas combien de temps elle resta là mais quand elle émergea de nouveau, elle n'étendait plus que la respiration difficile de Yaz, la brune dormait entrecoupée de sanglots. Le Docteur se releva, incertaine, poussée par une envie irrésistible d'entrer dans la pièce, elle devait s'assurer qu'elle allait bien, elle avait besoin de voir qu'elle allait bien. Poussant la porte, elle fit un pas silencieux dans la pièce, Yaz était dans son lit, dos à elle. Elle s'approcha et releva la couverture sur son corps pour la maintenir au chaud, bien qu'elle sache que le Tardis ferait en sorte qu'elle n'ait pas froid. Le Tardis adorait Yaz, elle répondait à chacun de ses besoins. Le Tardis referma la porte de la pièce et abaissa la lumière. Le Docteur ferma les yeux un instant, elle avait trop mal aux cœurs pour la quitter et apparemment le Tardis refusait également qu'elle s'éloigne. Vaincue, elle repoussa les couvertures et se glissa à côté de Yaz, elle avait trop besoin de sa présence, de son odeur, mais elle devait prendre garde à partir avant le réveil de Yaz, elle ne pouvait pas se permettre de lui faire de faux espoir. Empli de l'odeur de Yaz, elle s'apaisa, pour la première fois depuis des mois, elle se sentait bien, la tension quitta son corps quand elle sentit la brune se lover contre son flan dans son sommeil, poussant délicatement le Docteur dans le sommeil.

—Docteur ?

La blonde ouvrit les yeux un peu brusquement, elle était toujours dans le lit de Yaz, la tête sur son oreiller, et l'autre femme, allongée qui la regardait, ses bras étaient encore autour du corps de Yaz. L'espace d'un instant, il y eu un moment de grâce, la douleur s'était tue, elle se sentait bien dans le lit de Yaz, son odeur et sa chaleur envahissant ses sens. Encore plus qu'au bord de la plage, elle voulait que ce moment dur une éternité. Pourquoi ne se sentait-elle bien qu'auprès d'elle ? Mais elle ne devait pas, elle ne pouvait pas, ça serait tellement plus douloureux plus tard. Le Docteur bondit d'un seul coup, terrifiée, elle se dirigea vers la sortie, partant sans ses chaussures ni son manteau.

—Docteur !

Mais trop tard, le cri de Yaz se perdait dans les couloirs du Tardis, la blonde avait pris la fuite. Yaz avait du mal à comprendre pourquoi elle avait retrouvé le Docteur dans son lit à son réveil alors qu'elle lui avait clairement fait comprendre qu'elle ne voulait pas d'une relation. Et pourquoi avait-elle prit la fuite ? Elle avait vu la terreur dans son regard, comme un animal dans les phares d'une voiture et ça lui brisait le cœur. Yaz quitta son lit et se glissa dans la douche pour se changer les idées, elle n'arrivait pas à comprendre le Docteur, elle soufflait le chaud et le froid, elle lui avait avoué ses sentiments pour lui dire qu'elle ne pouvait pas être avec elle. Jamais de sa vie, elle n'avait été amoureuse, et voilà que ça lui tombait dessus, que son cœur choisissait une extraterrestre instable émotionnellement. Elle se demandait si elle n'aurait pas dû rester marié à son travail. Doucement elle rinça ses cheveux, et fronça des sourcils quand une mèche de cheveux resta dans ses doigts, mais elle les libera dans la douche, avec tout ce stress, elle n'était pas étonnée. Elle quitta la douche, se sécha et s'habilla puis récupéra les affaires du Docteur sur le sol, doucement elle amena son manteau à son visage, inspirant l'odeur du Docteur, sa peau, le sel, la cendre et du fluide de moteur du Tardis. Elle attrapa également ses chaussures et quitta sa chambre. Elle devait la retrouver.

—Ma belle, j'ai besoin que tu m'aides à trouver le Docteur. S'il te plait.

Le Tardis s'exécuta, l'entrainant vers le tréfond du Tardis, dans un endroit où Yaz n'avait jamais été. Yaz était fascinée, elle entra dans une pièce, on aurait dit une sorte de salon avec un canapé violet, et une cheminée. Le Docteur était là, le visage dans les mains, beaucoup trop silencieuse et cela inquiétait la brune. Mais alors qu'elle allait l'appeler, elle préféra se taire, s'approchant, elle posa le manteau sur l'appui tête du canapé, et les chaussures à terre avant de s'assoir tout contre le Docteur, posant ses doigts sur le genou de la blonde. La blonde sursauta, et croisa le regard de Yaz, incertaine.

—Bonjour Docteur.

—Bonjour Yaz.

—Tu n'aurais pas dû fuir ce matin. Docteur, je… je t'ai rapporté tes affaires.

—Merci. Je suis tellement désolé, Yaz.

—Docteur, tu n'as rien fait de mal. Je… j'avais besoin de toi aussi. Nous ne pouvons rien pour l'attirance que nous avons. Si tu as besoin de dormir avec moi, viens. Je ne te demande rien en retour, j'ai bien compris ta position. Je ne veux pas que notre complicité s'étiole. J'ai besoin de toi, Doct…

Mais elle ne put terminer ta phrase, les lèvres du Docteur était sur les siennes et c'était merveilleux, c'était… elle n'avait pas de mot pour décrire la sensation, c'était une explosion d'étoiles, c'était un feu d'artifices, et oh… elle sentait la présence de l'esprit du Docteur à la lisière du sien. C'était comme une proposition, la brune entrouvrit les lèvres quand elle sentit la langue du Docteur les effleurer. C'était un balai sensuel, Yaz se sentait aimé, choyée, les mains du Docteur était sur son corps, et Yaz laissa échapper un gémissement. La connexion s'interrompit quand une larme salée roula sur les lèvres de Yaz, le Docteur pleurait. Le cœur de la brune encaissa la douleur. Yaz passa ses mains autour de la nuque du Docteur et la serra contre elle.

—Ça fait trop mal, Yaz. Je ne veux pas que nous souffrions.

—Nous souffrons déjà, Docteur.

Le Docteur lui caressa doucement le visage, Yaz était si brillante, elle voyait si clairement les choses. Elle était un rayon de soleil et si belle, ses yeux brillaient et ce baiser… Ses lèvres étaient gonflées et elle avait envie de l'embrasser de nouveau, mais elle avait peur, peur de ne plus pouvoir s'en passe, peur de donner de faux espoirs à Yaz. De devenir accro à la douceur de sa peau.

—Je ne te demande rien, Docteur, mais je tiens à toi… tu n'as pas idée à quel point je tiens à toi. Alors s'il te plait, je ne veux juste pas que tu souffres seule, et je ne veux pas souffrir seule. Je ne veux pas que tu t'éloignes de moi.

—Je ne veux pas non plus. Je ne veux pas te perdre, mais je sais que je te perdrais et je tiens déjà trop à toi, Yaz.

—Arrête de broyer du noir, Docteur, ça ne te réussit, aller met des chaussures, il y a un univers de découvertes qui nous attends.